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Eselce
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0,5
Publiée le 9 juin 2016
Perversité, voyeurisme, esclavage, et folies humaines sont dans ce film très dérangeant et très difficile à regarder jusqu'au bout sans avoir de relans au fond de la gorge. Il semble néanmoins être comme une expérience tirée de "I comme Icare" (Ou jusqu'à quelle minute décidez-vous d'éteindre la télé ?) et d'"Orange Mécanique" (Les nausées d'Alex après sa "guérison").
Un film très étrange, un film difficile à classer. Quand on le revoit en 2016, on se demande quel message Pasolini a bien voulut faire passer. Car on ne fait pas un film aussi dur , aussi dérangent, aussi violent, aussi nauséeux, à la limite du supportable au 1er degré , sans vouloir transmettre quelque chose au 2e degré. Mais pourtant avec le recul des ans, il n’y a pas de message évident. On ne peut pas vraiment y lire une fable antifasciste, comme on l’a souvent dit à l’époque, le fait de situer l’action dans la république éphémère et fasciste de Salo n’apporte rien . Est-ce que ces dignitaires Mussolinien font tout cela parce raison politique, par idéologie, ? Sûrement pas. On ne voit pas de lien de cause à effet. Un des jeunes garçons lèvera bien un poing marxiste, avant d’être fusillé, mais le raccourci est vraiment léger et pas crédible. Une fable pour monter que le « mal » est en chaque homme, qu’il y aurait , en chacun de nous, une tentation à la dérive totalitaire? Il y a eu beaucoup de films beaucoup plus intéressant sur ce sujet, explorant réellement le fondement de l’âme et son côté noir. Le film n’est pas du tout érotique non plus, il est avant tout très tourné vers le scatologique. Faut-il en tirer une conclusion faire une analyse ? Pourquoi 50 % du film tourne autour de cette perversion ? Il semble que Pasolini cherche à choquer avant tout. Il prend des thèmes qui vont « choquer le bourgeois » , la scato, la torture , le blasphème. Il n’est même pas dans l’esprit de Sade, qui exprimait son érotisme de manière bien plus large. Tout cela est très réducteur. Le mot de libertin est souvent employé dans les récits que font les matrones, mais il ne correspond ni au concept de libertinage du 18e siècle( précurseur de la révolution française) ni aux libertins contemporains. Le jeu d’acteurs est médiocre, il y a une distanciation au sujet, qui les oblige à jouer en sur théâtralisant, car bien sûr cela ne peut pas être joué de manière naturaliste. C’est trop horrible « trop inhumain ». Il est probable que Pasolini a mis beaucoup de lui même dans ce film, de thèmes qui lui étaient cher, de ses obsessions intimes, de ses phantasmes, de ses peurs . Comme il sera assassiné juste avant la sortie officielle du film, on n'a pas pu avoir ses commentaires adéquats. Un film assez classique, voir médiocre, dans sa forme, et dont le fonds reste obscur, abscons mais bien sûr dérangeant. Objet unique et atypique dans le cinéma contemporain. C’est surtout pour cela qu’il mérite d’être vu.
Aimant les films dérangeant j'étais obligé de voir se film qui est un pionnier du genre. J'ai été déçu. C'est un film à voir pour ceux qui aiment se genre là mais ya petit risque d'un peu s'ennuyer. Ma note est de 3/5 quand même car sa montre bien la perversité humaine comme sa peu arrivé (surtout ou l'histoire est situé)
Salo ou les 120 journées de Sodome est un film très dur à noter car je ne sais pas si j'ai aimé le film en fait? Dois-je mettre un 5 car c'est clairement du jamais-vu au cinéma ou mettre 0,5 car c'est horrible et malsain? Pasolini a adapté au cinéma le film du Marquis de Sade, qui est célèbre encore aujourd'hui. Dans ce film on ressent du dégoût, de l'étonnement, de la stupéfaction etc... Après Pasolini fait une critique acerbe du fascisme et montre tout le mal qu'on peut se faire. En fait ce n'est pas trop un film, c'est plus une expérience, car après ce film, on sort vraiment changé, cette oeuvre marque à vie, en tout cas je ne l'oublierai pas de sitôt.
Difficile de mettre une note positive à un film qui fait consciemment ou inconsciemment l'apologie de toutes les formes (ou presque) de déviances sexuelles car durant 2h il ne s'agit que de ça : aucun scénario, juste du sadisme en plusieurs actes, et qui plus on avance dans le film plus atteint un niveau sans précédant. Mais quoi qu'il en soit, qu'on aime ou qu'on aime pas, Salo reste il faut le dire une oeuvre essentielle de l'histoire du cinéma car, avec La Vague, il s'agit peut-être du film le plus antifasciste de l'histoire du cinéma. A travers cette esclavagisme sexuelle il tend à montrer (et ce n'est pas joyeux joyeux) que d'une : l'homme est la pire espèce sur terre, pire qu'un animal, n'ayant aucun sens moral ; de deux : le pouvoir et l'argent ampute les libertés individuelles, faisant faire toutes les folies possibles par le moyen de l’assujettissement des plus faibles.
