Londres en 1941 est victime des bombardements aériens de l’aviation allemande. Sa population se terre dans les abris sous-terrains. Ses enfants sont envoyés loin de la capitale. Mais le petit George, neuf ans, refuse d’être séparé de sa mère, Rita (Saoirse Ronan), qui l’élève seule. Il saute du train qui le conduit à la campagne et revient, à ses risques et périls, à Londres. Apprenant sa disparition, sa mère, folle d’inquiétude, part à sa recherche.
"Blitz" sera diffusé sur Apple TV à partir du 22 novembre. Mais, par dérogation à la chronologie des médias (qui interdit avant un certain délai, la diffusion par d’autres médias, des films sortis en salles) il a bénéficié en France d’un visa cinématographique temporaire de deux jours sur un nombre limité d’écran (2° de l’art. R. 211-45 du code du cinéma et de l’image animée). C’est ainsi que j’ai eu la chance de le voir dans une petite salle du Quartier latin dimanche dernier.
Je m’y suis précipité à cause de la renommée de son réalisateur qui a signé notamment "Hunger", "Shame" ou "Twelve Years a Slave", Oscar 2014 du meilleur film. J’y suis allé aussi à cause de Saoirse Ronan, dont je m’enorguillis de savoir prononcer le prénom [Ser-sha] et, plus sérieusement, dont j’aime tous les films. J’y suis allé enfin à cause du sujet du film, diablement cinématographique ("Les Heures sombres", "Hope and Glory"…).
J’ai hélas été très déçu. Certes, on en prend plein les yeux – et on est bien content de pouvoir en profiter devant un grand écran plutôt que sur celui, étriqué, de son ordinateur. Mais ces quelques scènes grandioses, comme la première, d’un incendie dantesque, qui ouvre le film, sont la seule qualité d’une oeuvre très planplan au scénario cousu de fil blanc (1. George se perd 2. George retrouve son chemin) et à la morale convenue (le racisme, c’est mal et les marionettes sont en fait actionnées par des humains).