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Yves G.
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3 488 critiques
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1,5
Publiée le 9 juillet 2023
Santiago, la quarantaine, est un homme qui vit au rythme de ses passions. Après avoir longtemps été en couple avec Luis, il a adopté un mode de vie chaotique, entre drogue et alcool, passant des bras d’un amant à un autre, au détriment de sa fille Laila, qui vient d’achever ses études secondaires et qui réclame de lui l’attention et l’amour qu’il ne lui donne guère.
"Coeur errant" est un film argentin dont le héros (Leonardo Sbaraglia découvert chez Almodovar) est un quadra immature, incapable de se fixer sentimentalement et d’assumer son rôle de père. Très vite "Coeur errant" brosse les contours de la psychologie de ce personnage dont on comprend la contradiction qui le caractérise : d’un côté ce déséquilibre sentimental qui le pousse à tous les excès, de l’autre cette enfant pour laquelle il aimerait être un meilleur père. Mais son scénario, trop statique, malgré une échappée belle au Brésil pendant les fêtes de Nouvel An, qu’on passe dans l’hémisphère Sud au bord de la mer pour fuir la canicule, ne fait pas bouger son héros d’un pouce.
Le film n’avance pas, ne va nulle part et tourne en rond. Seule timide consolation : les spectateurs – et les spectatrices – les plus avertis se réjouiront du spectacle de nombreux garçons dénudés qui s’embrassent à bouche que veux-tu en bande (si j’ose dire) organisée. Que les autres ne s’en offusquent pas : la commission de classification a jugé le tout suffisamment inoffensif pour l’autoriser à tous les publics sans restriction d’âge.
Le long métrage part des conventions des films distribués par Optimale pour mieux les dépasser, en brossant le portrait contrasté d'un quarantenaire gay. Plusieurs scènes de disputes familiales évoquent avec bonheur le cinéma de Pialat. Une bonne surprise même si le récit s'enlise et se montre excessif dans sa dernière partie.
un peu trop de facilité et de complaisance dans les scènes de drogue ou de sexe au détriment d'une meilleure peinture des sentiments. ça reste un peu voyeur et superficiel.
Ce film m'a captivé tout de suite. L'histoire, le talent des acteurs, le fait que c'est un film d'amerique latine ( argentine ) et bien sur pour Leonardo Sbaraglia qui est beau beau beau ...
Film un peu brouillon où l'on se perd et se fatigue avec l'acteur principal à courir après l'amour. On ne sait pas trop où le réalisateur veut en venir. De très belles images de paysages paradisiaques (surtout la plage jonchée de détritus mis en gros plan lol)
On ne sort pas indemne de ce film coup de poing, sexy et intense sur les errances d'un homme gay en crise qui se perd dans le chemsex, les plans à plusieurs dans une quete d'amour effreinée. Le tout filmé superbement dans des décors de reve entre l'Argentine et le Brésil, porté par un acteur incroyable littéralement habité par son personnage.
Bah c'est carrément ennuyant au début,on voit pas où ça va venir. Ensuite c'est très/trop drama. Toute la partie à Rio est sympa mais le climax est giga drama et prévisible. Ça veut jouer sur les émotions mais j'ai été vraiment très extérieur et n'ai clairement rien ressenti devant ce film. Certe c'est bien filmé et les acteurs jouent très bien mais bon... oubliable
Santiago, le personnage principal de Cœur errant, le deuxième long-métrage de l'Argentin Leonardo Brzezicki, est un quadragénaire charmeur qui ne sait pas vivre sans se mettre en danger. Le film met de côté sa vie professionnelle, apparemment réussie (chef cuisinier) pour se concentrer sur son mal-être, jamais vraiment défini, si n'est que comme crise du milieu de la vie (l'heure des bilans ?), après une rupture sentimentale et avant que sa fille ne prenne son envol vers de lointains horizons. Santiago est gay et assume parfaitement sa sexualité, et si celle-ci se révèle particulièrement erratique et risquée (le film sait se montrer pudique en la matière), c'est que sa recherche de l'amour est maladroite et révélatrice d'un malaise existentiel qui ne trouve de remède immédiat que dans les excès. Linéaire mais elliptique, quand c'est nécessaire, Cœur errant touche sans nul doute par sa sensibilité exacerbée à défaut de nous emporter davantage dans les hauts et les bas d'un personnage à vif dans ses sentiments. L'atout majeur du film est l'interprète de Santiago, l'excellent Leonardo Sbaraglia, mais le reste du casting a du mal à s'affirmer face à son charisme blessé. Cœur errant est avant tout un portrait individuel, avec sa part d'égocentrisme, et manque sans doute de développement sur les êtres qui composent son environnement proche.
"Cœur errant" est un drame sentimental sur un père gay qui perd tous ses repères depuis sa séparation et que sa fille veut partir faire son chemin. Le film évite certes les clichés, mais ne parvient pas à imposer une réelle intensité émotionnelle dans son scénario introverti. S'il patine parfois dans quelques longueurs, le casting joue convenablement.