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Yves G.
1 481 abonnés
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1,5
Publiée le 24 août 2023
Julia a vingt-deux ans et deux jeunes enfants qu’elle couve de toute la tendresse maternelle dont elle est capable. Elle poursuit des études pour devenir infirmière mais fait pour le moment le ménage dans un grand hôtel. Elle peut compter sur son père et sur sa sœur pour l’aider. Mais, éternelle amoureuse, elle ne peut pas vivre sans compagnon.
La bande-annonce alléchante des "Tournesols sauvages" annonçait l’histoire d’une jeune Catalane rayonnante écartelée entre plusieurs hommes et passant de l’un à l’autre à la recherche du Prince charmant. Le film est en fait différent et plus grave que je ne l’escomptais. Il est organisé en trois parties chacune centrée sur les trois hommes qui se succèdent dans la vie de Julia : Oscar, le beau culturiste au tempérament explosif ; Marcos, le père de ses enfants, son amour de lycée, qui travaille désormais à Meilila, une enclave espagnole au Maroc et Alex, un voisin avec lequel elle trouvera peut-être la sérénité qui lui était jusqu’alors refusée.
À en croire son réalisateur, Jaime Rosales, "Les Tournesols sauvages" est un film radicalement féministe qui met en scène une fille ultra-contemporaine (Anna Castillo a la beauté et l’énergie d’une jeune Penélope Cruz) confrontée à trois types de masculinité toxique : l’homme violent, l’homme défaillant, l’homme sirupeux. Dont acte. Mais c’est d’un féminisme paradoxal qu’il s’agit où son incarnation ne vit et ne se définit que dans son rapport aux hommes, comme si Julia était incapable de vivre sans eux, comme ces tournesols, rivés au sol, dont la survie dépend de la source de lumière vers lesquels ils s’inclinent. Plus radical (et convaincant ?) aurait été son propos si "Les Tournesols sauvages" s’était conclu autrement que par sa fin gnangnan, pâle copie d’une publicité pour un site de rencontres.
Jaime Rosales est le roi de l'ellipse temporelle. Nul autre que lui, parmi les cinéastes contemporains, ne sait aussi bien "sauter" d'un moment à un autre, plus ou moins éloigné dans le temps, avec une vraie dextérité, parfois pour le meilleur (La soledad) ou malheureusement pour le pire (Petra) quand il lui prend l'envie de justifier sa réputation radicale en matière d'expérimentation. Girasoles silvestres est beaucoup plus accessible que plusieurs de ses derniers longs-métrages, il a même quelque chose de banal dans son portrait en trois étapes de sa jeune héroïne, déjà mère de deux bambins, et à la recherche du grand amour, à moins que ce ne soit plus prosaïquement d'un père pour ses enfants. Sa propension à toujours faire les mauvais choix, en matière d'hommes, laisse présager un pessimisme de fond, surtout que la précarité financière est aussi de mise, mais Rosales réalise un film plutôt vif, avec une femme qui se prend en main et fait montre d'un véritable caractère face aux violences ou à la lâcheté de ses compagnons respectifs. Un long-métrage sous forme de camaïeu sentimental, assez réussi malgré un rythme fort inégal, et parfois très lâche, mais rehaussé par l'interprétation stimulante et touchante de la toute nouvelle pépite du cinéma espagnol, Anna Castillo. L'actrice de 29 ans, née à Barcelone, a le profil idoine pour figurer en vedette dans un prochain Almodovar.
Avec "Les tournesols sauvages", Jaime Rosales ajoute un nouveau maillon de très grande qualité à une œuvre qui le place très haut dans le cinéma mondial. Il prouve à nouveau qu’il sait toujours se renouveler tout en restant fidèle à des thèmes qui lui sont chers, la famille, la violence (le plus souvent suggérée), et à des partis pris cinématographiques, les plans séquence, une utilisation intelligente du hors-champ et des ellipses. critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-les-tournesols-sauvages/
C’est un film discret qui traite d’un sujet délicat.
Le film se dirige rapidement vers une situation brutale qui a tendance à prendre le dessus sur le reste du film. Mais il ne faut pas en rester là. Les autres chapitres sont tout aussi importants.
