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    Le Salon de musique
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    4,0
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    30 critiques spectateurs

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    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2012
    Si «Le Salon de Musique» est un excellent long métrage, probablement l'un des meilleurs de Satyajit Ray, je ne partage en revanche pas complètement l'enthousiasme souvent sans réserves de bon nombre de spectateurs ou de critiques. Il s'agit d'un film abouti certes, d'une indéniable qualité formelle, mais dont le rythme est quelque peu maladroit, l'interprétation inégale, la mise en scène pas toujours inspirée, d'autant plus que le ton est parfois fort convenu. À vrai dire Satyajit Ray focalise son propos sur ce personnage de Zamindar mélomane, qui concentre à lui seul la majorité des enjeux thématiques du long métrage (les autres personnages ne sont guère développés, si ce n'est celui de l'arriviste bourgeois devant lequel le noble ne voudra pas perdre la face). Ray nous conte en effet le récit de sa chute, entraînée par son amour immodéré de la musique. À ce stade, on ne peut que ressentir beaucoup de sympathie à l'égard de cet homme semble-t-il rêveur et amateur éclairé d'art indien. Mais ce serait oublier les raisons et les conséquences plus profonde de son attitude : dans «Le Salon de Musique» ce n'est pas tant la musique elle-même qui est « étudiée », mais sa place dans la société, son rôle, son influence, ce qu'elle signifie au-delà de son essence même. Car pour le noble la musique a un rôle prestigieux, son écoute n'est pas permise à n'importe qui et requiert tout un cérémonial, qui lui donne par ailleurs l'occasion d'étaler son luxe devant ses convives, et leur signifier ainsi sa supériorité matérielle et morale. Et si les représentations données dans son salon de musique servent en un sens à « tenir son rang », c'est aussi (et c'est lié) le reflet de son orgueil démesuré, la manifestation de son auto-satisfaction et de son goût du paraître, qui relativisent bien la « hauteur d'âme » de ce nanti. Ray se garde bien de juger cet homme (la vie s'en chargera), il se fait surtout le chroniqueur d'une tragique fatalité, à la fois déplorable et nécessaire : la chute de la noblesse. Incontournable. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    brunocinoche
    brunocinoche

    96 abonnés 1 107 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 octobre 2011
    Un superbe film. Un peu comme el héros du "Guépard" de Visconti, le personnage central voit son monde s'écrouler. Le film de Satyajit Ray est subtil et fait de son personnage central un loser magnifique.
    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 septembre 2008
    Le Salon de Musique est un monument du cinéma, une véritable oeuvre d'art. Chaque plan est minutieusement travaillé, chaque détail a son importance. Satyajit Ray réalise avec ce diamant noir son film le plus impressionnant. Bien entendu, la musique et les séquences de danse sont inoubliables, incroyables de maîtrise. Mais le décor somptueux ( perfection de l'architecture de l'édifice ) et l'intensité du personnage principal ( toute la puissance du Salon de Musique est déjà dans le premier plan, sur ce visage qui en impose, d'une tristesse sourde, bouleversante... ) le range définitivement parmi les plus grands chefs d'oeuvre de l'Histoire du cinéma. Filmé en état de grâce ( cadrages et mouvements fluides, adaptation géniale au décor...), cette perle rarissime rejoint donc la liste des incontournables ( Citizen Kane, 2001, Le Cuirassé Potemkine, Le Sacrifice...). Que l'on aime ou non, c'est incontestable : Le Salon de Musique, c'est du très grand cinéma. Un chef d'oeuvre, et le mot est faible...
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2013
    Chef d'œuvre de son auteur, et du cinéma, qu'on peut revoir en salle dans une copie restaurée. Film extraordinaire, qui dit à peu près la même chose que "Le guépard" de Visconti, avec quelques années d'avance et beaucoup moins de moyens, mais une poésie bouleversante dans sa simplicité. Inoubliable.
    Spiriel
    Spiriel

