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velocio
1 311 abonnés
3 140 critiques
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1,5
Publiée le 27 avril 2022
« Tel père, tel fils » fait partie des dictons les plus connus. Le film "Hit the road", présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de juillet dernier vient lui apporter un démenti cinglant. En effet, Panah Panahi, son réalisateur n’est autre que le fils de Jafar Panahi, l’un des plus grands réalisateurs iraniens, celui à qui on doit, entre autres, "Le ballon blanc","Le cercle", "Taxi Téhéran" et "Trois visages", et c’est un euphémisme d’affirmer que le Hit the road de Panah est loin, très loin d’avoir les qualités des films de Jafar. Pour le spectateur, le problème vient du fait que, à côté des beaux paysages traversés dans une voiture, il est mis en contact pendant de très longs moments avec ses passagers, un père, une mère et leurs deux enfants qui passent leur temps à se quereller, à s’invectiver, voire à s’insulter sans que l’intrigue progresse pour autant. Quant au petit frère, 6 ans environ, qui sans arrêt, tient le crachoir comme un grand, un seul mot suffit pour le qualifier : horripilant ! Autant dire que malgré la situation difficile dans laquelle cette famille est plongée, il est difficile de ressentir la moindre empathie pour l’un quelconque de ses membres. Non, ce qui finit par gagner le spectateur, c’est l’ennui : vivement que cela se finisse !
Hit the Road, le premier long-métrage de Panah Panahi (fils de Jafar) n'a recueilli que des éloges lors de sa présentation cannoise. A t-on cependant le droit d'être plus circonspect et de trouver que ce road-movie, qui se déroule en grande partie dans l'habitacle d'une voiture, n'est pas des plus palpitants. Les paysages iraniens sont magnifiques, certes, mais cela ne suffit pas à notre envie de découvrir un récit qui ne ménage qu'un temps son suspense quant à la destination finale des voyageurs et les raisons profondes de ce périple. Tout n'est pas dévoilé, cependant, mais qu'importe, il y a bien de la fuite dans les idées au sein de cette petite famille composée d'un père à la jambe plâtrée, de son épouse qui passe dans cesse du rire aux larmes, du fils aîné taiseux et de son cadet, gosse agité et insupportable. Le film cherche par tous les moyens à s'affranchir d'un certain sentimentalisme en usant et abusant de dialogues extravagants qui semblent parfois tellement surréalistes que l'on se prend à douter de l'exactitude des sous-titres. Un certain nombre de scènes ne semblent pas avoir de résonance particulière et s'étirent sans fin, avec des personnages confinés dans une attitude définie d'emblée. L'on comprend toutefois bien où le film veut en venir, à travers ses non-dits et ses échanges qui servent à montrer l'absurdité du régime en place, en Iran. Après, tout est question de sensibilité, sans doute, pour juger de l'humour de Hit the Road, qui ne passe pas nécessairement la barrière de la langue.
Un scénario indigent et des dialogues sans grand intérêt.... tout cela gâche de beaux paysages qui sont la seule consolation de cette extrême rase..... Critiques curieusement complaisants
Comment s’ennuyer plus ? Et être crispé par des personnages, être ennuyé par des dialogues aussi insensés ? Alors, quelle ne fut pas ma surprise de voir l’unanimité de la critique pour encenser ce film et ce réalisateur. C’est encore une personne incritiquable.
Encore un film iranien qui se passe dans une voiture ! C'est de l'archi déjà-vu. Facile, ennuyeux et décevant. L'impression constante de faire du sur-place. Les paysages iraniens sont magnifiques mais cela ne suffit pas. Le récit est absurde et la poésie tombe souvent à plat. On devine très vite le but, la destination finale des voyageurs et leurs raisons profondes de faire ce voyage. Les personnages sont tous insupportables et caricaturaux. Les dialogues sont factices et surréalistes. Ce film, à travers ses détours, ses non-dits, veut nous montrer l'absurdité du régime Iranien. "Hit The Road" ne fait qu'ennuyer le spectateur et ne le touche jamais.
