Mon compte
    La Nuit du 12
    Note moyenne
    4,0
    10959 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur La Nuit du 12 ?

    720 critiques spectateurs

    5
    79 critiques
    4
    353 critiques
    3
    133 critiques
    2
    92 critiques
    1
    35 critiques
    0
    28 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Ella3108
    Ella3108

    3 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 juillet 2022
    Un grand film noir qui nous prend dès les premières images pour ne plus nous lâcher alors que nous savons que l’enquête n’a pas aboutie. La mise en scène aux cordeaux crée une atmosphère inquiétante sublimée par le jeu des acteurs au firmament. Peut-être le meilleur film français de l’année. Un film qui donne à réfléchir sur ce le regard que la société porte sur les jeunes femmes.
    Franck Steunou
    Franck Steunou

    2 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 février 2023
    Je confirme le commentaire : c'est ça le cinéma français ? J'espère que ce film restera confiné en France pour éviter d'être la risée. Ce film ressemble à de la télévision, bas de gamme, mais pas à du cinéma. Tout est plat, ennuyeux, aucune magie n'opère. A oublier très vite.
    freegil
    freegil

    7 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2022
    Enfin un film qui observe les profondeurs , tout en subtilité! Une sorte de comédie à l'italienne mais en gardant les codes du film noir .
    Un Bastien Bouillon dans un jeu sobre et fortement émouvant ! Une pépite !!!!!
    Luc S
    Luc S

    2 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juillet 2022
    Film bien réalisé et bien interprété. Par contre le discours "les hommes sont méchants et les femmes sont gentilles", c'est ridicule... D'après la réalisatrice, les hommes ont un problème avec les femmes. Je ne me sens mais alors pas concerné, elle est à côté de la plaque !
    Didier C.
    Didier C.

    20 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juillet 2022
    Admirable ! Les acteurs sont d'une grande justesse. Il se dégage de ce film une grande humilité et humanité.
    Olivier35
    Olivier35

    8 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 février 2023
    Quelle déception, ça ne vaut aucun césar !!!!!
    on se doute dès le départ que l'affaire sera non résolue
    les acteurs sont moyens voire pas terrible, pour une enquête de police on a connu beaucoup plus dynamique et palpitant
    Gagnez du temps et passez votre route
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 955 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2023
    Mais qui est coupable de cet assassinat terrible la nuit du 12 et qui signale dès son introduction que l'on ne trouvera pas le criminel ? Plusieurs suspects mais aucune preuve à l'appui! Dominik Moll brouille les pistes, explore nos obsessions, pose un ensemble de questions (notamment sur la violence des hommes envers les femmes) dans une enquête policière qui ne rèpond pas à des codes ètablis! Le cinèaste porte le regard ailleurs, sur d'autres choses pourtant essentielles, dans un rèel violent et difficile! Le rythme est lent mais la tension est constante! Une vèritable rèussite à tous les niveaux! Le choix des interprètes l'atteste avec une justesse sans pareil! De Bastien Bouillon en policier hantè par cette enquête d'homicide non rèsolue à Bouli Lanners qui s'offre ici l'un de ses plus beaux rôles, en passant ègalement par tous les autres rôles secondaires! Triomphe aux Cèsar avec pas moins de 6 rècompenses dont le meilleur film de l'annèe 2023! On prendrait presque ça pour un coup de maître à ce stade! En tout cas ça fait plaisir de voir Dominik Moll au mieux de sa forme! il mèriterait qu'on le salue, comme nous saluons celui qui fut cèsarisè pour "Harry, un ami qui vous veut du bien" (2000). Images magnifiques du Vèlodrome d'Eybens en nocturne et de la montèe du Col de la Croix de fer depuis Saint Jean de Maurienne...
    mickael l.
    mickael l.

