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SYNEPHIL
50 abonnés
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3,5
Publiée le 17 septembre 2016
Si l'on a pu aisément qualifier ce film d'audacieux a l'époque de sa sortie ,force est de constater que 50 ans plus tard celui ci n'a plus le même impacte vue l'évolution de nos sociétés.En 1955 ,pour construire une oeuvre ayant pour "héros" un junkie en pleine reconversion ,il fallait vraiment oser se frotter a la censure ,ce que n'hésitèrent pas a faire Preminger et les responsables de United Artist.La 1ere heure qui voit Frankie revenir chez lui puis lentement replonger vers ses vieux démons est la plus réussie , la suite s'avérant nettement moins rythmé avant d'aboutir sur un final prévisible ,je passerais aussi rapidement sur la désintoxication express et du coup très naïve du héros.Un crédible Sinatra entouré des ravissantes Novak et Parker forment un superbe triangle amoureux rehaussé par des seconds roles composés de vraies "gueules de cinoches" renforçant la noirceur de ce drame également souligné par la magnifique BO Jazzy du "maestro" j'ai nommé Monsieur Bernstein.
Non seulement le thème est fort, mais la réalisation est impeccable, sans temps morts, sans digressions et ponctuée de scènes chocs, l'interprétation est remarquable malgré sa prévisibilité avec un Sinatra impérial, une Kim Novak superbe (quand on pense qu'elle trimbale encore aujourd'hui une réputation de mauvaise comédienne complètement injustifiée) et Eléonore Parker qui n'est pas mal non plus. Nonobstant le final que l'on peut considérer comme bâclé (à moins que ce soit un caprice des producteurs), on tenait là un chef d'œuvre.
Une belle déception !!! D'accord il faut reconnaître le courage d'Otto Preminger d'avoir défier la censure pour imposer le premier film hollywoodien qui parle de toxicomanie mais reste que le résultat n'est pas à la hauteur de l'ambition de son sujet. Les personnages stéréotypés, les décors visiblement de studio et surtout les ressorts dramatiques très lourds en font au final une oeuvre péniblement sage. On peut sauver une BO jazzy, le jeu des comédiens même s'il n'arrive pas être transcendant et quelques mouvements de caméra à la grue. Il est difficile de ne pas faire la comparaison, en total défaveur pour "L'Homme au bras d'or", avec "Le Poison" de Billy Wilder, premier film hollywoodien à évoquer le fléau de l'alcoolisme, où le réalisateur avait réussi à éviter tous les pièges dans lesquels Preminger est tombé donnant ainsi une oeuvre réaliste, dure et bouleversante. C'est dommage qu'avec le sujet de la drogue, Otto Preminger n'ait pas réussi une oeuvre qui s'approche, ne serait-ce qu'un peu, de la qualité du Wilder. A voir beaucoup plus pour son importance historique que pour ses (rares !!!) qualités cinématographiques.
Otto Preminger parfois décrié, confirme encore avec ce film qu'il était un grand cinéaste (n'oublions pas d'autres films importants comme Laura ,Mark Dixon et Autopsie d'un meurtre ) .Ce dernier nous livre une œuvre forte avec le thème principal de la dépendance à la drogue qui jusqu'à là n'avait presque jamais été évoqué à Hollywood . Film noir sombre et violent pour l'époque avec certaines scènes de souffrances vis à vis du manque très réalistes . La réalisation et la scénario sont superbes , sans temps mort, et l'interprétation est remarquable Sinatra et Kim Novak en tête.
Même si le destin de cet homme paraît tout tracé (surtout quand on le voit sortir du bus tout souriant avec son tambour), le film est un condensé descente aux enfers avec un acharnement de tous sur cet être faible et dépendant. Le film se densifie dans sa dernière partie. Tout devient sombre et fascinant.....
Premier film hollywoodien qui aborde directement le problème de la drogue (même si, censure oblige, le mot ne sera jamais prononcé), "L'Homme au bras d'or" a beau être loin d'être le meilleur film de Preminger, il est tout de même important et intéressant, le réalisateur osant (comme pas mal de fois d'ailleurs) parler de sujets tabous et nous les exposer à l'aide d'une histoire qui tient la route et d'une mise en scène solide. Même si le scénario comporte quelques faiblesses et quelques moments que l'on voit venir, il montre très bien la descente aux enfers d'un ancien drogué qui replonge, poussé par les gens qui l'entourent à ne pas changer ses habitudes. Dans le rôle principal, Frank Sinatra est d'ailleurs superbe, dévoilant une facette qu'on ne lui soupçonnait pas (le désespoir lui va si bien). Et la partition musicale d'Elmer Bernstein correspond parfaitement à l'ambiance qui règne sur le film.
Loin d'être un sans faute, le film de Preminger a le mérite de s'attaquer à un sujet délicat, surtout à l'époque. Les interprétations sont sans faille, la musique parfaitement calibrée qui accentue cette atmosphère de malfrats. Le point noir vient du scénario aux virages trop faciles, à la lisibilité aisée par le spectateur. Un bon film tiré de l'excellent bouquin de Nelson Algren.
