« Avec cette histoire, nous souhaitions poser des questions, toujours d'actualité : en quoi une attitude sexuelle peut exclure ? Peut-on résister à une culpabilité dictée par le social, par les religions ? Les désirs s'imposent-ils en fonction des lois ? Pourquoi la société code la sexualité sur le mode de la privation avec comme armes la peur et l'ignorance imposée ? En quoi la société peut déformer la sexualité d'un individu quand elle ne s'exprime pas dans la norme ? »
Too mush flesh est le deuxième volet de la « Trilogie de la liberté » que Pascal Arnold et Jean-Marc Barr avaient entamée avec Lovers (1999) et qu'ils achèveront par Being light.
« Le tournage en numérique nous a permis d'envisager le rapport aux corps dans une intimité inédite par rapport à un tournage traditionnel. Nous voulions saisir les pulsions des corps, capter l'énergie du désir, rester dans une proximité charnelle, filmer la peau dans une attente sensorielle. Nous cherchions à ce que cette dynamique visuelle soit nourrie de l'innocence du personnage de Lyle, sans donnée psychologique, simplement la présence des corps et l'éveil de la découverte du plaisir de l'autre. »
Tourné avec une caméra numérique (DV), Too mush flesh a été transféré sur une pellicule 35mm pour permettre son exploitation en salles.
La Trilogie de la Liberté n'aura coûté que 18 millions de francs. Sans recourir à des aides publiques, Toloda et Bar-Nothing, les sociétés de production de Pascal Arnold (et Karina Grandjean) et Jean-Marc Barr, ont financé ce projet avec l'aide de TF1 international, Canal Plus, ainsi que Film Office, pour la vidéo et le DVD.