Le 51e Etat constitue un véritable choc des cultures ; de nombreuses personnes de nationalités différentes ont participé à l'élaboration de cette coproduction anglo-canadienne. En tête d'affiche se trouvent l'Américain Samuel L. Jackson et l'Ecossais Robert Carlyle. Ces derniers sont entourés par le Gallois Rhys Ifans et les Anglais Sean Pertwee et Ricky Tomlinson. A ceux-là s'ajoutent un réalisateur hong-kongais, Ronny Yu.
Avec son ami et associé Mark Aldridge, Stel Pavlou souhaitait se rendre au Festival de Cannes pour promouvoir son projet. Mais pour y accéder, il devait être mandaté par une société.
Stel Pavlou raconte : "Il fallait apposer sur le formulaire d'inscription un cachet officiel de société. J'ai dit à Mark de me trouver une pomme de terre et un couteau pointu, de découper une grande lettre F pour représenter le logo de notre société, de tremper la pomme de terre dans l'encre et de tamponner le formulaire... Quelques jours plus tard, nous recevions nos badges de producteurs !"
La ville de Liverpool est un personnage à part entière du film. "C'est la capitale de l'attitude, confie le producteur Andras Hamori. C'est pour cela que nous avons choisi d'y tourner Le 51e Etat. Il est impossible même d'y prendre un taxi sans que le chauffeur vous donne son opinion sur tout ! Là-bas, tout le monde a une opinion."
Parmi les principaux lieux de tournage figurent la River Mersey et les docks, Pier Head, l'India Building, Water Street, et l'Anfield Stadium, le berceau du Liverpool Football Club. Le chef décorateur Alan MacDonald a utilisé le QG de la production à Boundary Street afin de construire différents décors pour les intérieurs et un vaste entrepôt désaffecté à Blackstock Street.
Stel Pavlou a écrit le scénario de Le 51e Etat alors qu'il était encore étudiant à Liverpool, en 1994. Plusieurs des personnages lui ont été inspirés par ses amis et des membres de sa famille.
"J'étais McElroy, confie-t-il, mon ami Stuart était Félix et Mark Aldridge, devenu coproducteur du film, était Iki. Ce sont eux qui ont été mon premier moteur. A l'époque, il n'existait pas de films de gangsters britanniques comme Arnaques, crimes et botanique et Pulp Fiction n'était pas encore sorti."