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Ducerceau
14 abonnés
612 critiques
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5,0
Publiée le 4 octobre 2022
À mon avis c'est un chef d'œuvre en tant qu'interview car François Busnel a réussi à faire parler un écrivain particulièrement taiseux en s'effaçant complètement. Ce qui nous donne un monologue continu du maître au fil de ses activités quotidiennes. Et constitue un testament Philosophique de l'auteur à la fin de sa vie.
François Busnel nous invite à la rencontre de Jim Harrison. L’écrivain disparu en 2016 raconte sa vie d’écrivain et livre sa manière de penser. Certaines images du film sont sublimes. Les fans de l’auteur seront ravis. Pour les autres, passez votre chemin, ce sera d’un ennui mortel.
Un homme rentre chez lui au cœur des grands espaces. Il raconte sa vie, qu’il a brûlée par les deux bouts et qui révèle une autre Histoire de l’Amérique. A travers ce testament spirituel et joyeux, il nous invite à revenir à l’essentiel et à vivre en harmonie avec la nature. Cet homme est l’un des plus grands écrivains américains. Il s’appelle Jim Harrison. Écrivain, poète et essayiste américain, ce Jim Harrison a été l'un des plus grands romanciers de son temps. Il est notamment connu pour avoir écrit Légendes d’automne et Wolf, tous deux adaptés au cinéma. François Busnel – le réalisateur avec Adrien Soland, de ce docu-témoignage - le désigne comme le plus important des écrivains américains contemporains. La réussite de ce long – trop long – témoignage, c’est qu’il s’adresse aussi bien aux admirateurs de l’écrivain qu’à ceux qui ne connaissent pas son œuvre – dont je fais partie, je l’avoue bien humblement -. Mais, je le répète, 112 minutes c’st beaucoup trop long, même si le personnage est aussi attachant que truculent. Jim Harrison a influencé toute une génération d’écologistes, mais aussi de féministes. Il a connu la gloire et la détresse, les cimes et la dépression. Il a exploré l’histoire du génocide des Indiens d’Amérique comme peu d’autres avant lui, il a célébré le monde sauvage et la gourmandise tout en écrivant des histoires d’une extrême délicatesse sur les blessures intimes… - je cite, ici, des exégètes de son œuvre -. Mais si Jim Harrison est un immense écrivain, il est aussi un être humain intense, démesuré et doté d’un humour très personnel. Non, ce n’est pas le sujet de ce docu qui est à remettre en cause, c’est la forme lente, lancinante et répétitive. Quelques phrases – parfois quelques silences qui en disent plus long que les mots -, puis, quelques plans de coupe sur les magnifiques images des grands espaces américains. Ce film, tourné en 2015. - Jim Harrison est mort en 2016 -, curieusement ne sort que cette année. La tendresse rugueuse et narquoise de ce grand solitaire peut émouvoir, mais la construction même du portrait finit par lasser et cette ballade de Jim tombe un peu à plat. Ce mélange d’autobiographie et d’histoire de l’Amérique en forme de road movie du Montana à l’Arizona, nous fait découvrir un homme fatigué de vivre, au bout de sa route, aurait tellement gagné à être réduit de 30 minutes et aurait, ainsi, évité de diluer un discours riche et prenant. Dommage !
Big Jim le grand écrivain nous reçoit dans son patelin du Montana, un honneur.. Il est âgé et débite de longues phrases sur un ton monocorde et rasoir, ponctuées de centaines de « you know ». Seuls les fans apprécieront. Mais les paysages de l’ouest américain sont superbes, la musique aussi.. Busnel s’est volontairement caché dans ce film, dommage car il aurait ouvert la porte à plein d’autres sujets, notamment l’Europe, la France.. Reste qu’ Harrisson est un original, hédoniste, libertaire, individualiste à l’extreme.. Il est saisi peu de temps avant sa disparition à 78 ans.
Comment peut-on autant massacrer la présence d'un auteur par l'image? Un si grand auteur. Messieurs quand on a aucune accointance pour l'image, sa force, sa poésie, on s'en tient aux mots. Quelle colère en sortant de cette salle.
Quelle claque ce film ! Je n’ai encore rien lu de cet auteur américain, mais j’ai envie d’en savoir plus, en tout cas son discours est passionnant, j’ai bu ses paroles, et puis il y a des paysages comme les Américains savent si bien les filmer. Ils ont le don de mettre en valeur l’immensité des plaines, des montagnes au loin ou au cœur des forêts.
