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    Natural Light
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Natural Light" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Avant de lire le roman Natural Light de Pàl ZàvadaDénes Nagy s'intéressait depuis longtemps à l’histoire de l’armée d’occupation hongroise pendant la Seconde Guerre mondiale en Russie. Le metteur en scène explique : "La tâche principale des forces d’occupation était d’éliminer l’activité partisane soviétique."

    "Dans des marécages et des forêts d’une étendue infinie, les partisans qui connaissaient mieux les conditions locales, piégeaient régulièrement l’armée qui se vengeait sur la population civile en brûlant des villages entiers. La lutte contre les partisans s’est caractérisée dès le début par cette brutalité."

    "J’ai toujours été très attiré par les histoires se déroulant dans la nature, dans un environnement méconnaissable et donc toujours menaçant. Un de mes livres préférés est Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad, dans lequel le protagoniste voyage de plus en plus dans l’inconnu en remontant le fleuve Congo.

    "J’ai aussi pu lire les journaux intimes de plusieurs soldats aux archives militaires de Budapest. On y trouve la routine militaire interminable qui alterne, presque imperceptiblement, avec la brutalité de la guerre. Et quand j’ai découvert le personnage dans le roman de Pàl Zàvada, cela m’a convaincu d’écrire ce scénario."

    Contexte historique

    Entre 1941 et 1944, cent mille soldats de l’armée hongroise ont servi de force d’occupation dans les territoires conquis par l’armée allemande en URSS. En collaboration avec la Roumanie, la Bulgarie et la Slovaquie, alliés de gré ou de force à l’Allemagne nazie, la mission des troupes hongroises était de maintenir l’ordre dans ces territoires immenses. Cela englobait également la recherche et l’élimination des partisans soviétiques et de leurs auxiliaires.

    Un parti pris

    Le roman fait six cents pages, et l’histoire couvre vingt ans de la vie des personnages principaux, du milieu des années 30 jusqu’au milieu des années 50. Dénes Nagy a choisi de se concentrer sur 3 jours de 1943. Le réalisateur précise :

    "On ne peut donc pas tout à fait parler d’une vraie adaptation. Mais si je n’utilise qu’une petite partie du livre, l’esprit du film est le même que celui du livre. Semetka, le personnage principal du film, est proche du Semetka du livre."

    Acteurs non-professionnels

    Dénes Nagy a fait appel uniquement à des acteurs non-professionnels, qu'il a surtout trouvés dans des petites exploitations élevant des vaches ou des cochons à travers toute la campagne hongroise. Le cinéaste se souvient : "Je voulais seulement des acteurs amateurs, des visages de paysans qui montrent quelque chose d’archaïque, d’innocent dans leurs gestes et leur regard, et dont la peau porte les traces du temps."

    "Ceci pour raconter toute une histoire juste à la façon dont on tient une cigarette dans sa bouche, à la façon dont on coupe du pain, dont on mange ou on reste silencieux. Nous avons finalement emmené 25 paysans avec nous à des milliers de kilomètres de chez eux, à l’est de la Lettonie. Nous leur avons donné des armes et des uniformes et les avons placés dans un pays inconnu où ils ne comprenaient pas la langue."

    "Ils ont suivi un entraînement militaire pour effectuer de longues marches avec leur équipement, puis se sont confrontés au village de paysans russes (des hommes, des femmes, des enfants également joués par des paysans lettons et russes) qui était un peu le même genre de personnes qu’eux. Ils ont apporté leurs propres personnalités. Ils n’ont pas eu besoin de devenir des acteurs, ils devaient être eux-mêmes."

    3 références principales

    Trois films ont influencé Dénes Nagy. Le premier film est Andrei Roublev de Andrei Tarkovsky, qu'il a regardé de nombreuses fois pendant la préparation de Natural Light. Les deux autres sont Flandres de Bruno Dumont et 3 jours de Sharunas Bartas. Il confie :

    "Je les mentionne principalement pour la façon dont ils représentent les personnages, la retenue avec laquelle ils les observent et comment ils dépeignent leur relation avec leur environnement."

    Approche visuelle

    L’approche photographique de Natural Light est basée sur l’observation des visages. Avec le directeur de la photographie Tamás DobosDénes Nagy voulait que les visages des comédiens définissent le film. Le metteur en scène raconte :

    "Tamás a également participé activement au casting. Il nous fallait des visages concrets et authentiques. Par ailleurs, cette approche photographique, l’observation de l’immobilité crée un autre effet, la sensation que ce que l’on voit, visage ou paysage, ne peut pas nous être pleinement révélé. Qu’une partie de sa véritable identité restera toujours dans l’ombre."

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