    43 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 février 2023
    véritable leçon de cinéma. Dominik Moll nous emmène dans un polar digne de ce nom . Ils nous plongent dans la profondeur de l'enquête . Les enquêteurs s'enlisent sans jamais relâcher en vain . C'est superbe . Rarement on a atteint un tel niveau. Les six césar sont amplement mérité.
    laurentcmoi
    laurentcmoi

    18 abonnés 242 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 mars 2023
    Mais quelle mauvaise idée de nous prévenir dés le début qu'il s'agit d’une enquête non résolue ! Adieu suspens, intrigue... Moi qui suis enquêteur j'avoue être très étonné du comportement des policiers, des débordements et des profils si singuliers.
    Concernant la morale de cette histoire, j'avoue que c'est assez affligeant, les hommes sont génétiquement potentiellement des tueurs de femmes et les femmes des victimes. Sans écarter le côté horrible de ce meurtre et des innombrables agressions dont sont victimes les femmes, le message féministe est caricaturale et lourd. Ce mode de féminicide (par le feu) qui n'existait pas en France avant, s'est malheureusement développé ces dernières années... Dénoncer les atrocités qui sont malheureusement d'actualité aura pesé beaucoup dans la balance pour ce César, un vote plus politique et social que pour les qualités cinématographiques du film. Bref, un film très moyen voir ennuyeux et trop cliché.
    gonin.robert
    gonin.robert

    5 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 août 2022
    Enfin un vrai bon film à la française que les + de 60 ans attendaient.
    Émotion, humanisme, petite bassesse, violence parfois, marginalité, espoirs.
    Tous les acteurs jouent juste
    TUTUR29
    TUTUR29

    35 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mars 2023
    J'étais curieux de découvrir La Nuit du 12 après son succès triomphant aux Césars, et maintenant que je l'ai vu, je comprends l'engouement. Pour commencer, j'aimerais saluer quelque chose qui est difficile à décrire, mais dans les films français particulièrement (puisque c'est ma langue natale), je trouve qu'il est très dur d'écrire des personnages et des dialogues qui sonnent justes, authentiques. Mais dans La Nuit du 12, ce n'est pas le cas. Dès les premières scènes, il y a une telle authenticité dans la manière de filmer les interactions (mais aussi les paysages français) qu'on se sent tout de suite absorbé par le film. Et cette authenticité sert quelque chose : l'émotion. On a tellement été habitué à voir des films policiers que ça m'est devenu complètement banal de voir des proches pleurer la mort d'un être cher. Mais ici, dès les premières minutes et sans attachement à la femme décédée (puisqu'on ne la voit que deux minutes), on ressent tout de suite de l'empathie pour les personnages, un sentiment viscérale qui nous fait tout de suite accroché à l'histoire. C'en est tellement réussi qu'on ressent l'écho de l'enquête à travers les enquêteurs. Les membres de la police judiciaire n'ont jamais semblé aussi crédible, on sent la ligne fine qui sépare chaque individu entre "le bien et le mal" dont on parle dans certains dialogues. Et c'est là aussi que le film prend une dimension plus "sociétale" pour ne pas se résumer qu'à un film d'enquête : Yohan dit : "chacun des suspects aurait pu être le tueur". Et c'est le dialogue qui glace le sang dans tout le film et qui trouve malheureusement une résonance avec le monde réel. J'avais un peu entendu parler de la dimension "féministe" de La Nuit du 12 mais a première vue, on suit le profil type des brigadiers assez virils et qui peuvent émettre des jugements assez facilement sur les femmes. Et c'est ça qui rend le film flippant : on a vraiment l'impression que les hommes sont tous soumis aux mêmes pulsions et que la seule chose qui les distingue, c'est leur façon de lutter entre "le bien et le mal". Les hommes détraqués ne sont au fond que des hommes normaux qui ont perdu face à leurs démons intérieurs. Étant moi même un homme, c'est particulièrement édifiant de voir ce genre de film qui nous fait réfléchir profondément sur les relations qu'on peut avoir et sur le mal qu'on peut engendrer, volontairement ou non. Un sentiment de culpabilité nous envahit à la fin car comme le dit Yohan : c'est un peu comme si c'était tous les hommes qui avaient tué Clara. Une conclusion peut être un peu simpliste et qui va très certainement froisser l'ego de beaucoup d'hommes, mais qui résonnent malheureusement beaucoup avec tous les faits divers et violences banalisées à l'égard des femmes. L'idée n'est pas de faire culpabiliser tous les hommes, mais bien que comme le dit le film : "quelque chose ne tourne pas rond entre les hommes et les femmes". Maintenant, à la manière de l'enquête de la nuit du 12, la réponse n'est pas facile à trouver et nous hantera sûrement une bonne partie de notre vie à la manière de Yohan. Bref, un très grand film à mes yeux, je recommande.
    Félix MASSON
    Félix MASSON

