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    The Son
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "The Son" et de son tournage !

    Adapté de sa propre pièce

    Après son premier long-métrage The Father, le réalisateur Florian Zeller adapte une nouvelle fois au cinéma une de ses pièces, Le Fils. Créée en 2018, elle était jouée par Yvan Attal, Anne ConsignyÉlodie Navarre et Rod Paradot. Il s'agit de la dernière pièce d'une trilogie qui compte également La Mère et Le Père. "Je n’ai pas le projet d’adapter toutes mes pièces, mais après The Father, je savais que, si j’en avais la possibilité, The Son serait mon prochain film : c’est une histoire qui me tenait énormément à cœur", explique Zeller.

    La dépression adolescente

    Après la démence sénile dans The FatherFlorian Zeller se frotte à nouveau à un sujet épineux avec la dépression adolescente. Un sujet qui le touche particulièrement : "En montant la pièce au théâtre, j’ai réalisé presque « physiquement » à quel point il concerne presque tout le monde, plus ou moins directement. Il y a tellement de gens en souffrance. Mais aussi tellement d’ignorance, de honte et de culpabilité autour de ces sujets." Il tenait à aborder le sujet frontalement, sans détourner le regard, d'où une narration très linéaire, dont le fil tendu vers la fin nous dirige vers "quelque chose de l’ordre de la tragédie." Selon lui, traiter de ce sujet est d'autant plus important depuis la récente pandémie qui a fragilisé psychologiquement les plus jeunes. "Je crois beaucoup au pouvoir cathartique de l’art, et du cinéma en particulier. Quand on traverse une période difficile dans sa vie, on a toujours l’impression qu’on est seul au monde. Le cinéma nous permet de nous souvenir que ce n’est pas le cas [...]".

    Un personnage opaque

    Bien qu'il donne son titre au film, le personnage du fils est totalement opaque. "Je ne voulais pas tenter d’expliquer ou de justifier ce mal-être, mais au contraire d’oser le regarder comme quelque chose d’inexplicable, d’insaisissable, et même d’inconfortable...", explique Florian Zeller. Contrairement à The Father qui nous plongeait dans le cerveau du personnage principal, The Son nous met à la place des parents du malade, qui tentent de comprendre ce qu'il se passe, en vain. "C’était une façon d’explorer ce sentiment d’impuissance, ces situations où on ne sait plus quoi faire, malgré ses bonnes intentions..."

    Une séquence écrite pour Anthony Hopkins

    La séquence où Hugh Jackman s'entretient avec son père, joué par Anthony Hopkins, n'existait pas dans la pièce originale. Florian Zeller l'a ajoutée pour retrouver le comédien qu'il avait dirigé dans The Father, pour lequel il a d'ailleurs obtenu l'Oscar du meilleur acteur. Il s'agit d'une scène pivot pour le réalisateur : "c’est en effet un moment où on comprend que ce père est aussi un fils en souffrance, et qu’au fond il tentait juste d’être un meilleur père que celui qu’il a eu. C’est sans doute parce qu’il est encore complètement hanté par son propre passé qu’il ne parvient pas à gérer les défis de son présent, en tant que père. Je tenais à décrire cette équation trans-générationnelle."

    Hugh Jackman initiateur

    C'est Hugh Jackman lui-même qui a écrit à Florian Zeller. Impressionné par The Father, il s'est empressé de lire Le Fils quand il a su qu'une adaptation était en cours. Dans son mail, il souhaitait rencontrer Zeller pour lui expliquer pourquoi il devait faire ce rôle. "J’ai été touché par l’humilité et le courage de sa démarche. Mais aussi par l’honnêteté qu’elle impliquait. Nous nous sommes rencontrés par zoom, et j’ai tout de suite senti que cette histoire ne lui était pas étrangère et qu’il pourrait faire quelque chose d’unique : aller chercher en lui-même des émotions profondes et authentiques. Sans tricher. Sans tenter de faire une performance. C’est un grand acteur, mais c’est aussi un homme extraordinaire, d’une grande bonté, d’une pureté étonnante, et cela m’a séduit pour le rôle", raconte le metteur en scène.

    Sans filet

    Florian Zeller n'a pas organisé de répétitions avec ses comédiens : "Je ne voulais pas que l’on tourne une scène en ayant des idées préconçues sur ce qui devait se produire. Le fait de ne pas savoir, de découvrir les choses dans l’inconnu de l’instant, permettait d’être surpris par les émotions qui jaillissaient."

    Pour l'une des scènes clés à la fin du film, il n'a fait qu'une seule prise et a prétendu aux acteurs qu'il ne s'agissait que d'une répétition pour la caméra. Leur réaction à l'écran n'est pas feinte : "[...] il s’est passé quelque chose d’inédit, d’inattendu. Et la surprise, mais aussi la terreur, que l’on peut lire sur leur visage était une surprise réelle, une réelle terreur. Ils ne s’y attendaient pas du tout. C’est évidemment quelque chose que nous n’aurions pas pu faire si nous avions répété."

    De même, à la demande du réalisateur, Laura Dern n'avait rien vu du plateau avant son premier jour de tournage (qui correspond à la première scène du film). Ainsi, quand elle a frappé à la porte de Hugh Jackman, elle découvrait le décor de l'appartement ainsi que Vanessa Kirby, qu'elle n'avait pas rencontrée auparavant.

    Zen McGrath

    Zen McGrath décroche avec The Son son premier grand rôle au cinéma. Florian Zeller a reçu beaucoup de vidéos de jeunes acteurs pour ce rôle. Zen McGrath s'est imposé comme une évidence, même si le fait qu'il venait d'Australie compliquait les choses en raison du Covid. "J’aimais cette conjonction de force et de fragilité et, pour reprendre le terme que vous avez employé tout à l’heure, son opacité. Nous avons fait une séance par zoom, pour voir comment il réagissait aux directions que je lui donnais, et c’est tout. A cause de la situation sanitaire, et du fait qu’il venait de l’autre bout du monde, nous nous sommes rencontrés deux jours avant de commencer à tourner...", se souvient le réalisateur.

    New York à Londres

    The Son se déroule à New York – la pièce, elle, se tient à Paris – mais a été tourné à Londres pour des raisons budgétaires. "Malgré les acteurs, The Son est un film indépendant, et nous n’avions pas un énorme budget. Mais je tenais à ce que l’histoire se passe à New York, qui est pour moi comme le carrefour de notre monde. C’était une façon d’approcher quelque chose d’un peu plus universel. Ces histoires arrivent partout", souligne Florian Zeller.

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