J’aurais aimé plus de film et moins de discours. L’écueil que Cocteau a évité lors de son précédent film, il plonge complaisamment dedans cette fois-ci. Autoréférence, auto déférence, autocitation, autosuggestion, la récitation de moi-même, le je parle de moi-je ; le film aurait dû s’appeler : Le testament de Jean. La poésie attendue est absente à l’écran, parce qu’il pense trop, et aboutit à un pensum, et ça devient rapidement assez pénible. Sans compter que les effets d’époque qu’il utilise à foison, (montage à l’envers, superposition d’images, effets d’apparitions, découpage avec faux raccords ), semblent trop artisanaux, sont trop récurrents, et ont très mal vieillis. Une non-histoire impossible à suivre, un jeu d’acteur approximatif ; Cocteau semble vouloir jouer avec les codes et s’approcher des du théâtre et de l’improvisation, mais faute de réelle narration on ne suis plus le fil d’Ariane, en tout cas moi, j’ai pas pût, j’y abandonné. Le pompon se sont les acteurs qui font des apparitions amicales sans réellement jouer, ils sont juste là comme caution artistique, le pompon. Si c’est une grosse farce, c’est mal exécuté.
Allez plutôt voir Orphée, et restez-en là.