Très beau film, car très intéressantes paroles de cet auteur, Jim Harrison, et très bon parti pris de l'avoir inscrit dans l'écrin infini de son Amérique. Il y a de belles trouvailles de mise en scène (je pense spoiler: à la tombe des Amérindiens par exemple), et l'on regrette qu'il n'y en ait pas davantage. Le réalisateur a également eu le bon goût de ne pas apparaître, ce qui aurait pu lui faire courir le risque de reproduire son émission ; et néanmoins l'on sent que sa bonne relation avec le sujet de son film J.Harrison permet d'avoir toutes ces confidences et réflexions en vérité et fraternité. Le bon goût aussi de faire apparaître l'entourage de l'auteur, sans tourner au documentaire posthume enfilant les témoignages de tiers. C'est donc un documentaire posthume plein de vie, qui a peut-être pour plus beau mérite de contredire son titre même : Jim Harrison aussi est peut-être éternel, ce que nous révèle cet écran de lumière.
Magnifique ! Un must-see ! La vue d'Amerique à travers le prisme de Jim Harrison fait de se film et un excellent documentaire et un documentaire sur la nature.
Bien que sa marche branlante soit soutenue d'une canne, et son souffle entravé par les milliers de cigarettes qui ont défilé entre ses lèvres, Jim Harrison a tenu à montrer son Amérique, à la décrire, à François Busnel et Adrien Soland qui, la caméra mobile et discrète, réalisent un film sur lui.
C'est parti pour quelque 2000 km entre le refuge de Jim, à Paradise Valley, au nord du Yellowstone National Park, Montana, et le ranch qu'il a acquis à Patagonia, un bled de 600 âmes au nord de la frontière mexicaine, en Arizona. Entre ce point A et ce point B, François Busnel déplie son film, s'appuie sur la parole de l'écrivain pour s'offrir un scénario, confiant la mise en scène à la Création qui a réalisé son chef-d'œuvre dans ces paysages indescriptibles de l'Ouest américain.
Le pick-up Chevrolet Silverado ne se conduit heureusement que d'un doigt et d'une infime pression sur l'accélérateur. Portrait de l'un des plus grands écrivains américains, Jim Harrison, "Seule la terre est éternelle", en salle depuis le 22 mars (mais tourné en 2015, juste avant la mort de Harrison en mars 2016), est une version charmeuse, élégiaque, à l'abord plus aisé du film que Jean-Baptiste Thoret a consacré à l'Amérique de Michael Cimino, sorti presque en même temps. Comme s'il était temps de réinstaller l'Amérique dans ses fondamentaux au moment où l'hostilité bien pensante à son égard est patente.
Sur fond de Grand Canyon, avec en arrière-plan les paysages désolés de l'après crise des subprimes ou les sifflets lâchés par les immenses convois de marchandises traversant les panoramiques à tomber par terre du chef op' Yann Staderoli, parle l'auteur de "Dalva", tout en se frottant l'oeil gauche, en partie abîmé depuis l'âge de dix ans par un tesson de bouteille brandi par une fillette. Il raconte que Dalva, justement, lui est apparue en songe. "Tout le roman était là, dans ma tête au matin, ça se déversait si vite que ma main ne suivait pas. Ce que je n'ai pas retenu, je l'ai réinventé. René Char disait qu'il faut être là quand le pain chaud sort du four."
Un formidable film sur cet écrivain hors norme et une plongée dans 'l'Amérique profonde qu' on aime et une réflexion sur la vie et la nature ! Pour moi un road movie d'un auteur a ré découvrir 🎥📖🇺🇸
Nul besoin de maîtriser l'œuvre de Jim Harrison pour apprécier ce merveilleux documentaire. Le recul sur sa vie et sur l'histoire de son pays ainsi que les somptueux paysages du Midwest nous touchent et nous transportent avec lui.
SUBLIME ! Un film qui donne un goût plus vivant à la vie merci pour ce cadeau, je vais me plonger dans l'oeuvre de Jim Harrison dès aujourd'hui - en tout cas Dalva me dit-on est celui par lequel commencer !
J'ai adoré ! un vent de fraicheur et de liberté, sans pleurnicherie, avec de vrais mots... paysages fantastiques, qui nous reconnectent à notre humanité.