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AlphaWolf
63 abonnés
810 critiques
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1,0
Publiée le 27 juin 2022
Encore un beau tunnel comme trop souvent le cinéma nippon, et asiatique en général, nous en propose. Un scénario sans substance, sans âme, totalement hermétique, étiré sur trois interminables heures. Le même film produit par des français se serait fait lapider, mais comme c'est japonais... c'est l'extase. Pathétique.
D'ordinaire je suis sensible au cinéma japonnais, je suis donc allée, vierge de tout avis critique le voir, hier après midi. je me suis emmerdée à un point rare. à l'image du générique qui n'en finit pas d'arriver, j'ai attendu la dernière image avec impatience. un seul point positif, j'ai pu m'assoupir et même dormir un peu.
Alors qu'il n'arrive toujours pas à se remettre d'un drame personnel, Yusuke Kafuku, acteur et metteur en scène de théâtre, accepte de monter Oncle Vania dans un festival, à Hiroshima. Il y fait la connaissance de Misaki, une jeune femme réservée qu'on lui a assignée comme chauffeure.
C'est une réalisation de Ryusuke Hamaguchi, un spécialiste du drame romantique avec ses autres oeuvres comme Senses 1&2 (2018) et ASAKO I&II (2019). Cette fois, il adapte un extrait du recueil Des hommes sans femmes de Haruki Murakami. Il a écrit le scénario avec Takamasa Oe. Drive My Car a remporté 3 Prix au Festival de Cannes 2021 dont celui du Meilleur Scénario.
J'aime ce cinéma Japonais souvent rempli de poésie et ce film n'y a pas fait exception. Je l'ai trouvé très bien.
Je me suis laissé facilement prendre dans cette histoire très fluide. Il y a beaucoup de naturel dans le déroulé et rien ne semble forcé. Un sentiment agréable. La réalisation va dans ce sens en offrant une simplicité apaisante. Pour autant, Ryusuke Hamaguchi ne va pas se priver de nous offrir quelques plans d'une rare beauté. En somme, une fois le film lancé, on est dans notre petit cocon et n'avons plus qu'à se délecter du récit.
J'ai été touché par ce personnage de Yusuke. Il représente toute la dignité de la culture nipponne à travers la façon dont il fait face au drame. Jamais il ne va baisser la tête malgré qu'on souffre avec lui de ses malheurs. Hidetoshi Nishijima est excellent dans ce rôle. On le voit évoluer pour se créer un nouveau départ.
C'est à ce moment-là que la chauffeure Misaki fait son intervention. Elle va devoir le conduire durant tout le Festival donc forcément, un lien va se créer. En prenant le contrôle de la voiture de Yusuke, qui est très importante à ses yeux, cette jeune femme rentre automatiquement dans un cercle de confiance. L'habitacle de la voiture va permettre de voir leur relation grandir. Nous avons le privilège de partager cette intimité. Des moments extrêmement touchants, et des échanges poignants vont se faire devant nos yeux. Pour l'anecdote, la ravissante et talentueuse Toko Miura a chantée sur la bande originale du chef d'œuvre Les Enfants du temps (2020) de Makoto Shinkai.
Malheureusement, j'ai trouvé ce drame romantique un peu trop long. Certaines scènes comme les répétitions de théâtres sont souvent superflues. Elles éloignent du sujet, rallonge de manière superflue, et m'ont fait décrocher un peu.
Un film désespérant ennuyeux très très long des dialogues insipides mélangés à ux répliques de Tchekov un scénario sans but et beaucoup de tristesse bref c'est insupportable. Une seule chose positive l'esthétique des images et la bonne photographie
Tiré d’un roman de Murakami je m’attendais à vraiment beaucoup plus inventif, original, surprenant. Rien de tout cela. Un scénario bien plat au final… Bon point : on voit bien le Japon d’aujourd’hui. Mais pour cela, il suffit de regarder Philippe Gougler avec « Des trains pas comme les autres » sur France 5….
Je me suis laissée conduite par le film. Un long chemin mené dans les méandres de la vie de personnages qui oscillent entre découvertes et étonnements. Des parallèles et des mises en abîme de situations actuelles sur trame d'un Oncle Vania joué au théâtre en multilangue. Subtilité et universalité des sentiments et un jeu plein de retenu et de vérité. A voir sans sensation de longueur. Un exploit quand le film dure trois heures.
Le jeune (42 ans) réalisateur des déjà très estimables Asako 1 et 2, Senses et Passion livre avec Drive my car une œuvre nettement plus aboutie qui devrait le faire reconnaître au-delà des cercles intellectuels d’initiés, car il faut bien reconnaître que les cinq heures de Senses et ses longs dialogues peuvent rebuter. Toutefois Il serait faux de prétendre que Drive my car est accessible à tout un chacun ; il n’est pas déconseillé de connaître un minimum la société japonaise. Et une relecture de Oncle Vania de Tchekov n’est pas non plus superflue. Drive my car est un film d’intellectuel intelligent et cultivé . Hamaguchi veut faire partager son admiration pour Tchekov (c’est compréhensible !) et sans doute nous convaincre de lire Murakami (le film est issu d’une de ses nouvelles). Contrairement à certains je n’ai pas trouvé le film prétentieux, bien au contraire. Hamaguchii prend le temps d’expliquer, de s’attarder, de fluidifier son récit. On s’attache très vite aux deux personnages principaux, particulièrement la conductrice taiseuse, mais aussi à la troupe de comédiens. Les belles idées de cinéma sont nombreuses (la Saab rouge, les cigarettes fumées par le toit ouvrant ……). Une palme d’or n’aurait pas été imméritée.
