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Attigus R. Rosh
195 abonnés
2 511 critiques
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0,5
Publiée le 1 décembre 2016
Le Testament d'Orphée est typiquement le genre de film que je n'aime. Je n'avais déjà pas beaucoup aimé Orphée, mais j'ai trouvé ce film inintéressant. C'est une vraie caricature du film d'auteur contemporain dans tout ce qu'il y a de plus cliché (une écriture incompréhensible, une pseudo-réflexion philosophique, des milieux fantasmagoriques sans queue ni tête …). La narration est volontairement complexe (on ne comprend pas du tout ce qui s'y passe), les effets spéciaux paraissent terriblement bancales aujourd'hui (même si je doute qu'à la sortie du film, ils faisaient très crédibles). Il y a quelques décors intéressants. Je ne sais pas trop quoi penser du jeu des acteurs, tant il m'est difficile de définir ce à quoi je m'attendais de leur part. Jean Cocteau passe tout ce film à s'auto-citer. Bref, tout ça m'a l'air assez masturbatoire.
Un rêve, un songe, une chimère. Ca se regarde comme une oeuvre d'art. Je n'y ai pas compris grand chose mais j'ai trouvé cela beau, onirique, déroutant, déjanté, comme un tableau de Dali. A voir.
Vers la fin de sa vie, Cocteau décida de livrer une dernière fois un regard sur ce qu'est la vie, et se demande si la mort n'est pas une farce et qu'en fait nous sommes condamnés à vivre éternellement. Jean Cocteau s'éteindra en 1963, et c'est bien un testament qu'il nous a donné, en compagnie de ses amis dont Picasso, dans lequel il chante son amour pour la poésie au Cinéma et sa moquerie de la mort. Les quelques effets spéciaux font sourire, car ils semblent empruntés aux films de Méliès, quasiment uniquement basés sur le principe du montage à l'envers. Mais pour ce qui est des décors, Cocteau choisit de montrer délibérément des studios, pour marquer le fait qu'il s'agit d'un film, et que l'irréalité du film est préférable aux artifices du réel, et pour cela pas même besoin de raconter une histoire. Peut-être eût-il moins appuyé sur la fantaisie s'il avait eu un budget important, mais il préfère ne pas faire preuve de richesse de décors, de costumes ou de quoi que ce soit, mais donne un film pur, un film qui ne se veut pas autre chose que de se montrer comme tel, la construction de l'irréel.
Entre "Orphée" et "Le Testament d'Orphée", la comparaison s'avère grande, trop grande. Au début des années 1960, Jean Cocteau écrit donc sa révérence à la fois poétique et cinématographique, très inspirée de son chef-d'œuvre d'il y a dix ans. Pour cela, ses acteurs fétiches défilent en un immense cortège ; Jean Marais, Maria Casarès, François Périer ainsi que quelques guests stars de choix tel Jean-Pierre Léaud. Cocteau va à leur rencontre, les met au défi, mais son testament ne possède pas la fantaisie si particulière que le cinéaste aura insufflée durant toute sa carrière. Sa quête de futur retraité s'avère en effet plus hermétique et ennuyeuse, sans doute trop personnelle, ce que laisse d'ailleurs présager le titre complet : "Le Testament d'Orphée ou ne me demandez pas pourquoi".
LE TESTAMENT D'OPRHEE est comme un rêve. Tout devient possible, tout l'est. On suit, on aime, on ne sait pas forcément pourquoi, mais là n'est pas la question. On se plait à suivre le cheminement d'Orphée-Cocteau et ses aventures nébuleuses. Cocteau est d'ailleurs particulièrement touchant dans sa capacité à créer son propre personnage. Il est parfois dommage que les dialogues soient trop 'écrits', car cela alourdit un peu un film au premier abord flottant.
J’aurais aimé plus de film et moins de discours. L’écueil que Cocteau a évité lors de son précédent film, il plonge complaisamment dedans cette fois-ci. Autoréférence, auto déférence, autocitation, autosuggestion, la récitation de moi-même, le je parle de moi-je ; le film aurait dû s’appeler : Le testament de Jean. La poésie attendue est absente à l’écran, parce qu’il pense trop, et aboutit à un pensum, et ça devient rapidement assez pénible. Sans compter que les effets d’époque qu’il utilise à foison, (montage à l’envers, superposition d’images, effets d’apparitions, découpage avec faux raccords ), semblent trop artisanaux, sont trop récurrents, et ont très mal vieillis. Une non-histoire impossible à suivre, un jeu d’acteur approximatif ; Cocteau semble vouloir jouer avec les codes et s’approcher des du théâtre et de l’improvisation, mais faute de réelle narration on ne suis plus le fil d’Ariane, en tout cas moi, j’ai pas pût, j’y abandonné. Le pompon se sont les acteurs qui font des apparitions amicales sans réellement jouer, ils sont juste là comme caution artistique, le pompon. Si c’est une grosse farce, c’est mal exécuté. Allez plutôt voir Orphée, et restez-en là.