    39 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 octobre 2008
    Lorsqu'un homme place l'orgueil au-dessus de tout, même en regardant ce qu'il a de plus cher disparaître... Moins rythmé que la trilogie d'Apu, ce film n'en reste pas moins passionnant. Cet aristocrate altruiste continue et insiste par principe de placer l'art, et en particulier la musique, comme signe de grandeur, alors que l'argent ne cesse de s'affirmer toujours plus, à travers un riche bourgeois qui veut intégrer le cercle de l'élite, alors qu'il n'a aucune culture. Le personnage principal est surtout un idéaliste, qui se place au-dessus de la considération des conséquences. Il se ruine consciemment, et ses décision entraîneront un terrible drame. Il s'obstinera néanmoins jusqu'au bout à remettre le parvenu à sa place. Richesse et justesse psychologique des personnages, séquences de musique/danse somptueuses, idées de mise en scène nombreuses et lumineuses, Jalsaghar est un film marquant. Satyajit Ray était un grand cinéaste.
    Antonin T.
    Antonin T.

    37 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2013
    Le Salon de musique est d'une beauté époustouflante !
    Rien à redire tout est magnifique
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 mai 2008
    Un incroyable moment de cinéma. La réalisation toujours aussi de dynamique de Ray avec ces travellings minutieusement menés, les acteurs, et que dire de la musique ! Les scènes de chants et de danse sont des moments de cinéma inoubliables pour moi ! La beauté existe au cinéma: ici elle éclate comme jamais. Le chef d'oeuvre de Ray et un des meilleurs films produits dans l'histoire du cinéma.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    766 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 février 2011
    Un mécène, qui à une passion pour la musique et la danse, illustrée par des receptions coûteuses donnés dans le salon de musique, sacrifiera sa fortune et sa famille... Doté d'une sacré réputation dans le milieu du cinéma, j'avais grande hâte de découvrir ce film. Malheureusement, la déception est quand même bien présente, car j'ai trouvé l'histoire guère emballante et aussi que le tout a particulièrement mal vieilli - notamment en ce qui concerne la photographie qui est sur certaines séquences assez désastreuses et a peine visible. Néanmoins, je reconnais que la mise en scène de Satyajit Ray est assez réussi - surtout pour les scènes de chants et de danses - et que le casting s'en sort de manière remarquable. Un long métrage indien donc en demi-teinte pour moi.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    234 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juin 2007
    Le meilleur film de Satyajit Ray, de très loin, et incontestablement un des 20 plus beaux films de l'histoire du cinéma international. D'une beauté plastique (sublime noir et blanc) à couper le souffle. Si vous ne deviez voir qu'un seul film de toute l'histoire du cinéma indien, c'est celui-là.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2014
    Entre 1955 et 1959, le réalisateur indien Satyajit Ray s'est fait connaître en Europe grâce à une trilogie néoréaliste, composée de Pather Panchali (La Complainte du sentier, présentée à Cannes en 1956), Aparajito (L'Invaincu) et Apur Sansar (Le Monde d'Apu). Pendant cette période, il a tourné deux autres films dont celui-ci, Jalsaghar (Le Salon de musique), en 1958. Moins remarqué mais remarquable, ce film n'est sorti en France qu'en février 1981. Adapté d'une nouvelle de Tarashankar Banerjee, il témoigne d'un style très différent de la trilogie néoréaliste : un style plus expressionniste, dans un noir et blanc très gras, très sombre, qui exprime bien la fin d'un monde, celui d'une aristocratie qui vit au-dessus de ses moyens, supplantée par une nouvelle bourgeoisie. Cette facture visuelle, associée à une narration lente (très lente parfois...) - structurée en flash-back et ponctuée de morceaux de musique lancinants, envoûtants - participe d'une esthétique décadente, à laquelle contribue aussi une pléiade de symboles funestes : un lustre qui tremble, un insecte qui se noie dans un verre, une araignée sur le tableau d'un ancêtre, un miroir poussiéreux et terni... Le réalisateur filme le déclin inexorable d'une classe sociale où tout n'est plus qu'apparence, déclin émaillé d'éclats d'orgueil aussi fastueux que déplacés et autodestructeurs. Ces éclats, ce sont les fêtes données dans le salon de musique où le "maître" invite ses pairs pour admirer les meilleurs musiciens et danseurs du pays, recrutés à prix d'or. Des fêtes qui, via l'expression d'un bon goût, sont des signes illusoires d'une richesse dilapidée, des signes illusoires d'un prestige, d'une hiérarchie sociale, de codes de bienséance en voie de disparition. Satyajit Ray évoque un passage de la tradition à la modernité avec un mélange de sens tragique, de critique sociale (visant l'inadaptation et l'irresponsabilité ruineuse de l'aristocrate comme les "mauvaises manières" du parvenu), de clins d'oeil amusants (le vieil éléphant et la voiture) et aussi, semble-t-il, de nostalgie à l'égard d'un âge d'or pour les arts. Il cerne la mort qui rôde, les bougies qui se consument, le sang noble qui disparaît dans la terre, emportant avec lui le raffinement et la fierté démesurée de sa classe. Les critiques compareront a posteriori Le Salon de musique avec Le Guépard de Visconti (1963). À juste titre. Voilà qui dit la qualité de ce film puissamment décadent. Et la qualité d'un réalisateur exigeant, rigoureux et inspiré.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 mai 2011
    Chef d'oeuvre original, bien écrit et bien réalisé. Un film cohérent, plaisant et même impressionnant.
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 995 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 octobre 2022
    Portrait d’un aristocrate mélomane, ruiné par sa passion pour la musique. Un drame mélancolique et crépusculaire, plombé par un rythme languissant, mais ponctué d’intermèdes musicaux enivrants.
    Jean-François S
    Jean-François S

