Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Youli B.
1 critique
Suivre son activité
5,0
Publiée le 28 juin 2022
Giuseppe a été expulsé en 2010 du studio géré par la mairie de Paris, qu'il occupait rue Saint Martin dans le 4e arrondissement, sous le prétexte officiel de ne pas utiliser l'appartement en « bon père de famille ». Une expulsion en réalité motivée parce qu'il soigne et nourrit les pigeons du quartier. Une expulsion réalisée sans égard pour sa santé fragile. Monsieur Pigeon a été déclaré décédé le 12 janvier 2022. Il est mort sans relogement, sans obtention de la justice qu'il a réclamé toutes les années passé à la rue. Il a été tabassé jusqu'à avant sa mort. Comment un pays comme la France qui se dit être un pays des droits de l'homme, un pays de liberté, d'égalité et de la fraternité peut-il encore de nos jours laisser un homme de 77 ans à la rue depuis plusieurs années ? La vie dans la rue, les agressions verbales et physiques, les dégradations volontaires portées à ses véhicules-abris et les menaces de fourrière chaque semaine, l'ont tué.
Sa cause pour les pigeons, les moineaux et tous les oiseaux en général est toujours vivante. La mairie de Paris a promis des pigeonniers contraceptif supplémentaires et la reprise d'entretien des pigeonniers encore existants (8 sur 12) qui ont été abandonnés depuis des années. Les pigeons ne sont pas sales. Les hommes les ont sali et privé de la nourriture. Les pigeons sont granivores. Un article résume bien leur vie misérable :"Le pigeon : bouc émissaire de l’homme" rédigé par Lili Gondawa.
L'Ambassade des pigeons de madame Brigitte Marquet et la Société Protectrice des Oiseaux des Villes - Nadia Fontenaille, ainsi que la nouvelle Association Paris Animaux Zoopolis continuent se batte pour améliorer la vie des pigeons jadis surexploités et aujourd'hui abandonnés et condamnés à la mort de faim. "Quand on ne peut plus avoir la liberté qu'on avait sous les tyrans, on jouit au moins des tyrannies de ceux qui parlent de liberté."
Le film d'Antonio Prata et de son équipe, est juste magistral et nous invite à renouer avec notre humanité envers les personnes abandonnés et la Nature.