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Michel D
1 critique
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5,0
Publiée le 14 juin 2022
Film qui sous couvert de dénonciation du fascisme ne serait il pas plus tôt une description des aventures de certains ( ministres/couturiers et autres personnalités au Maroc ( Bergé ? )
J'ai mis 2.5 parce que je ne sais pas quoi mettre à ce "Salo" : 5* ou 0* !!! J'ai vu ce film en 1977 ( jeune étudiant ) car on avait voulu faire les malins avec les copains et ....Ce film m'a traumatisé à vie ! Je n'ai jamais rien vu de si abject comme film !!! J'ai vu bien pire depuis comme Martyrs , Hostel , Human Centipède ou bien SERBIAN FILM mais on se dit que c'est du grand guignol ; Alors que là , pour Salo ,on sent que c'est du vécu !! Je viens de le revoir et j'ai encore eu le déplaisir de me rappeler pas mal de "cycles" c'est vous dire 50 ans après!!! Allez y si vous voulez , mais surtout ne dites pas que vous ne saviez pas ...
Sa récente réhabilitation en 4K associée au centenaire de la naissance de son auteur Pier Paolo Pasolini ont conduit à la ressortie - discrète comment en eût-il été autrement ?- de Salò ou les 120 journées de Sodome, initialement sorti en 1976 et que, par manque de courage je me suis toujours refusé de voir.
Quelques spectateurs de l'extrême se groupaient l'autre samedi au MK2 Beaubourg qu'un voile noirci de toutes les turpitudes imaginables a empêché ne serait-ce que de respirer durant 1 h 57. La lumière se fit sur des cadavres revenus de l'enfer dont aucun n'osait se lever avant son voisin, recelant en soi l'horreur, coupable d'y avoir peut-être secrètement cédé. Comment parler de ce film après projection, comment débriefer ? Comme passer ce film au Festival de La Rochelle où il sera montré en juillet ?
Inspirée du livre du marquis de Sade, les 120 journées de Sodome, l'histoire que transpose Pasolini dans la république fasciste de Salò, au bord du lac de Garde, en Italie, installe quatre potentats locaux dans un luxueux château où ils se livrent sur un groupe de jeunes gens, garçons et filles, à un ensemble de brimades, d'humiliations, d'asservissements sexuels, organisés comme chez Dante en cinq cercles infernaux : le Vestibule de l'enfer, le Cercle des passions, le Cercle de la merde et le Cercle du sang où culmine une apothéose infernale de scènes insoutenables, tortures, mutilations diverses, conclues telle une délivrance par la mise à mort. De tout cela se délectent les quatre commanditaires à la jumelle alors que la voix du Führer leur arrive du poste de radio, qui ajoute à leur jouissance.
Salo représente, pour Jean-Baptiste Thoret, "La version ultime des reality-shows, filmée du point de ce qu'ils s'interdisent encore : l'acte pornographique et le meurtre".
Assassiné deux mois avant la sortie du film, Pasolini n'aura pas vécu le scandale mondial qui s'ensuivit, l'interdiction ou la censure dans de nombreux pays, le bannissement total des télévisions, la révulsion sans appel et unanime. Le film est d'autant plus dérangeant, choquant qu'il est beau. Rien d'une bande trash telle qu'on en trouve sur le dark web, il tient du Fellini dans son ouverture sur la campagne sublime caressée par la caméra de Tonino Delli Colli, à la recherche de pubères à capturer, le décor dû à Dante Ferretti montre un art déco somptueusement décadent, et last but not least la musique signée Ennio Morricone introduit un étrange décalage. Le plus étonnant reste la passivité des captifs, ces jeunes qu'on mène à l'abattoir, vaincus par la dictature, décervelés pour le conditionnement.
Salò est une parabole sur la soumission au pouvoir absolu, hors de tout contrôle, qui germerait au fil du siècle à venir en la dictature douce des écrans, en la mainmise sanitaire, en l'asservissement futur à la couleur verte.
