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    Un peuple
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    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    229 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2022
    Emmanuel Gras fait le choix de nous montrer plusieurs gilets jaunes qui structurent le mouvement sur leurs ronds points à Chartres. On entre dans les coulisses du mouvement qui a marqué le quinquennat Macron et sûrement au delà. Quoi que l’on pense du mouvement, les gilets jaunes ont permis de mettre en lumière des thématiques très importantes dans notre société : la précarité d’une grande partie de la population, en particulier dans la France périurbaine et rurale mais aussi un vrai questionnement sur le sens de la démocratie. A travers le parcours des protagonistes, le spectateur approche au plus près la réalité de cette France des invisibles. Le film met enfin en lumière une autre réalité : celle des violences policières et d’un certain genre du maintien de l’ordre : celui du règne par la terreur. Face à ce pouvoir, pour la première fois, un peuple a osé se lever pour contester : c’est leur histoire.
    Aurégane Lemière
    Aurégane Lemière

    14 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2022
    Ce documentaire donne un regard nouveau sur le phénomène du soulèvement des gilets jaunes. Point de vue particulièrement pertinent à connaître !
    Geneviève B.
    Geneviève B.

    2 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 février 2022
    Un file où les images très belles, deviennent intimes et pleine de nuances lorsque les gilets jaunes se retrouvent dans l'intimité de leur foyer. Un démonstration aussi de la capacité qu'a le peuple de s'organiser sans hiérarchie mais en en discutant, évaluant ce que l'on peut faire,, agissant ensemble, proposant même des mesures, telle le RIC, aux puissants pour leur rappeler ce qu'est la démocratie. Et face à cela la violence imbécile qui frappe ces gens souvent agés , dans une première manif, complètement stupéfaits par la vision de ces blindés qui les accueillent lorsqui'ls viennent de leur ,souvent très lointaine ,bourgades. C'est le plus étonnant dans les séquences: la naiveté et la franchise de cette révolte qui concerne toute notre modernité, none obsession de l'efficacité par le numérique, contestation souterraine de la star up nation comme seul projet d'avenir.
    Un bon point de départ pour décrypter les discours de l'actualité qui apparaissent alorss complètement décalés par rapport aux désirs d'avenir de ce peuple. Il faut le voir pour atteindre l'arrière fond du désintérêt actuel pour la politique et tout cela avec une très efficace photographie aussi bien dans l'intime que dans la bouillonnement collectif..
    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 mars 2022
    Emmanuel Gras, documentariste déjà salué pour "Bovines", "300 hommes" et "Makala", est allé filmer un groupe de Gilets jaunes, à Chartres, début 2019. Il en a suivi les membres au jour le jour, qui se réunissaient sur un rond-point autour d'un brasero et menèrent quelques actions : une manifestation dans les rues de Chartres, l'ouverture des barrières de l'autoroute... Il les a accompagnés à Paris.

    Le documentaire d'Emmanuel Gras arrive bien tard. Le mouvement des Gilets jaunes a débuté à l'automne 2018 avant de se dissoudre lentement au printemps 2019. Plusieurs documentaires lui ont déjà été consacrés : celui du sautillant François Ruffin "J'veux du soleil" et celui de David Dufresne sur les violences policières commises durant ces manifestations "Un pays qui se tient sage". À l'un comme à l'autre, j'avais mis quatre étoiles, séduit par leur énergie et par leur intelligence.

    Mon opinion sur "Un peuple" est plus réservée, même si j'en salue la qualité de la réalisation (l'image est impeccable, contrastant avec celle souvent médiocre de documentaires filmés à la va-vite) et surtout la délicatesse du regard qu'Emmanuel Gras porte sur les manifestants qu'il filme. Car c'est bien là le principal atout de ce documentaire empathique : Un peuple s'intéresse aux hommes et aux femmes qui vont battre le pavé chaque jour, chaque week-end. C'est du coup son principal défaut : Un peuple, contrairement à son titre ronflant et à quelqu'un de ses plans tournés par drone, ne prend pas assez de hauteur, ne donne jamais de l'ensemble du mouvement une vision synthétique.

