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Damien Vabre
164 abonnés
454 critiques
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2,5
Publiée le 8 décembre 2023
Assez élégant dans sa réalisation, Bâtiment 5 traite du problème du logement, de la fracture sociale et de la violence contre les élus avec l'opposition entre une militante courageuse (Anita Diaw) et un maire par intérim (Alexis Manenti). Ce dernier est tellement bête et lâche que le film devient simpliste.
Moyennement aimé car même si les acteurs sont plutôt bons le film est très convenu et correspond exactement à l'image que je m'en faisait... un peu trop... il y a les gentils (dans les cités) et les méchants (flics et maire). Juste l'impression d'une description de situation sans analyse réelle des causes ni tentative de trouver une solution. Personnages trop superficiels par certains côtés. Il reflète sans doute la réalité malheureusement en omettant certains cotés comme la drogue qui ne fait qu'accentuer le mal être de bon nombre de résidents dans ces immeubles laissés à l'abandon depuis des années.
Beaucoup moins coup de poing que son film precedent . Sujet toujours autour de la banlieue avec cette fois ci plus accès sur le quotidien. Pas vraiment drôle mais histoire un peu tiré par les cheveux , jeu de comédiens pas toujours au top. Moyen.
J’ai pu voir ce film en avant-première et j’avoue avoir été un peu déçu. On est loin du souffle des « Misérables ». On a plutôt l’impression que Ladj Ly n’arrive pas à avancer avec le poids de son film oscarisé sur les épaules. Il en tente un vague revival sur fond de mal-logement et de discrimination, mais n’arrive pas à faire mieux que du poncif et des bons sentiments. On peut largement se passer de la séance, dommage.
J'avais décidé de ne pas tenir compte des critiques négatives. Je n'ai qu'un mot : décevant. Nous sommes loin du "coup de poing" des Misérables. Le sujet de base est intéressant mais..... Le scénario est faible, on tombe dans le cliché. Les personnages ne sont pas crédibles même si les acteurs sont bons. A vouloir faire les méchants très méchants on tombe dans l'outrance. Et d'avoir situé l'action principale ce fameux soir est absurde. Quel maire oserait faire ça ce soir là et de cette façon... Ridicule.... C'est lent... j'ai failli sortir. Le final c'est n'importe quoi. Enfin bref vous l'avez compris, je fais partie des déçus. Dommage...
Pendant 1h30 il faut bien admettre que Bâtiment 5 tient plutôt bien la route. On retrouve le style hyperréaliste et toute l'intensité nerveuse qui avaient fait le succès (mérité) des Misérables, le précédent film de Ladj Ly. On retrouve aussi cette façon de coller au plus prés des personnages tout en montrant les événements alternativement du point de vue de l'un, puis de l'autre. Une manière, un peu tape à l’œil diront certains, de traiter d'enjeux sociétaux essentiels, mais qui fait encore une fois la preuve de son efficacité. En tout cas on ne s'ennuie pas une seconde.
Mais surtout Bâtiment 5 apparaît comme une version plus abordable -ou plus démagogique si on veut être méchant- des Promesses de Thomas Kruithof film passionnant sorti début 2022. Tous deux abordent la même thématique de la banlieue sous l'angle de la politique locale et du (mal) logement, mais là ou le film de Kruithof était raisonnablement technique et juridique au risque de perdre le spectateur, Ladj Ly lui se focalise surtout sur l'aspect humain des choses, à savoir l'émotion et le sentiment d'injustice. Mais pourquoi pas après tout ?
On suit donc le film avec un certain intérêt en se demandant comment tout cela va finir, puis vient la fameuse scène finale chez le maire. Le souci ce n'est pas tellement la scène elle même qui est trés bien réalisée et franchement assez terrifiante, mais le fait qu'elle arrive justement à la toute fin du film. Elle aurait certainement été plus intéressante au milieu, voir même au début en nous permettant d'étudier les réactions et les changements qu'un tel événement pouvait créer chez les différents protagonistes de l'histoire. Au lieu de ça en s'en servant quasiment comme clap de fin, Ladj Ly lui fait jouer le rôle d' une sorte de "bouquet final", de cerise sur le gâteau, voir d'un baroud d'honneur. Et malheureusement on se souvient qu'il avait commis exactement la même erreur à la fin des Misérables. Cela renforce certes l'impression d'un "film choc" mais ça tend à jeter un certain discrédit sur tout ce qui précède la dite scène, qui ne devient qu'une sorte de préalable, de montée en puissance ne servant qu'à la préparer. Ça serait un peu dommage le spectateur ne retienne que la fin et pas tout le reste, mais c'est malheureusement ce qui risque d'arriver.
