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traversay1
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4,5
Publiée le 2 octobre 2022
Petite Fleur n'était donc qu'une escapade ponctuelle, et française, pour Santiago Mitre qui revient à des choses bien plus sérieuses avec Argentina, 1985. Rien de moins, en effet, que l'évocation du procès des principaux membres de la junte militaire qui a régné par la meurtre et la torture, en Argentine, pendant de longues années de plomb. Un sujet en or, certes, mais encore fallait-il s'en saisir avec doigté et dignité, autour de la condamnation des exactions d'un régime ouvertement fasciste. La bonne idée du scénario a été de choisir de suivre les faits et gestes du procureur de ce procès qualifié de "plus important depuis celui de Nuremberg." En humanisant ce personnage clé, le présentant notamment au sein de sa famille ou auprès de ses collaborateurs inexpérimentés, le film ne se prive pas de nombreux traits d'humour qui allègent avec style le poids émotionnel de certains scènes de témoignage, poignantes mais jamais dans l'indécence. Même si l'on connait peu ou prou le jugement final, Argentina, 1985 se voit comme un thriller à l'américaine, d'une grande efficacité, parfaitement équilibré entre gravité et légèreté et, fait assez exceptionnel, ne comportant aucune longueur sur une durée de 140 minutes. Quant à Ricardo Darin, que dire d'autre qu'il est bien entendu exceptionnel dans un rôle taillé pour son génie ? Loué soit le festival Biarritz Amérique Latine qui l'a programmé le film pour sa clôture, quelques semaines après sa présentation à Venise. Voir Argentina, 1985 sur grand écran et entendre le public dans la salle applaudir lors d'une plaidoirie est une expérience inoubliable qui sera refusée à ceux qui le découvriront sur une certaine plateforme (au moins cela lui garantit une audience importante).
Assez ennuyeux. Très long et très convenu. Il aurait fallu un Clint Eastwood pour faire un bon film à partir d'un tel scénario. C'est bien réalisé mais ça manque cruellement de dynamisme. Le scénario traite de l'histoire de milliers de disparitions, de tortures et de morts et tout ce qu'il présente, ce sont des acteurs qui jouent, très bien ce n'est pas le problème, mais qui se contentent de jouer le moment où ils racontent une histoire terrible. Le film ne fait pas mieux que faisaient les journaux qui relataient ces faits à l'époque. Peut-on exposer de si terribles faits au cinéma sans rien en montrer ? Il semble que malheureusement la réponse soit oui, mais avec un résultat très médiocre.
Il y a eu Peron, puis Videla! Des dictateurs militaires coupables d'enlèvements, de tortures et d'assassinats sur un peuple argentin qui est libre depuis1985. Mise en scène classique et qui, comme tout film de justice, se termine par une plaidoirie brillante qui a fait basculer l'histoire. Ce fut le combat des militaires contre les guerilleros. L'histoire est présentée selon le point de vue du procureur, interprété par Ricardo DARIN impressionnant. Cela donne corps aux menaces personnelles qu'il a subies lui et sa famille, aux luttes internes entre avocats, au travail de son équipe de jeunes enquêteurs, qui permet de supporter les témoignages atroces des victimes, notamment celui de la femme et son bébé. Instructif, démonstratif et redoutable d'efficacité!
Émotionnel et impactant, le film raconte les faits post dictature dans l'argentine des années 80s, Ricardo Darín delivre une actuation de maître, la réalisation coupe le souffle du début jusqu'à la fin. Un des meilleurs films argentins (et latinoamericain peut-être) depuis les nouveaux sauvages.
Un film presque « de genre », c’est-à-dire d’enquête et de procès, très bien écrit et mis en scène, mais qui se distingue de l’essentiel de ses prédécesseurs par son contenu. Il ne s’agit plus là de juger des criminels de droit commun, mais des criminels politiques, ce qui permet au cinéaste de mettre à jour l’horreur et l’ampleur des exactions du régime de la Junte Militaire de Videla, comme son utilisation de tous les moyens illégaux pour empêcher la vérité d’être révélée. Parallèlement les tourments intérieurs du procureur chargé de l’affaire sont d’ordre à la fois politique et moral, car la question de sa position pendant la dictature le hante presque autant que les menaces proférées auprès de sa famille. Un très bon film, ménageant quelques moments de vraie émotion (certains témoignages à la barre, le coup de fil entre l’adjoint du procureur et sa maman, ...) dans lequel la qualité cinématographique est au service de l’information et de la dénonciation de la dictature (on pense parfois à Costa Gavras).