    "Un peuple" ne s'intéresse pas aux Gilets jaunes en général, mais à Benoît, Agnès, Nathalie, Allan et quelques autres. Avec beaucoup d'humour, ils se qualifient eux-mêmes de "cassos sur un rond-point" et redoutent de renvoyer cette image guère valorisante aux médias. Pourtant, même s'ils connaissent des fins de mois difficiles où chaque euro est compté, même si la hausse des prix de l'essence - qui aura mis le feu aux poudres - menace l'équilibre de leurs petits budgets, les Gilets jaunes ne sont pas pauvres. Ils l'ont été comme Benoît qui raconte son lourd passé d'alcoolisme ou Nathalie qui évoque ses difficultés à élever ses deux enfants ; mais ils ne le sont plus. Pour manifester, il faut un téléphone portable, un moyen de locomotion et un toit sous lequel se réchauffer après une journée dehors dans les frimas.

    Les Gilets jaunes que filme Emmanuel Gras appartiennent à cette France périphérique qui stagne juste au-dessus du seuil de pauvreté et qui redoute d'y tomber ou d'y retomber. Ils sont unis par une même colère, par le même sentiment d'injustice et de révolte. Ils nourrissent une haine disproportionnée pour les politiques qui nous gouvernent et au premier chef pour le Président de la République dont ils réclament la démission, sinon la tête.

    Un peuple devient passionnant quand il interroge les formes de l'action collective (comme l'avait fait pour Nuit debout "L'Assemblée" de Mariana Otero). Car, contrairement à l'image déformée qui en a souvent été donnée, les Gilets jaunes ne constituaient pas une populace amorphe sans programme politique. Le groupe filmé par Emmanuel Gras est conscient de la nécessité de s'organiser, de penser un projet. Il repose sur quelques revendications : la suppression de la TVA pour les biens de première nécessité, le relèvement des minima sociaux, le référendum d'initiative citoyenne (RIC)...

    "Un peuple" filme aussi les logiques de groupe, parfois galvanisantes, souvent délétères. Il commence par l'élection unanime à mains levée du coordinateur, Benoît, et de son adjoint. Mais il filme aussi, sans concession, une réunion dès potron-minet, convoquée à sept heures du matin, à laquelle quasiment personne ne se présente, provoquant la rage des quelques présents et les excuses confuses des absents.

    En évoquant avec pudeur la vie cabossée de Benoît, en saluant le dévouement de Nathalie, en se moquant gentiment des utopies d'Allan, "Un peuple" souligne peut-être l'aspect le plus important du mouvement : il était constitué d'hommes et de femmes qui s'estimaient - à tort ou à raison - méprisés par le "système" (mot fourre-tout dans lequel on met ce que l'on veut) et qui, dans l'action collective, ont retrouvé un peu de leur dignité perdue.
    Fabien S.
    Fabien S.

    554 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2022
    Un très bon documentaire passionnant sur le mouvements des gilets jaunes de décembre 2018 à mars 2019 dans la ville de Chartres.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    360 abonnés 1 804 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2022
    C’est une réalisation de Emmanuel Gras qui avait été récompensé du Grand Prix de la Semaine de la Critique en 2017 pour son dernière documentaire Makala.

    Un peuple va nous parler du mouvement des Gilets Jaunes, un mouvement débuté en France en novembre 2018. Il a commencé à émerger en octobre à la suite de l’augmentation du prix de l’essence. Cela avait été l’étincelle qui embrase le mécontentement. S’ensuivront un nombre important de manifestations où les participants vont enfiler le gilet jaune. Au départ local, avec notamment l'occupation des ronds-points, le mouvement va en partie se centraliser sur Paris avec des manifestations importantes, dont celle du 1er décembre avec les incidents de l’Arc de Triomphe. Le gouvernement va tenter de lancer un « grand débat national » mais cela ne fera pas illusion et le mouvement va continuer.

    Ce documentaire nous plonge au cœur des Gilets Jaunes. Cela va commencer d’emblée sur les ronds-points, ce lieu mythique des rassemblements de ce mouvement. Alors certes, nous n’aurons pas la genèse du mouvement, mais la réalisation est assez énergique pour tout de suite rentrer dedans. On va suivre ce parcours allant des ronds-points enflammés jusqu’aux manifestations parisiennes. Nous allons véritablement nous sentir à leurs côtés dans cette lutte quotidienne. Cependant, le contenu manque un peu de politisation. On va nous parler du RIC (Référendum d'initiative citoyenne), mais ça n’ira pas plus loin. Il faut cependant reconnaître que ces Gilet Jaunes de la première heure n’ont pas obligatoirement d’orientation « classique ». C’est leur mécontentent et leur volonté d’égalité qui parlent.

