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    L'Evangile selon Saint Matthieu
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    66 critiques spectateurs

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    Francoise Miralles
    Francoise Miralles

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 décembre 2024
    cette version ne m'a pas convertie.Une tristesse emerge de ce film alors que ce devrait etre de l'espoir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 12 décembre 2024
    Pasolini est membre de mon club personnel des réalisateurs dont chaque film m'enthousiasme mais pour lesquels j'ai besoin d'un certain laps de temps entre deux découvertes, finalement j'ai regardé cet évangile et j'en sors conquis mais avec une interprétation personnelle que je m'apprête à vous dévoiler en gardant bien à l'esprit que je ne suis pas un grand spécialiste du personnage Pasolini et que cette théorie sur ses intentions n'est que mon impression subjective.


    Pasolini choisit de mettre en image un évangile précis et de le faire de la façon la plus littérale possible, s'abstenant ainsi de se laisser aller à toute forme d'interprétation de ces écrits religieux, fondateurs du catholicisme. Si la mise en scène ne souffre d'aucune critique sur le plan esthétique, ce choix d'une évocation fidèle aux écritures pose question. Il pose question dès lors qu'on connait l'anticléricalisme de Pasolini, dès lors qu'on connaît en revanche sa foi profonde au christianisme, dès lors qu'on sait que ses parents, tous deux des intellectuels, croyants mais pas bigots, critiques eux aussi envers le dogme et le clergé l'ont élevé dans une pratique de la religion ouverte et tout sauf intégriste.


    Pour revenir un instant sur la mise en scène, et cela va apporter mon premier argument en faveur de ma théorie, le film semble avoir été pensé et mis en scène comme un documentaire, comme si par magie une équipe de documentaristes s'était retrouvée à suivre les protagonistes et les faits sensés s'être produit il y a deux millénaires dans cette partie du monde. Or l'on sait de façon absolument certaine - l'église elle même l'ayant reconnu - que les évangiles ont été écrits plusieurs siècles plus tard, qu'ils sont apocryphes et que si le clergé a retenu seulement quatre d'entre eux, ils en existe d'autres et que le choix des évangiles élus et devenus canoniques s'est fait sur des critères qui n'étaient pas forcément religieux ou spirituels mais plutôt dictés par les intérêts du clergé à conforter auprès de populations illettrées une hiérarchie qui servirait sa main mise sur le monde. On connait par exemple une évangile selon Marie Madeleine qui remet en cause totalement la place de la femme dans l'église ou une selon Judas qui elle remet en question l'idée de la traitrise de ce dernier et du dessein du Christ. Ce dernier évangile servant d'ailleurs de base au film La Dernière tentation du Christ.

    Ne doutant pas du fait que Pasolini fut affranchi de ces connaissances, pourquoi dès lors, connaissant sa propension à critiquer une église dogmatique et décorrélée des intérêts des plus faibles, a t'il à ce point tenu à délivrer un film aussi fidèle aux écritures canoniques ?


    Je pense en ayant vu le film, qu'on peut parler d'un acte de piraterie, d'un acte de filouterie absolument malin et insolent. En effet en agissant ainsi, il écorne déjà pas mal l'image de Jésus, ici Jésus n'apparait pas comme le doux hippie un peu exalté et pétri de bonté à laquelle l'iconographie populaire nous a habitué, mais il se révèle un homme froid, assez direct. Peu tolérant, d'une certaine façon intégriste. Sa démarche mais surtout ce visage anguleux, barré d'un sourcil accusateur en font un Christ porteur de glaive et d'opprobre, ici Jésus n'est pas sympathique.


    Une fois la réputation de ce dernier mise à mal, Pasolini peut en respectant à la lettre le texte, élu d'un choix d'hommes avides de pouvoir sous le sceau d'une respectabilité spirituelle finalement secondaire, mettre le nez du clergé dans l'ignominie et le cynisme de ses dogmes. La promesse en premier lieu d'un paradis pour les plus pauvres, comment ne pas y voir un moyen odieux de maintenir une population au plus bas en lui faisant miroiter une utopie future et de cette façon garder pour le clergé et quelques puissants les richesse terrestres ?