13 955 abonnés
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5,0
Publiée le 23 octobre 2011
Dans un climat noir particulièrement prenant, "The Man With the Golden Arm" marque une date importante du cinèma amèricain! Ce film superbe d'Otto Preminger raconte l'histoire d'un batteur de jazz, mariè à une femme paralysèe (Eleanor Parker, dans une composition extrêmement ambiguë), mais qui est en fait une simulatrice! L'homme est amoureux d'une entraîneuse (le rôle est remarquablement tenu par Kim Novak) et il est soupçonnè d'un crime qui a ètè en fait commis par sa femme. "The Man With the Golden Arm" est certainement l'une des plus grandes rèussites de Preminger, mais c'est aussi (et surtout) la meilleure crèation de Frank Sinatra, èpoustouflant de bout en bout dans le personnage complexe d'un homme ravagè par la drogue, l'angoisse, mais aussi par un amour impossible! Les sèquences de jazz sont parfaitement intègrèes à la partition classique ècrite par Elmer Bernstein, l'un des meilleurs spècialistes de la musique de film, qui suivent pas à pas les actes de Frankie Machine! Un chef d'oeuvre absolu qui rencontra un très large succès aux Etats-Unis, sans doute à cause de la qualitè de la mise en scène, mais aussi du fait de la qualitè de jeu exceptionnel de tous les comèdiens, en particulier Sinatra dans le personnage inoubliable de l'intoxiquè...
Encore un excellent film signé Otto Preminger. Ce dernier nous livre ici une oeuvre forte, extrêmement sombre et même parfois violente. La déchéance du héros est très bien décrite et narrée, grace à des dialogues et à quelques scènes particulièrement réalistes et révélatrices. Frank Sinatra livre une belle performance, mais il est ici légèrement éclipsé par Kim Novak et Eleanor Parker, toutes les deux superbes. Bref, une oeuvre forte et intelligente, posant de bonnes questions sur la drogue et ses dangers, surtout pour l'époque. A découvrir.
Ce classique signé Otto Preminger est le tout premier film à aborder le thème de la dépendance à la drogue. Et cette dénonciation à l’addiction est réussie grâce à un Franck Sinatra toujours aussi bon et une superbe bande originale pleine de jazz. Le fait d’avoir pu faire ce que le public s’identifie à un toxicomane était alors un défi que ce classique a parfaitement surmonté. Il faut aussi féliciter les mouvements habiles de la caméra dans cette vaste salle de jeux malheureusement mal reconstituée dans les studios hollywoodiens. Le happy end trop facile est le principal désavantage de son scénario.
Le film débute avec le retour de Frankie/Sinatra après sa cure, et d'emblée on constate le côté ambigu de sa conjointe Zosh/Parker. Si l'addiction à la drogue n'attend qu'une petite étincelle pour rallumer le feu, il y a aussi l'addiction sentimentale où une femme fait tout pour que son homme reste auprès d'elle. Le couple subit donc leur dépendance et s'autodétruit sous le regard de leur voisine. Mais si on regarde de plus près on remarque aussi les failles ou les addictions des autres, comme la voisine et son conjoint alcoolique qui serait un looser pour Frankie le junkie ou Sparrow qui se veut ou se croit le meilleur ami de Frankie sans avoir de retour. Le scénario est tout aussi intéressant, les interactions entre les protagonistes évoluent de façon logiques avec des montées en puissance marquantes, dans l'émotion, la détresse ou la violence. On pense évidemment au sevrage forcé (alors une première au cinéma !), le secret éventée de Zosh ou l'agression du dealer. Preminger signe un grand film, précurseur et donc historique, pertinent sur sa thématique sans omettre l'émotion. Site : Selenie.fr
Un drame psychologique au climat lourd et sombre sur l’enfer de l’addiction et la quête de rédemption, porté par la prestation brillante de Sinatra, bien secondée par la sublime Kim Novak, et accompagné par la BO jazzy de Bernstein.
On est dans les années 50 et le cinéaste Européen Otto Preminger ose s'attaquer sur le sujet tabou de l'époque de la drogue et ses méfaits et je trouve qu'il s'en sort bien !! Un ancien toxicomane, après avoir fait une cure de désintoxication, revient dans son quartier natal retrouver sa femme dans un fauteuil roulant (!) et ses anciens amis avec le but de s'en sortir, de prendre le bon chemin, mais les circonstances et un dealer vivant dans le coin le pousse a ètre en manque de ce poison à répétitions et d'ètre dans de mauvaises passes. Une oeuvre culotée pour son époque qui incite a ne pas toucher à la drogue . Un film superbement réalisé par le cinéaste Otto Preminger avec son générique original, les rues avec enseignes, hotels et voitures anciennes tape à l'oeil. Frank Sinatra est remarquable dans le role principal dans la peau de l'homme qui rechute dans la drogue avec à ses cotés Eleanor Parker en femme possessive et intrigante et Kim Novak pour lequel le héros a un penchant. C'est pas mal dans son ensemble, j'ai bien apprécié.
Portrait saisissant d'un toxicomane désireux de reprendre sa vie en main, ce drame de l'addiction montre en un panel bien mené les conséquences tant professionnelles que personnelles de cette catabase interprétée avec force conviction par un touchant Frank Sinatra. Meilleure romance contrariée que film de petits malfrats, l'intrigue gagne en intérêt par sa pertinence psychologique et son atmosphère subtilement dangereuse. Très pertinent!
L'occasion de découvrir la première musique de film du prolifique Elmer Berstein ( pas Leonard). Cette belle copie rénovée permet d'apprécier à sa juste valeur la mise en scène de Preminger, et le jeu d'acteurs de Sinatra et Kovak. Jeu de poker, addiction à la drogue, fausse maladie, petit truand, dealer ou gambler, on survit comme on peut à Chicago. Du travail de pro à l'epoque du code Hayes..Cinema octobre 20