Le poète fait un film poétique. C’est un rêve parfois en quête de sens (sur le beau, le temps, la création, artistique…) et comme tout rêve cela part en vrille, cela divague, ça peut laisser circonspect. J’ai vu de vrais beaux moments dans ce testament d’Orphee et je suis dans le même temps resté dubitatif. Cela tombe par moment dans le ridicule de l’élitisme mais l’on sent la volonté de créer.
On a vraiment du mal à saisir le sens de la démarche de Cocteau: pied de nez à ses détracteurs? auto-célébration ironique? ou tout autre terme qui ne me vient pas à l'esprit pour le moment. Le discours est pompeux et irritant, les effets de mise en scène tout juste amusants, et, il faut l'admettre, le côté décousu rend ce film proprement incompréhensible et inintéressant. Dommage.
Un film original sur lequel les avis sont partagés ne me demandez pas pourquoi (c'est le sous titre du film). Il s'annonce comme du n'importe quoi avec des références mythologiques assez nombreuses, de la poésie, une réflexion sur le temps, jusqu'à une notion de voyage temporel et le non sens de toute une époque de créativité surréaliste révolue. Cela se laisse suivre à la condition de se laisser transporter dans cet "onirisme" très personnel de Cocteau (1889-1963) sur sa fin de vie film de 1960 dans le film il est dit 1958 et pourtant c'est un jeu d'acteurs qui a aussi son intérêt et il y a de la cohérence et bien sur de l'originalité dans toute cette sur absurdité avec même des explications sur le fait que ce soit inexplicable.
J'ai commencé le film en mode vraiment "Oula c'est quoi ça ?". Le début où il joue Louis 15ème détonne quant au reste du film où il rencontre ses personnages, ses vrais amis, ses amants, lui-même. On voit ici comment un poète à toute sa vie caché ses histoires à travers des fables. Ils nous donnent enfin des clés de lecture : Orphée c'est Jean Marais et Euredys, ça aurait dû être lui. Céleste, le jardinier, c'est Édouard. La duchesse, c'est Francine. Si ce retour à la réalité (il faut connaître la vie de Cocteau pour voir le film sinon c'est inutile) est très frontal mais pourtant il a fait une oeuvre expérimental qui nous immerge dans sa tête. Le jugement dernier, les limbes, l'influence de la mythologie, l'Espagne, la mort, la vie, ce sont beaucoup de choses qui cohabitent. Cocteau n'a pas été un artiste univoque mais bien pluridisciplinaire. C'est sa dernière oeuvre et il nous dit au-revoir comme un poète. Vive Cocteau !
Le Testament d'Orphée est un film réalisé par Jean Cocteau sorti en 1960. Sur le plan esthétique, ce film est réussi. La photographie et le cadrage sont très agréables et les contrastes du noir et blanc sont bien faits, le long métrage est beau visuellement, porté par des effets spéciaux efficaces pour l'époque. En revanche, ce film est très ennuyeux, le réalisateur, qui réalise ici un film testamentaire, se perd dans des développements bavards qui perdent également le spectateur. Certaines séquences basculent de l'incompréhensible au loufoque de manière qui semble décousue, Cocteau réalisait un film où il parle de lui, pour lui et avec ses amis. Heureusement qu'il ne dure qu'une heure 15 car le visionnage est difficile, la faute à des séquences de discussions interminables. Le Testament d'Orphée est certainement un film important mais pour qui n'est pas habitué à ce genre de film un peu bavard, le visionnage risque d'être difficile.
Cocteau nous convie à le suivre dans l'univers qui est le sien, et en cheminant nous embarque dans ses multiples réflexions. Il est question de temps, d'espace, de mort, de résurrection, de création, de souvenirs, de lieux, de personnages, de symboles, de mythologie, de poésie, d'art... C'est une flânerie surréaliste, tendre et poétique. L'occasion de voir en plus Maria Casarès, Daniel Gélin, François Perrier, le jeune Jean-Pierre Léaud, Jean Marais, mais aussi subrepticement Asnavour, Yul Brynner, Picasso, Sagan, Sapritch... Voyage émouvant et passionnant au pays de Cocteau.
Beau mais étrange. Premier Cocteau que je vois, il m'a paru assez bizarre, incompréhensible même. Mais j'ai appréciée la beauté poétique du film. On voit Cocteau se promener à travers le temps. La fin m'a particulièrement surprise spoiler: Cocteau meurt, transpercer par une déesse, entouré des gitans, il ressuscite et croise dans son dernier chemin, le Sphinx ainsi qu'OEdipe et Antigone . Je le répète : beau mais étrange.