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FaRem
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3,0
Publiée le 3 février 2023
Alice ne semble pas épanouie dans sa relation avec Simon et ce n'est pas qu'une impression. Elle est prise au piège au sein de son couple avec un homme manipulateur qui passe son temps à la rabaisser et à lui retourner le cerveau. Quand elle n'est pas avec lui, elle reçoit une tonne de messages et elle doit même lui envoyer des selfies coquins comme pour le rassurer. En sa présence, elle fait très attention à ce qu'elle dit pour ne pas le contrarier. Sous son emprise, Alice développe des tics nerveux et se montre extrêmement anxieuse. Pourtant, lorsque Tess et Sophie lui proposent une semaine entre meilleures amies, Alice décide de lui mentir pour partir avec elles. En étant notamment présenté comme un thriller, "Alice, Darling" pourrait créer de fausses attentes alors qu'il s'agit surtout d'un drame. Un film sur une femme qui va tenter de sortir de cette relation abusive même si elle n'en a pas forcément conscience dès le début. Un voyage pour prendre conscience du mal qui a été fait et qui est bien ancré comme on s'en aperçoit en suivant quotidiennement cette femme qui n'est plus que l'ombre d'elle-même et qui ne vit que pour son conjoint. Un processus de guérison possible grâce à ceux qui la connaissent et qui l'aiment. C'est tout l'enjeu de ce film avec ces nombreux échanges parfois tendus, mais authentiques entre ces meilleures amies. Anna Kendrick est formidable dans la peau de cette femme torturée et angoissée. Je trouve que l'histoire manque de profondeur et de matière notamment au niveau des personnages et de leur passé, mais l'ensemble est pas mal.
Ils courent les rues, enfin les écrans, les films féministes depuis une demi-douzaine d’années. On le sait, depuis l’affaire Weinstein et le mouvement MeToo, les langues se délient et la parole des femmes (victimes comme féministes) se répercutent sur toutes les strates de la société et notamment dans la culture et donc au cinéma. Seul souci dans cette lutte légitime : on frôle parfois l’indigestion tant cela devient presque un automatisme voire même une mode. Mais quand c’est est bien fait, ça reste nécessaire et passionnant comme dans « She said » qui revenait justement sur l’affaire Weinstein ou « Ce qu’elles disent » de Sarah Polley, tous deux sorties récemment. Ou encore par le prisme de l’horreur et du fantastique, comme dans l’immense et métaphorique « Men » d’Alex Garland, injustement boudé en salles. Et c’est également le cas ici avec « Alice, darling » qui traite frontalement d’un fléau vécu par certaines femmes : la masculinité toxique avec ce qu’il y a de pire, le pervers narcissique et la violence psychologique qui va avec.
Et rarement on a vu œuvre le faire aussi simplement et objectivement dans un film qui ne soit pas un thriller, même si ici il y a quelques aspects de suspense au détour de certaines séquences avec la tension provoquée par relation toxique comme celle retranscrite ici. « Alice, darling » est court et va à l’essentiel mais le fait bien. C’est comme une synthèse de ce que ce type de caractère masculin pouvait avoir non seulement comme conséquences sur la femme mais aussi dans les mécanismes d’action sournois et manipulateurs de ce type de mâle. Tous les mécanismes de l’emprise sont ici brièvement mais concrètement exposés. Le moindre sursaut avec le téléphone qui sonne, le qui-vive permanent, la peur de chaque parole ou réaction, devoir mentir pour vivre, ... Mais également chez l’homme, ce manque de confiance en lui et ce besoin de posséder quelqu’un dans tous les sens du terme. L’aspect psychologique est intense et bien rendu et Anna Kendrick livre une prestation impeccable, toute en fragilité et souffrance. Le choix de Charlie Carrick pour ce prédateur est aussi très bon car il mêle beauté et raffinement tout en inspirant la crainte mais de manière nuancée. Être excessif et manichéen n'aurait pas servi le film et de ne pas trop charger le portrait est une qualité.
