Mon compte
    Down With The King
    Note moyenne
    3,4
    28 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Down With The King ?

    6 critiques spectateurs

    5
    0 critique
    4
    2 critiques
    3
    3 critiques
    2
    1 critique
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    FaRem
    FaRem

    8 709 abonnés 9 565 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 juillet 2022
    Après les écrivains qui se mettent au vert pour écrire leur nouveau livre, voici Mercury Maxwell aka 'Money Merc', un rappeur qui se rend à la campagne pour écrire et enregistrer son nouvel album. Un changement d'air, et c'est peu de le dire pour cet artiste très "street", mais aussi un retour aux racines pour cet homme dont le grand-père était fermier. Lassé de ce milieu usant, il va passer plus de temps avec le fermier du coin à faire des tâches à la ferme ou avec la vendeuse d'un magasin à parler de tout et de rien que de produire son disque. Une vie normale sans bling-bling qui l'attire de plus en plus. "Down with the King" est un énième film sur une personne qui a tout pour être heureuse, mais qui ne l'est pas. Évidemment, l'argent et le matériel ne font pas tout et c'est ce dont il va se rendre compte. Au-delà de cette retraite spirituelle, Diego Ongaro fait une critique du monde de la musique dépeint comme un aspirateur d'âme et d'énergie. Le film s'appuie sur des performances solides et des personnages sympathiques, mais le scénario les laisse un peu tomber. Ça manque de consistance et les enjeux sont vraiment faiblards. Ce n'est pas mauvais, mais il ne se passe rien de très intéressant.
    traversay1
    traversay1

    3 602 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mars 2022
    Tranquille et contemplatif, ce ne sont pas des qualificatifs que l'on imagine d'emblée pour décrire le monde du rap américain. L'intérêt de Down with the King tient en grande partie à son amusant postulat de départ : un rappeur célèbre se met au vert pour composer son nouvel album et commence à sérieusement envisager de quitter le stress de l'industrie musicale dès lors qu'il apprécie son nouveau mode de vie rural. Passer du flow au foin, des tournées au dépeçage des cochons : le film se joue sans difficulté de tous les clichés attendus sur le choc de deux univers aux antipodes et adopte un rythme serein dans les lumières d'automne des forêts du Massachusetts. Pas d'ironie pour cet artiste las de son existence, pas plus pour les fermiers et autres "péquenauds" qu'il côtoie. Mais l'on apprécie quelques touches d'humour bienvenues et une bienveillance pour tous les personnages, sans qu'il y ait à regretter une quasi absence de dramaturgie, Down with the King se dirigeant vers une fin ouverte, libre à chacun d'imaginer ce qu'il adviendra du rappeur, provisoirement ou définitivement éloigné des lois du marché. Le rôle principal du film est tenu par le rappeur Freddie Gibbs, ce qui donne forcément de l'authenticité à l'histoire, sans parler des quelques séquences musicales, lesquelles ne sont néanmoins pas celles que l'on retient en premier.
    Audrey L
    Audrey L

    642 abonnés 2 592 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2021
    Une comédie dramatique qui rappelle la tendresse et l'humour du tube Marly Gomont (Diego Ongaro, le réalisateur, cite plutôt Orelsan, mais de notre côté on n'a pas pu s'empêcher d'entendre les échos de cette chanson de Kamini, si bébête, si vraie et si attachante). Dans le rôle du rappeur qui fait un break à la ferme (et se confronte à la rudesse de la vie à la campagne), Freddie Gibbs excelle, lui qui n'est pas acteur de profession mais bien chanteur de rap, ce qui crève l'écran de réalisme. On s'attache très vite à ce personnage, à ses ambitions, à ses déceptions, et l'on suit son quotidien sans jamais penser à regarder sa montre, la sincérité du discours nous captivant de bout en bout. L'explication du titre est multiple, on peut le traduire littéralement ("Chuter avec le Roi", pour expliquer le déclin malsain qu'a subi le chanteur en se prenant trop pour le Roi du rap), ou selon l'expression "To be down with" ("En avoir fini avec le Roi", pour donner un indice sur spoiler: la fin qui montre son apprentissage de la vie, la vraie, et son rejet de son ancienne carrière bling-bling
    ). On glissait à Diego qu'entre son histoire touchante, son acteur principal criant de vérité justement car il n'en est pas un, ses décors naturels qui sont magnifiques en toute saison (ça nous a fait rêver...), son humour simple et efficace (l'invasion de la moufette, on a bien rigolé), et sa fin très agréable, il ne pouvait s'attendre qu'à repartir avec un prix du Festival de Deauville... Et un Grand Prix pour Down with the King, un. On est bien contents, car avec Red Rocket (son concurrent amical de chez Sean Baker), il était le seul film sur lequel tous les festivaliers étaient plus ou moins (vraiment) d'accord pour le Prix. Un feel-good movie sur lequel on n'aurait pourtant pas parié (le résumé du catalogue faisait penser à un 8 Miles bis, mais rien n'est moins vrai), et qui nous a mis dans sa poche très vite. La sincérité paye toujours.
    Cinememories
    Cinememories

    484 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 octobre 2021
    Le cinéma indépendant est une démarche des plus solennelle, afin de faire corps avec des décors naturels, qui ont encore beaucoup à apporter et à raconter. Juste après avoir bouclé son « Bob and the trees », Diego Ongaro retourne du côté de ce Massachusetts rural, en y intégrant méthodiquement un citadin, star du rap, venu se ressourcer le temps d'une trêve éphémère avec ses responsabilités. Le cinéaste s'amuse donc à explorer l'intimité de cette artiste à travers des clichés qu'il déconstruit et détourne, au nom d'un humour décalé, mais toujours au service d'une tendresse bienvenue.

