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    La Nuit du 12
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    4,0
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    647 critiques spectateurs

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    kieran_h3ld
    kieran_h3ld

    25 abonnés 680 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2022
    La Force du nouveau film de Dominik Moll, c'est son récit ultra linéaire : dès le début on nous annonce que ce que l'on va voir est une enquête (réelle) non élucidée. Autant dire que les retournements de situation ou autre n'auraient pas fonctionnés. En plus quelques instants plus tard on y voit un jeune capitaine tout récemment promu à la PJ de Grenoble pédalant sur son vélo autour d'une piste. Mais on ne s'attend pas à voir ces officiers tourner autant en rond. Les suspects, les interrogatoires, les pistes s'enchaînent, mais rien, ça n'avance pas. Comme le prononce bien le personnage interprété par l'excellent Bastien Bouillon, chaque homme qu'ils ont rencontré aurait pu commettre cet acte (l'immolation d'une jeune femme), mais au finale pas de coupable. C'est bien ce sentiment d'impuissance total qui rend ce film bouleversant.

    Ce qui est aussi particulièrement réussit ce sont les 2 principaux personnages. Déjà dotés de portait bien différents, leur approche de l'enquête l'est aussi. L'un est le jeune un peu parfait, très pro, perfectionniste, carré, presque froid. Le second plus âgé, c'est un peu le bourrin qui rentre dans le tas, et qui surtout se laisse dépasser par ses émotions et ses problèmes de l'extérieur.

    A travers tous les interrogatoires auxquels nous auront droit, avec tous ces hommes bizarre, détestable pour la plupart, le portait de la victime est dressé. Une jeune adulte, perdue, qui switch entre plusieurs mecs. Il décrit par la même occasion une jeunesse de province indécise, qui se cherche en faisant des expériences à risque. Et c'est l'incompréhension pour les plus âgés. D'ailleurs cette confrontation, ou cette fracture est toujours présente. Pas que entre générations, mais face au monde en général.

    La plus grande fracture est sûrement entre les hommes et les femmes. "Il y a quelque chose qui cloche entre les hommes et les femmes" dit un enquêteur. La meilleure amie de la victime assure que sa copine est morte simplement car c'est une femme. Oui c'est clair, le message féministe est parfois amené avec de trop gros sabots, mais déjà il a le mérite d'être présent et de faire réfléchir. Mais surtout il est cohérent avec le voeu de la police a trouver un constat à toute cette affaire.

    Tout cette enquête aura forcément des répercussions sur les enquêteurs. Elle les bouffe de l'intérieur, les hante, ça devient une obsession, ça révolte, il y a de la haine. Mais au bout du compte on est obligé d'abandonner, de passer à autre chose, de se dire que c'est la vie, pour se libérer. Le film le montre via le personnage de Bastien Bouillon qui arrête de tourner en rond autour de sa piste de vélo, il a écouté les conseils de son amie (ex collegue qui à explosé pendant cette enquête) et il fait désormais du vélo sur route, en explorant les différents cols alpestre.

    La Nuit du 12 c'est l'anti thriller, un récit sans aucune révélation, sans véritable découverte, mais qui tente toujours de se relancer. Chacune de ses relances sonnent comme un bouleversement supplémentaire.
    Denis C
    Denis C

    2 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 février 2023
    Au vu des César hier je me dis enfin un bon policier, et pschitt.. déçu car creux, dommage tu t'attends au rebondissement final et non, juste un type qui fait du vélo en extérieur, enfin, tout les problèmes du manque de moyens de la police et la grande retaurique du moment, tous les hommes sont des salauds et tu reste sur ta fin. Heureusement que je n'ais pas payé pour ça. On va attendre l'innocent sur canal ce sera peut-être mieux.
    SAINT CLAR
    SAINT CLAR