Tout est inexpressif dans cet interminable road-movie : le moment hilarant est quand le jeune comédien s'excuse d'avoir trop été expressif. Et le metteur-en-scène acquiesçant, nous gratifie d'une nouvelle lecture des dialogues elle aussi interminable. Et puis c'est du Tchékhov je ne vous fais pas de dessin! 3 heures de léthargie forcée en attendant que la perle scénaristique se dévoile. Mais rien de tout ça : un dénouement artificiel qui nous permet de découvrir que la chauffeuse et le conduit ont un traumatisme comparable alourdissant leur vie. Et ce twist final (10 dernières minutes) se déploie sur un petit village à côté d'HIROSHIMA! Vite un remontant
Film long et soporifique, plusieurs histoires se superposent sans toujours se croiser. Il faudrait voir plusieurs fois pour y comprendre quelque chose mais franchement 3 heures c'est sans appel et puis n'est pas spécialiste d'Oncle Vania qui veut !
Le plaisir se voir un roman de Murakami à l'écran. Toujours fan. Le sujet et l'ambiance du roman sont respectés. Une quiétude troublée parfois par les ronflements d'un spectateurs :-)
J’ai beaucoup aimé ce long prologue de presque une demi-heure, tout en nuances de gris sur un couple qui s'aime mais ne dialogue plus. J'ai aimé que la femme enregistre les dialogues des pièces de son mari en laissant vide ses répliques. Quelle belle idée de faire jouer Tchekov en plusieurs langues, y compris en langue des signes, comme pour souligner l'universalité du propos. Un monologue magnifique sur le Connais-toi toi-même et tu connaitras l'univers et les dieux. Un film magnifique sur le pardon que l'on s'accorde à soi-même face à la vie.
Une histoire sublime Tout s'installe lentement autour des personnages tourmentés Un délice de lenteur Lorsque la vitesse caractéristique de nos sociétés, n'a pas de prise sur la réalité, on obtient ce petit chef d'œuvre
Merveilleux film qui m’a tiré des larmes plusieurs fois tellement tout est pudique, intelligent, profond, d’une humanité sidérante. J’aime ces gens, ce qu’ils font, ce qu’ils se disent, en résonance avec la pièce de Tchekhov “Oncle Vania” qu’ils répètent tout au long de cette histoire dont les 3 heures ne se passent pas au volant de la voiture comme on pourrait le redouter mais dans différents lieux d’un Japon formidablement filmé et présent. Paysages urbains de jour et de nuit, insulaires ou bucoliques (comme dans Senses où les lieux avaient autant d’importance que les états d’âme). Les dialogues sont toujours surprenants, inattendus, et il y a des rencontres où l’intimité se révèle avec une très grande intensité. Il y a quasiment 3 fins successives dont le dernier plan est à chaque fois bouleversant. Et une voiture qui unit, suscite la confession et apparaît comme un état d’esprit à elle seule. Une palme d’or n’aurait pas été du luxe.
Film fluide et fort par sa mise en scène , ses acteur-rices, et sa technique (image/montage). Un éloge du théâtre et spécifiquement de Tchekov & de la force de sa pièce En Attendant Godot, mais aussi une monstration lyrique des rapports humains (amitié, amour, respect) et de l'homme en soi (et le questionnement sur lui-même).
Du réalisateur j’avais beaucoup aimé Senses, film de plus de cinq heures sorti chez nous en deux parties. J’avais raté en salle ce nouveau film, déjà couvert de prix et de nominations aux Oscars ce dimanche (dont meilleur film). C’est un tort car la vision sur grand écran m’aurait sans doute amener une plus grande satisfaction encore. Car voilà sûrement le meilleur film japonais et le meilleur tout court vu depuis longtemps. Je ne lui trouve aucun défaut. La mise en scène est juste parfaite, maitrisée, intime, virtuose. Le scénario, adapté d’une nouvelle de Haruki Murakami, est d’une grande finesse, aussi délicat que puissant, nous offrant des personnages attachants, en proie à leur démons, tout autant qu’une belle réflexion sur le deuil, la création artistique et la condition des comédiens. Même si le rythme est plutôt lent, on ne s’ennuie pas une minute malgré les trois heures. Même si je peux comprendre que la longueur, la lenteur et le sujet peuvent rebuter. L’interprétation est magistrale, du premier au dernier rôle tous les acteurs sont aussi convaincants que charismatiques. Enfin, techniquement l’ensemble est une splendeur, les images sont sublimes, que ce soit les intérieurs, les scènes de voitures en ville de nuit ou celles dans la nature. Ryūsuke Hamaguchi confirme donc largement les espoirs mis en lui et s’impose comme un grand réalisateur. Drive my car est sans conteste le plus beau film de 2021, voir plus. Profond, sensible, intelligent, émouvant, juste magnifique. Un chef d’œuvre fascinant et envoutant.