    54 abonnés 668 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 août 2010
    Satyajit Ray, le plus occidental des réalisateur indien, n'a pas grand chose à voir avec le cinéma traditionnel indien de Bollywood. Son oeuvre est unique dans son pays et reste inconnu de la plupart de ses compatriotes.
    Il est parcontre le réalisateur indien le plus connu hors de ses frontières. "Le salon de musique" a été tourné pour renflouer les caisses de la société de production de Satyajit Ray, suite à l'échec commercial de "L'invaincu". Ce mélange musique traditionnel et danse est en effet une des approche les plus commerciale de Satyajit Ray vers les codes du cinéma indien classique. Il laissa toutefois les critiques hindous perplexes par sa mise en scène réaliste ses séquences musicales. Aujourd'hui considéré comme un des plus grand film de Satyajit Ray, il fallut tout de même attendre les années 80 pour que le public français puisse découvrir l'oeuvre de ce cinéaste.
    Plume231
    Plume231

    3 933 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    C'est avec un soin scrupuleux digne d'un orfèvre que Satyajit Ray a reconstitué la fin d'un monde et la naissance d'un nouveau, celui de l'aristocratie au profit d'une bourgeoise arrogante. Ce qui n'est pas sans faire penser à une autre grande oeuvre ultérieur, "Le Guépard" de Luchino Visconti. Tout en sachant que c'était inévitable, Ray pose un regard mélancolique sur cette époque sans jamais juger le personnage principal auquel on ne peut s'empêcher d'éprouver de la sympathie. Perfection des décors, des costumes, de la musique, de l'histoire, de la photographie et de l'interprétation, "Le Salon de musique" est sans conteste un film d'une très grande grâce.
    Zebrakelo
    Zebrakelo

    7 abonnés 292 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juin 2021
    Pour plonger dans la culture indienne (chez les riches brahmanes), avec ses hommes (et la transparence des femmes), son architecture, ses danses et ses coutumes, c'est le film qu'il faut voir !
    D'un autre côté, la déchéance progressive du protagoniste permet de montrer aussi une critique sociétale de la hiérachie mais aussi de l'homme en soi. Il donne en tous cas envie de découvrir les autres films du réalisateur, car ce dernier a un style bien propre à lui.
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