    27 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 février 2023
    J'ai pas grand chose à dire à part que le film est d'un réalisme glacial, d'un direct percutant, d'un ton beau et simple si juste... Ça fait mal car ça doit le faire. La réalité est bizarre, ça "cloche" comme dirait Yohan et la juge dans un échange parfait. Ces dialogues sont supers. Bastien Bouillon est parfait. Le portrait sobre et si complexe d'un policier droit dans ses baskets qui fait face au traumatisme, au fantôme de sa vie. C'est un portrait de la vie, d'un drame, d'un crime, d'une enquête et de la police. D'ailleurs le film décrit ce groupe de collègues avec beaucoup de tendresse sans en garder les gros problèmes que peuvent avoir ces personnes. Il n'y a rien de pathos, rien de dramatique car c'est comme ça. C'est un film à voir si on est prêt... Le seul point negatif que je lui trouverai est qu'il est trop abattant, il n'y a pas de place à l'espoir. C'est le but même du film mais en temps que spectateur, ça m'a fait me sentir mal. J'ai encore le ventre serré et je n'aime pas ça, même si je sais qu'il le faut.
    ffred
    ffred

    1 729 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 août 2022
    J’ai toujours bien aimé les films de Dominik Moll. Même Le moine ou Des nouvelles de la planète Mars trop sous-estimés à mon goût. Son dernier opus Seules les bêtes était un bijou de thriller. Il nous offre aujourd’hui un polar sombre et tout aussi glaçant. Inspiré de faits réels La nuit du 12 nous faut froid dans le dos d’entrée. La tension va monter crescendo au cours d’un récit aussi sombre que mystérieux où la psychologie des personnages (surtout des policiers) prévaut plus que l'enquête elle-même (on sait d’entrée qu’elle n’aboutira jamais). Même si celle-ci est palpitante. Une fois de plus la direction d’acteurs est impeccable. Bastien Bouillon est parfait en chef de groupe bien secondé par un Bouli Lanners très en forme. Et c’est un réel plaisir de retrouver la trop rare Anouk Grinberg un juge d’instruction. Bref, encore une réussite pour Dominik Moll. Voilà un des films français les mieux écrit et mis en scène de l’année. Un polar noir et glauque à ne pas rater.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juillet 2022
    On peut l’affirmer d’emblée, même si « Harry un ami qui vous veut du bien » était un excellent thriller qui a d’ailleurs permis de le faire découvrir au grand public, Dominik Moll réalise avec « La nuit du 12 » son meilleur film. Et de loin. Un très film grand policier et un très grand film tout court. Il nous était déjà revenu plutôt en forme il y a trois ans malgré, il faut l’avouer, une filmographie en dents de scie. C’était grâce au thriller enneigé aux multiples personnages « Seules les bêtes ». Mais son nouveau film est milles lieux au-dessus. C’est simple, on a rarement vu au cinéma un film policier français aussi magistral et impressionnant. Pourtant, on n’y trouve pas de fioritures, pas plus qu’une mise en scène prétentieuse, ostentatoire ou m’as-tu-vue et encore moins de scènes musclées pour agrémenter une bande-annonce destinée à plaire aux amateurs de films policiers sous testostérone. Non, ici on a droit à une enquête sobre, factuelle et dont le réalisme frôle la perfection à tous les niveaux. C’est du grand cinéma avec un sujet qui hantera nos esprits bien longtemps après le visionnage du film, notamment parce qu’il est tiré d’un faits divers réel.