    C’est l’occasion de voir comment les Gilets Jaunes sont organisés. Même si ce mouvement est une spontanéité citoyenne, il y aura un véritable travail derrière pour faire les différentes actions. Il faut préparer les assemblées et coordonner tout le monde. Ceci n’est pas facile, car il y a un manque d’expérience de lutte des classes. Cette fraîcheur fait aussi la force de ce courant. Ce sont des gens sans aucune formation politique qui vont prendre les choses en main pour faire avancer leur idée. Ils sont la preuve qu’une alternative existe. Il est intéressant de voir que ceux-ci ne veulent pas endosser le rôle du leader comme c’est le cas dans une organisation « standard ». Ces Gilets Jaunes organisateurs se verront plus comme des portes paroles, mais toujours dans une pensée participative et collective. Forcément, ce ne sera pas toujours facile. On sentira des tensions à l’intérieur du mouvement. Les débordements pendant les manifestations parisiennes aussi vont être montrés. Que ce soit pendant les manifestations ou au quotidien, il y a un vrai travail sur la photographie qui est très fort. Il n’est pas question de diaboliser ou d’angéliser les Gilets Jaunes, mais seulement d’essayer de faire un portrait réaliste.

    L’aspect humain va donc être des plus importants. On va comprendre pourquoi ces gens sont devenus Gilet Jaunes. Loin du cliché transporté par les médias traditionnels, nous allons à la rencontre des femmes et des hommes occupants les ronds-points. Leurs histoires personnelles sont souvent émouvantes. Les aléas de la vie les ont plongés dans la difficulté et la société ne les a pas toujours aidés. Ce sentiment d’injustice ressort. Il y a une forte proximité avec eux. On ressent leur espoir dans ce mouvement pour améliorer leur quotidien difficile. Ces gens en ont marre de survivre et veulent simple vivre.
    cinefil75
    cinefil75

    5 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 février 2022
    Film très décevant. Suite d'images, sans narration, on ne voit pas bien où le réalisateur veut en venir artistiquement.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 266 abonnés 7 532 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 novembre 2021
    Bien loin de ce qu’avait pu faire le duo Ruffin / Perret avec le documentaire J'veux du soleil (2019) ou plus récemment avec Un pays qui se tient sage (2020) de David Dufresne, cette fois-ci, on retrouve les gilets jaunes à travers une toute autre approche. Pour les besoins de son film, Emmanuel Gras s’est intéressé aux mouvements contestataires en filmant un petit groupe de manifestants. Lorsque les gilets jaunes voient le jour en octobre 2018, le phénomène prend de l’ampleur très rapidement à travers l’hexagone et se voit constituer d’une multitude de groupe dans chacune des régions de France. Le réalisateur a suivi pendant 6 mois un groupe de manifestants basé à Chartres en Eure-et-Loir, ce film est leur histoire, leur appropriation du mouvement et leur combat au fil des mois.

    Un peuple (2021) nous replonge dans le marasme ambiant qui régnait en France entre fin 2018 et début 2019. Tous les samedis sont rythmés par les manifestations (et parfois le saccage) des gilets jaunes. Le réalisateur a donc suivi ces hommes et ces femmes, vivants parfois dans précarité. Facilement reconnaissable avec leurs gilets jaunes, ils investissent le rond-point de la Voie de la liberté (où se croisent les départementales D910 & D823), chaque jour, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. Au fil des saisons, Emmanuel Gras a réussi à ne faire plus qu’un avec eux, les suivants aux grès des manifestations aussi bien à Chartres qu’à Paris, des réunions de groupes en passant par les conférences citoyennes, jusqu’à leurs opérations "péages gratuits". Leur mobilisation est sans faille, malgré quelques dissensions au sein du groupe.

    Le réalisateur nous immisce en plein cœur des manifestations, qu’elles soient pacifiques (en province) ou violentes (notamment lors du saccage de l’Arc de Triomphe en décembre 2018). Il donne aussi la parole aux gilets jaunes, les échanges sont très intéressants et donnent parfois lieux à des confrontations où les avis divergent entre gilets jaunes et commerçants (qui ne comprennent pas à la fois la mobilisation ou/et les saccages qui peuvent survenir lors de certaines manifestations et dont les gilets jaunes ne sont pas les fautifs ou du moins, pas le groupe que suit le réalisateur).