Après "les misérables", j'attendais avec impatience le nouveau film de Ladj ly. Batiment 5 traite d'injustice et de mal-logement dans les quartiers, à travers une galerie de portrait mettant en scène des personnages politiques détestables et des habitants inéluctablement victimes. C'est justement dans ce traitement manichéen du sujet par Ladj Ly que le film pêche. Ce côté documentaire-misérabiliste-militant finit par lasser, spoiler: autant que le dernier quart d'heure, outrancier dans le drama...
Reste quelques passages forts, dont une scène d'ouverture à la fois simple et poignante, avec toute l'absurdité de ce cercueil qui ne passe pas la cage d'escalier.... A noter, une interprétation exceptionnelle de la jeune comédienne. Je lui saute une longue carrière, elle en a le potentiel...
Quand on a réalisé un excellent film la tentation est très, trop grande d'en faire une suite... Pas dans l'histoire mais en conservant des lieux similaires a savoir une citée. Avec une superbe idée la rénovation d'une barre d'immeuble.
Un début prometteur et fort entrevu dans la bande annonce laisse espérer un film aussi brillant que Misérables. Et non hélas, le soufflé tombe vite pour laisser place a la caricature. Caricatures des portraits du maire, de son adjoint, du personnage d'Haby qui mène la révolte. Une distribution des rôles genrés attendue. Les acteurs sont bons, rien a leur reprocher mais ils ne peuvent rien contre le scénario et la distribution des rôles.
Un film forcément très attendu pour un résultat finalement assez décevant Du très bon : l’illustration concrète de la phrase d’un homme politique dans les années 90 : « pour traiter le problème des banlieues, il faudrait déjà réparer les ascenseurs. ». Et Ladj Ly nous offre deux très belles scènes de chaos dans des cages d escalier. La première met en scène la descente d’un cercueil dans un espace exigu, une descente périlleuse et inhumaine illustrée par cette phrase d’une habitante « mais comment peut on laisser des gens vivre et mourir ici ? ». Puis vers la fin une évacuation pagailleuse du bâtiment dans laquelle le réalisateur fait une nouvelle fois preuve de son maîtrise du cadre et de sa technique. Entre les deux hélas beaucoup de scènes et de discours déjà vus, et surtout des situations mal écrites, trop schématiques. Les personnages sont tellement manichéens que l’on n’y croit plus, et on est gênés d’assister en phase finale du film à une scène supposément effrayante mais qui ne parvient pas à créer le malaise. Jamais deux sans trois : si le prochain film de Ladj Ly parle de la banlieue , on lui souhaite de retrouver la verve des misérables.
En 2019, Ladj Ly avait été auréolé du succès publique des "Misérables", son premier long-métrage de fiction, totalisant plus de 2 millions d'entrées en France. 4 ans plus tard, il remet le couvert. Sujet similaire, avec une intrigue centrée sur un bâtiment dans un quartier sensible, dont les occupants sont menacés de relogement forcé. Le réalisateur reprend également plusieurs comédiens. Et use de quelques techniques identiques, dont les séquences filmées au drone (bien que n'ayant plus le rôle narratif qu'elles avaient dans "Les Misérables"). Pourtant le résultat est bien moins convaincant, et n'attirera d'ailleurs pas les foules en salles, avec moins de 200 000 entrées (!). C'est très correctement réalisé, plutôt bien joué, et le film pose des questions sensées sur les quartiers sensibles. Le hic c'est que "Bâtiment 5" nous livre beaucoup de déjà vu. Tandis que le scénario tourne en rond sans jamais vraiment savoir où il va, traitant divers thèmes en surface. Jusqu'à un final qui ne résout pas grand chose (on me dira, à l'image de la vraie vie...). Mais le principal souci, c'est le message anti-flic et anti-autorité très grossier. Je n'ai rien contre le message en lui-même, Ladj Ly a le droit à ses opinions, et a fortiori le droit de les exprimer au cinéma. Son casier judiciaire bien chargé lui a donné l'occasion de se frotter aux forces de l'ordre. L'ennui c'est qu'ici tout est présenté de manière hénaurme. Tous les flics sont antipathiques, provocateurs, et pour la plupart violents. Les situations paraissent pour certaines capillotractées. Tandis que le pompon revient au maire, gentil médecin propulsé à son poste suite à une séquence d'introduction ubuesque. Et qui va devenir en peu de temps un politicard ultra-réactionnaire (costume sombre et cheveux plaqués, c'est cadeau), lâche par dessus le marché. Un bâtiment un peu trop gros !