    10 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 août 2022
    Un film juste et intelligent.
    Bien que la fin du film soit annoncée dès le début du film (film adapté d'un bien triste et réel fait divers) : le spectateur est embarqué pour quasi deux heures que l on ne voit pas passer et peu à peu la tension grimpe. On espère et on se désespère tout comme l équipe de la pj en charge d élucider ce terrible meurtre.
    La photographie réaliste colle au sujet et au milieu policier du film.
    Le casting est impeccable avec un jeu d acteurs (que je ne connaissais pas sauf Anouk Grimbert) qui l est tout autant. Les personnages sont fouillés.
    Le scenario est parfaitement construit, les dialogues ciselés de justesse et percutants juste ce qu il faut.
    Pas de voyeurisme, pas de parti-pris. Il émane de ce film de la réalité, de la sincérité.
    C est finement réalisé, filmé et joué : bluffant.
    Ce film est un Chef d oeuvre : cinématographiquement parlant il mérite la haute marche d un podium dans plusieurs domaines (réalisation, image, acteurs, seconds rôles).
    Juste et intelligent.
    Que de talent-s !
    Moi C Moi
    Moi C Moi

    3 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 février 2023
    On s ennuie beaucoup, on y voit plein de suspects et in fine l échec d un flic qui ne trouvera jamais le coupable, si vous avez aimé,.,chapeau,
    Lucie F.
    Lucie F.

    8 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 septembre 2022
    Film, scénarios, dialogues parfait. Boulin Lanners et Pauline Serieys sont un très très bon choix.
    NardoBordo
    NardoBordo

    10 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juillet 2022
    Superbe thriller sortant des sentiers battus. Un vivier de très bons acteurs, réalisateur imaginatif. Un film comme on aime, embarqué dans cette histoire somme toute trop banale de nos jours, traitée de main de maître. Une fin... originale !
    2 heures dans une salle climatisée pour oublier cette canicule qui nous inonde !
    jocky34000
    jocky34000

    5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 novembre 2022
    spoiler: Je me demande vraiment comment un film sans fin peut obtenir une aussi bonne note... Ne perdez pas votre temps
    Brol le chat
    Brol le chat

    8 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juillet 2022
    Un polar français qui est une réussite complète: en adaptant le récit de l'année qu'a passée à la PJ la romancière Pauline Guéna, Moll et Marchand ont écrit un film féministe, porté par des acteurs impressionnants de justesse, du premier rôle au plus petit. Le fait de situer l'action dans les vallées encaissées des Alpes alors que Guéna a suivi la PJ de Versailles donne un ton de proximité et l'ambiance d'un microcosme où tout le monde se connaît. Cela renforce le côté thriller de l'enquête. La mise en scène, souvent en plan moyen ou gros plan, permet de comprendre les ressorts psychologique de l'enquête. Moll n'oublie pas quelques notations sur la vie privée des policiers et l'état de délabrement des institutions françaises : "C'est un combat entre le bien et le mal avec une photocopieuse en panne", lance, pince-sans-rire, Marceau (Bouli Lanners), l'inspecteur blanchi sous le harnais. Ainsi, plus qu'une enquête, La nuit du 12 est une oeuvre sociétale d'une finesse et d'une sensibilité rare.
    Olivier35
    Olivier35

    1 abonné 13 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 février 2023
    Quelle déception, ça ne vaut aucun césar !!!!!
    on se doute dès le départ que l'affaire sera non résolue
    les acteurs sont moyens voire pas terrible, pour une enquête de police on a connu beaucoup plus dynamique et palpitant
    Gagnez du temps et passez votre route
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 116 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2023
    Mais qui est coupable de cet assassinat terrible la nuit du 12 et qui signale dès son introduction que l'on ne trouvera pas le criminel ? Plusieurs suspects mais aucune preuve à l'appui! Dominik Moll brouille les pistes, explore nos obsessions, pose un ensemble de questions (notamment sur la violence des hommes envers les femmes) dans une enquête policière qui ne rèpond pas à des codes ètablis! Le cinèaste porte le regard ailleurs, sur d'autres choses pourtant essentielles, dans un rèel violent et difficile! Le rythme est lent mais la tension est constante! Une vèritable rèussite à tous les niveaux! Le choix des interprètes l'atteste avec une justesse sans pareil! De Bastien Bouillon en policier hantè par cette enquête d'homicide non rèsolue à Bouli Lanners qui s'offre ici l'un de ses plus beaux rôles, en passant ègalement par tous les autres rôles secondaires! Triomphe aux Cèsar avec pas moins de 6 rècompenses dont le meilleur film de l'annèe 2023! On prendrait presque ça pour un coup de maître à ce stade! En tout cas ça fait plaisir de voir Dominik Moll au mieux de sa forme! il mèriterait qu'on le salue, comme nous saluons celui qui fut cèsarisè pour "Harry, un ami qui vous veut du bien" (2000). Images magnifiques du Vèlodrome d'Eybens en nocturne et de la montèe du Col de la Croix de fer depuis Saint Jean de Maurienne...
    Jorik V
    Jorik V