    La fatigue physique et mentale se lit sur leurs visages, certain(e)s sont au bord des larmes. Leur combat pour (notamment) imposer le RIC (Référendum d'Initiative Citoyenne) semble ne pas trouver écho auprès du gouvernement. Le dernier plan du film est ce fameux rond-point de Chartres, vidé de ses gilets jaunes, les stigmates des feux de palettes sont encore présents. Sur les images résonnent en fond sonore les revendications des manifestants, comme pour signifier que le mouvement, 3ans après avoir vu le jour, était loin d’être terminé et que le combat continue toujours.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Agnès D.
    Agnès D.

    13 abonnés Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 janvier 2022
    Superbe documentaire du mouvement des Gilets Jaunes vu de l’intérieur au sein du groupe des Gilets Jaunes de Chartres.
    À voir Absolument que l’on soit pour ou contre ce mouvement
    velocio
    velocio

    1 311 abonnés 3 140 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 février 2022
    Avec "Bovines" et "Makala" Emmanuel Gras a fait une entrée remarquée dans la confrérie des grands documentaristes français. Il ne pouvait pas passer à côté du mouvement des gilets jaunes. Gilles Perret et François Ruffin avaient dégainé plus vite que lui avec "J'veux du soleil" sorti le 3 avril 2019, c'est-à-dire bien avant la pandémie et tous les problèmes qui ont repoussé la sortie de tant de films. Bientôt, le 9 mars, va sortir "A demain mon amour", un excellent documentaire de Basile Carré-Agostini consacré au couple de sociologues Monique Pinçot-Charlot et Michel Charlot et qui parle beaucoup de leurs rencontres avec des gilets jaunes. On ne peut que se réjouir de voir ce phénomène des gilets jaunes faire l'objet d'approches différentes sans être pour autant fondamentalement opposées.
    Guillaume
    Guillaume

    112 abonnés 1 579 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 août 2022
    Un documentaire légitime sur ce mouvement sociétal marqueur de son temps.
    Sa pertinence est palpable au fil des différentes "scènes" transcrites à l'écran.
    Mais l'ampleur de ce sujet amène de facto une partialité dans son traitement, et le prisme des tenants et aboutissants demeure particulièrement biaisé.
    Jacko de Paname
    Jacko de Paname

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 mars 2022
    Si, comme moi, vous pensiez que les Gilets Jaunes n'étaient que des complotistes bas du front, je vous conseille d'aller voir Un Peuple. J'y ai découvert des gens touchants qui ne se battent pas seulement pour le prix de l'essence et qui utilisent ce qu'ils ont pour que le monde soit un peu plus humain.
    Rien que pour cette petite mise au point, ce film est salvateur.
    Ajoutez à cela quelques scènes de manifestations assez spectaculaires et vous avez un des meilleurs documentaires qu'il m'ait été donné de voir ces derniers temps.
    michele jiar
    michele jiar

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2022
    Emmanuel Gras nous livre ici un film absolument passionnant. Alors que tellement de choses ont été dites sur les gilets jaunes, il est le seul à les filmer ainsi de près et dans la durée. Son regard à la fois pudique et plein de souffle lui permet ce qui semble pourtant être une tache impossible : faire du cinéma en filmant un mouvement politique. Chapeau !
    Maud
    Maud

    4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2022
    Très bon documentaire, j'ai enfin pu comprendre les gilets jaunes. Les médias et le gouvernement en ont fait des parias dès le début, ce film remet en perspective la vision erronée de ce mouvement.
    Pierre Andre
    Pierre Andre

    3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 février 2022
    Enfin un film qui parle de la France profonde, de cette révolte inachevée qui va beaucoup plus loin que le prix de l'essence et concerne la démocratie moribonde, les personnages sont simples mais leur voix résonne comme un bruit de fond de la contestation de cette manière qu'on les élites de mépriser les "petites gens"" en lau faisant des cadeaux, l'aumone, de temps en temps. En cette période délabrement de la parole des puissants ce film parle avec force et les images des manifesations, belle et violentes, accompagne une douce compréhension des problèmes de fond e notre société, Le film saisit une veriét d'un moment que l'on ne doit pas oublier.
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