    Je pourrais encore lister d'autres points qui tendent à prouver que Pasolini accuse ainsi en inversant les stigmates l'église de ses failles idéologiques et du profond problème qui l'accable et vident peu à peu les lieux de cultes bien trop éloignés des aspirations des croyants.


    Encore une fois c'est une idée subjective dont j'ignore la réalité ou la volonté du cinéaste mais qui me parait évidente.
    Luc C.   74 / 69
    Luc C. 74 / 69

    10 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 avril 2024
    Impressionnant !
    À voir ou à revoir
    Ces images ; ces visages et ces regards sont filmés de façon éblouissante.
    Ricco92
    Ricco92

    231 abonnés 2 159 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 avril 2024
    Pier Paolo Pasolini déclarait ne plus être croyant depuis l’âge de 15 ans et était connu pour les aspects sulfureux de son œuvre. Le voir s’attaquer à l’adaptation de L’Évangile selon Matthieu, surtout après La Ricotta qui lui avait valu une condamnation pour "insulte à la Religion d’État", pouvait laisser augurer une œuvre auréolée de scandale. Et pourtant, le cinéaste livre un film extrêmement respectueux du matériel d’origine et de la religion catholique au point d’être dédié au Pape Jean XXIII, décédé l’année précédente. Pasolini évite tout sensationnalisme et offre un film très dépouillé qui est l’inverse totale du cinéma religieux hollywoodien. Même s’il propose des choix de réalisation (utilisation de la caméra portée pouvant parfois donner une impression de reportage et de réalisme, filmage du procès de Jésus de loin depuis le point de vue des apôtres…) et de musique (mélange de musique classique européenne, en particulier La Passion selon saint Matthieu de Johann Sebastian Bach, avec du gospel ou de la musique congolaise qui montre l’universalité du récit) originaux, le réalisateur se concentre essentiellement sur le texte et le message du Christ. Alors qu’on pourrait craindre que cette austérité amène à une sorte d’ennui (ce qui sera malgré tout peut-être le cas d’un public habitué aux blockbusters), L’Évangile selon saint Matthieu arrive à créer une certaine fascination provenant certainement de celle que Pasolini possédait pour son personnage malgré son agnosticisme revendiqué. Ainsi, cet adepte du scandale rejetant toute religion signe peut-être l’œuvre cinématographique la plus en phase avec les écrits bibliques tout en ayant réussi à plaire tout autant à la presse marxiste (sûrement car il montre l’aspect révolutionnaire du Nazaréen) et au public purement cinéphile, recevant le Lion d’argent et surtout le Grand Prix de l’Office catholique du cinéma à la Mostra de Venise où il représentait l’Italie un an après avoir pourtant été accusé de blasphème.
    Supercomédie
    Supercomédie

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 mars 2024
    Faire de l’histoire la plus extraordinaire, la plus ennuyante, c’est un véritable exploit ! Ce navet est sans aucune saveur. Des longueurs épouvantables. Des gros plans niais. Des paniers à fruits en guise de couvre-chefs, du gros n’importe quoi. Un truc pour universitaires sans aucun intérêt. C’est souvent le problème des intellos: tout dans le cérébral et un grand manque de compréhension des cœurs et des tripes. Je n’ai pas réussi à tenir plus loin que la moitié du film. C’est le premier film de Pasolini que je vois et aucune envie d’en voir un autre.
    Président Bird
    Président Bird

    4 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 décembre 2023
    Techniquement médiocre: mal filmé, zooms grossiers, sound design et bandes voix terribles. Les dialogues sont déclamés raidement par des acteurs en studio. Les décors naturels, un bon point en soi, ne sont pas vraiment convaincants, on se sent bien plus en Italie qu’en Judée. Le propos, certes intéressant, s’en trouve fortement affaibli. Dur de regarder ça quand on connaît le merveilleux ‘La Dernière Tentation du Christ’, qui pour le coup donne vraiment la sensation d’être sur les lieux à l’époque.
    Orno13
    Orno13

