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    Nuit Noire en Anatolie
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    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2024
    Pour quelle raison Ishak a-t-il quitté son village il y a 7 ans ? En tout cas, depuis, ce joueur de Bağlama parcourt l’Anatolie à moto pour gagner sa vie, jouant pour des mariages ou dans des boites de nuit. Une nuit, alors qu’il accompagne une chanteuse dans une boite de nuit, un appel téléphonique de l’oncle Nazmi lui apprend que sa mère est très malade, que, cette fois ci, c’est très grave et qu’elle souhaite le voir une dernière fois. Suite à cet appel, Ishak va arriver à temps. Arriver à temps pour entendre sa mère regretter de ne pas avoir contredit son mari qui, avant le départ d’Ishak, n’avait pas voulu qu’il épouse Sultan « l’orpheline » qui, pour lui, n’était pas convenable, pour l’entendre dire, aussi, qu’elle ne voulait plus entendre parler d’une certaine nuit. Dans ce film tourné en Scope et qui, par maints côtés, s’apparente à un western, les mouvements de caméra sont très discrets, comme est très discrète la musique d’accompagnement. Le réalisateur a l’intelligence de ne rien surligner, au point de nous laisser dans le doute quant à l’implication d’Ishak dans ce qui s’est passé lors de cette fameuse nuit entraperçue au début du film et retrouvée plus tard. On se sent pris dans l’atmosphère souvent poisseuse de ces montagnes d’Anatolie, une région reculée dont Özcan Alper décrit sans fausse pudeur la rudesse des relations, avec un racisme assumé qui fait rejeter tout ce qui vient d’ailleurs, avec une phallocratie sans complexe qui arrive à contraindre une jeune femme à épouser un homme pour lequel elle n’a aucune estime et encore moins d’amour. Voilà un film qui permet à Özcan Alper, son réalisateur, de prendre place parmi les grands réalisateurs turcs du 21ème siècle, aux côtés de Nuri Bilge Ceylan et de Semih Kaplanoğlu. critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-nuit-noire-en-anatolie/
    traversay1
    traversay1

    3 560 abonnés 4 859 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 octobre 2023
    Que s'est-il passé lors de cette nuit noire en Anatolie et la vérité se trouve t-elle au fond de l'un des gouffres qui tapissent, façon de parler, les sols de la région ? Le film de Özcan Alper vaut beaucoup pour ses somptueux paysages, noyés de brume ou non, et cela ne surprendra pas les amateurs du cinéma de Nuri Bilge Ceylan. Mais hormis ses qualités esthétiques, Nuit noire en Anatolie, après une entame alléchante, développe un récit qui s'effiloche de plus en plus, dissipant le mystère initial et se dirigeant vers un dénouement plus que prévisible. A ceci s'ajoute une double temporalité assez agaçante sur la longueur car les allers et retours persistants entre le présent et le passé cèdent à un certain systématisme, n'apportant plus rien à une intrigue dont a bien perçu les tenants et les aboutissants. On comprend assez vite que le film s'en prend au culte de la virilité en Turquie mais avec l'impression que c'est sans aller au fond des choses, ce qui pourrait s'entendre s'il faisait preuve de subtilité, ce qui n'est pas vraiment le cas. Le fond de l'histoire, il faut le dire, a déjà été vu sous d'autres latitudes et bien mieux narré. Frustrante finalement cette nuit en Anatolie, bien plus pâle que noire, hélas.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 février 2024
    Sept ans après un drame dont le spectateur apprendra lentement les détails, Ishak revient dans son village natal où sa vieille mère se meurt. Son retour rouvre des plaies mal cicatrisées.

    "Nuit noire en Anatolie" reprend la même toile de fond que "Burning Days", sorti il y a dix mois à peine dont l’action se déroulait également dans un coin perdu d’Anatolie. Une violence atavique se déchaîne contre le corps étranger qui vient perturber le train-train de villageois rétrogrades, confits dans leurs traditions ancestrales : dans "Burning days", un jeune procureur formé à la ville, qui ose mettre le nez dans la gestion municipale, dans "Nuit noire…", un garde-champêtre, Ali, en rupture de ban venu s’exiler dans ces fiers alpages pour y fuir la civilisation et y chercher un Eden pastoral fantasmé.

    "Nuit noire en Anatolie" aurait pu se borner à raconter platement cette histoire. Son intelligence est dans sa construction, à l’instar, toutes choses égales par ailleurs, de "May December". Il se donne plusieurs années de recul, se focalisant moins sur le drame proprement dit que sur les cicatrices qu’il a laissées dans la communauté villageoise, chez le père d’Ali, fou du chagrin de la perte de son fils, et chez Ishak condamné à perpétuité au remords d’avoir trahi son ami.