    1 205 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juillet 2022
    On peut l’affirmer d’emblée, même si « Harry un ami qui vous veut du bien » était un excellent thriller qui a d’ailleurs permis de le faire découvrir au grand public, Dominik Moll réalise avec « La nuit du 12 » son meilleur film. Et de loin. Un très film grand policier et un très grand film tout court. Il nous était déjà revenu plutôt en forme il y a trois ans malgré, il faut l’avouer, une filmographie en dents de scie. C’était grâce au thriller enneigé aux multiples personnages « Seules les bêtes ». Mais son nouveau film est milles lieux au-dessus. C’est simple, on a rarement vu au cinéma un film policier français aussi magistral et impressionnant. Pourtant, on n’y trouve pas de fioritures, pas plus qu’une mise en scène prétentieuse, ostentatoire ou m’as-tu-vue et encore moins de scènes musclées pour agrémenter une bande-annonce destinée à plaire aux amateurs de films policiers sous testostérone. Non, ici on a droit à une enquête sobre, factuelle et dont le réalisme frôle la perfection à tous les niveaux. C’est du grand cinéma avec un sujet qui hantera nos esprits bien longtemps après le visionnage du film, notamment parce qu’il est tiré d’un faits divers réel.

    Dans « La nuit du 12 », on aura donc droit à deux heures de reconstitution très précise où ne seront présentés que les faits, avec un peu de fiction, car il est bien sûr impossible de faire revivre au spectateur un tel homicide suivi de l’enquête qui a suivi trait pour trait. Et forcément, on a le droit et avant tout à beaucoup de cinéma. Du bon et du beau cinéma. D’ailleurs, tout cela n’aurait pas été aussi réaliste et suintant de vérité sans des acteurs de talent. La bonne idée de Dominik Moll est d’avoir choisi des comédiens moyennement connus plutôt que des acteurs célèbres ou que l’on voit trop souvent tels que, au hasard, François Cluzet et Benoit Magimel, par exemple. Son choix s’est porté sur Bastien Bouillon dans le rôle-titre et c’est un coup de maître. Le jeune acteur à la tête d’ange et au visage poupin semble tenir là, si ce n’est le rôle d’une vie, en tout cas celui de la consécration. En flic taiseux, mutique et empathique, il est d’une crédibilité sans faille. Et faire du génial comédien et réalisateur belge Bouli Lanners son partenaire, un flic plus impulsif et sanguin proche du point de rupture est tout aussi malin. Leur duo fonctionne à merveille et leurs échanges, notamment le dernier, sont d’une puissance émotionnelle incroyable grâce à de merveilleux dialogues plein d’acuité (le film, tiré d’un ouvrage a été parfaitement adapté).

    Moll a cherché la vérité sur chaque scène concernant, que ce soit un interrogatoire, la découverte d’un nouvel indice ou lors des recherches sur le passé de la victime. On est en totale immersion avec ces policiers, on veut connaître la vérité bien qu’un encart en début du film nous prévienne que ce souhait restera malheureusement non exaucé. Le sans faute est que cette volonté d’objectivité et de vrai se retrouve également dans la description de ce commissariat et des relations personnelles de ses membres. Les problèmes de moyens, les vies privées ratées de ces policiers ou encore leur envie de justice se ressentent comme jamais à travers le grain de la pellicule grâce à une mise en scène sobre et chirurgicale qui prend continuellement leur pouls. Lorsque dans le dernier virage on sent un coup de mou, l’arrivée de deux nouveaux personnages féminins redonne un peu de lumière de belle manière. Et, pour une fois, la morale sur la masculinité toxique très à la mode en salles en ce moment (de « Men » à « Les nuits de Mashad ») est distillée avec tact et beaucoup d’efficacité. Un grand film sur la police (plus que « Polisse » d’ailleurs qui s’apparentait davantage à une chronique de mœurs) et un grand film sur les relations souvent problématiques entre les hommes et les femmes, où les scènes à la fois humbles mais puissantes s’enchaînent sans discontinuer pour un résultat magistral et implacable.

