Sara (de la brigade des stup’ de Toulouse) enquête sur un go-fast entre l’Espagne et la France, tandis qu’au même moment, Richard (chef de la police criminelle de Paris) enquête sur l’assassinat de deux jeunes garçons. Deux affaires diamétralement opposées mais qui ont bien plus de points en commun qu’ils ne le soupçonnent…
Après son viriliste et très mauvais Bronx (2020) diffusé sur Netflix, pour son dernier film, Olivier Marchal change de crèmerie et se retrouve sur Amazon Prime. Sauf que le constat est sensiblement le même, à savoir un film bourrin, sans saveur et toujours aussi testosteroné, c’est à se demander s’il ne réalise pas ses films avec ses tǝsticules…
Overdose (2022) est l’adaptation du roman "Mortels Trafics" de l'ex-commandant de police Pierre Pouchairet et très rapidement, ce dernier s’avère être un énième polar à la sauce Marchal (des mecs bourrus et sévèrement burnés, des flics déterminés et qui ne s’embarrassent pas (trop) des lois, de la coke, du sexe, des putǝs, des dialogues écrits à la truelle après un lendemain de cuite, tous les protagonistes font la gueule, …). Si bien qu’au final, le cahier des charges d’Olivier Marchal on finit par le connaître par cœur puisqu’il applique toujours les mêmes recettes (de mǝrde).
L’ennui, c’est que l’intégralité du film s’avère particulièrement gratiné, à commencer par l’absence totale de direction artistique (les acteurs débitent tous leurs dialogues sans la moindre conviction et ne dégage pas le moindre charisme), un casting extrêmement hétéroclite avec des acteurs confirmés et d’autres dont on se demande réellement ce qu’ils viennent faire là (Sofia Essaïdi de la Star Academy, Philippe Corti le DJ de Thierry Ardisson dans "Tout le monde en parle" & Kool Shen le rappeur de NTM). En fin de compte, il n’y a que Nicolas Cazalé qui tire son épingle du jeu, face à un Simon Abkarian égal à lui-même, quant à Francis Renaud & Olivier Barthelemy, leurs participations se résume à une réplique chacun (mais il pense à tout Olivier Marchal, il en a profité pour nous refourguer sa fille au casting, vive le favoritisme).
Si seulement tout le problème du film se limitait à ses interprétations, si seulement… Sauf qu’il n’en n’est rien, à commencer par un scénario à la ramasse, bêtement alambiqué avec des rebondissements artificiels et parfaitement bidons, sans parler des rares scènes d’action toutes filmées mollement les unes que les autres (un comble pour un film qui se veut écrit & réalisé avec des burnǝs), il n’y a qu’à voir la pauvre poursuite dans les rues de Carcassonne après le deal de dope (complètement à la ramasse, aussi bien au niveau de l’écriture que du découpage).
Que les femmes se rassurent, si le film suinte le « male-gaze », que dis-je, la paire de couillǝs à plein nez, Olivier Marchal a tout de même pensé à vous, grâce à une petite intrigue sentimentale (certes, parfaitement pourrie, mais au moins, vous ne serez pas venue pour rien).
Le réalisateur se complait à faire et refaire toujours et encore la même chose, il est désormais révolu le temps où il nous en mettait plein les yeux avec 36 Quai des Orfèvres (2004). Le film a largement mérité sa place sur une plateforme de streaming, plutôt que d’aller encombrer les sorties hebdo au cinéma, tout juste pourra t’on se rassurer en se disant que le film parvient de justesse à divertir sans que l’on ne se fasse (trop) chiǝr…
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