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FaRem
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2,0
Publiée le 22 juillet 2022
Lorsque Rae est témoin de la montée de l'antisémitisme dans sa ville, elle ne peut s'empêcher de penser à ce que ses ancêtres ont enduré. Un drame pour la jeune femme qui s'interroge sur sa vie et le monde qui l'entoure, mais aussi sur la religion et ses racines. Au cours de cette difficile période, Rae se retrouve seule, ce qui renforce sa descente aux enfers. "We Burn Like This" est un film sur le passage à l'âge adulte sur une jeune femme qui se cherche et qui tente de trouver des réponses à ses questions. Le synopsis est un peu trompeur, car ce qu'elle vit au début semble réveiller quelque chose d'enfoui en elle, mais ce n'est pas la vraie cause de ses soucis. Tout ce qui touche à ces traumatismes intergénérationnels m'a paru un peu maladroit, par contre le développement du personnage de Rae est intéressant. On comprend mieux certaines choses au fur et à mesure de cette quête identitaire qui manque cependant de consistance. Je ne sais plus où je l'avais vue, mais j'aime beaucoup Madeleine Coghlan qui porte tout le film sur ses épaules. C'est dommage que le scénario la laisse un peu tomber, car ce dernier est superficiel. Au final, c'est assez décevant malgré une bonne ambiance, une jolie image et une très bonne actrice.
Ah le voilà, le fameux film, à chaque édition de festival, dont on se demande comment la sélection s'est faite, tant le niveau est bas dans ce navet accompli. Deauville, vous nous en devez une. We Burn Like This est une catharsis abusive de la part de la réalisatrice, qui mélange : absence totale de rythme, actrice principale qui joue mal (un vrai téléfilm du matin), thématique de la religion aussi fine qu'un bulldozer, et des situations grotesques qui s'enchaînent (en peu de temps, elle tombe quand même sur un néonazi, ressasse l'Holocauste, assiste à un discours victimisant d'un rabbin... Ah retenue, quand tu nous tiens...). C'est la véritable gangrène du film : sa complainte judaïque (car oui, d'après We Burn Like This, être Juif correspond forcément à une position d'éternelle victime) dure à n'en plus finir, prend des formes exubérantes (les situations sont totalement improbables compilées sur une seule personne en si peu de temps, à moins d'être la pire poissarde du monde) et nous lassent à une vitesse record. Certains ont ronflé pendant la séance, tandis qu'on regardait notre montre sans arrêt en se demandant comment 1h20 peuvent paraître aussi longues. On brûlait d'envie de quitter la salle.
« We burn like this » Voilà un titre polysémique qui s’offre a nous : brûler, c’est se consumer, se détruire; mais c’est aussi vivre avec passion, voir même avec foi. Ces deux aspects sont intrinsèquement liés dans ce film entre le documentaire sur les Etats-Unis d’aujourd’hui et le drame identitaire. Les premiers plans sont vraiment originaux, liant les usines aux chants religieux; mais peu restent ensuite mémorables.
Le film doit en fait son énergie au jeu tout en tension de Madeleine Coghlan (Rae). En effet à aucun moment, spoiler: même de retour chez sa mère , Rae ne se sentira à sa place. Ce film est une quête identitaire originale en ce qu’elle subit énormément les événements, et ne semble s’approprier son environnement que lorsqu’elle est droguée, dans un état second donc. C'est assez intéressant. Le reste des personnages reste cependant peu développé…
Enfin, je me demande si la fin spoiler: (le retour à la synagogue) est vraiment libératrice, et pas plutot un symptôme de l’antisémitisme, spoiler: si on le voit comme un repli sur soi et sa communauté ? La question se pose même de savoir si elle pourra vraiment se libérer de l’étiquette religieuse qui lui a été assignée malgré elle. Voilà de quoi méditer...