L'ouest profond, des marginaux s'y rencontrent et s'y perdent, parmi eux Roselyne, jeune divorcée en mal d'amour.
Marilyn trouve dans ce film un rôle du dernier souffle, en femme fragile et abandonnée, son interprétation se révèle être d'une puissance émotionnelle incroyable. La star est loin de ses premiers rôles de fille naïve et étourdie, enfant qui s'éveille doucement au monde, ici la naïveté est blessée, bafouée. Arthur Miller écrivit ce scénario pour marylin alors que leur mariage battait de l'aile, il y intègre la déception et l'âpreté que son union avec elle lui inspirait. Entonnement Marilyn prend une autre dimension dans ce récit de désolation et de manque d'amour, elle y mêle une impressionnante qualité de comédienne dramatique. Elle cherche une figure tutélaire, comme une ramification à son identité, mais elle ne trouve qu'un arbre à enlacer, dans une scène où le pathétique se mêle au poétique. Les hommes n'ont pas le bon rôle dans ce film, tueur de chevaux, repères chancelants, briseurs de liberté, Roselyne leurs apportera pourtant toute sa grâce et sa gentillesse, jusqu'à ce que la bonté soit elle aussi malmener. Dans une des dernière scene Roselyne cri sa détresse en s'époumonant, on ne peut s'empêcher de penser à Marilyn et à son combat contre elle même et contre ceux qui ne voyait en elle que de la chair docile. L'étoile vacille comme une bougie, triste lueur, consumée par la peine et la douleur. Marilyn dans ce film est criante de vérité, déchirante , touchante, pathétique et fragile, belle et fanée, le film hésitant et linéaire ne vaut d'ailleurs presque que par son interprétation et celle de son idole, clark gabble.