Il faut vraiment lire ce qui entoure ce film étrange pour en comprendre la teneur : la critique de la république fantoche de Salo, et au delà, de toutes les sociétés qui ne mettent aucune limite aux pouvoirs des psychopathes. Sans celà, on ne peut comprendre ce déchaînement de cruauté, de scènes qui, si elles étaient jouées de façon réaliste, seraient insoutenables. La perversité humaine y est montrée cruement, par le biais de quatre hommes, hideux tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Ils font subir milles sévices à de jeunes adolescent.e.s beaux comme des dieux. Est-ce du bon cinéma? J'en doute malgré tout.
Dans le dernier de ses films, Pier Paolo Pasolini dresse un tableau abject des vices de quatre hommes, partisans de la république fasciste de Salò. Mais cette laideur permet au réalisateur de dénoncer, plus de vingt ans après sa chute, les pratiques du régime de Mussolini par le biais de la sexualité. Ceci passe par l’humiliation, l’avilissement et la torture à travers des scènes d’une incroyable violence physique et psychologique. Mais le cinéaste représente également de façon assez burlesque la délation mais aussi la résistance qui ne peut être que passive. De plus, le film permet bien évidemment au réalisateur italien de tester ses spectateurs en repoussant toujours plus loin les limites du supportable. Comme Sade choquait ses lecteurs afin de les interroger sur la société et ses mœurs dans une vaste réflexion sur l’acceptabilité, Pasolini choque ici son public afin de chercher les limites du cinéma et de la représentation de la violence mais aussi afin de questionner l’Histoire. Ainsi, comme dans certains de ses autres films, celui-ci n’adapte pas simplement une œuvre à l’écran mais se l’approprie, la transforme pour créer une œuvre cinématographique inédite et déroutante permettant d’éveiller les spectateurs à diverses réflexions.
En m'intéressant au marquis de Sade j'ai fini par voir Salo il y'a quelques années .
Je ne suis pas aller au bout du film tellement c'est insoutenable .
C'est une sorte de compile de scène horrible d'une petite communauté élitiste qui abuse de sons pouvoir .
J'ai mis une étoile car ce film est tellement choquant qui ne mérite pas plus .
Pour la petite histoire , Salo reprend l'œuvre du marquis de Sade , lorsqu'il s'est retrouvé enfermé qu'il a fini ses jour en écrivant ce qui voulais être de plus choquant .
La seul vrai question en regardant Salo c'est est ce que ce film a le mérite d'exister ?
Actuellement visible à nouveau en salle, j'en profite pour en faire ma critique pour les jeunes cinéphiles curieux. Un film que j'ai vu il y a longtemps déjà, Cinq étoiles sinon zéro pour ce film unique et inclassable où rarement on est allé aussi loin pour montrer artistiquement l'horreur de la pensée fasciste. Artistiquement horrible car ce n'est qu'un film avec de bons acteurs et actrices qui jouent leur rôle, tout est faux merde comprise, c'est théâtral et plutôt bien filmé, belle musique d''Ennio Morricone, faux gros sexe masculin, maquillages de tortures pas du tout réalistes, érotisme esthétique et non cru. Mais ce film marque l'esprit par la violence sadique (inspiré par l'oeuvre de Sade) qui caractérise ces monstres pervers et fascistes qui polluaient cette période de l'histoire (malheureusement le fascisme existe toujours de nos jours). Ils aiment dominés, violés hommes ou femmes, manger et faire manger de la merde (au sens propre comme au figuré), torturés et tués...l'horreur absolu en somme. Je conseille à personne de voir ce film si particulier mais moi je ne regrette pas de l'avoir vu. De plus une aura particulière est attaché à ce film quand on connaît la fin tragique et horrible fin de Pasolini assassiné froidement (par apparemment 5 mafieux siciliens contre son l'homosexualité et ses penchants communistes). connu surtout par son publique pour son humanisme et son combat contre une bourgeoisie consumériste. Pas sur qu'à notre époque l'on puisse produire ce genre de film, donc à vous de voir.
