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Un visiteur
5,0
Publiée le 26 juillet 2014
Joies et allégresses. Bonheur et tendresse. J'ai enfin vu le célèbre "Salo ou les 120 journées de Sodome", adaptation d'un roman du Marquis de Sade qu'il a écrit pendant un petit séjour par la case prison . Œuvre polémique qui a coûté la mort du réalisateur, Pasolini, sauvagement assassiné par plusieurs coups de couteaux à Ostie alors qu'il n'était âgé que de 53 ans. Que dire alors de ce film ? C'est un putain de chef d’œuvre. Oui, un putain de chef d’œuvre. N'ayant pas lu le roman dont le film est l'adaptation, je ne peux pas faire la comparaison. Tout ce que je sais est que le film se déroule pendant la dictature de Salo, contrairement au livre, qui permet du coup à Pasolini de faire une critique du régime fasciste et de la bourgeoisie de l'époque. Le film est rempli de plans larges qui permettent du coup de les comparer à des tableaux (ce qui ne m'étonne de la part de Pasolini qui était un artiste complet) et d'idées de mise en scènes particulièrement incroyables comme les 10 dernières minutes de fin ou quand Pasolini filme les personnages à travers un miroir ou quand justement la caméra filme un miroir sans qu'on puisse la voir. Malin ! Le film n'est pas exempt de défauts comme la répétitivité de la narration ou l'inégalité de certains tableaux ( 4 tableaux nommés : "Antinferno" "Girone delle manie" "Girone della merda" "Girone del sangue"). Malgré ces infimes défauts, on pourra noter la prestation des acteurs. Oui, il faut le faire pour commettre de telles atrocités ou d'accepter d'être humilier pendant 2 heures. Prestations tellement réalistes que nous avons vraiment l'impression d'assister à quelque chose de vrai. Je n'ai pas abordé les scènes "choquantes" car elles sont toutes simplement incroyables de réalismes et vont de mal en pis. Avec toutes ces immondices, on pourrait penser à de la violence gratuite mais il n'en ai rien car Pasolini critique véritablement quelque chose. "Salo ou les 120 journées de Sodome" est donc un bijou, un chef d’œuvre. Véritable pièce de théâtre sortant de l'Enfer, elle entra dans la légende et la culture aussi bien cinématographique que populaire. Tout simplement culte ! Chapeaux Maître Pasolini !
Certains diront qu’il faut être fou à lier pour apprécier à sa juste valeur Salo. D’autres mettront en avant les valeurs revendicatrices d’un film très cru, dénonçant avec partialité le régime fasciste fantoche Italien dès années 40. Car oui, Salo ou les 120 journées de Sodome peut choquer sous bien des points. Scènes insoutenables, minimisation de la condition humaine, tortures indécentes et ridiculisation de tout genre sont le quotidien de jeunes garçons et jeunes filles, emprisonnés dans une sorte de temple de la solitude, dont il est impossible de s’échapper. Le message est clair : « votre mort viendra ; il ne vous reste plus qu’à l’attendre ». Au-delà de sa grande faciliter à surprendre et à tourmenter l’esprit du spectateur (qui peut parfois se demander ce qu’il peut y trouver), Salo est un exemple de drame historien qui frappe en plein cœur, la faute à son réalisme bouleversant. Grand cinéaste Italien des années 60-70, Pier Paolo Pasolini s’est probablement investi plus que jamais dans ce qui représente son dernier film, avec cette envie de remettre chaque chose à sa place, de dénoncer un régime quasiment oublié aujourd’hui. Il le fait sans une once de mépris en utilisant avec délicatesse la caméra, et en jouant avec ses codes. Si bien qu’il n’est pas difficile de rentrer dans le film et de vivre un cauchemar qu’on ne pourrait même pas souhaiter à son pire ennemi. Pour cela, et pour de nombreuses autres raisons, le regretté Pasolini à réussi un coup de maître qui restera culte à partir du moment où personne n’oubliera de parler de cette époque fragile qu’a connu un pays tourmenté.
"Faibles créatures enchaînées, destinées à notre plaisir, j'espère que vous ne vous attendez pas à trouver la liberté ridicule que vous concède le monde extérieur !" ... cette phrase dite à la 20ème minutes représente à merveille la dernière oeuvre de Pasolini ! Une oeuvre malsaine, où 4 riches propriétaires terriens fasciste (qui vivent dans la capital de la République Sociale (Sociale euh oui, si on veux !) Italienne instauré par Benito Mussolini), se servent de 17 adolescents (18-1) pour assouvirent leurs pulsions les plus sombres. Pasolini se sert du sujet de la "toute puissance" pour dénoncer la bourgeoisie italienne ... qu'il trouve au dessus des lois ! (Ce qui est d'ailleurs tjr le cas) Mais ce n'est pas pour ça qu'il se fera massacrer à coup de batte de base ball un soir de novembre 1975 ... la vérité sur son assassinat est resté floue. Une mort tragique, tragique comme Salò o le 120 giornate di Sodoma !