C'est franchement horrible et assez malsain. Des scénettes toutes plus délurées les uns que les autres au fil de récits érotiques et fantasmes d'hommes et de femmes dérangés ou recherchant dans le sexe "mis en scène" une certaine autorité en rapport avec la politique de l'époque.
Pasolini, ça fait un moment que j'ai coché sa filmo mais j'ai toujours un peu hésité car un monstre sacré du cinéma on a un peu peur de s'y frotter et de ne pas aimer. Et forcément quand on s'attaque à l’œuvre la plus controversée de l'auteur ça n'arrange rien. Sauf qu'il n'y a pas de quoi. Car Salo c'est du vrai grand cinéma. Alors forcément je n'ai pas vraiment aimé, qui le pourrait d'ailleurs, mais ce n'est justement pas le but. Et si Salo est réussi c'est car il montre des choses horribles, des choses que l'on ne souhaiterait à personne de voir, car il dresse un constat très noir de l'homme et pourtant, pourtant, on suit ça presque avec fascination. Tout le monde y trouvera son compte tant le film brasse de sujet: critique du fascisme (la plus évidente), critique de la bourgeoisie, de la liberté débridée, du plaisir sexuel, de l'asservissement volontaire, etc. Pasolini ne fait aucun effort, aucune concession pour son spectateur. C'est un film qui se mérite. Si on le regarde d'un œil on n'y verra que débauche et décadence gratuites, sauf que c'est tout l'inverse. Il filme ça de façon très très froide, sans aucune empathie, sans personnage principal. Et cette froideur n'est que le reflet du désir des personnages, car ces derniers n'en éprouvent pratiquement pas, car sans borne, l'homme cherchera continuellement à aller plus loin dans l'extrême pour éprouver du plaisir. la scène m'ayant le plus marqué est celle qui suit le mariage (ainsi que le premier repas), car il ne se dégage que du dégoût. Lorsque l'on voit un film même violent, il y a presque toujours un effet cathartique. Alors qu'ici non, il n'y a aucune échappatoire, on se contente de subir pendant 2h. A ne pas mettre entre toutes les mains, à ne pas conseiller à tout le monde, mais une œuvre nécessaire et très réussie.
(En bref) La question est légitime : peut-on soutenir l’idée d’un film tout en rejetant la totalité de ce qui le constitue ? Car si Salo ou les 120 journées de Sodome se rêve en critique acérée du fasciste, tout, absolument tout, brise le propos cher à son réalisateur : la mise en scène, le jeu des acteurs, la narration… D’un postulat fascinant qui se veut une ode à la liberté, Pasolini tire deux heures déplorables. Et à lutter contre les extrêmes, il tombe lui-même allégrement dans l’abject. A l’esclavage succèdent les viols ; aux viols, la scatophilie ; à la scatophilie, la torture psychologique et physique. Les corps ici n’ont rien d’érotique, ils n’ont hélas rien de fascinant non plus. La puissance du message est rompue par cette volonté de choquer qui prend le pas sur tout le reste. C’est à la limite du supportable, c’est osé sur la forme quelle que soit l’époque et après ? Un film choquant est-il nécessairement un chef-d’œuvre ? Bobos de tout bord qui criez au génie, posez-vous la question : est-ce ce film qui vous a plu, ou l’idée qu’on vous en a vendu, celle d’un film voulant dénoncer ? Alors qu’il suscite le dégoût le plus total, Salo ou les 120 journées de Sodome n’est que le reflet de ce qu’il aurait dû être : il n’est ni engagé, ni génial, pas plus qu’il n’est audacieux ou saisissant. Simplement vide et violent, tel un animal blessé qui n’a plus que sa haine à cracher à la face du monde.
"Salo ou les 120 journées de Sodome" se place dans la droite lignée de la trilogie de la vie. Pier Paolo Pasolini conserve l'ingrédient principal des ses précédents films à savoir beaucoup de sexe et de discours scabreux. Il rajoute à cela une dose de torture et de sadisme. Le long métrage est un monument de la subversion tout comme l'aidé l'oeuvre littéraire du Marquis de Sade ayant inspiré ce film. Mais derrière cette intention de choquer (pari réussi!), il n'y a pas grand chose à quoi se raccrocher. Le propos est creux et le film ne présente guère de qualités cinématographiques. Cela donne néanmoins quelques scènes croustillantes et osées mais enfouies sous une bonne couche de grotesque. Tous les classiques ne sont pas forcément bons à voir.
Mon tout premier Pasolini découvert dans les films victimes de la censure qui était devenus une routine chez lui. On peut pas dire que j'ai commencer par le plus sage, ni le plus propre.
Après sa trilogie de la vie (Décaméron, les contes de Canterbury, les milles et une nuits) exaltant sur la sexualité. Le cinéaste veut commencer ce qu'il appellera la trilogie de la mort. Pasolini considéra comme la libération sexuelle comme une tromperie. Il s'élève contre la société de consommation et la capitalisme, qui asservissent la sexualité, qui devait être libératrice et exposer la vie privée.