Film très intéressant de Jaime Rosales un peu à la façon du "Julie en douze chapitres" de Joachim Trier mais ici en 3 volets sur cette Barcelonaise , mère célibataire , à la recherche du Soleil , comme les Tournesols , soit l'Amour où alors "tout simplement" un Père pour ses enfants ! Anna Castillo incarne remarquablement la jeune Barcelonaise ! :)
Un film solaire qui fait du bien. Anna Castillo délivre une interprétation lumineuse et permet de ressentir chaque dilemme et choix auxquels elle est confrontée. C’est vibrant de couleur et d’été et avec cette météo je ne dis pas non.
Le film est scindé en plusieurs parties, suivant les trois prochains hommes qui vont entrer dans sa vie et la font évoluer. Soucis, d'emblée le premier homme est si cliché, le portrait parfait du crétin beauf qu'on voit arriver de très très loin et, logiquement, dont on devine l'évolution de cette histoire d 'amour ; il n'en pouvait être autrement ! Bref le film est d'ores et déjà plombé par une moitié de film qui ne surnage finalement que par son actrice principale, qui reste lumineuse et si attachante qu'on espère que la suite lui apportera le bonheur. C'est cet espoir qui maintient à minima notre intérêt. L'autre bon point repose sur la mise en scène, très docu-fiction, style d'autant plus appuyé qu'il n'y a pas pas de musique juste le rythme du récit et les aléas émotionnels des protagonistes pour donné le tempo tandis que la caméra reste très mobile et fluide. Une chronique qui surnage essentiellement grâce à son actrice qui fait exister son personnage, une jeune femme paumée, en nous faisant croire qu'elle est épatante. Site : Selenie.fr
Joli surprise de la semaine que ces "tournesols sauvages" qui ressemble à "Julie en douze chapitres" sauf qu'ici ce sont 3 volets
À Barcelone, Julia, 22 ans, élevant seule ses deux enfants, rêve de liberté et d'émancipation. Comme un tournesol suivant sans relâche la lumière, elle décide après avoir subi la violence d'une compagnon jaloux de partir chercher le soleil sous d'autres horizons. Lorsque le hasard remet sur son chemin deux hommes qu'elle a connu par le passé, la voilà confrontée à des émotions contraires.
J'ai apprécié de film espagnol pour l'honnêteté de sa description des difficultés relationnelles entre les femmes et les hommes. Même si les hommes sont souvent aux abonnés absents quand il s'agit de partager les contraintes du quotidien ou l'éducation des enfants, le film aborde également les peurs et les difficultés de Julia a accueillir un homme dans sa vie.
L'image est belle et douce comme le rythme de ce film qui finit de manière solaire !
Portrait intimiste sensible d’une jeune mère célibataire se débattant tant bien que mal entre ses devoirs maternels, sa vie sentimentale et ses aspirations personnelles, interprétée par la lumineuse Anna Castillo. 3,25
"Les Tournesols sauvages" se déroulent en 3 épisodes, un par homme qui croise la route de la personnage principale et qui tente d'être son homme, en étant aussi un père pour les enfants. Film très espagnol dans les coloris (beaucoup de rouge, orange criard, style vestimentaire très libéré, les personnages sont fiers de porter des affaires osées), les tatouages (quasiment tous les protagonistes en ont), le niveau sonore des échanges (plusieurs discussions animées, la tension peut vite monter). Pas mal mais quelques longueurs et des choses manquantes (par exemple lorsque la petite fugue, on ne comprend pas comment elle réapparaît). Et c'est quand même l'histoire d'une femme qui se sacrifie (le père de ses enfants ne ressent aucune gêne en lui disant qu'il préfère envoyer de l'argent de temps en temps au lieu de passer du temps avecc eeyj eu
Julia élève ses deux enfants toute seule jusqu’à sa rencontre avec Oscar. Cet homme, obnubilé par sa musculature et ses tatouages va réussir un temps à la séduire. Julia va subir ce que trop de femmes connaissent : la violence masculine, la lâcheté, la jalousie, et la dépendance aux enfants. Pour Julia, la vie ne sera donc pas un long fleuve tranquille. C’est touchant de découvrir les enfants, et le regarde qu’ils portent sur leur mère, leur insouciance face à la dureté du monde qui les entoure. Un beau film.