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 018 abonnés 4 093 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2022
    Si Dominik Moll tourne depuis près de trente ans (sept longs métrages au total) c’est seulement en 2000 avec « Harry, un ami qui vous veut du bien » qu’il se fait connaître du grand public. Succès public autant que critique (deux Césars, un pour la réalisation et un pour le meilleur acteur dans un premier rôle). Un thriller au suspense parfaitement maîtrisé faisant apparaître un Sergi Lopez saisissant, employé à contre-emploi. Depuis il s’est fait plus discret, ayant choisi d’aller là où son inspiration le guidait. Des films comme « Lemming » (2005) ou « Le moine » (2011) ne sont certes pas complétement aboutis mais surprenants et ne tombant jamais dans la facilité. « La nuit du 12 » qu’il réalise en 2021 lui permet de renouer avec l’approbation d’une critique qui semble le redécouvrir à travers ce film policier spoiler: traitant d’une affaire non résolue
    certes mais en aussi résolument dans l’air du temps quant à son approche scénaristique. Le cinéaste peut-être lassé d’être en marge a fini par rentrer dans le rang. Le panneau du préambule indique clairement que 20% des affaires sont classées sans suite. Le spectateur sait donc d’emblée à quelle fin s’attendre. A la PJ de Grenoble, un capitaine fête sa retraite laissant la place à Yohann Vivès (Bastien Bouillon), un policier encore jeune formé sur le terrain qui derrière une façade plutôt réservée entend imposer de nouvelles méthodes laissant plus de place au doute et à l’investigation minutieuse. Il a comme adjoint le brigadier, Marceau (Bouli Lanners), flic blanchi sous le harnais qui semble arrivé aux limites de sa résistance nerveuse par suite de problèmes dans son couple. Une affaire délocalisée à Sait Jean de Maurienne est confiée à la PJ pour tenter de résoudre le meurtre horrible d’une jeune femme retrouvée brûlée vive dans un parc public. spoiler: Clara qui aimait séduire avait beaucoup de relations avec des hommes célibataires ou mariés
    . L’équipe autour du nouveau capitaine est entièrement mobilisée pour retrouver au plus vite le coupable. Yohann s’appuie en priorité sur le témoignage de Stéphanie (Pauline Serieys), sa meilleure amie, qu’il est obligé de brusquer un peu pour qu’elle lui fournisse la liste exhaustive des potentiels coupables. Le scénario est habilement construit par Dominik Moll et son comparse habituel à l’écriture, Gilles Marchand, pour faire de chacun des amants de Clara de potentiels coupables sans que rien ne les accuse réellement. Autant dire que l’enquête patine. Progressivement et sous différents prismes, à travers le personnage de Marceau tout d’abord puis celui de Stéphanie et enfin celui de Nadia (Mouna Soualem), une nouvelle équipière remplaçant Marceau trois ans plus tard alors qu’une juge d’instruction (Anouk Grinberg) a rouvert l’affaire classée, monte en puissance la petite musique désormais bien connue que tous les meurtres de femmes sont commis par des hommes (comme si on ne le savait pas !) accompagnée du refrain que les enquêtes sont presque exclusivement confiées à des hommes (c’est un problème ?). Pourrait alors naître dans certains esprits chagrins que peut-être le pourcentage de résolution serait nettement plus élevé si les femmes se chargeaient elles-mêmes de cette tâche. On serait sûr alors qu’aucune solidarité d’aucune sorte pourrait jouer, les hommes étant désormais dans la bouche de certaines militantes féministes considérés dans leur ensemble comme des violeurs qui s’ignorent et qu’ils convient donc de « rééduquer » ou encore mieux de « déconstruire ». A voir l’acharnement des hommes de Yohann Vivès à trouver enfin une piste crédible, on ne peut douter de leur bonne volonté. spoiler: La jeune Stéphanie, lors d’une scène centrale, craquant devant les questions insistantes du capitaine lui intimant de lui fournir enfin la liste exhaustive des relations de Clara fait fausse route en l’accusant de salir la réputation de son amie . En réalité, le policier n’ayant aucune piste tangible ne veut tout simplement pas passer à côté d’un fait même anodin qui pourrait s’avérer essentiel.
    Si la plupart des crimes sur les femmes sont commis par des hommes, la plupart des hommes sont parfaitement inoffensifs et respectueux à leur égard. Une question que Dominik Moll en la posant dans son film n’a pas assez cadrée, laissant le champ libre à une interprétation dont il pouvait aisément se douter dans quel sens elle s’orienterait. Il suffit de lire les critiques qui n’oublient pas de saluer ce qu’ils jugent peut-être comme un acte militant du réalisateur. Une faute de goût (espérons qu’il ne s’agit pas désormais d’une case à cocher pour accéder au financement) qui ternit un peu cette « Nuit du 12 » par ailleurs globalement maîtrisée et parfaitement interprétée (mention particulière à Damien Bouillon), décrivant le manque criant de moyens de la police et la détresse qu’il engendre chez des fonctionnaires tous les jours un peu plus en perte de repères.
    Redzing
    Redzing

