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Marius M.
3 abonnés
18 critiques
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4,5
Publiée le 23 juin 2023
Au-delà de son casting exceptionnel, le film éblouit notamment par ses couleurs splendides, comme le laissait présager sa bande annonce. Le décor, une bourgade dans l'Amérique des fifties, déploie une palette allant du bleu-vert pastel au corail flamboyant, sur le fond ocre du désert. Deux espaces narratifs (l'intrigue principale, et le récit de sa création) dialoguent tout au long du film, et finissent par communiquer. On peut de fait reprocher à Asteroid City sa densité: difficile de faire tenir une articulation si complexe en 1h40, on regrettera alors que le film ne soit pas un peu plus long, ou bien on pointera la nécessité d'un second visionnage... ce qui est un plutôt joli défaut. Retrouvez ici l'intégralité de ma critique: https://mariusmirone.wixsite.com/chimeres/post/asteroid-city-la-nouvelle-p%C3%A9pite-de-wes-anderson
J'ai hésité à sortir de la salle au bout de 15 minutes mais dehors il pleuvait. Je suis donc resté jusqu'au bout en espérant une accroche tardive mais rien n'est venu. En sortant j'en ai profité pour demander à d'autres spectateurs ce qu'ils en pensaient et tous s'accordaient sur la médiocrité de l'histoire et la perte de temps qu'est ce film.
Malgré un aussi bon casting et des décors magnifique. Le film en lui-même reste très spécial est difficile à comprendre. De mon côté je n'ai pas du tout apprécié des scènes en noir et blanc qui coupe un film où les rebondissements s'enchaîne sans aucune suite.
Plusieurs personnages se retrouvent coincés dans un petit bourg en plein cœur du désert après l'apparition d'un alien lors d'une remise de prix : c'est l'histoire de la pièce de théâtre intitulée Asteroid City et mise en scène par un auteur à succès. Wes Anderson nous présente à la fois le contexte de cette pièce et les acteurs qui la jouent, ainsi que la pièce elle-même. En salle le 21 juin.
spoiler: Asteroid City m'a profondément frustré lors de sa projection. le casting est splendide, l'esthétique des scènes dans le désert est originale avec un style pastel assumé. Globalement, le film est meilleur que l'interminable French Dispatch mais le réalisateur ne peut s'empêcher de rajouter ici encore une mise en abîme entre la pièce de théâtre réelle et la pièce de théâtre fictionnelle, qui vient casser le rythme du film et n'apporte rien d'intéressant. De la même façon, les nombreuses subdivisions sont déjà vues et amènent de la lenteur.
Le cinéma art du mouvement manque terriblement à cette oeuvre figée, désincarnée , verbeuse et creuse qui accumule les personnages et les cadres sans vie. Wes Anderson se révèle incapable d'insuffler de la légèreté et de la fantaisie à cet ASTEROID CITY autiste, asphyxiant et soporiphique.
D'emblée on excité de voir un film de Wes Anderson, cette bienveillance omniprésente, son style si original et singulier, son esthétisme couleur pastel comme un paquet de bonbons, cette fantaisie qui donne le sourire et ce casting toujours prestigieux et magnifiquement dirigé mais malheureusement, cette fois, il faut bien avouer que le cinéaste offre ce qui est sans doute son film le plus décevant, le moins abouti, et on peut même reprendre le terme de film "auto-parodique". En effet, On retrouve tout ce qu'on aime chez lui mais cette fois-ci il manque une véritable histoire, un vrai fil conducteur probant plutôt que cette succession de sketchs ou segments plus ou moins inspirés, plus ou moins déliés les uns aux autres. Pourtant on voit bien l'idée derrière, sorte de transposition psycho-philosophique sur les traumas d'après-guerre mêlé à l'American Way of Life qui ont amené à Roswell et à la course au nucléaire mais ça reste trop en filigrane pour convaincre réellement. Grande déception 2023... Site : Selenie.fr
Je commence tout juste à découvrir le style de Wes Anderson et franchement j’adore. Ce film ne déroge pas à sa patte scénaristique et à sa mise en scène bien singulière car il est vraiment très bien.
Concrètement et rapidement, Wes Anderson a un style très symétrique avec des plans qui se déplacent au millimètre près. En clair, tout est calculé. La photographie est très soignée, les plans sont incroyablement bien composés ; chaque image est un plan à part entière et rempli de détails scrupuleux. Les couleurs et les ombres sont vraiment belles, notamment les jeux de lumière lors des séquences en noir et blanc. Sinon, la musique se répète un peu mais je la trouve très cool, dansante et à l’image de ce qu’elle montre. En fait, chaque information a son utilité dans la réalisation.
Par rapport à l’histoire, elle est fine et bien écrite ; peut-être qu’on peut la trouver platonique mais elle laisse le temps pour le développement. Effectivement, les personnages sont des archétypes, donc, en très peu d'images, nous saisissons l’essence des protagonistes. D’autant plus que la plupart sont relativement attachants. Les dialogues sont à l’image du récit ; à savoir, méta et intelligent. Sans compter que l’introduction est vraiment parfaite. Il faut également préciser que l’aspect comédie et l’aspect dramatique sont bien dosés et se valent. Concrètement, le scénario est réfléchi et se tient ; il est prenant de A à Z, il a tout de même des moments de mou mais cela n’enlève en rien mon intérêt pour l’univers créé par Anderson.