    Le film est organisé en une succession d’allers-retours dans le temps. On s’y perd parfois, le seul indice nous permettant de nous y retrouver étant la coupe de cheveux d’Ishak. La fin est aussi glaçante qu’était énigmatique et frustrante celle de "Burning Days". On pourrait, si on avait la dent dure, dire : « tout ça pour ça ? » ; mais ce serait faire un mauvais procès à un film sacrément bien écrit et aux paysages majestueux.
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2024
    "L’émergence d’un nouveau régime totalitaire dégage une aura particulière en Turquie. Nuit noire en Anatolie concentre son attention sur une région montagneuse qui paraît inhospitalière autant pour les nouveaux venus que pour ceux qui y ont vécu. Özcan Alper souhaite ainsi mettre en évidence les désirs réprimés par une société, dont la pensée paralysée et la sexualité non exprimée peuvent générer un climat de peur et de violence."

    "Nuit noire en Anatolie réunit plusieurs ingrédients du western et les distille avec une tendresse qui jure dans un environnement gouverné par la haine et le patriarcat. [...] Un mystérieux événement entoure cette vallée d’Anatolie, sept ans plus tôt, car le corps d’un jeune garde forestier n’a toujours pas été retrouvé. C’est une chasse à l’homme à contretemps qui se joue, tandis que le retour d’Ishak laisse énormément de souvenirs remonter à la surface. Özcan Alper nous accompagne dans une étude de personnages, tout en déployant une narration en flashback dans un timing assez irréprochable. Le cinéaste émiette ainsi le sentiment de culpabilité qui bouleverse Ishak."

    "Que recherche véritablement Ishak ? N’est-il finalement pas en train de chercher son propre corps meurtri, celui qu’il a laissé pourrir dans cette vallée ténébreuse, afin de faire la paix avec lui-même ? Nuit noire en Anatolie remonte cette piste avec la ferme intention de brosser le portrait d’une société qui, à force d’intérioriser ses sentiments et de capituler face aux progrès, nourrit une violence sourde. Özcan Alper s’emploie ainsi à lui redonner de l’écho, à travers la voix de ceux qui ne sont plus présents pour en témoigner."

    Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
    Olivier K.
    Olivier K.

    14 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 février 2024
    Une très grande œuvre, dans la veine de tragédies comme "Tu écraseras le serpent". Une utilisation du Cinémascope basé sur les grands espaces, dans l'esprit du western. Et du grand cinéma, avare en dialogues, servi par une interprétation immense. Un pari de mise en scène très fort.
    missfanfan
    missfanfan

    87 abonnés 849 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2024
    Film très dur dans la Turquie Rurale dans un petit village d'Anatolie ,les plus bas instints de l'homme campagnard rustre et violent ont s'ennuie les journées sont longues il faut tuer le temps comme on peu

    L histoire d'un homme au passé sombre et obscure qui vient s'occuper de sa mère très malade

    les paysages d'Anatolie sont magnifiquement filmés ,bon film
    Fourmi
    Fourmi

    7 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2024
    Magnifique film, qui nous emmène aussi profond dans la nature de l'Anatolie et de ses grottes terrifiantes, que dans l'âme humaine. À voir absolument.
    jerome S.d.c.
    jerome S.d.c.

    25 abonnés 117 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 février 2024
    Magnifique et tragique histoire dans la somptueuse Anatolie.La confrontation des archaïsmes culturels détruisant l'humanité.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    339 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2024
    Un film à relier directement à "burning days"; film turc également qui se déroulait dans des zones reculées du pays avec des survivances de comportements machistes et patriarcaux. On comprend au début du film que le héros a du quitter des années auparavant son village suite à une évènement violent. Le film comme un puzzle va permettre de comprendre et résoudre de mystère et se conclura comme un drame antique par une mise à mort.
    Dans l'intervalle vous serez lessivés au fond de votre siège par les sentiments des protagonistes
    L'image est superbe, le casting excellent !!!
    Alu-Ciné
    Alu-Ciné

    16 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 février 2024
    Film absolument remarquable en ce qu'il remplit à la perfection son cahier des charges, accomplit sa visée, qui n'est pas celle d'un polar même si cet opus en emprunte les codes, mais celle d'une dénonciation, qui, si elle est aussi ancienne que cette planète n'en est pas moins utile, toujours : alerter sur la bêtise, alerter sur l'intolérance, alerter sur les passions tristes.
    Tout est juste ici, tout est filmé sur un rythme d'une lenteur qui imprègne tout à sa juste dimension, personnages comme paysages. Le tissage des deux époques est particulièrement subtil et réussi. Les acteurs y sont remarquables et l'acteur principal extraordinaire. Vraiment un grand film turc !
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)

    14 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2024
    Sept ans après après être parti, Ishak revient dans son village pour veiller sur sa mère bien malade. Mais très vite, on comprend que le retour de cet homme cache de lourds secrets.