    15 abonnés 647 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2023
    Beaucoup de films ont traités la vie de Jésus selon les Évangiles mais tous n ont pas la profondeur,la beauté des images dont le noir et blanc magnifie le tout, et surtout une mise en scène époustouflante typique pasolinienne avec des multiplications des gros plans assez émouvants et des plans d ensemble très intéressants dont on admire les paysages.
    Une bande sonore mémorable notamment la chanson d odetta qui rythme une partie du film, notamment la scène épique du baptême de Jésus par jean le Baptiste
    Cultissime
    Charlotte28
    Charlotte28

    130 abonnés 2 043 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 avril 2023
    Une illustration de l'évangile de Matthieu dans une mise en scène minimaliste visant à exacerber la force de l'interprétation quitte à sembler froide, distante, uniquement discursive. Reprenant le texte biblique, le récit avance par ellipses et scènes clés afin de souligner la force persuasive de Jésus ainsi que la morale chrétienne sans ornement dispensable. Un style néoréaliste qui pourra rebuter malgré la pureté de l'image unie à la puissance de la musique. Symbolique.
    Sébastien B.
    Sébastien B.

    19 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 février 2023
    Pasolini s’emparait en 1964 d’une histoire très peu confidentielle (le suspense de l’issue du récit n’étant pas prégnant) et réussissait l’exploit d’être acclamé de tous les bords, autant par ses amis communistes que par les croyants pratiquants. Proche des textes sacrés mais illustré par son point de vue propre grâce à son utilisation particulière de l’espace, la beauté du noir et blanc, la direction d’acteurs (l’inconnu jouant Jesus étant presque habité), la gestion du silence et du contemplatif. Pur plaisir de cinéphile mais pas que, pas si exigeant tant on est happé (pas loin d’être hypnotisé) dès les premières scènes jusqu’à la Résurrection (oups j’ai spoilé…).
    Yves G.
    Yves G.

    1 507 abonnés 3 527 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2022
    "L’Évangile selon saint Matthieu", qu’il réalise la quarantaine venue, marque un tournant dans l’oeuvre de Pier Paolo Pasolini. Il rompt définitivement avec le néoréalisme sous la paralysante tutelle duquel il avait réalisé son précédent film "Accattone". Il fait le pari, réussi, d’aborder de front la question du sacré qui ne cesse de le hanter.

    Marxiste et athée, Pasolini s’attaque au texte le plus sacré qui soit. Des quatre évangiles, il choisit le plus intellectuel, le moins visuel, celui qui donne le plus de place à la parole du Christ.

    On est immédiatement touché par ce qu’il y a cherché et trouvé : la profonde humanité du Christ, débarrassé du fatras du dogme.

    Mettre en scène un Évangile est un défi cinématographique. Le spectateur connaît d’avance chaque scène, sans parler de la conclusion de son histoire. La surprise, l’étonnement ne peuvent venir que de la façon dont chaque plan sera construit et dont la Passion du Christ et sa résurrection seront filmées. Pasolini dit s’être inspiré de l’iconographie médiévale, de Piero Della Francesca, de Duccio, de Masaccio. Il use de tous les procédés que le cinéma lui autorise : le zoom, le très gros plan, le grand angle, la post-synchronisation du son (une hérésie pour les tenants du néo-réalisme)…. Il fait surtout, comme dans ses autres films, un usage immodéré de l’accompagnement musical, utilisant ici bien sûr "La Passion selon saint Matthieu" de Bach, mais aussi Prokofiev, des negro spirituals et la "Missa Luba" congolaise.

    Son "Évangile…", dédié au « glorieux Pape Jean XXIII », qui venait de mourir d’un cancer foudroyant après avoir lancé le concile Vatican II, est profondément fidèle au texte. Après quelques atermoiements, il a été validé par l’Eglise catholique.