Le film indissociable du cinéma Accatone où je l'ai vu dans les années 90. Je garde un souvenir mitigé de la séance. Ennui parfois, écoeurement aussi, mais toujours troublé quand j'y repense... Le genre de film qui creuse des plaies profondes en vous. Plaies qui seront susceptibles de se rouvrir occasionnellement, sans prévenir. Avec le recul, Haneke cherche dans Funny Game à créer le même malaise chez le spectateur qui regarde impuissant l'innommable sans rien pouvoir y faire. Quelque chose d'inéluctable ets à l'oeuvre. Ici il y a beaucoup plus, Pasolini prend au pied de la lettre cette réflexion qui veut qu'une eau dont on fait monter la température très lentement aura la peau de celui qui est plongé dedans, privé de stimuli salvateurs... Pasolini nous dit que toute société totalitaire, toute dictature maquillée, fonctionne précisément comme cela, de façon souterraine, pour pervertir l'innocence, pour amener la parcelle d'humanité en nous doucement, très doucement, par palliers, à se corrompre ultimement. Salo a probablement vieilli, mais les idées qu'il contient sont si corrosives à l'esprit, disent tant de vérité de nos sociétés, qu'il est difficilement oubliable. Il dit aussi beaucoup du monde chimérique de spectacles que nous nous sommes lentement fabriqué à coups de télé-réalités consacrant le simulacre moderne de ce que furent les jeux du cirque...
Le film (aussi ennuyant que l'oeuvre sadienne - ce n'est donc pas la faute de Pasolini) ne vaut que pour la critique radicale de la toute-puissance exaltée par Sade. Toute-puissance qui devient, ici et logiquement, l'apanage des fascistes.
Donc : merci à Pasolini d'avoir, par ce film, rétabli la justice, contre toute cette intelligentsia bourgeoise et décadente qui porte Sade et sa barbarie (inhérente à lui-même comme à son antiphilosophie) aux nues.
Attention film choquant HAHAHA non détrompez-vous Salo ou les 120 journées de Sodome n'est qu'un film grotesque ou Pasolini a projeté ses fantasmes morbides. La mise en scène a une certaine beauté mais Salo ou les 120 journées de Sodome sans être ennuyeux s'avère un film longuet ou le ridicule prend le pas sur le scandale. Je pensais que j'allais être choqué par ce film mais finalement je ne le trouve pas si sulfureux que ça. A part choquer le public des années 70, ce film n'a vraiment aucune autre raison d'exister.
Sans intérêt puisque c'est une bouse cinématographique ou se succède dans un film sadomasochiste vieux pervers, gros porcs dégueulasses et scène de cul. Bravo le cinéma c'est cool. (J'ai regarde ce film car il fut dans mon programme de littérature) faire une bonne critique de ce film serait effectivement surréaliste !
Salo est l'anti cinéma incarné , inregardable , insoutenable , inenvisageable . Pasolini expose au grand jour sous une impulsion devinable , tel celle de ses quatre fascistes , ses batailles , ses idées , pourrait-on même dire son idéologie , ou plutôt le parti extrême de son idéologie . Réinterprétant l'oeuvre de Sade avec un divin détail , Pasolini hurle dans son film , et par sa mise en scène subtile , et un montage qui ne peut pas laisser de marbre il transforme l'insoutenable , la fable sado-masochiste en oeuvre trop connue pour sa franchise et pas assez par sa beauté . Parce que oui , Salo est fondamentalement beau , beau dans sa justesse , sa symétrie , son regard ... Il émane de toute pars , il communique sa douleur , un peu de son humour et beaucoup de Pasolini .