    Cow-boy solitaire, chevauchant sa petite moto pour parcourir les routes caillouteuses des montagnes d’Anatolie, Ishak est à la recherche de quelque chose de son passé. Une quête que les autochtones ne voient pas très bon œil, craignant qu'il ne déterre de vieux souvenirs.

    Au fil des minutes, dans un récit sur deux niveaux de temporalité, on comprend qu’un drame à bien eu lieu il y a sept ans, et que tout le monde tente d’oublier... sauf Ishak.

    Thriller psychologique, western moderne, Nuit noir en Anatolie nous ballade durant 1h50 dans les vastes et beaux paysages montagneux d’Anatolie, pour suivre les pas de cet homme taiseux et épris de justice.

    Comme dans le brillant Burning Days sorti en 2023, ou dans le tout aussi troublant As bestas, le cinéaste turc Özcan Alper montre comment la jalousie, la peur de l’autre, la cupidité, le racisme, le repli sur soi et l’ignorance peut parfois conduire au pire.

    Nuit noire en Anatolie est film assez pessimiste sur la nature humaine de la part d’un cinéaste qui dresse à travers ce récit un portrait sans concession d’une société turc réactionnaire et qui refuse de s'ouvrir.

    Un film choc, remarquablement mise en scène, à l’image des très bons films turcs vus au cinéma au cours de ces dernières années.

    https://www.hop-blog.fr/nuit-noire-en-anatolie-dozcan-alper/
    Alexandre Cacheux
    Alexandre Cacheux

    57 abonnés 541 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 février 2024
    Un film turc sur les écrans, c'est rare.
    Pas sûr que cette Nuit Noire provoque un mouvement de foule vers les cinémas.
    Film austère et lent, Nuit Noire nous conte une tragédie humaine au fin fond de cette magnifique Anatolie (images superbes). Un cocktail de bêtise, ignorance et peur de l'étranger qui finit par exploser et faire des ravages physiques et psychologiques.
    Si le sommeil ne vous gagne pas, vous pourrez profiter d'un film intéressant mais qui traîne...
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 février 2024
    Un musicien qui a quitté son village depuis sept ans y revient en raison de la maladie de sa mère. Mais pourquoi en est il parti ? Les souvenirs sombres reviennent et se mêlent au présent.

    Si on peut reconnaître des qualités à " nuit noire..." ( Photo, casting et de nombreuses scènes réussies) on peut regretter un montage désastreux qui complexifie inutilement le scénario.

    La psychologie des personnages n'est pas non plus dessinée avec suffisamment de soins pour hisser ce film turc au niveau auquel il aurait pu prétendre.

    On pourra tout de même y voir un regard qui illustre la théorie du bouc émissaire, chère à R.Girard, les frustrations diverses ( sexuelles, pouvoir) de cette communauté recroquevillée sur ses pensées étroites.

    Ceci dit, malgré ses défauts trop nombreux, " nuit noire" comporte suffisamment de moments qui tiennent la route ( les scènes avec les deux actrices sont les meilleures) pour y jeter un oeil.
    Regine C.C
    Regine C.C

    35 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 février 2024
    Encore un film qui nous explique la puissance du patriarcat en Turquie où les hommes très soudés font la pluie et le beau temps. Gare à tout accroc aux règles plus ou moins tacites qu'ils font régner. C'est ainsi qu'un jeune Turc récemment installé dans la région disparaît.....une nuit noire....Son meilleur ami s'étant enfui, revient 7 ans plus tard et pris de remords part à la recherche de la dépouille de son ami.
    Le film nous narre donc cette quête incessante, en particulier l'exploration des nombreux gouffres de la région. Là, pourrait-t-on dire est l'intérêt du film qui nous montre l'"anatomie de la région".
    Film à voir pour les amoureux de la Turquie.
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    140 abonnés 551 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2024
    De retour dans sa région natale composée de montagnes anatoliennes, Ishak veille sur sa mère malade. Allant à la rencontre de ses anciens amis qu'il a perdu de vue après sept ans d'exil, il les questionne sur un ancien secret qui le consume chaque nuit. Malheureusement, son enquête est mal acceptée par son vieil entourage qui le sommeil d'arrêter. En salle le 14 février.

    spoiler: "Nuit Noire en Anatolie" est un thriller inversé intéressant qui parvient à maintenir son spectateur en haleine alors que des éléments décisifs du secret caché par les personnages sont dévoilés très rapidement. Le cadre du récit est somptueux, présentant une nature luxuriante et des gouffres sans fond, dignes représentants d'où se cache la vérité. Ishak finit après une longue attente par retrouver son ami, assassiné pour son côté "urbain écologiste" par un groupe d'hommes. Le film a de nombreux points communs avec "Burning days" dans le message véhiculé : l'opposition entre la ville et les campagnes et la violence de ces hommes qui se sentent menacés.
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