    Le disquaire fait des chiffres, pour le compte d’une maison de disques qui cherche à préserver l’euphorie d’un public, lui-même qui s’approprie un peu trop le show, jusqu’à en oublier la star sous les projecteurs. Pourtant, nous n’allons pas dans la direction de ce cycle industriel sauvage, ou du moins indirectement, via l’exil d’un roi, sans couronne, sans public. Il se retire avec sa voix, ses pensées et son ouverture d’esprit, au cœur d’un environnement qui le fascine et qui l’inspire plus que ses beats ou ses tubes passés. Freddie Gibbs enfile sciemment le costume méta de cet artiste à la croisée des chemins, comme si sa crise actuelle actualisait une retraite anticipée. Un manteau de fourrure, un pantalon de chasse, des pantoufles et un brin d’humilité suffisent à rendre son personnage attachant et Mercury Maxwell l’est. Présenté comme un animal à l’ouverture, il reprend alors peu à peu le contrôle sur la vie qui lui convient, une vie de simplicité et de partage.

    Le réalisateur français réussit à sublimer la nature, qui reconnecte tous les bipèdes qui s’y trouvent avec une leçon bienveillante et un sentiment de lâcher-prise fort. Il n’y a pas d’argent qui sortira Merc de sa zone de confort et ce n’est pas avec son extraordinaire sculpture, qu’il expose fièrement chez lui qu’il trouvera la force de s’évader. Il cherche à se faire un nom, un vrai, non pas un pseudo pour qui il ne fera que l’objet d’insulte ou de critiques sur les réseaux. De la sensibilité, il en a à revendre. Il suffit de le voir évoluer dans la ferme de Bob Tarasuk pour qu’il comprenne ce qu’il incarne au-delà de son territoire d’influence. Et ce rapport embrasse une autre pièce maîtresse de l’œuvre, la charmante Michaele (Jamie Neumann), rêvant de fuir cette campagne pour ses études. Il n’est donc pas tant question de mobilité que de stabilité, du moment que chacun soit en accord avec ce qu’il ressent.

    « Down With The King » nous cueille ainsi, avec une galerie de personnages bluffant et des situations cocasses on ne peut plus réjouissantes. Ce qui manquera toutefois, c’est une rupture de rythme, souvent monotone et pas assez détonante pour que l’on profite pleinement de l’excursion en terres sauvages. L’idée de cette régression sert pourtant le récit, mais à demi-mesure, comme si un chant du cygne silencieux était en cours. Cela n’ampute ni la finesse ni la sagesse des propos qui s’en dégage, à noter que le casting réunit tout un ensemble de comédiens, professionnels ou non. Il aura le mérite de trancher sur le destin d’un homme sérieux, serviable et en phase avec sa propre humanité.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    297 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 août 2021
    Un personnage anachronique dans un environnement étranger : c'est le rappeur à succès de ce film du Français installé aux Etats-Unis Diego Ongaro, présenté à la sélection ACID au festival de Cannes. Il loue une maison dans une ferme en montagne de Nouvelle-Angleterre pour écrire un nouvel album et se trouve confronté à la vie du bûcheron-fermier et aux réactions locales. Il est en quelque sorte le monstre tombé du ciel, lui-même bousculé par ce qu'il découvre alors qu'il est en panne de créativité. Profitant du confinement qui l'empêchait d'aller en tournée, Freddie Gibs s'est prêté au jeu et a compris le souci d'Ongaro d'éviter les clichés (argent, bling-bling, machisme) du gangsta rap pour camper Money Merc, un personnage déstabilisé par un monde futile dont le recul de la retraite lui permet de percevoir l'inanité et qui fait un burn-out. Cette dimension politique n'est pas induite par les dialogues mais par une richesse de détails et anecdotes en lien avec la nature et le travail du fermier mais aussi les manipulations de son manager et le comportement de ses amis. Bien sûr, la complexité sera là, qui contourne les idées toutes faites et les facilités pour donner à ce personnage une belle épaisseur. Une harmonie est possible dans cet immense pays aux communautés très séparées, mais ce n'est pas un conte de fées, pas même une utopie : "ceux qui errent ne sont pas tous perdus", répète le flow de Freddie, comme un manifeste pour une position différente dans un monde où il faut se situer sans se figer. On ne peut échapper à soi-même mais on n'est pas tout seul. Attachant, captivant, sensible et sans prétention, le film est un des meilleurs cadeaux du festival. (compte-rendu du festival de Cannes sur Africultures)
    Chris Lacharge
    Chris Lacharge

    1 critique Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juillet 2022
    Un film qui traite d’un sujet intéressant avec de bons acteurs mais on reste clairement sur notre faim. C’est vraiment lent - mais pourquoi pas - sans jamais rentrer dans la profondeur du sujet. La fin est clairement bâclée et on a l’impression d’avoir pris 2 épisodes d’une série Netflix en cours. Bref une déception et un sentiment assez neutre sur ce film avec une pointe de gâchis
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top