    941 abonnés 4 300 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2023
    Aux environs de Grenoble, Clara, 21 ans, est brûlée vive alors qu’elle rentre chez elle de nuit. La police judiciaire tentera de démêler l’affaire, plongeant dans la vie privée tentaculaire de la jeune fille.
    Dominik Moll prévient d’emblée son spectateur : inspirée d’un fait divers, cette enquête ne sera pas élucidée ! Un postulat gonflé pour un polar, et pourtant on se prend au jeu.
    « La Nuit du 12 » est tout d’abord une vision dramatique presque documentaire sur le métier de policier. Interrogatoires, rédaction de procès-verbaux, détricotage de vie privée… Et surtout dégoût face à des crimes sordides, vie privée difficile à gérer, et frustration d’interagir avec types louches (au mieux) ou des crapules (au pire).
    Et, à l’image des jolis paysages montagnards qui tranchent avec ce crime atroce, la déconnexion entre deux mondes. Celui des policiers, qui tentent de maintenir des valeurs morales pour faire leur travail. Et celui des plus jeunes, où le sexe est facile et la notion de fidélité n’a pas beaucoup de sens.
    L’occasion d’aborder aussi le rapport entre les hommes et les femmes. Vu ici de manière pertinente, certains rétrogrades ne se cachant pas de penser que si Clara a été brûlée, c’est « qu’elle l’a cherché » par ses mauvaises et nombreuses fréquentations.
    Le tout mis en scène de manière sobre et calculée par Dominik Moll (caméra souvent statique, grand angle oppressant dans les bureaux…). Et en s’appuyant sur l’interprétation froide, subtile, et tout en retenue de Bastien Bouillon. Dont la prestation rappelle par moment les rôles tenus par Laurent Lucas il y a 20 ans chez le même réalisateur ! Bouillon incarne ce capitaine de PJ, hanté par le fait que malgré les efforts déployés, il tourne (littéralement !) en rond.
    Un drame policier pertinent et intelligent.
    Yetcha
    Yetcha

    755 abonnés 4 292 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 mars 2023
    Mais quelle déception. César du meilleur film ??? C'est une blague ! On dirait un mauvais téléfilm de France Télévision. Le jeu, la réalisation, le grain de l'image, tout y est. J'ai bien saisi la volonté d'insister sur la condition de la femme et l'obstination de la police, mais c'est plutôt très léger, juste en filigrane. Le même genre de dénonciation sur la condition de la femme dans notre société et un regard sur la police plus condescendant se trouve dans La syndicaliste de Salomé. Ici c'est franchement de la toute petite réalisation sans relief. Je ne comprends pas la récompense.
    Benito G
    Benito G

    593 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2022
    Le générique d’entrée précise qu’un grand nombre d’enquêtes ne sont pas résolues et le film nous fera réfléchir sur le système judiciaire en France notamment. Sans doute faut-il mettre en cause la complexité des affaires, mais surtout la vraie question qui est posée est celle des moyens dévolus à la police. L’équipe de Grenoble se voit confier une enquête tragique de la mort d’une jeune fille qui comme beaucoup d affaire, même si on le mentionne pas. Créer de véritables traumatismes chez les officiers chargés des affaires. On se retrouve face à un récit policier / thriller brillamment mené par un duo qui n a sans doute pas été choisi au hasard.
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