Comment aborder ce film ? Je doute qu'une personne saine d'esprit puisse l'aimer au point de le regarder à plusieurs reprises tant ce film est un véritable hachoir psychologique qui charcute votre esprit pour ne vous laisser qu'abasourdi une fois le générique de fin arrivé, si du moins vous y arrivez jusque là. Ce qui n'est pas donné à tout le monde et on comprend pourquoi. Clairement soyons francs, c'est atroce. Pasolini nous livre une oeuvre profondément abjecte et écoeurante qui ne peux laisser indifférent compte tenu des propos tenus et de toutes les critiques dénoncées par ce film à savoir la domination des riches, les dangers du capitalisme et j'en passe. Pasolini parvient à nous montrer l'être humain sous ses plus bas instincts à tel point qu'on en vient à être dégouté de ce que l'on a vu au travers de cette projection de plus de 2h. On a ce ressentiment qu'il n'y a pas la moindre trace d'une quelconque morale humaine, Pasolini se permet tous les excès entre les viols, la torture, la scatophilie et les récits troublants racontés avec passion par des demoiselles particulièrement étranges. Du coup, rien d'étonnant à ce que Salo causa un immense scandale au moment de sa sortie et que 40 ans après il demeure l'une des références absolues du cinéma trash et ultra subversif. Pour ma part, Salo peut se targuer d'être le seul film à m'avoir réellement scandalisé. Le film est à mon sens trop immoral, trop malsain mais il a le mérite de dénoncer, de frapper là où ça fait mal du coup rien d'étonnant à ce que la société ne pardonnera jamais Pasolini pour avoir tourné ce film. Même si je suis sorti nauséeux et profondément marqué par ce visionnage à tel point que je n'avais plus envie de sourire et que je n'avais pas d'appétit. Je ne peux m'empêcher de mettre une très bonne note à ce film car pour m'avoir mis dans un état pareil, c'est qu'il ne peut être que bon. Très sincèrement je pense que jamais je ne voudrais revoir ce film et à mon sens l'interdiction aux moins de 16 ans devrait sincèrement être transformée en interdiction aux moins de 18 ans
Dernier film de Pier Paolo Pasolini, qui fut assassiné peu de temps avant sa sortie, "Salo ou les 120 journées de Sodome", s'avère être une œuvre dérangeante et interdit dans beaucoup de pays à sa sortie (notamment USA et Angleterre). S'inspirant du marquis de Sade, qui donna notamment son nom à une forme de perversion sexuelle que le film explore, il réactualise les propos et s'en sert pour dénoncer le fascisme, une certaine partie de la société Italienne, le culte du pouvoir ainsi que l'ordre établie. Le film est de plus en plus intriguant, mais aussi l'atmosphère de plus en plus malsaine à travers certaines scènes chocs autour de la dégradation sexuelle (et pas que) et parfois même proche d'être insoutenable. C'est la vraie horreur et la pire que nous montre Pasolini, celle humaine, faite par les humains sur leurs semblables et c'est ca la vraie peur. Pour ma part je n'ai pas été totalement conquis, même si il se sert de la perversion sexuelle et du sadomasochisme intelligemment et pour créer une atmosphère, certaines scènes vont parfois trop loin, malgré une certaine maitrise dont fait preuve le cinéaste Italien ainsi que l'atmosphère qu'il arrive à lui insuffler. On notera une musique signé Ennio Morricone. Une œuvre très dérangeante, à l'atmosphère très malsaine et dont on ne sort pas totalement indifférent.
Un film immonde mais essentiel et c'est pour cela qu'il est bon de l'avoir vu au moins une fois. Excellente chronique sur le pouvoir, la soumission et la condition humaine poussée au point de non retour.
J'avoue avoir du mal à avoir un avis sur ce film. Qu'est-ce que c'est que ce sujet rebutant de film ? Est-ce un film à sketch montrant la sexualité dans toute sa part horrible ? La dégradation sexuelle a un nom, vous la voyez en regardant ce film, les métaphores politique y sont très présente quand on y réfléchis bien en plus. Non vraiment, je n'ai pas trouvé ce film mauvais, c'est vrai que mon côté psychopathe m'a permis d'apprécier certaines scènes, mais c'est pas un film que je reverrais ça non, ce n'est pas un bon film non plus. Mais je le conseille tout de même, pour se faire un avis personnel.
Dans la république de Salò (qui porte bien son nom comme disait mon prof d'histoire de 3ème), enclave fasciste dans laquelle Mussolini s'illusionne en feignant de ne pas attendre sa chute, quatre bourgeois, notables du régime pourrissant, enlèvent neuf jeunes hommes et neuf jeunes filles et les enferment dans une grande villa afin de satisfaire fantasmes, pulsions... Les mots manquent un peu à vrai dire.
J'ai assisté à une séance à la cinémathèque, où le film était présenté par la cinéaste Catherine Breillat. Au moment où les lumières se sont éteintes, j'ai entendu des gens se souhaiter bonne chance. Non sans raison.
Si ce n'est répéter que le film est très violent, sans forcément en montrer tant que ça d'ailleurs, et que le spectateur reste agrippé à son siège terrassé par un sentiment de malaise, je ne sais pas trop quoi ajouter. Je ne suis pas sûre de comprendre ce que Pasolini a voulu démontrer à travers cette oeuvre qui s'est avérée être sa dernière. Le sexe n'est pas ici synonyme de liberté, comme c'est souvent le cas dans les années 1970, mais au contraire de l'asservissement le plus complet, puisqu'il nie aux êtres leur humanité jusqu'à en faire des objets. Le parallèle avec le fascisme trouve ainsi du sens, mais il est cependant critiqué dès la sortie du film, notamment par Roland Barthes, dans un article publié dans Le Monde en juin 1976 et intitulé Sade-Pasolini. Barthes estime en effet particulièrement dangereux de mêler sadisme et fascisme: "Tout ce qui irréalise le fascisme est mauvais; et tout ce qui réalise Sade est mauvais." Peut-être que l'extrême malaise vient de là et que c'est la raison pour laquelle le dégoût n'est jamais dépassé.
Salò ou les 120 journées de Sodome est donc resté pour moi du domaine de l'expérience, presque au sens de la transgression. Il m'a été impossible de penser le film.