Je salue la prise de risques prise par ce film, qui rend un aspect très graphique à l'écran (scènes de torture, scatophilie...) mais je ne pense pas que le dégoût pour faire du dégoût suffise à justifier l'existence d'un film (soit disant on veut dénoncer le nazisme, les hautes gens qui abusent des pauvres... Mais en arriver là...). C'est une curiosité qui devrait calmer les curieux en tout cas.
Les scènes de torture de la fin sont très difficiles à regarder encore plus que celles des torture porn de type Saw car pas de musique ou de montage haché seule la mise en scène crée un peu de recul. La dernière scène du film est très belle elle montre que dans toute cette horreur il demeure un peu d'humanité.
Dur. Je m'y attendais tellement les avis vont tous dans le même sens. Mais difficile d'accepter toute cette perversion sans qu'aucune remise en cause du système, aucun jugement ne soit présent dans le film, c'est aussi ce qui fait sa force. Une souffrance aussi interminable que la durée du film. Ce film m'a mis à l'épreuve, psychologiquement c'est dur, visuellement c'est dur. Mais ne sommes nous pas là pour vivre des expériences avec le cinéma aussi rebutantes soient-elle ? L'humain dans sa miséricorde et des films qui ont l'audace de le montrer, à double tranchant. Pour ma part, l'expérience même déroutante vaut le coup d’œil.
Loin d'être une âme sensible, c'est au départ avec un esprit curieux et avouons le, un poil voyeur, que je suis lancé dans ce que j'appellerais un "rattrapage de culture cinéphile".
Et ce film m'a dérangé. Bon signe à priori pour mon intégrité mentale, il ne m'en reste pas moins de la déception.
Déception car je n'ai rien trouvé d'autre dedans qu'une réalisation propre, et le fait que le contenu de l'emballage n'était pas usurpé (sur ce point, il y en avait même plus que ce que j'imaginais).
Je ne recherche pas de l'intellectualisme à tout prix dans une œuvre de cinéma, et c'était même ce qui m'a attiré en premier lieu dans ce film : la décomplexion totale, aidée par une époque qui permettait ce niveau de mise en scène (glauque).
Mais j'attendais un minimum d'intelligence.
C'est cru, violent, et c'est tout. Aucun dialogue qui sort du lot, un jeu d'acteurs qui remplit son rôle sans plus, mais point de génie, point de surprise.
Tout n'est mis en place que pour gêner le spectateur, au sens le plus premier degré du terme. En dehors de ça, aucune émotion n'en est ressortie. Aucune peine pour les victimes amorphes et vides (par défaut et non dans le jeu), aucun personnage qui se démarque, bref un gloubiboulga de fesses, pénis et excréments sans construction.
Ce qui m’inquiète le plus est le nombre non négligeable de critiques 5 étoiles y compris dans la presse. Nous sommes entouré de fous !!! J'ignorai qu'il était possible de trouver du génie dans la merde, la pédophilie et la torture. Si le talent est de montrer l'inimaginable côté sombre de l'humain c'est gagné et si l'enfer séduit autant de monde, j'aurai plus de place au paradis. Il faut être tordu et avoir un grain pour aimer ce film.
Les intentions ne font pas tout... Car même si les intentions de Paolo Pasolini sont bonnes, à savoir montrer les dérives de l'être humain ainsi que le fascisme dans toute sa splendeur, on ne retient de ce film que du dégoût, de la déception et de la honte. Choquant et humiliant, Salo ou les 120 journées de sodome ressemble plus à un fantasme glauque qu'à une oeuvre cinématographique. Il porte bien son titre au moins, de film déroutant face auquel il est difficile de sortir intact. Mais à part pour l'expérience proposée (aussi mauvaise soit-elle), ce film ne vaut même pas un coup d'oeil. Tout finit par se répéter au point que ce qui devrait nous choquer devient lassant. Sûrement est-ce là le point que Pasolini visait, la violence abondante devient tristement normal. Mais, ça ne sauve pas le film.