On aurait aimé cependant que le film soit peut-être plus long pour davantage creuser la personnalité de cet homme et donner des clés de compréhension à ce comportement. Donner un contrepoids masculin (sans l’excuser) au personnage. A la place, le film nous offre une sous-intrigue d’ailleurs totalement inutile et hors propos (la fille disparue) pour ajouter un peu de suspense à une intrigue dramatique et psychologique qui n’en avait pas besoin. La mise en scène de Mary Nighy est appliquée et simple et manque peut-être un peu de personnalité. L’ambiance est anxiogène et certaines scènes pourtant anodines développent une tension palpable jusqu’à un final d’une puissance extrême qui fait froid dans le dos tout en procurant du bien et une forme de délivrance au spectateur et au personnage principal. « Alice, darling » est un film qui montre ce type de relation toxique sous un jour véritable et nécessaire. Il est même d’utilité publique pour toutes les victimes de ce type de rapport.
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Un superbe film sur le pouvoir toxique d'un homme sur une femme. La tension monte en puissance durant tout le film et Anna Kendrick interprète à merveille cette femme terrorisée par son petit ami. Engagé et bien réalisé, ce film est une belle petite surprise.
Un drame psychologique traitant de l'emprise masculine dans le couple. Mais le propos manque de faits, de corps, sur un récit paresseux. D'ailleurs, on est en droit d'attendre un final davantage travaillé. En outre, la mise en scène et les personnages semblent bien trop figés pour donner vie au sujet.
On ne comprend pas immédiatement dans quel type de film ou de genre de film on entre, en fin de compte un drame, mais plus que cela ce que l on peut retenir c est l interprétation de qualité et cette intrigue menée tranquillement (peut-être un peu mou pour certains) en intensité en font un film intéressant, pas seulement là dessus mais également sur les relations complexes d amitiés et d amour, un bon divertissement. Une mention spéciale à Anna Kendrick qui m a vraiment agréablement surpris dans son rôle.
Très déçu par ce long-métrage sur l'abus psychologique dans une relation... le rythme est lent alors qu'il ne dure que 90 minutes ! durant le déroulement, on attend quelque chose, un élément déclencheur mais rien ne se passe, c'est ennuyeux. L'histoire de la femme disparue n'apporte pas grand chose dans la narration. Le manque total d'action rend ce film insipide (attention je ne dis pas qu'il faut des explosions, combats, armes à feu, poursuites en voiture, effets spéciaux, etc. la réussite d'un film ne se résume pas qu'à ces éléments, il y a des très bon films sans ''action'') mais je n'ai quasiment rien ressenti, pas d'effet de stress ou de suspense. Il manque quelque chose de puissant, quelque chose qui aurait dû frapper les spectateurs. Je suis resté presque indifférent, je n'ai pas été ''attaqué'' mentalement par ce thriller psychologique. Enfin, parlons du jeu d'acteur que je qualifie de ''bon travail'', Anna Kendrick libère bien ses émotions, ses copines s'en sortent bien. C'est le seul point positif.
Un film intrigant. On présente quelque chose d'oppressant dès le début mais sans savoir exactement quoi. Tout est en ambiance en psychologie.... Et au fur et à mesure on comprend de quoi il s'agit. Et si je pense le principal intérêt du film de nous distiller peu à peu tous les éléments qui vont nous faire comprendre le problème d'Alice. Pour autant il y a quand même beaucoup de longueurs pendant le séjour entre filles notamment, et heureusement que le film n'est pas trop long. Je n'ai pas non plus vu le rapport avec la disparition de la jeune fille.
Par contre le film vu en version originale est plutôt bien joué, les actrices et le concept de sororité sont bien mises en valeur.
En conclusion une impression mitigée mais un film qui se laisse regarder sans que ce soit trop désagréable. Une description intéressante du tableau clinique d'une victime de maltraitance psychologique. Et une déception par rapport à la fin qui aurait pu être en effet plus travaillée.