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Guillaume182
130 abonnés
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2,0
Publiée le 31 décembre 2011
Il y a cette phrase de Cocteau à la fin du film débordante de sensibilité, qui dit: "Si vous n'avez pas aimé mon film j'en serai triste"
Et bien je vais être franc je n'ai pas aimé parce que je n'ai pas compris grand-chose.
C'est un film plutôt narcissique qui tente de nous faire plonger dans les rêveries de l'auteur or je ne suis pas arrivé à accrocher une seule seconde ce film, mais pourtant je lui reconnais des qualités comme par exemple la réalisation, la façon de filmé de Cocteau qui est très symbolique.
"Le Testament d'Orphée" ou plutôt "Le Testament de Cocteau", titre qui correspondrait mieux à cette oeuvre. L'expérience que l'artiste nous propose est une plongée dans laquelle le créateur rencontre les personnages qu'il a crée. Oeuvre narcissique, sans aucun doute, mais pourquoi pas ? Après tout, tout oeuvre ambitieuse mérite d'être saluée. On peut déplorer une certaine pesanteur à l'ensemble duquel découle parfois un certain ennui. Mais le spectateur aura plaisir à reconnaître les différentes figures qui apparaîssent à travers le film à l'exemple de Jean Marais (évidemment!), Daniel Gélin, François Périer, Maria Casarès, Charles Aznavour, Yul Brynner ou même Pablo Picasso. Donc à voir sans hésiter.
Les rêves et les cauchemars de Jean Cocteau! Questions philosophiques et métaphysique qui touchent à tous les domaines de l'artiste! La musique, la poésie, la peinture, le cinéma... Une oeuvre universelle, intemporelle où chaque plan regorge de trouvailles lyriques et ou visuelles!
Prendre le titre au pied de la lettre. Plus qu’une fiction, c’est une variation et un manifeste poético-cinématographiques. C’est du coup au plus près des qualité et des défauts de l’art du réalisateur. Un peu complaisant et mondain (« un cocktail, des Cocteau »…), et décousu dans la forme, mais avec aussi une liberté magistrale, un talent enchanteur dans l’utilisation du pouvoir proprement magique du cinéma. Le propos, in fine, émeut dans sa volonté de tout mettre au clair et d’appréhender la mort…
Le mérite de l'oeuvre cinématographique de Cocteau, c'est qu'elle est la continuité de sa réflexion sur la poésie, prenant ici comme support la poésie cinématographique; "le Testament d'Orphée" reprend certes des motifs coctéliens, mais n'est pas la répétition de son oeuvre écrite, elle est une nouvelle étape, celle du testament. On découvre dans ce film un talent moins connu de Cocteau, celui d'acteur: sa voix éraillée, sa démarche en font un comédien exceptionnel. Les thèmes chers à Cocteau son présents: je pense notamment à cette scène merveilleuse du cours de phénixologie donné par le poète devenu professeur, la phénixologie appliquée à l'aorchidée étant fascinante. La fin du film est magistrale: ce poète devenu aveugle, mais qui voit à travers d'autres yeux (la vue étant un motif coctélien) est une scène d'une force cinématographique incroyable. Mais surtout , la question se pose de savoir qui est ce Cocteau qui est présent dans le film: est-ce Orphée lui-même revenu ? Cela est d'autant plus problématique qu'on est dans un espace exclusivement poétique, avec le problème du temps et de l'espace, d'où l'on se trouve extrait. Je crois qu'il s'agit d'un poète qui se perd dans l'espace cinématographique, qui est pris à son propre jeu, comme Cocteau le dit lui-même dans "Le Sang d'un poète". Bref, pour le spectateur, l'écran devient un miroir, thème cher à Cocteau, un écran où, comme le dit Cocteau, "l'encre se change en images". Je crois que Cocteau n'a réalisé que des chefs-d'oeuvres, et "Le Testament d'Orphée" en témoigne largement.
Film terrible qui parle de la mort non pas comme quelque chose d'horrible en soi, mais comme un transition entre un monde et l'autre. C'est un film très spécial et génial à la fois. A voir absolument.
Ce film introspectif aurait dû s'appeler "Le testament de Narcisse" tant Jean Cocteau pousse loin son égotisme. Si "Le testament d'Orphée" contient ce qu'il faut de poésie (tant visuelle qu'orale) et de scènes imagées, le réalisateur part rapidement dans des délires intellectuels pas toujours facile (et rarement passionnant) à suivre. Beau dans la forme, soporifique dans le fond.
Comme le dit l’auteur lui-même : ce film ne raconte pas d’histoire. Il se situe donc dans la lignée des productions plus centrées sur la forme que sur le fond. La forme est ici d’une grande beauté : images d’un somptueux noir et blanc, décors, de studio ou des baux de Provence combinant charme et mystère, mouvements de comédiens ou de caméra lents, hiératiques, apparitions mystérieuses de héros ou de déités antiques, belles prestations éphémères d’acteurs connus. Malheureusement tout ceci n’est au service que d’un verbiage pesant, certes poétisé, mais abscons, et d’un étalage narcissique de l’auteur et de son œuvre. « Pourquoi chercher toujours à comprendre ? » demande l’un des personnages : eh bien justement parce qu’un film n’est pas une symphonie, et nécessite un minimum d’intelligibilité. Cet opus ressemble au résultat d’un rêve éveillé mis en image. Il est peut-être utile pour la psychanalyse de Cocteau, mais sûrement d’un grand ennui pour le spectateur ordinaire. Au cinéma la forme peut être première par rapport au fond, mais celui-ci demeure indispensable.
La poésie légendaire de Jean Cocteau ne prend pas dans "Le testament d'Orphée". Non seulement trop abstrait, mais surtout très littéraire et extrêmement théâtral pour pouvoir ressembler à du cinéma, ce film d'adieu de celui qui réalisa le merveilleux "La Belle et la Bête" est long, décevant, et dont les bonnes scènes se font rares. En écoutant le message final de Cocteau à la fin du film (il serait "triste d'apprendre que l'on n'ai pas aimé son film"), j'éprouve beaucoup de peine à écrire cette critique. Vraiment dommage.
Ce film est un chef-d'œuvre comme on peut en voir rarement. Jean Cocteau joue le rôle d'Orphée du poète, nous sommes plongés dans ses rêves et ses souvenirs et nous le découvrons tel qui est. Que demander de plus ? Le film est issu de sa trilogie sur Orphée mais celui là est vraiment le meilleur. La référence à Orphée est légèrement délaissée et Jean Cocteau s'interroge plus sur la place du poète en le faisant mourir, changer de temps et souffrir. Jean Cocteau nous raconte sa vie poétique dans ce magnifique poème du cinéma.
Désolé M. Cocteau mais je préfère mes rêves au vôtre. Après un début plus ou moins accrocheur Cocteau s'égare dans un parcours d'une certaine poésie mais manquant de fantaisie. Reste le plaisir de découvrir les célébrités qui jalonnent Le Testament d'Orphée notamment celle de Yul Brynner parlant en français.
C’est comme si Orphée revenait des enfers sous la forme de Cocteau. Il désire alors grâce à son immortalité voir du monde la beauté qu’elle contient. Il l’interroge mais il n’a pas toutes les réponses. Cocteau fait son Sacha Guitry. Mais on ne rentre pas vraiment dans son monde qui mêle le fantastique et l’intellectuel. Assez ennuyeux.