Venom 3 – La cavale de trop
Venom et Eddie, c’est comme un vieux couple en crise : ça se dispute, ça se réconcilie, mais ça tourne en rond. Dans ce troisième opus, ils sont traqués par tout ce qui bouge, humains comme symbiotes, mais on a vite l’impression que leur plus grand ennemi, c’est le scénario lui-même. On nous promet une "décision dévastatrice", mais ce qu’on récolte, c’est surtout des décisions débiles à la pelle.
Le grand méchant de l’histoire, c’est un peu comme le fond d’un bol de céréales : totalement insipide et oublié dès que t’as fini. On ne sait même pas ce qu’il veut, et honnêtement, on s’en fout. Les seuls moments où ça bouge un peu, c’est quand les symbiotes s’éclatent en baston intergalactique, mais ça arrive si tard qu’on a déjà eu le temps de checker ses mails.
On est en 2024 et pourtant, on a l’impression que les CGI datent de 2010. Rien de vraiment moche, mais rien d’impressionnant non plus. Pas de scène qui te cloue au siège ou qui donne envie de tweeter un "Waouh !". C’est juste du "bof", et à ce niveau de production, c’est franchement la honte.
Eddie croise une famille sur sa route, mais autant te dire qu’ils auraient pu être remplacés par des lampadaires, ça aurait eu autant d’impact émotionnel. Juno Temple fait de son mieux avec un rôle aussi profond qu’un bol de soupe, mais c’est pas suffisant pour sauver la mise.
La fin tente de jouer sur la corde sensible avec un clin d’œil à ce duo improbable, mais c’est un pétard mouillé. Là où on attendait un truc qui t’arrache une larme, on a juste un petit "meh". Pour une conclusion de trilogie, ça manque cruellement d’audace et de panache.
Venom 3, c’est comme une tournée d’adieu d’un groupe de rock has-been : tu y vas pour dire que tu y étais, mais tu sais que ça sera pas bon. Pas franchement détestable, mais totalement oubliable. Une trilogie qui finit en queue de poisson, sans la moindre saveur.
Plus de critiques sur https://www.instagram.com/oni_s_reviews/?hl=fr