Le problème quand on produit un chef d'œuvre, c'est que Panah Panahi (fils du virtuose Jafar Panahi) va être attendu...Son film est une petite merveille de poésie à la fois et d'un road movie dans les déserts transcendants de l'Iran....sur le mode “little Miss sunshine” ( un van suivant sa route, merci à ma sœur) mais en beaucoup plus fin et subtil, une famille plus ou moins déchirée par la vie et les évènements s'en va vers une destination inconnue et dont le but reste mystérieux même après la fin du film....les acteurs sont géniaux, que ce soit le gamin, la mère, ou le père et le film est truffé de clins d'oeil au cinéma américain, ( quelle fulgurance dans ce Batman sur fond de voie lactée)...Les dialogues sont remplis d'humanité, et vous qui croyez connaitre tout de la vie, vous apprendrez par ce film des vérités nouvelles...L'Iran regorge de talent, c'et le moins qu'on puisse dire.....Entre rires et larmes, tout ceci caché pudiquement, par les paysages, les rencontres, les lumières et les musiques (chansons souvent, ne loupez pas celle de fin de générique), par des silences généreux, tout ceci donc transforme le spectateur pendant une heure trente, comme un voyage le fait pendant deux semaines....Vous aimez vous enrichir, décollez vite vers ces plaines iraniennes...C'est fabuleux....
déçue par ce récit ennuyeux, dans lequel on cherche désespérément les péripéties. les relations entre les personnages m'ont semblé plaquées. le gamin insupportable, la mère qui se giffle pour montrer sa douleur, le frère muet. les paysages sont magnifiques, mais bon on est surtout dans la voiture. c'est long, trop long. je ne comprends pas l'engouement des critiques. ont ils vu le film? je me demande...
Road movie iranien. Prendre la route avec cette famille. Peu vraisemblable que ce soit pour un départ en vacances ? Trop de regards croisés tristement cachés derrière des sourires, des regards perdus. Une Fuite ? Une nouvelle vie ? On ne sait pas , on peut imaginer, deviner, compte tenu du contexte politique en Iran... On ressent une tension omniprésente où les secrets, les non-dits transpirent. Frimousse de l'enfant déluré, trop vivant pour être vrai : que ne veut il pas comprendre ou voir ? La douce tendresse, la beauté de la mère qui chante pour oublier sa peine et transformer ce périple en en moments joyeux et se créer des souvenirs. Une vraie gueule, ce père bourru, maladroit, dépassé qui ne peut que clopiner à la limite du déséquilibre. Tristesse du frère paumé qui est celui qui conduit mais subit. Et le chien calme présence symbolique d'une vie passée pour quel avenir? Des huis clos dans la voiture, des paysages sublimes, parfois aperçus par la vitre dessinée, des rencontres, des situations du quotidien qui deviennent improbables, des scènes intimes en pleine nature, je pense entre autre au duo mère-fils assis sur un muret et cette cigarette partagée ou au duo père-fils au bord du torrent et cette pomme partagée . Je pense à la scène presque finale prise de vue lointaine les arbres, les pleurs les cris toute cette douleur. Je pense à la si jolie scène poétique dans la nuit étoilée. Je pense ... je vous laisse les découvrir. Les images sont très soignées ; le choix du réalisateur pour son photographe est une vraie réussite La bande son alterne musique classique, instrumental piano et chansons de la variété pop iranienne . On sourit, on pleure, on vit dans la voiture avec eux sur la route.
Ce qui est remarquable dans Hit the road, c'est l'équilibre délicat que le film parvient à maintenir tout au long ce ces 93 minutes, entre circonstances dramatiques et distance humoristique.
