Avec Un ange, Miguel Courtois réalise un film de genre et se réfère aux maîtres du polar, tels que l'écrivain David Goodis ou les cinéastes Francis Ford Coppola (Le Parrain 3), Abel Ferrara (Nos funérailles, Phil Joanou (Les Anges de la nuitHeat).
« Dans la mesure où je suis d'origine espagnole, je me sens très proche de la Méditerranée, c'est une culture qui m'a beaucoup marquée. Un ange est aussi une façon de retrouver la tragédie grecque. Tout le travail de stylisation autour du film noir découle de ça. Il y a une unité de temps, de lieu, presque de couleur car on a travaillé avec mon chef opérateur sur les rouge, marron, jaune, c'est-à-dire les tons de l'Espagne, de la corrida. C'est vrai que la symbolique joue sur des archétypes, on est presque dans un western, sauf qu'il se déroule aujourd'hui, dans le sud de la France. Faire à la fois un film de genre, proche de la série B, tout en lui insufflant une métaphysique lyrique, proche de l'opéra, où l'on sait très bien que ça va se terminer dans le sang et la mort, c'est ce qui m'intéressait. »
Réalisateur de télévision, Miguel Courtois signe avec Un ange son troisième long métrage de fiction pour le cinéma. Il avait auparavant réalisé Preuve d'amour (1987) et Une journée de merde ! (1997). Scénariste, il a notamment cosigné Killer Kid (Gilles de Maistre, 1990).
Le comédien joue ici pour la deuxième fois sous la direction de Miguel Courtois après le téléfilm La vie avant tout (1995) et le long métrage Une journée de merde (1999).