Sans grande surprise, je recommande vraiment ce film ; il vaut le détour rien que pour les tableaux qu’on peut découvrir. Sans compter que le récit à plusieurs lectures possibles.
Un charme indéfinissable inonde ce film. C'est délicieux et touchant. Quel est cet ovni ? Un divertissement acidulé et drôle? Une ode à la création? Au cinéma ? Au faux semblant? Aux acteurs? Une farce désuète qui croque une Amérique si désarmante : attachante et monstrueuse dans son 1 ère degré , son aveuglement , sa toute puissance, sa bien pensance, ses rapport entre les êtres. Ce film est tout cela sans doute mais surtout un régal visuel et cinématographique . On en sort ravi et enjoué.
Je pensais que j'allais être un peu dessus comme d'habitude par les grosses productions américaines qui font des films à la chaîne mais finalement j'ai bien aimé. Même si Wes Anderson a toujours son même style, je ne me suis pas ennuyé et je dirais même qu'il m'a donné envie de vivre à cette époque. Le casting est incroyable mais ce n'est pas une surprise. La bande originale est en parfaite accord avec le film et le ryrhme est soutenu. L'histoire est pas spécialement originale mais on ne peut pas trop en demander non plus. Ça manque d'une vraie fin également. Dans l'ensemble, j'ai bien aimé et surtout, ça ne dure pas 2h30 ! À vous de voir. 13/20.
Un beau film ne fait pas un bon film... malheureusement. Il y a évidement de l'idée (originale en plus), mais on s'ennuie mortellement, c'est simplement un enchainement de tableaux, beaux certes, mais rébarbatifs au possible.
En espérant seulement que cette mini-série de films franchement moyens ( The French Dispatch + Asteroïd City) s'arrêtent là...
Un beau style de cinéma, mais un scenario trop sophistiqué, voire pédant, misant sur l'éternel thème - souvent raté - du théâtre dans le film.... Au final, on se détache de tous ces personnages et du film lui-même.
Oui ce film est d'une grande beauté visuelle, c'est certain. Mais Wes Anserson est devenu une parodie de lui-même, il se complaît à faire du sous-Wes Anderson : le film est une succession de scenettes pompeuses, ultra bavardes et souvent ennuyantes car il ne se passe pas grand-chose. A partir de 30 mn le film devient long. Grosse déception encore.
"You can't wake up if you don't fall asleep", "tu ne peux pas te réveiller si tu ne t'endors pas" dit la chanson écrite par Jarvis Cocker pour le dernier film de Wes Anderson (et ses deux chansons ne sont pas pour rien dans le charme du film). Voilà qui sonne presque comme un programme esthétique. Oui, il faut accepter de se laisser emporter par le monde clos, saturé, maniériste, un rien claustrophobe, de la fiction pour, quand on en sort, ressentir la détresse du réel, l'abandon, la violence bornée des hommes. Dans l'Asteroid City d'Anderson, on ne s'écoute pas et on ne sait pas se parler, on fait exploser des bombes atomiques comme des feux d'artifices, on feint de croire au progrès technique et on se retrouve finalement seul, à avoir un peu tout raté, démuni comme des orphelins perdus dans le désert. Là où The French Dispatch se grisait un peu trop de sa sophistication maniaque et francophile, Asteroid City retrouve un peu de la mélancolie américaine des premiers films de Wes Anderson. On espère qu'il y reviendra encore plus franchement la prochaine fois.
Que dire quand le responsable de cet abominable gloubi-boulga est quelqu'un d'aussi doué que Wes Anderson? On ne se contentera pas de dire que c'est consternant, ce serait trop simple. Il faudrait sans doute évoquer l'hubris: tout engorgé de sa réelle virtuosité, Wes ne se rend pas compte qu'il fait... n'importe quoi... Ca commence par une mise en abyme (so chic!) On nous explique, en vieux noir et blanc, qu'on va voir la préparation d'une pièce de théâtre qui finalement n'a jamais pu être montée. Et hop: on débarque dans la couleur à Asteroid City, en plein désert, avec un horizon à la Monument Valley dont les formations karstiques auraient été réalisées en tricot. Dans des couleurs pétaradantes, on voit le cratère qui a donné le nom à la ville et l'astéroïde, pieusement gardé, qui ressemble à une boule de pétanque. En plus des visiteurs de la curiosité géologique, il y a un centre de formation pour lycéens prodiges. Tiens! passe un Alien qui vient récupérer l'astéroïde.... et voilà une petite communauté bloquée là par la police. Tout Hollywood joue dans le film, mais on a du mal à les reconnaitre tant leurs personnages sont insipides, mal caractérisés: Jason Schwartzman en veuf flanqué de trois petites sorcières et d'un garçon surdoué. Tom Hanks en Pappy autoritaire. Adrian Brody en metteur en scène dépressif. Tilda Swinton en professeur d'astronomie. Scarlett Johansson en.... brune. Et d'autres, comme Edward Norton, Liev Schreiber, Matt Dillon, Willem Dafoe, Jeff Goldblum, Steve Carell....Mais peut être ne les reconnaitrez vous pas, tant, en tant que personnages, ils sont....rien. Mais ne partez pas avant la fin! Le meilleur est le générique de fin, où un incroyable piaf monté sur longues pattes accompagne, avec la facilité d'un tap-dancer, Freight train .....