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    De l’autre côté du mur
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "De l’autre côté du mur" et de son tournage !

    Naissance du projet

    De l’autre côté du mur est le deuxième long métrage de Tiburce après Juste après les larmes, sorti en 2016. Le réalisateur explique comment est né le film : "L'intensité du tournage de Juste Après Les Larmes a laissé un grand vide aussi bien pour moi que pour ma fidèle équipe."

    "Il fallait combler ce vide avec un nouveau projet. J’avais plusieurs scénarios dans mes tiroirs, et il a fallu se décider pour l’un d’eux. C’est ici qu’intervient le “pourquoi”. Il y a un moment que je souhaitais aborder le thème de l’usure du couple, de sa misère sexuelle, de la routine etc."

    "Mais je ne voulais surtout pas faire un film de plus sur le sujet. Aujourd’hui presque tout a été dit sur tout. Donc, on ne va pas renoncer à s’exprimer sur un thème parce qu’il a été traité dix mille fois au cinéma ou ailleurs. Ce qu’il faut alors, c’est changer son point de vue, son traitement."

    "Mais j’avais du mal à me décider. C’est alors que j’ai donné le scénario à Bruno François-Boucher (producteur) qui, après lecture, était convaincu qu’il fallait faire ce film. Et on l’a fait. J’ai cherché à le traduire dans une ambiance décalée du couple mais tout en gardant un niveau de réalisme."

    "Pour obtenir un tel résultat j’ai joué sur des métaphores où la symbolique donnerait au film un second niveau de lecture. Le tout a été mis dans un shaker scénaristique pour donner le cocktail d’un film qu’il fallait tourner dans une ambiance 'Fantastiquotidienne'."

    Une durée allongée

    L'écriture du scénario envisageait un film de 26 minutes. Tiburce explique comment il est parvenu à la durée d'un long métrage : "Plus j’avançais dans le montage, plus je comprenais que toutes les séquences tournées, surtout pour la première partie du film, devaient avoir une place bien plus importante, avec une certaine lenteur et de nombreuses répétitions pour bien installer ce rapport de couple finissant."

    "Et lorsque j’ai attaqué la deuxième partie du film, j’avais déjà monté 20 mn. Impossible de faire tenir le film dans les 26 mn initialement prévues. Une fois la deuxième partie montée, avec un rythme plus vif, j’étais à 55 mn ... soit à 5 mn d’un basculement du film dans la catégorie des longs métrages (au regard du CNC). Autour de moi, le producteur, les scriptes, et le producteur du DVD me poussèrent à faire un long métrage."

    "Mais comme je ne suis pas du genre à allonger ou à réduire un film par commodité, il fallait que cela ait un sens, et surtout que ça ne nuise pas au rythme global du film. Alors j’ai attentivement regardé mon montage, regardé de nouveau les rushes, et c’est alors que je me suis rendu compte que certaines séquences avait été montées pour un court alors que leur intégralité prenait tout son sens dans un long métrage."

    "Et puis, un soir, je suis tombé à la TV sur un film de Rohmer, La collectionneuse. Et ce film débute par des prologues. Je me suis dit 'mais oui ! Il faut deux prologues qui racontent la préhistoire des personnages, ce qui permettra de mieux comprendre leur situation dans le film' et ainsi de quatre minutes pour les prologues, à 10 secondes par-ci par-là, le film a atteint sa durée définitive de 61 minutes."

    Un réalisateur bien occupé

    De l'écriture du scénario à l'étalonnage, en passant par la musique, les effets spéciaux et le sound design, Tiburce a assumé toutes les étapes de la fabrication de son film. Il précise : "C’est moins un choix qu’un impératif. Quand j’ai compris la difficulté d’obtenir des financements permettant de travailler avec des spécialistes dans chacun des domaines de la production, j’ai appris à tout faire."

    "Je n’avais pas envie de renoncer à tourner des films faute de moyens. Cette autonomie me permet de prendre en charge techniquement des postes qui reviendraient très cher s’il fallait s’en remettre à un monteur, un étalonneur, un ingénieur du son, un créateur de DCP et j’en passe. Donc en effet, de la première ligne du scénario au fichier DCP, je fais quasiment tout, même parfois la musique."

    "Je vois trop de metteurs en scène incapables de tourner un film dès qu’on leur refuse un financement, tellement habitués qu’ils sont à disposer de millions d’euros de budget. Résultat : ils ne tournent pas ! Je ne fais pas du cinéma pour être frustré, pour être malheureux, donc j’ai tout entrepris pour éviter cette frustration. Je suis plus à l’aise dans des domaines tels que le montage, l’étalonnage, le mixage, etc."

    "Et pour des secteurs plus pointus, et bien je travaille plus lentement, mais sans attendre sur des financements qui ne viendront jamais, ou trop tard. Et mes films ne sont pas moins vus que ceux des autres qui ont galéré pendant 3 ou 5 ans et qui, faute de vedettes à l’affiche, ont autant de mal que moi à trouver des distributeurs. Conclusion : tournez vos films sans attendre le bon vouloir des autres."

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