Plutôt déçu par ce deuxième film de Ladj Ly après Les misérables. Ici le choix de suivre des gens "simples" vivants dans des bâtiments insalubres. Les oppositions avec les choix politiques et la volonté de se débrouiller comme on peut. Combien les décisions politiques peuvent enlever le peu que les gens des banlieueus ont. Tout cela est intéressant et touchant. Malheureusement, des eccueils apparaissent, certains acteurs sont très mauvais, d'autres sont des caricatures à peine voilées, des moments sont étirés inutilement. Mais si la morale est que seule l'action politique peut faire changer les choses, alors la fin est réussie mais laisse tout de même un goût d'inachevé.
Mouais, on ne va pas se mentir, c'est une déception. Sujet vu et revu mille fois où toujours tout va dans le même sens, sans arrêt. On parle jamais du contraire clairement et il faut le dire. C'est rempli de clichés du début à la fin. On sait que ce réalisateur aime faire des choses coup de poings mais il y avait mieux à faire je pense. Je suis pas surpris que les critiques des spectateurs soient plus que moyennes. Après, il faut reconnaître que le jeu de certains acteurs sont bons, il y a des plans sympas avec une bonne mise en images et on peut dire que certaines scènes sont correctes mais pour le reste ... d'ailleurs, certines personnes sont sorties avant la fin de la séance donc voilà. Franchement déçu. 9/20.
Si l'exercice du second long-métrage est souvent difficile, il l'est encore plus quand on a fait un premier film de la force des Misérables. Ce qui fait le plus cruellement défaut ici est le sens du tragique du film précédent ; Bâtiment 5 multiplie personnages et événements sans parvenir à les agencer efficacement. Mais Ladj Ly prouve qu'il reste un sacré metteur en scène sur quelques séquences fortes, comme celle de l'évacuation de l'immeuble, et ses acteurs principaux Anta Diaw et Alexis Manenti sont impeccables.
De Ladj Ly (2023). Souvent didactique , presque documentaire comme pour son premier film ''Les misérables''. Ladj Ly connait bien la banlieue et tout ces travers entre paupérisation, exclusion et mal logement. Dans son nouveau film (le deuxième), le réalisateur essaie de nous livrer un pamphlet sur le mal logement et les magouilles autour de la politique de la ville et du logement. Même si joué notamment par de vrais habitants de quartiers dits de banlieue, le film devient vite très caricatural avec un peu trop appuyé une victimisation sous jacente. Du début anecdotique , le film vire carrément au trop c'est trop (notamment la fin). C'est dommage car on finit par se désolidariser des personnages. Considérant presque qu'ils sont presque responsables de leurs sorts. Avec Anta Diaw, Alexis Manenti, Aristote Luyindula.
Ladj Ly récidive dans son thème cher, la misère des banlieues et de ses occupants des quartiers en souffrance. Bien entendu que la situation dramatique de ces femmes et hommes est absolument dramatique, familles nombreuses, peu réussissent à trouver du travail quand elles sont en situation "régulière". En ce sens, cette comédie dramatique, n'apporte pas grand chose en terme de causes, ou de traitement, juste un constat au vitriol de leur difficile survie et de leur condition. Certes, le trait est très appuyé, avec un portrait sévère qui permet de mettre au premier plan, une jeune femme, sorte de "Jeanne d'Arc" : Haby Keita ( Anta Diaw ), prête à prendre à bras le corps, la lutte pour la défense des droits, et jouer un rôle politique dans la cité. Cette mise en scène offre également un joli tôle à Roger Roche ( Steve TienTcheu ), très expressif et convaincant....Pour le reste, je ne suis pas emballé par le prisme imposé par le réalisateur, qui a sa propre logique, et un éclairage à sens unique....On n'est pas loin d'un reportage passé en boucle sur LCI ou BFMTV .... désolé....!!**