Il dénonce une nouvelle fois les horreurs de la société bourgeoise : la sexualité, auparavant vue comme une grâce pour l'humanité, devient une simple marchandise à consommer sans égard pour la dignité humaine.
Construit comme une descente progressive à travers différents cercles de la perversité, à l'image du Marquis de Sade,Salo est un film privée de joie érotique et de vulgarité. Le film est rempli de plans larges qui permettent du coup de les comparer à des tableaux et d'idées de mise en scènes particulièrement incroyables.
Pour ceux qui ne connaisse pas Pasolini même si son film ne le parait pas, Salo est très structuré : c'est un univers triptyque qui nous fait basculer d'horreur en horreur, une sorte d’Odyssée dans un univers de sadisme atroces. C'est sans nul doute le film le plus sombre et le plus désespérer de Pasolini.
Le chef d'oeuvre de l'horreur absolue, de l’insupportable et de l'indispensable. En dehors de sa violence exceptionnelle, c'est sa méchanceté bestiale et atrocement civilisé qui pourrait déranger. Un véritable cauchemars ou chaque scène, chaque détail, chaque parole prononcé prodigue un sentiment effroyable de malaise, une terreur viscérale parvenant à vriller le plus profond de notre âme.
Film culte ou on en ressort pas indemnes, à ne pas mettre entre des yeux, des estomacs trop sensibles et innocents.
certainement le film le plus malsain de l'histoire. la cruauté, la perversité de l'homme dans toute sa splendeur. tellement violent dans son voyeurisme qu'il est difficile de tenir devant ses 2h. provocant ou dérangeant aucun adjectif assez fort pour qualifier cette œuvre hors du commun.
"Salo ou les 120 journées de Sodome" est de loin le film le plus dur qu'il m'ait été donné de voir, j'ai dû le regarder en plusieurs fois. C'est un crescendo dans l'effroi, et une véritable catabase pour les dix-huit jeunes capturés qui subissent les pires tortures physiques et qui sont contraints à la coprophagie... Les récits pornographiques contés par des prostituées hilares ne constituent pas des pauses dans l'horreur, mais accroissent au contraire l'angoisse et la stupéfaction du spectateur, abasourdi par l'absurdité de tant d'obscénités. Malgré ses quarante années d'existence, l'œuvre de Pasolini demeure une expérience de cinéma traumatisante. Aujourd'hui encore elle est réservée à un public très averti, et interdite de diffusion dans de nombreux pays. Il faut un estomac et des nerfs solides pour regarder "Salo" sans sourciller...
J'apprécie quand le cinéma ose, tente de nouvelles expériences quitte à rendre le spectateur confus; cette oeuvre italienne ne déroge pas à cette fameuse réglée dictée plus tôt: Salo ou les 120 journées de Sodome fait partie de ces films qui interrogent, attirent et font frissonner le spectateur. En effet, Pasolini réussit sans grande difficulté à faire éprouver au spectateur du malaise et une certaine forme de dégout. Si de ce côté l'ensemble est grandement réussis, les scènes sexuelles, scatophiles et humiliantes brillament réalisés laissant parfois place à la suggestion ce qui alimente la peur de l'inconnu, l'oeuvre pêche en revanche plus sur ses aspects traditionnels comme le scénario qui débute relativement bien mais qui part dans vraiment tous les sens offrant un léger sentiment de gratuité dans les péripéties et les actions des personnages. C'est dommage car par moment, cela deviendrait presque grotesque et incohérent notamment dans la réaction des enfants qui pourraient s'échapper à de nombreuses reprises de cet enfer! Néanmoins, le film reste globalement bon dans l'idée d'une expérience (aucune recherche de la compassion du spectateur, oeuvre à la limite de "l'animale") mais mauvais dans l'idée de divertissement. A voir pour tous les cinéphiles, les autres passez votre chemin au risque d'en être choqué !
Du sexe, de la merde et du sang, voilà le programme du dernier film de Pier Paolo Pasolini. Horrifié et dégoûté par cette histoire malheureusement tirée de faits réels, Pasolini ne peut pourtant s'empêcher de la montrer. Les ellipses sont rares et le hors-champ quasi inexistant parce que le propos est trop grave. Parce que suggérer ce n'est pas dénoncer. Et parce que pour vomir le fascisme, il faut l'affronter: froidement et durement. Et si la cruauté monte crescendo, ce film d'une beauté époustouflante possède aussi des moments d'une poésie et d'une humanité déchirantes. Certes, ils sont brefs, mais ils sont présents, afin de montrer que même la barbarie la plus atroce ne saurait priver la liberté de ses esclaves. Et c'est bien cette distance du cinéaste associée aux scènes les plus explicites et terribles qui fait toute la force de "Salò o le 120 giornate di Sodoma". Parfois insoutenable, mais assurément génial. Un grand film.