Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Patjob
35 abonnés
607 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 24 septembre 2021
Le film est long, lent, car il faut prendre son temps pour aller percevoir l’essentiel et les non-dits. Se déroulant dans l’univers du théâtre, il en épouse certains codes et, surtout, l’importance des dialogues. Ceci dans des univers restreints, où les rares plans larges ont pour seule fonction d’accompagner les trajets de la voiture. D’une grande humanité, il est extrêmement bien écrit, et tous les éléments, même furtivement évoqués ou montrés, se recoupent intelligemment. Peut-être les scènes de répétition, qui participent à établir un réseau de correspondances entre la pièce de Tchékhov et le vécu des personnages, sont-elles un peu… répétitives. La dernière heure, qui ambitionne, par les évènements et révélations qu’elle contient, de gagner en intensité, perd en même temps de ce mystère, de cette finesse et de cette subtilité qui caractérisaient le film jusqu’alors. Elle se clôt toutefois sur une magnifique conclusion, les différentes résiliences faisant un dernier écho au texte du grand écrivain Russe.
Un metteur en scène de théâtre en déplacement à Hiroshima consent à être conduit par une jeune femme de ses lieux de répétition à sa résidence. Ce film inspiré par une œuvre d’Haruki Murakami est tellement riche que les trois heures de projection passent comme dans un rêve, comme la vie, que cette révision de Tcheckov enrichit avec une interprétation en langue des signes (coréen) époustouflante. https://blog-de-guy.blogspot.com/2014/12/oncle-vania-tcheckovlacascade.html . Le tempo lent mais jamais lassant permet d’aborder le thème du deuil, de la sincérité, de la force des récits, de la reconstruction, de la construction de soi, et par la grâce d’un scénario limpide récompensé au festival de Cannes, ménageant des silences, nous sommes surpris à tout moment par les personnages. Une pointe de fantasque vient pimenter un récit qui nous donne un aperçu de la profondeur, de la complexité universelle de l’âme humaine, sans que soient amenuisés les singularités culturelles rendues avec finesse par un réalisateur précieux. https://blog-de-guy.blogspot.com/2019/01/asako-1-2-ryusuke-hamaguchi.html Il éloigne la peur des grands mots et s’attache à explorer sans forcer l’amour et la vérité. On sort en se disant « voilà un beau film » sans que jamais il ne prenne la pose, bien que lors de conclusions multiples, une séquence près d’une sublime maison écroulée soit trop explicative à mon goût.
Beau, profond, bercé de grâce et d’intelligence. Un subtil jeu de relations et d’échos entre ces moments de vie, ces vies et cette pièce de théâtre. Une réalisation et un scénario que peu de réalisateurs peuvent approcher. Bravo et merci.
Pas une minute d'ennui sur ce long film, de l'humour, de l'émotion, un lien subtil entre les paysages, le son, les différents niveaux de jeux. J'ai adoré !
Splendide, sublime, bouleversant et tant d'autres choses encore. Quelle émotion! Allez, volez, courez voir ce film qui aurait du avoir la palme d'or. William
Une histoire sublime Tout s'installe lentement autour des personnages tourmentés Un délice de lenteur Lorsque la vitesse caractéristique de nos sociétés, n'a pas de prise sur la réalité, on obtient ce petit chef d'œuvre
Ou quand un beau geste ne suffit pas à faire un grand film. Deux petites heures auraient été plus que suffisantes pour faire dire au film le peu qu'il avait à dire... Le format est prétentieux, passablement fade, et crée rapidement des impatiences dans les jambes. A trop vouloir laisser le travail d'interprétation aux spectateurs, le réalisateur semble presque oublier d'introduire des vrais éléments d'intelligence et de beauté... On sort avec l'impression que le film a fait 20 % du chemin et que c'est à nous de faire le reste... Ça peut fonctionner pour les excités du bocal en mal de masturbation intellectuelle (ou de reconnaissance sociale ?) mais la portée du film leur est limitée. Pour les autres, ça ressemble davantage à une prise d'otage sur fauteuil rouge, suivie d'un grand "débrouille toi maintenant ! Fais comme tout le monde : construis-toi des raisons pour aimer ce que tu viens de voir". Quitte à faire un cinéma élitiste, on aimerait qu'il sonne un peu moins creux.
Heu...bon...alors.... Quel ennui, mais quel ennui !!!! Je suis allée voir ce film après lecture des critiques (presse + spectateurs) , tous 2 dithyrambiques. Alors, en résumé : spoiler: La 1ère heure (60 minutes) campe le contexte : le personnage principal du film a vécu 2 drames personnels...
Puis il s'en va monter une pièce de Tchekhov à Hiroshima.
La 2ème heure (50 minutes) , nous avons la lecture de Oncle Vania par des acteurs : en mandarin (sous titré français) , en coréen (sous titré français), en langage des signes (sous titré français) et en japonais (sous titré français).( NB : Car les acteurs arrivent a jouer meme si personne ne comprends rien a ce que l'autre dit :-))...
Puis un des acteurs, ex.amant de la femme décédée, exprime au personnage principal pendant 30 minutes, comment sa femme morte était formidable...
La 3ème heure, le personnage principal rencontre enfin sa chauffeuse et il se passe enfin quelque chose dans le film a travers un mini voyage initiatique....
