"Venom: The Last Dance" plonge sans hésiter dans une atmosphère sombre et tourmentée, explorant les profondeurs démoniaques de la relation entre Eddie Brock et son symbiote, Venom. Kelly Marcel, à la réalisation, s’empare de cette noirceur pour offrir une expérience visuelle envoûtante, parfois dérangeante, où chaque scène semble baignée dans un climat de folie et de malaise. Tom Hardy, fidèle à lui-même, joue brillamment ce duo en tension constante, incarnant à merveille la dévotion conflictuelle entre Eddie et Venom.
Le film s’aventure dans des territoires à la lisière de l’horreur, en nous immergeant dans un univers oppressant, peuplé de personnages troublants et de scènes d’action brutales, presque grotesques, où les effets spéciaux ajoutent une dimension viscérale à chaque affrontement. Les séquences démoniaques, particulièrement marquantes, rendent cette dernière danse captivante pour les amateurs d’ambiances ténébreuses. Les décors et les effets visuels mettent habilement en valeur cette noirceur, et certains moments laissent une impression aussi intense qu'inquiétante.
Cependant, malgré cette atmosphère unique, le film souffre de quelques faiblesses qui empêchent l’ensemble d’atteindre le niveau espéré. L’intrigue reste en effet un peu trop prévisible, et l’on regrette une certaine répétition dans les thèmes abordés et les scènes d'action, sans réelles nouveautés par rapport aux volets précédents. Bien que l'ambiance soit maîtrisée, le scénario manque de profondeur et peine à explorer pleinement le potentiel dramatique de cette relation torturée.
Objectivement, Venom: The Last Dance propose une expérience divertissante pour les fans de la saga, et il saura séduire ceux qui apprécient l'esthétique sombre et les personnages ambigus. Mais malgré ses qualités visuelles et son ambiance diaboliquement immersive, il laisse un goût mitigé, comme s’il n’avait pas osé aller au bout de sa propre noirceur. Ce dernier chapitre nous offre une balade inquiétante, mais pas tout à fait inoubliable.