Film très instructif sur une histoire peu connu en France. Un sujet très dur vu les nombreux témoignages retranscrits. Mais heureusement le film n'est pas dénué d'humour, on rit même franchement à certains moments, ce qui permet de respirer avant de retourner dans du plus dur. Très bonne idée également que d'insérer des images d'archives durant le procès. Le film met peut-être un peu de temps à trouver son rythme mais ensuite on se laisse porter.
Film agréable à regarder sur la forme, mais qui pêche sur le fond. Faire un film historique nécessite une rigueur totale et l'absence de parti pris, ce qui n'est pas le cas ici. Santiago Mitré, issu d'une famille péroniste, ré-écrit l'histoire, directement ou par omission. En particulier, il présente l'avocat (joué par Darin) comme un homme admirable, alors que ce dernier est accusé d'avoir eu un rôle discutable pendant la dictature, rejetant par exemple de nombreuses demandes d'habeas corpus. Mitré oublie aussi de préciser que c'est un péroniste (Carlos Menem) qui gracie de nombreux militaires d'extrême-droite et pardonne les généraux Videla, Massera, Galtieri, etc. Le rôle du président de l'époque est également mal (voire pas) expliqué. Enfin, la façon dont les accusés se défendent est tout simplment escamotée, ce qui est quand même un comble dans un film de procès.
Vu d’abord pour la présence dans le rôle principal de l’excellent acteur argentin Ricardo Darin. Jusque là, il a rarement tourné dans des films médiocres. La règle se confirme ici. Il retrouve d’ailleurs son réalisateur du très réussi El Presidente, Santiago Mitre. Celui-ci nous relate cette fois l'histoire vraie d'un procureur en charge de faire condamner les dirigeants de la dictature militaire argentine. Parfaitement mis en scène, écrit et documenté, le film nous tient en haleine d’un bout à l’autre. Les témoignages des victimes sont à chaque fois poignants et terriblement émouvants. L’ensemble est dur, cruel et nous remue intensément, surtout quand on pense que tout est vrai. Au final, un long métrage parfaitement maitrisé, passionnant et terriblement efficace. Malheureusement pas sorti en salles chez nous, que sur une certaine plate-forme de streaming. A voir tout de même.
Bonne surprise pour ce film procès de la junte d Argentine, un scénario et une réalisation suffisamment attractive pour un genre difficile à rendre interessant a l écran. Un témoignage historique intéressant. Cela n arrive à égaler un traitement Hollywoodien du thème mais ça passe bien ...
Allez y ce film est un grand film ! Darin est au sommet ! Lui, est un immense acteur ! Est-ce nouveau ??? bravo à Mitre pour cette mise en scène ! GRANDIOSE !
Saisissant film sur le procès des généraux argentins. Les témoignages des victimes sont bouleversants. Ricardo darin comme toujours remarquable. Le film est authentique et fidèle à la réalité historique (c'est un film argentin pas américain)
Vu récemment en Argentine en vacances. Un film exceptionnel sur la dictature argentine, et la construction difficile de la vérité. Un grand moment de cinéma !
Un film de procès avec une équipe de perdants, on a déjà vu ça, mais ici c’est historique. On apprend beaucoup sur un régime autoritaire et la justice démocratique, mais ce qui est riche c’est que ça nous renvoie à cette question essentielle : comment réagirais-je, moi, dans une situation extrême ?
Mon expérience avec le film argentin "1985", dirigé par Santiago Mitre, a été unique car j'avais peu d'informations préalables. Mon intérêt pour l'histoire m'a attiré vers ce film sans avoir regardé la bande-annonce. Au début du film, il devient clair qu'il traite de la dictature militaire en Argentine et du procès des responsables. Le protagoniste, Julio Cesar Strassera, est un procureur chargé de faire rendre des comptes à neuf chefs militaires. J'ai été impressionné par les performances de Ricardo Darín et Peter Lanzani, ainsi que par les acteurs jouant les témoins.
Santiago Mitre a habilement transformé des événements réels en un film dramatique captivant, évitant l'aspect documentaire. Les choix du réalisateur ont maintenu l'intérêt malgré la densité des événements historiques. L'histoire est choquante, présentant la souffrance du peuple argentin sous le régime militaire. Le témoignage d'une victime enceinte torturée a été particulièrement poignant. Le film nous transporte dans cette période sombre de l'histoire argentine.
En fin de compte, "1985" est un film merveilleux qui nous plonge dans le passé, tout en soulignant l'importance des films pour comprendre l'histoire et la vérité.