Pfff... quelle purge !!!! J'ai mis 2 étoiles pour ne pas avoir trop inculte :-)
Cette année les sélections de Cannes atteignent le sommet de l'ennui. Drive my car, est en tête de liste, 3h d'incompréhension , de lenteur inutile, de monologue stérile , de route filmée à l'infini , bref ce fut une épreuve pour moi de rester aussi longtemps, avec beaucoup d'agacement , le même sentiment que pour le film the tree of life qui avait reçu la palme d'or en 2011 ...
Voilà un film tellement encensé que l'on se sent gêné si on n'est pas ébloui d'entrée. Soyons franc, malgré sa durée, le plaisir est constant à défaut d'être intense. Est ce un frein de ne pas connaitre Oncle Vania,? On ressort en tout cas avec l'envie de le lire. Et pas lassé des trois heures passés en compagnie de cet acteur et metteur en scène (celui de Dolls de Kitano), mais avec un tout petit peu le sentiment d'être resté sur le pas de la porte. Le jeu des acteurs est sans faille, valorisent les trouvailles de la nouvelle de Murakami (les épisodes de la série télé imaginés en faisant l'amour, le casting multinational des acteurs dont une muette, le metteur en scène qui doit accepter de se laisser conduire…. Pas que dans sa voiture, la fameuse Skoda rouge, mais aussi dans la vie). Hamaguchi se moque des codes, nous sert un générique tardif et une fin énigmatique. Mais on le suit volontiers, témoins distants de ces deux êtres en souffrance - un père et une fille. On accepte, sans tout saisir l'échange des mots, mais surtout écoute de la parole (les cassettes en voiture, les studieuses répétitions) Plus les jours passent après la projection, plus on se rappelle cette quête de soi-même au travers la connaissance de ce qu'était vraiment l'autre, et plus Drive my car prend de l'épaisseur. cinéma - septembre 2021
Ai vu "Drive my car" du réalisateur japonais Ryusuke Yamaguchi. Que j'aurais adoré adorer ce film parfait dont je me faisais une joie de voir. Absolument tous les ingrédients sont là pour que je crie au chef d'oeuvre, une mise en scène souple et jamais démonstrative, un scénario extrêmement travaillé et construit, une interprétation intériorisée, une photographie soignée, un rythme qui prend son temps... mais hélas je ne suis jamais vraiment rentré dans ce long métrage de 3 heures. J'ai toujours eu la sensation de me voir en train de visionner le film qui m'a paru assez long et très répétitif. Yusuke Kafuku est un metteur en scène de théâtre à qui l'on demande de monter "Oncle Vania" dans la ville d'Hiroshima, nous suivrons donc tout le processus de création des auditions à la première. Les organisateurs du festival théâtral lui interdisent de conduire lui même sa voiture pendant toute la durée de son contrat et Kafuku se retrouve dans l'obligation de se laisser guider par les mains expertes de Misaki Watari, jeune femme mutique et discrète. Leurs destins sont liés par des points communs qui vont les métamorphoser au fur et à mesure des longs trajets en voiture sur les routes nippones. J'ai souvent eu la sensation que le scénario très (trop) écrit ne laissait rien au hasard, que tout jusqu'au plus petit détail devait être justifié, expliqué, pour s'emboiter dans cette mécanique psychologique... jusqu'à parfois friser l'invraisemblable. Le rapport du metteur en scène et du rôle principal sont prévisibles et pas très crédibles. Les scènes d'apprentissage de texte dans la voiture sont redondantes et fatigantes au fur et à mesure des kilomètres. Les scénaristes ne font pas toujours confiance à l'intelligence du spectateur et le texte d'"Oncle Vania" est sur-utilisé pour bien nous nous faire comprendre les correspondances entre l'état du personnage principal et ceux de Tchekhov. J'ai surtout été fasciné par la jeune conductrice qui est uniquement spectatrice et qui sera bien malgré elle l'élément perturbateur... mais n'ai je pas surtout été hypnotisé par son interprète incroyable qu'est Toko Miura ? Comme souvent en voiture j'ai eu régulièrement l'impatience d'être arrivé, d'être à la limite de l'agacement par les paysages répétitifs de l'autoroute et d'avoir qu'une envie celle de faire une pause pour me dégourdir les jambes... Dommage mais peut être n'était ce pas le bon jour pour faire ce voyage.
S’embarquer en plein été dans un film japonais de 3 heures sans rien savoir de son scénario, de son casting, c’est rare chez moi, mais voilà ce qui m’est arrivé. Et sortir de la chaviré, ébloui, ce fut ma récompense Tout y est : un scénario qui mêle l’intime, le non dit et un certain suspense, une réalisation hors pair qui nous tient en haleine ( en haleine? Vraiment ? Pour un film qui parle de deuil et de théâtre ? Eh oui!) de rebondissement en rebondissement on découvre de nouveaux personnages , d’autres s’animent ou se révèlent pour tendre vers une scène finale sublime. Mille fois déjà commentée, je n’en dirai donc rien de plus. Mais si vous avez envie de vous perdre , et vous retrouver dans les méandres d’un récit surprenant, si vous êtes sensible a l’obsession de l’amour après la mort, du enfin vous voulez redécouvrir Tchekov et en tressaillir d’émotion, ce film est pour vous
pas mauvais . drive my car reste un film très "japonais" dans sont acting , sa réalisation ... mais n'en n'est pas moins intéressant pour autant . bien écrit , bien joué et bien contruit . sur 3H on ne s'ennui pas , même durant certaine scene de 10 minute de dialogue ou de plan séquence . très prenant c'est une pépite japonaise a voir cette année