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Acidus
736 abonnés
3 723 critiques
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3,0
Publiée le 13 octobre 2024
Film japonais à petit budget mais non dénué d'idées, "Beyond the Infinite Two Minutes" s'attaque au voyage temporel. Loin d'un voyage comme a pu l'imaginer un HG Wells, ici les personnages peuvent se voir deux minutes dans le passé/futur. Si la faiblesse des moyens se ressent, l'ambition est bien présente. Entièrement tourné en un seul plan-séquence avec un smartphone, ce long métrage déroule une intrigue intéressante, plutôt bien ficelée dans laquelle l'humour a toute sa place. Si le minimalisme ne m'a pas dérangé, ce court film (1h10) souffre de quelques redondances (presque logiques et justifiées finalement) et un final que j'ai trouvé un brin décevant. Film léger et surprenant qui nous fait passer un bon moment.
Comédie de science-fiction, réalisée par Junta Yamaguchi, dont c'est le premier long-métrage, Beyond The Infinite Two Minutes est un film aussi atypique que sympathique. L'histoire se déroule dans un café, et nous fait suivre son propriétaire qui se rend dans sa chambre en haut de l'établissement, après da journée de travail. Seulement, en y entrant, il se voit dans l'écran de son ordinateur qui lui explique qu'il est le lui du futur dans deux minutes. Ce scénario s'avère intrigant et plaisant à visionner pendant sa courte durée d'une heure et dix minutes. Ce synopsis n'est que le point de départ de ce récit créatif allant beaucoup plus loin au fil des minutes. Seulement, si le concept est attirant, celui-ci est également limité et redondant. En effet, on vit toutes les scènes deux fois, ce qui devient vite répétitif. De plus, l'ensemble manque cruellement d'explications sur les raisons de cette faille temporelle et s'avère quelque peu bancal. Malgré tous ces défauts, l'expérience vaut le détour. Surtout qu'elle est portée par des personnages appréciables, tout excités de repousser les limites de cette anomalie. Des rôles très bien interprétés par des membres d'une troupe de théâtre dont les noms méritent d'êtres cités, comportant Kazunari Tosa, Riko Fujitani, Masashi Suwa, Yoshifumi Sakai, Haruki Nakagawa, Muneroni Nagano, Takashi Sumita, Chikara Honda et Aki Asakura. Tous ces comédiens jouent à merveille leur partition et entretiennent des échanges amusants et plein d'énergie, soutenus par des dialogues de bonne facture. Si le fond est original, la forme l'est tout autant. En effet, la réalisation du metteur en scène japonais s'avère être un plan séquence du début à la fin. Sa caméra dynamique parvient à capter tous les moments importants, au cœur d'une chorégraphie parfaitement huilée. C'est techniquement remarquable, surtout que, malgré un lieu exigu, il parvient à toujours rester en mouvement. Ce visuel singulier est accompagné par une b.o. assez discrète mais aux compositions qualitatives quand elles se font entendre. Cette altération temporelle s'achève sur une fin satisfaisante, venant mettre un terme à Beyond The Infinite Two Minutes, qui, en conclusion, est un film méritant d'être découvert pour tout le travail fourni derrière ce projet ingénieux.
Juste un concept, avec si peu de décors - deux! - qu’on croirait avoir affaire à une pièce de théâtre…et ça dure une heure dix sans jamais faiblir, encore que j’imagine qu’avec un peu plus de bla-bla, il aurait été possible de tirer encore davantage sur la corde. Le concept se passe de justifications quelconques : la télé d’un bar et la télé de l’appartement du propriétaire à l’étage sont en décalage de deux minutes : en pratique, ça veut dire que sur l’écran du bar, ils sont deux minutes dans le futur par rapport à l’étage, et que sur l’écran de l’étage, ils sont deux minutes dans le passé par rapport à celui du bar. Quand la bande de potes comprend l’idée, ils commencent évidemment à explorer ses possibilités ludiques les plus évidentes, en communiquant avec leurs alter égos du passé ou du futur par écran interposé…jusqu’à ce que le moins bête du lot se dise que voir deux minutes dans le futur est décidément trop peu et qu’en plaçant les écrans en vis-à-vis, en créant une mise en abîme d’écrans, on devrait pouvoir prédire un avenir plus lointain. Ne vous prenez pas à rêver d’un trip cosmique qui vous rongerait lentement le cerveau (ce que le titre en anglais : ‘Beyond the infinite, two minutes’ peut laisser supposer), si le film réclame une petite gymnastique mentale pour être bien assimilé, il en restera finalement à des considérations plutôt terre-à-terre : comment il est possible de rouler des gangsters dans la farine en jouant avec le temps, ou d’inviter la voisine à sortir sans risquer de se prendre un vent. Le concept vertigineux donne finalement lieu à un film léger comme une bulle de savon mais en une heure dix, on n’en demandait pas davantage…
Le film prouve qu'un petit budget, un scénario astucieux, de bons acteurs, et une très bonne mise en scène, on n'a pas besoin de faire un film de plus de 2H comme c'est devenu la norme quasiment aujourd'hui. On reste intrigué et captivant pendant tout le film. Un film qui aurait mérité une plus grande exploitation !
Excellent... Petit bijou SF filmé uniquement avec un iPhone en plan séquence... Le concept exploité dans le film est vraiment originale... On a 2 écrans... Le premier capture le passé 2 min avant... Le second capture le futur 2 min après... Ce qui fait que notre protagoniste se parle à lui même dans 2 temporalités différentes et aussi se retrouve en même temps coincé dans une boucle temporelle... Mais cela va plus loin dans le film... J'ai trouvé l'ensemble génial et très rafraîchissant... Apparemment l'histoire est tirée d'une petite nouvelle SF qui est citée à la fin du film... Bref énorme surprise...
Film fait en un seul plan séquence (peut-être avec quelques coupes quand même) avec un iphone. Et encore une fois on voit que le talent, la passion, et un bon scénario, permettent de donner des résultats qui défient la faiblesse des moyens financiers. On s'amuse bien devant ce film très ludique qui exploite à merveille une idée simple mais efficace, et même si on a conscience de ne pas être devant un film extraordinaire, on passe un bon moment.