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    Bâtiment 5
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    Patricia D.
    Patricia D.

    76 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2023
    Après Les Misérables, ce deuxième film de Ladj Ly est centré sur un personnage féminin, Haby. Elle vit dans une ville baptisée Monvilliers dont le maire meurt brutalement. Pour le remplacer, un jeune médecin, Pierre, accepte l'interim. En très peu de temps, il va faire voter quelques mesures radicales dirigées contre les jeunes. Puis, après l'incendie d'un appartement dans un bâtiment délabré, il va rapidement comprendre comment il peut en profiter pour faire évacuer d'urgence les habitants, pourtant propriétaires de leur appartement...
    Le scénario est efficace, resserré, les personnages bien travaillés, l'interprétation très juste (superbe Anta Diaw), la photographie soignée. La tension dramatique monte à mesure que se déroule l'histoire et la dernière scène dégage une réelle puissance émotionnelle.
    Un film fort, dont l'action est située en 2005 par Ladj Ly, mais toujours d'actualité.
    Goéland
    Goéland

    27 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2023
    Dans une cité de la région parisienne qui ressemble à Montfermeil, une jeune femme d’origine malienne, vive et impliquée dans le tissu associatif local découvre que la municipalité a le projet d’exproprier les habitants du vaste bâtiment 5 avant de le détruire. Elle va s’y opposer en menant un combat politique quand d’autres, plein de colère, optent pour la violence.
    Un film très bien photographié et mis en scène, formellement maîtrisé, qui nous plonge dans le tourbillon des évènements qui vont embraser la cité une veille de Noël et nous montre les attitudes différentes, opposées, des personnes concernées : les décideurs, soit inconscients des réalités qui sont pourtant très proches d’eux, soit cyniques et intéressés ; les habitants, aux modes de vie teintés d’Afrique, parfois à la limite de certaines menues règles, humiliés, broyés.
    Un film au rythme vif, à la narration puissante, nuancé car si les puissants sont, pour la plupart, infects les faibles ne sont pas non plus sans travers. Les acteurs sont très bons en particulier Anta Diaw, en résistante-courage et Alexis Manenti, en maire cynique et dépassé
    Jipéhel
    Jipéhel

    30 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 décembre 2023
    Ladj Ly : volet 2

    Ces 100 minutes constituent le 2ème film de Ladj Ly qui, en 2019, avait frappé très fort avec Les Misérables. – 15 récompenses, dont 4 César et 5 récompenses à Cannes -.Question cruciale : cette acte II va-t-il rencontrer le même succès ? Haby, jeune femme très impliquée dans la vie de sa commune, découvre le nouveau plan de réaménagement du quartier dans lequel elle a grandi. Mené en catimini par Pierre Forges, un jeune pédiatre propulsé maire, il prévoit la démolition de l'immeuble où Haby a grandi. Avec les siens, elle se lance dans un bras de fer contre la municipalité et ses grandes ambitions pour empêcher la destruction du bâtiment 5.Je vous fiche mon billet, que Ladj Ly devrait marquer notre cinéma avec sa manière bien à lui de dénoncer l’absurdité et l’injustice de notre société. Ici encore, mission pleinement réussie.
    Cette fois, il tente d’expérience du film choral qui explore des histoires dans l’histoire, de la trajectoire de ce maire à celle d’une militante associative, de son ami ou du maire adjoint. C’est parfaitement maîtrisé grâce à un rythme très soutenu, une caméra virtuose, un montage au cordeau et une interprétation remarquable – j’y reviens dans un instant -. Le constat politique est limpide : il est temps de repenser les choses en cherchant des pistes, de nouveaux moyens de faire, mouvement de fond symbolisé par la jeune militante locale face à l’immobilisme et l’aveuglement d’une politique de droite dure qui détient encore le pouvoir mais ne comprend plus rien à notre monde. Le cinéaste a vécu dans sa jeunesse à Montfermeil ce type de plan de rénovation urbaine qui relevait purement et simplement d’une immense arnaque financière et morale. Cette fois, le scénario laisse une large place aux femmes, qui, à l’instar de son héroïne, insuffle un peu d’espoir dans toute cette grisaille. Je le répète, Ladj Ly ne déçoit pas avec ce 2ème long métrage dont le propos très fort et d’actualité sait éviter le manichéisme et la caricature. Ça sonne vrai et juste.
    En haut de l’affiche, une quasi débutante, la jeune Anta Diaw, à laquelle on peut prédire une belle carrière – peut-être couronnée par un César en 2024 -. On retrouve l’impeccable Alexis Manenti, - à l’affiche également dans Le ravissement -, Aristote Luyindula, Steve Tientcheu, Aurélia Petit, Jeanne Balibar, et une foule de petits rôles et figurants venus de cette France des quartiers oubliés de la République. Ladj Ly savait qu’après le choc des Misérables, ce deuxième film allait être scruté, sans doute plus qu’un autre. Tout en conservant ses problématiques, il a su se renouveler, dans l’approche et la forme plus ample, en prenant soin de ne condamner personne sans comprendre et analyser. Même si l’effet de surprise n’est plus là, ça reste de l’excellent cinéma politique. A voir !
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    348 abonnés 663 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 décembre 2023
    A l"époque de sa sortie "Les Misérables" avait fait l'effet d'un uppercut dans le paysage du cinéma français et on attendait Ladji Ly sur son second film. Essai transformé avec Bâtiment 5 qui reprend les ingrédients du second.
    Une connaissance profonde de la banlieue et de ses paradoxes. Un casting costaud et une écriture sincère qui met en avant le "vivre ensemble".
    Sans révéler le contenu du film, il nous cueille sans qu'on s'en aperçoive vraiment et après sa dernière image on reste hanté par sa dernière scène, un résumé des deux solutions qui s'offrent aujourd'hui aux jeunes de banlieue.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    382 abonnés 603 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2023
    Dans son nouveau film toujours sur le thème de la vie en banlieue, le réalisateur traite des problèmes récurrents de la population pauvre et souvent immigrée d’une ville de banlieue. Il s’agit là de l’expulsion brutale des habitants d’un grand bâtiment. Le réalisateur expose avec beaucoup de réalisme les circonstances de cette expulsion. Il décrit très bien les rapports difficiles entre ces habitants avec la mairie et la police. Le film est oppressant et intéressant à visionner et l’on suit particulièrement les réactions pleines d’espoir de cette jeune militante locale qui veut absolument changer les choses.