Le père est taciturne et déverse son acidité placide sur tous et toutes. La mère est magnifique, pleine de force et de beauté intérieure. Le petit garçon, insupportable pipelette, est drolatique. L'autre fils, jeune adulte, ne dit rien, et on comprend rapidement que le sujet du film, c'est son avenir.
Tout cela est déjà vu, mais sublimé ici par une légèreté presque poétique, agrémentée d'un grain de folie et d'une bonne dose d'auto-dérision. C'est léger, filmé avec une grâce toute iranienne (les cinéastes iraniens n'ont pas d'équivalent quand il s'agit de développer toute une dramaturgie à l'intérieur d'une voiture). Ce beau road movie se déroule dans des paysages magnifiques, qui donnent au film une tonalité profonde et vitale.
Le fils de Panah Panahi est fidèle au cinéma intimiste de son père mais y distille une légèreté voire un onirisme bienvenus. Ce road movie faussement rassurant et aux zones d'ombre appréciables est un grand moment d'humanité et de cinéma.
Hit the Road…On pense au standard de jazz américain écrit et composé par l'auteur-compositeur de rhythm and blues Percy Mayfield en 1960 et surtout popularisé par Ray Charles … dans le film de Panah Panahi, pas de blues mais de sirupeux airs orientaux, chantés à tue-tête par les occupants de la voiture, ou diffusés par la radio du bord… Il sont quatre dans ce Mitsubishi ( bravo à la marque qui a su placer son SUV ) qui traverse de grandioses paysages….Le père qui arbore un magnifique plâtre à la chambre droite dont on ne saura pas s‘il est factice ou réel , la mère qui oscille entre larmes et rires, le fils ainé plutôt taciturne qui conduit et le jeune fils, plein de vie, petite boule d’insouciance , d’insolence et de gaité, que certains qualifient d’ époustouflant et d’autres trouveront horripilant….il y a aussi le chien en mauvais état….et qui mourra au cours de voyage….Cette famille n’est pas sur la route des vacances, mais ce voyage est une fuite hors de l’Iran des mollahs. Le fils ainé a décidé de quitter le pays pour aider ses parents qui ne s’en sortent plus et aussi probablement pour échapper au service militaire…L’atmosphère est à la fois tendue et légère à la fois, les parents ne manquent pas d’humour, le langage est cru, direct….les paysages traversés sont superbes, mais l’absence d’intrigue finit par fatiguer et pourtant certaines images sont de pure poésie comme lorsque la famille campe sous une voute étoilée…Panah Panahi est le fils du grand Jafar Panahi qui a lui-même tourné, enfermé dans une voiture dans le magnifique « Taxi Téhéran » … Lors de sa présentation au festival de Cannes le film du fils n’a recueilli que des éloges … On a cependant le droit d'être plus circonspect et de trouver que ce road-movie, qui se déroule en grande partie dans l'habitacle d'une voiture, n'est pas des plus palpitants et manque un peu de colonne vertébrale….
Ou « quitter son pays, pour un avenir meilleur? » Nous traversons l’Iran et ses beaux paysages montagneux, avec Papa, Maman et le petit frère…. En plus des belles images, le réalisateur raconte avec légèreté, une chronique familiale…. Je reproche au film, un manque de « temps fort »
Road-movie sur la route de l'exil en Turquie depuis Téhéran. Huis clos entre les parents, le fils qui quitte le pays et son petit frère. Trajet émaillé d'une panne, d'arrêt sur la route, de RV avec les passeurs...