    Dans « La nuit du 12 », on aura donc droit à deux heures de reconstitution très précise où ne seront présentés que les faits, avec un peu de fiction, car il est bien sûr impossible de faire revivre au spectateur un tel homicide suivi de l’enquête qui a suivi trait pour trait. Et forcément, on a le droit et avant tout à beaucoup de cinéma. Du bon et du beau cinéma. D’ailleurs, tout cela n’aurait pas été aussi réaliste et suintant de vérité sans des acteurs de talent. La bonne idée de Dominik Moll est d’avoir choisi des comédiens moyennement connus plutôt que des acteurs célèbres ou que l’on voit trop souvent tels que, au hasard, François Cluzet et Benoit Magimel, par exemple. Son choix s’est porté sur Bastien Bouillon dans le rôle-titre et c’est un coup de maître. Le jeune acteur à la tête d’ange et au visage poupin semble tenir là, si ce n’est le rôle d’une vie, en tout cas celui de la consécration. En flic taiseux, mutique et empathique, il est d’une crédibilité sans faille. Et faire du génial comédien et réalisateur belge Bouli Lanners son partenaire, un flic plus impulsif et sanguin proche du point de rupture est tout aussi malin. Leur duo fonctionne à merveille et leurs échanges, notamment le dernier, sont d’une puissance émotionnelle incroyable grâce à de merveilleux dialogues plein d’acuité (le film, tiré d’un ouvrage a été parfaitement adapté).

    Moll a cherché la vérité sur chaque scène concernant, que ce soit un interrogatoire, la découverte d’un nouvel indice ou lors des recherches sur le passé de la victime. On est en totale immersion avec ces policiers, on veut connaître la vérité bien qu’un encart en début du film nous prévienne que ce souhait restera malheureusement non exaucé. Le sans faute est que cette volonté d’objectivité et de vrai se retrouve également dans la description de ce commissariat et des relations personnelles de ses membres. Les problèmes de moyens, les vies privées ratées de ces policiers ou encore leur envie de justice se ressentent comme jamais à travers le grain de la pellicule grâce à une mise en scène sobre et chirurgicale qui prend continuellement leur pouls. Lorsque dans le dernier virage on sent un coup de mou, l’arrivée de deux nouveaux personnages féminins redonne un peu de lumière de belle manière. Et, pour une fois, la morale sur la masculinité toxique très à la mode en salles en ce moment (de « Men » à « Les nuits de Mashad ») est distillée avec tact et beaucoup d’efficacité. Un grand film sur la police (plus que « Polisse » d’ailleurs qui s’apparentait davantage à une chronique de mœurs) et un grand film sur les relations souvent problématiques entre les hommes et les femmes, où les scènes à la fois humbles mais puissantes s’enchaînent sans discontinuer pour un résultat magistral et implacable.

    Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2022
    Si Dominik Moll tourne depuis près de trente ans (sept longs métrages au total) c’est seulement en 2000 avec « Harry, un ami qui vous veut du bien » qu’il se fait connaître du grand public. Succès public autant que critique (deux Césars, un pour la réalisation et un pour le meilleur acteur dans un premier rôle). Un thriller au suspense parfaitement maîtrisé faisant apparaître un Sergi Lopez saisissant, employé à contre-emploi. Depuis il s’est fait plus discret, ayant choisi d’aller là où son inspiration le guidait. Des films comme « Lemming » (2005) ou « Le moine » (2011) ne sont certes pas complétement aboutis mais surprenants et ne tombant jamais dans la facilité. « La nuit du 12 » qu’il réalise en 2021 lui permet de renouer avec l’approbation d’une critique qui semble le redécouvrir à travers ce film policier spoiler: traitant d’une affaire non résolue
    certes mais en aussi résolument dans l’air du temps quant à son approche scénaristique. Le cinéaste peut-être lassé d’être en marge a fini par rentrer dans le rang. Le panneau du préambule indique clairement que 20% des affaires sont classées sans suite. Le spectateur sait donc d’emblée à quelle fin s’attendre. A la PJ de Grenoble, un capitaine fête sa retraite laissant la place à Yohann Vivès (Bastien Bouillon), un policier encore jeune formé sur le terrain qui derrière une façade plutôt réservée entend imposer de nouvelles méthodes laissant plus de place au doute et à l’investigation minutieuse. Il a comme adjoint le brigadier, Marceau (Bouli Lanners), flic blanchi sous le harnais qui semble arrivé aux limites de sa résistance nerveuse par suite de problèmes dans son couple. Une affaire délocalisée à Sait Jean de Maurienne est confiée à la PJ pour tenter de résoudre le meurtre horrible d’une jeune femme retrouvée brûlée vive dans un parc public. spoiler: Clara qui aimait séduire avait beaucoup de relations avec des hommes célibataires ou mariés
    . L’équipe autour du nouveau capitaine est entièrement mobilisée pour retrouver au plus vite le coupable. Yohann s’appuie en priorité sur le témoignage de Stéphanie (Pauline Serieys), sa meilleure amie, qu’il est obligé de brusquer un peu pour qu’elle lui fournisse la liste exhaustive des potentiels coupables. Le scénario est habilement construit par Dominik Moll et son comparse habituel à l’écriture, Gilles Marchand, pour faire de chacun des amants de Clara de potentiels coupables sans que rien ne les accuse réellement. Autant dire que l’enquête patine. Progressivement et sous différents prismes, à travers le personnage de Marceau tout d’abord puis celui de Stéphanie et enfin celui de Nadia (Mouna Soualem), une nouvelle équipière remplaçant Marceau trois ans plus tard alors qu’une juge d’instruction (Anouk Grinberg) a rouvert l’affaire classée, monte en puissance la petite musique désormais bien connue que tous les meurtres de femmes sont commis par des hommes (comme si on ne le savait pas !) accompagnée du refrain que les enquêtes sont presque exclusivement confiées à des hommes (c’est un problème ?). Pourrait alors naître dans certains esprits chagrins que peut-être le pourcentage de résolution serait nettement plus élevé si les femmes se chargeaient elles-mêmes de cette tâche. On serait sûr alors qu’aucune solidarité d’aucune sorte pourrait jouer, les hommes étant désormais dans la bouche de certaines militantes féministes considérés dans leur ensemble comme des violeurs qui s’ignorent et qu’ils convient donc de « rééduquer » ou encore mieux de « déconstruire ». A voir l’acharnement des hommes de Yohann Vivès à trouver enfin une piste crédible, on ne peut douter de leur bonne volonté. spoiler: La jeune Stéphanie, lors d’une scène centrale, craquant devant les questions insistantes du capitaine lui intimant de lui fournir enfin la liste exhaustive des relations de Clara fait fausse route en l’accusant de salir la réputation de son amie . En réalité, le policier n’ayant aucune piste tangible ne veut tout simplement pas passer à côté d’un fait même anodin qui pourrait s’avérer essentiel.
    Si la plupart des crimes sur les femmes sont commis par des hommes, la plupart des hommes sont parfaitement inoffensifs et respectueux à leur égard. Une question que Dominik Moll en la posant dans son film n’a pas assez cadrée, laissant le champ libre à une interprétation dont il pouvait aisément se douter dans quel sens elle s’orienterait. Il suffit de lire les critiques qui n’oublient pas de saluer ce qu’ils jugent peut-être comme un acte militant du réalisateur. Une faute de goût (espérons qu’il ne s’agit pas désormais d’une case à cocher pour accéder au financement) qui ternit un peu cette « Nuit du 12 » par ailleurs globalement maîtrisée et parfaitement interprétée (mention particulière à Damien Bouillon), décrivant le manque criant de moyens de la police et la détresse qu’il engendre chez des fonctionnaires tous les jours un peu plus en perte de repères.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top