    Bernard CORIC
    Tanguy Adisson
    Tanguy Adisson

    2 abonnés 199 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2023
    De nouveau à l’affiche, Ladj Ly avait la pression sur ses épaules après la réussite de son premier long-métrage « les misérables ». Toujours dans son style, « Bâtiment 5 » est un sujet qui expose une problématique similaire mais sur une situation beaucoup plus concrète. Imagé de cette manière, les conflits entre la police et les quartiers (chapotés par le maire), prennent une tournure différente et très intéressante. Le film est rempli de vérités, dirigés par des répliques tranchantes mais aussi des détails qui font toute la différence. En revanche, malgré la trame principale du film, certains aspects du scénario manquent de développement. Dans un premier temps élément central du film, la présentation de Haby aux élections est ensuite complétement mis de côté, et n’apporte donc peu au déroulement de l’histoire. Le personnage de Tania (joué par Judy Al Rashi), syrienne réfugié en France, manque lui aussi de développement. Présente tout au long du film, elle ne sera jamais déterminante comme l’on aurait tendance à le penser. Obligé également de souligner les très bonnes performances d’Anta Diaw et d’Aristoste Luyindula, même si certains acteurs secondaires spoiler: (par exemple l’infirmière qui annonce l’état de la cuisinière dont l’appartement à brûler)
    ont un jeu moins aguerri qui entache leur performance. Bâtiment 5 reste un très bon film avec de vrais enjeux de société et est un retour réussi de la part de Ladj Ly.
    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    162 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 novembre 2024
    "Bâtiment 5", film social français réalisé par Ladj Ly; sorti en 2023.
    Par le réalisateur des "Misérables" de 2019 et le scénariste du film "Athéna" de Romain Gavras sorti en 2022, Ladj Ly revient avec "Bâtiment 5" avec son thème de prédilection : la banlieue.
    Un drame social bien réalisé, sur le logement, le mal-logement et le relogement, avec Anta Diaw, Alexis Manenti et Jeanne Balibar. Un film politique et militant, la politique de la ville en prend pour son grade et le film ne laissera pas indifférent.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2024
    Après Les Misérables, Ladj Ly se présente comme le porte-parole des banlieues au cinéma. Alors que son premier long-métrage, c’était penché sur la violence policière, celui-ci prend plus de recul sur la situation. La police aura toujours sa place, mais cette fois, Ladj Ly montre qu’elle est le bras armé de politicien voulant réprimer les quartiers. On voit comment les habitant sont totalement mis à l’écart des différentes politiques de la ville. Ces habitants doivent s’en sortir par eux même pour obtenir la moindre chose. Les bâtiments du quartier sont totalement insalubres et délaissés de service public.



    Au lieu de les aider, la municipalité leur fait comprendre qu’ils ne sont pas les bienvenues. C’est un regard pertinent sur les plans de rénovation urbains qui se multiplie depuis plus de 20 ans. Ces politiques n’ont pas pour but d’améliorer le quartier pour ses habitants, mais de le gentrifier. Les populations se retrouvent chassées ailleurs, à défaut de pouvoir s’y reloger.