    Qu’on connaisse ou pas chacun de ses épisodes, qu’on soit ou non croyant, on ne pourra qu’être ému au tréfonds par certains des plans de L’Evangile… Je ne me suis pas remis du visage en larmes de Marie au pied de la Croix, interprétée par la propre mère de Pasolini, pleurant son fils martyrisé.
    Criticman17
    Criticman17

    7 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 août 2022
    Un film qui dégage une force par la mise en scène et par le poids de l'Histoire qu'il relate. Les gros plans de Pier Paolo Pasolini sont exceptionnels c'est un cinéma pictural comme si l'on comparait ces plans à des tableaux. Le travail sur l'image est bien précis et la scène d'ouverture tout en silence est un chef d'œuvre du cinéma tout en simplicité et sobriété. C'est un film à découvrir.
    NøJø P
    NøJø P

    5 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 août 2022
    De très beaux plans mais aussi beaucoup de plans qui semblent inachevés (mouvements de caméra et montage approximatifs), surtout de la part d'un réalisateur qui fait le choix du NB
    La séquence qui zappe en cascade les citations de Jésus est un vrai gâchis, j'aurais préféré une sélection certes restrictive de deux ou trois sermons mais qui auraient pu rendre ces paroles plus accessibles et plus profondes
    Je ne sais pas quelle était l'intention de Pasolini en faisant ce film, clairement pas d'exprimer son point de vue car le script et le texte mot pour mot sont ceux de l'évangile, rien ne peut lui être reproché là-dessus et c'est peut-être le plus grand intérêt de ce film
    Patjob
    Patjob

    35 abonnés 606 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 août 2022
    La figure du Christ est fondamentale pour Pasolini. Avec cet « Evangile », il la magnifie, avec délicatesse et pudeur, dans ce qui plus semble être le plus important pour lui, et que visiblement il partage : l’amour des hommes, la compassion, … et l’esprit de révolte, contre l’hypocrisie et les puissants. La narration des épisodes du texte Saint est une merveille, tant la grandeur est atteinte dans la simplicité par la puissance d’expression des images et des visages. L’esthétique relève d’un mélange entre le néo réalisme et la peinture Chrétienne du Moyen Age, a l’opposé des représentations sulpiciennes ou Hollywoodiennes. L’effet s’en trouve amplifié et purifié, comme lors de la représentation, qui aurait pu tendre vers le spectaculaire, ici simple et terrifiante, du massacre des innocents. C’est dans les scènes de peu de texte que le souffle passe et que la magie opère, plus que dans les scènes assez longues, consacrées aux prédications et enseignements du Christ, qui sont entendus alors comme ils peuvent être lus.
    Hotinhere
    Hotinhere

    578 abonnés 5 024 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 décembre 2021
    Une adaptation fidèle et spirituelle mais un peu austère et manquant donc un peu de souffle, du texte de Saint Matthieu, servie par une mise en scène sublime, et accompagnée par une BO envoûtante.
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    149 abonnés 3 107 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mai 2021
    Pasolini est un cinéaste assez engagé dans son art et je redoutais un peu de voir ce film. Mais nonobstant toutes ses particularités on y découvre une fidélité au texte et une dimension de Jésus et de ses paroles rarement vues avec autant de respect. Même les quelques aspect catholiques que l'on peut y voir sont négligeables et après avoir bien compris que l'on est ici devant une foule d'italiens de l'année 1964 dont les visages sont typés, on est face à une interprétation sobre, un peu lente et souvent austère mais non dénuée de sensibilité de la vie de Jésus. Le film nous donne un bon aperçu des paroles et à travers elle d'une certaine identité de Jésus en tant qu'homme et non les diverses histoires que l'on retrouve souvent telles celles de Marie-Madeleine, la résurrection de Lazare et autres. Le cadrage particulier a des effets réduits tant il n'écarte pas trop du discours comme le minimalisme du noir et blanc et des décors, ainsi que des personnages bien qu'ils paraissent très italiens le tout concoure à réduire le film à une version de la vie de Jésus selon Matthieu comme annoncé et non autre chose.
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