« Hit the road » (2022) est le premier long-métrage du jeune réalisateur Iranien Panah Panahi qui n’est autre que le fils de Jafar Panahi, réalisateur bien connu, ayant reçu de multiples prix… mais accusé de propagande contre la République Islamiste, alors qu’il était invité à faire partie du jury de Cannes en 2010, il fut emprisonné par les autorités iraniennes mais une chaise vide à son nom est restée installée symboliquement à côté du jury tout au long du festival ! C’est déjà annoncer une certaine couleur « politique » de ce film. On est donc dans un road-movie… au plutôt même le plus souvent dans un 4x4 parti de Téhéran avec comme dit dans le pitch un père qui arbore un plâtre depuis plus de 3 mois et qui parle peu parfois de façon bordélique mais souvent sage et dirigeant en fait les affaires ; une mère voilée mais sans tchador qui passe facilement du rire aux larmes ; un petit garçon de 6 ans qui ne cesse de parler, de chanter et de danser ; un grand frère au visage grave qui reste silencieux avec parfois une petite larme à l’œil et un vieux chien malade. Que fuit cette famille qui souvent semble se chamailler ? Sont-ils suivis comme le craint la mère ? Qui est Hoshung joint par le père via un portable qu’il cache dans son plâtre ? Pourquoi cet achat d’une peau de mouton ? Pourquoi ces motos conduites par des hommes encagoulés ? Pourquoi ce bivouac dans les montagnes loin de Téhéran spoiler: à proximité de la frontière avec la Turquie ? … La seule chose dite au petit frère, est que son grand frère va partir pour se marier. La clef de décryptage n’est pas donnée dans le film mais seulement dans une plaquette éditée par le Groupement National des Cinémas de Recherche mais pour les personnes connaissant bien la langue anglaise, le titre original en dit en peu plus : sa traduction étant « prendre la route » mais aussi « mettre les voiles » ou "fiche le camp" comme dans la célèbre chanson de Ray Charles ! La nostalgie d’un monde perdu se ressent avec ces vieilles chansons que la famille reprend en tête, avec ce chien malade qui après le départ du frère aîné va mourir spoiler: (comme le régime politique actuel ?) et sera enterré dans un endroit, un lac maintenant asséché dans lequel le père aimait se baigner autrefois ! La photo est magnifique en particulier avec des plans larges nous montrant de magnifiques paysages avec une symbolique des routes qui se divisent. Les 4 acteurs sont formidables. Certes on ne comprend pas bien le pourquoi de cette aventure… mais le réalisateur arrive à nous tenir en haleine durant son film. A noter sa déclaration d’amour pour le « 2001 : l’odyssée de l’espace » de Stanley Kubrick (1968) qu’il tient pour le meilleur film au monde avec une scène mêlant le père et son jeune fils qui vont dans le cosmos rejoindre Batman et sa super-voiture. A revoir – je pense – en ayant en tête le but réel de ce voyage pour mieux saisir la finesse de ce film et de sa réalisation.
Voilà un "fils de" qui ne démérite pas (Panah Panahi, digne héritier de Jafar Panahi) ! Ce "Chemin de Terre" (traduction du titre original persan - devenu platement, pour l'international, un nouveau "Hit the Road", même pas rattaché au titre américain homonyme, puisque la bande son du film est une variante sur du classique, du Schubert - mais dont on doit plutôt chercher la filiation intellectuelle dansspoiler: "2001, Odyssée de l'Espace". .. comme on l'apprendra d'une confidence du "Passager" à son père) est remarquable. Sur une trame de "road movie" et de comédie "familiale" (une ambiance, souvent, d'équipée "Pieds nickelés", que ce périple versspoiler: la frontière turque des montagnes) , c'est à la fois un hymne poignant à la liberté, et une vertigineuse mise en abyme des affres de l'exil et de la douleur innommable de la séparation spoiler: (lors du dernier quart d'heure, après le départ sans adieux de l'aîné, la mort du brave Jessy, la maturité en accéléré du cadet - superbe trouvaille musicale, concrétisant la fin de l'insouciance et la plongée dans l'âge adulte... la voiture se perd dans une immensité désertique, loin de l'autoroute attendue du retour vers Téhéran), qui, au-delà de la maîtrise formelle, sont d'une puissance émotionnelle exceptionnelle, au-delà de l'épure.