    Pour autant, ce récit n’est pas une victimisation des habitants des quartiers populaires, mais plutôt un puissant cri pour montrer qu’ils existent. Grâce à ce film, ils se font entendre. Le symbole est l’énergique Anta Diaw. Pour son premier rôle d'envergure, elle est impeccable. Batiment 5 respire l’authenticité. Déjà, car une grande partie du casting sont des habitants d’un quartier populaire. Puis grâce aussi aux acteurs principaux de grande qualité. Parmi eux, on retrouve plusieurs qui étaient déjà présent sur Les Misérables comme Alexis Manenti et Steve Tientcheu.
    Korbô D.
    Korbô D.

    12 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2023
    Ladj Ly de retour à Montfermeil après "Les Misérables" pour un sujet moins brulant mais tout aussi passionnant, le mal logement.
    Difficile de faire aussi puissant que son 1er long mais il s'en sort avec les honneurs, surtout avec un casting impeccable mené par la nouvelle venue Anta Diaw, impeccable en meneuse ! Ladj Ly n'a rien perdu de sa force de mise-en-scène (la séquence d'évacuation est dingue). À voir !
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 165 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2023
    A travers la ville de banlieue fictive de Montvilliers dont le nouveau maire, Pierre Forges (Alexis MANENTI), est un médecin pédiatre, aux idées, a priori humaniste, Ladj Ly réalise un film puissant, à la mise en scène réaliste et décrit l’échec de la politique de la ville en France, qui a accentué les inégalités et créé de la révolte et du ressentiment. On est plus proche de « Détroit » (2017) de Kathryn Bigelow (sur les violences policières) que de « The old oak » (2023) de Ken Loach (sur la jalousie des classes défavorisées vis-à-vis de l’accueil des Syriens). Beau portrait d’une jeune femme, Haby Keita (Anta Diaw) impliquée dans un mouvement associatif, habitant le bâtiment 5 et ne lâchant rien sur ses droits.
    Joce2012
    Joce2012

    208 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2023
    Ce film m'a laissé sans voix tellement il fait peur, si nous ne redressons pas tous notre attitude et si l'humain ne prend pas le dessus avec le respect dû à chacun nous aurons un avenir très dramatique, espérons que ce n'est pas un avertissement
    Paul B
    Paul B

    49 abonnés 1 008 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2023
    Si le tout s'avère trop stéréotypé force est de reconnaître que la mise en scène est bonne et les acteurs aussi.

    Un deuxième très bon film de Ladj Ly.

    Pourvu qu'il en fasse encore d'autres.
    moket
    moket

    541 abonnés 4 347 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2024
    Même si certains personnages apportent un peu plus de nuances, ce nouveau film de Ladj Li est un peu trop manichéen. Il reste un immense talent pour la mise en scène et la dramaturgie. Un réquisitoire puissant sur le mal logement et une histoire forte et très bien racontée.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    702 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 septembre 2024
    Bâtiment 5 témoigne avant toute chose d’un brûlant désir de cinéma, en ce que les failles administratives et politiques, ainsi que leurs zones d’ombre ici sondées, se voient compensées par une esthétique de l’urgence rendant compte à la fois de la précarité de milliers de personnes mal logées puis chassées de leur appartement respectif sans autre forme de procès, et du combat engagé par Ladj Ly depuis maintenant deux longs métrages pour leur restituer visibilité et dignité. Composant une mise en scène haletante aux plans parfaitement photographiés, le cinéaste se propose d’exhumer la tombe du logement, métaphore placée en ouverture durant laquelle nous suivons la périlleuse descente du cercueil ; il investit dès lors la vie municipale, ses conflits d’intérêts et de loyauté, pour opposer deux milieux sociaux par le prisme de deux individus, Pierre et Haby, présentés comme des rivaux pour les prochaines élections car porteurs d’un projet radicalement différent. Portée par de remarquables comédiens, la tension grandissante revêt une puissance d’autant plus tragique qu’elle s’efforce de retenir ses coups, là où celle des Misérables (2019) couvait un feu risquant à terme de tout incendier sur son passage ; en cela, les deux films se distinguent et se répondent, constituent le versant opposé d’une même médaille confirmant la valeur de Ladj Ly dans le paysage du cinéma français contemporain.
    Patrick PIERROT
    Patrick PIERROT

    11 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 décembre 2023
    Il me semble que ce film fait clairement partie de ceux qui sont victimes d’une campagne de dénigrement. En effet, même s’il ne s’agit pas d’un chef d’œuvre, il est loin de mériter autant de mauvaises critiques que celles que l’on peut trouver sur Allociné. Il s’agit d’une fiction portée par un excellent Alexis MANENTI, qui explore plusieurs pistes pour nous amener à réfléchir sur les raisons qui font que, dans bien des villes aujourd’hui, deux mondes cohabitent sans se rencontrer et donc se comprendre. L’auteur n’apporte ni explication claire et incontestable, ni solution, mais il évoque patiemment la somme des éléments qui génèrent cet état de fait. Qui a intérêt à laisser exister voire se développer les divers agissements rassemblés dans ce film ? Vraisemblablement personne mais ce n’est probablement et malheureusement pas Ladj LY qui va pouvoir changer les choses malgré la qualité de son travail de cinéaste…
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