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3,5
Publiée le 29 août 2021
La première partie du film est une expérience cinématographique assez extraordinaire, portée par un acteur qui livre une prestation d'une rare beauté et d'une profonde justesse - avant de glisser vers les travers classiques du film d'auteur, entre scènes inutilement suggestives et confusément poétiques. Cela étant dit, les rapports entre l'acteur et le réalisateur - présents tous deux au Festival de La Rochelle - sont extrêmement dérangeants et semblent manifestement abusifs, dans la mesure où l'emprise de l'un sur l'autre révèlent que le cadre et les limites nécessaires à la sauvegarde de l'intégrité de l'acteur n'ont pas été clairement posées : cet aspect franchement malsain gâche l'expérience et laisse un goût amer, malgré des qualités indéniables.
Dans ce film, le réalisateur a choisi de nous montrer l’imaginaire d’un jeune trisomique dans une forêt de Lozère. J’ai personnellement été mal à l’aise et ai eu finalement du mal à adhérer à ce film très atypique et très trivial dans sa démonstration malgré une réalisation technique soignée. De plus, la voix-off qui accompagne les images devient vite lassante et ennuyeuse.
"Théo et les métamorphoses" est comme un journal intime visuel avec Theo, un jeune homme trisomique vivant avec son père dans un endroit isolé, qui raconte tout ce qui lui passe par la tête. Il parle de son quotidien avec celui qui tente de lui enseigner de nouvelles choses chaque jour, mais aussi ses états d'âme quand celui-ci l'agace au plus haut point même s'il n'ose pas lui dire. Une présence parfois pesante tandis qu'il idéalise sa mère absente. Cette petite tranche de vie est dans un premier temps intrigante avant de prendre une tournure creuse, suffisante, provocante et complaisante. Au final, on est trop dans le cinéma expérimental, dans cette recherche de la spiritualité, et même si ce n'est pas mauvais, ce n'était juste pas fait pour moi.
Déstabilisant, Damien Odoul aborde le thème de l'handicap sous un œil poétique voir onirique. Porté par un interprète bluffant de véracité et une mise en scène jouant sans tabous sous une forme de spiritualité, "Théo et les métamorphoses" nous embarque dans un voyage aux confins de la réalité. Si la première demi-heure se prévaut de l'effet de surprise, l'heure suivante, jouant sur le même registre, finit néanmoins par lasser.
Un ovni cinématographique.un film détonnant et étonnant. Un film qui ne s'interdît aucun excès. Cela pourrait être de très mauvais goût voire même glauque s'il n'y avait pas cette incroyable liberté de ton, et cette poésie de l'absurde, de l'excès et de l'affranchissement des codes que permet , quand on ne le bride pas, le handicap. Un film qui fait un gros pas de côté et débride les instincts. Surprenant, déstabilisant, franchement dérangeant parfois mais libérateur . Un film qui dit merde au bon goût. Par contre on peut se poser la question du libre arbitre du jeune acteur, sa trisomie ne l'empêche pas d'avoir un libre arbitre mais quand même son corps est extrêmement exposé et les scènes sont souvent violentes et trash. Je pensais que le film avait été en s'appuyant sur les pensées récoltées auprès de personnes handicapées Masi en fait le film semble vraiment refléter l'esprit du réalisateur, du coup cela pose quand même question...
C'est un film libre, qui ose tout et à qui ça réussit. Le récit est raconté en voix off par Théo, qui sort quelques vérités sur les relations père-fils, la pornographie et la vie, au fil de quelques chapitres, présentés par des cartons dessinés. C'est très bien filmé et éclairé, fort et drôle. Une réussite totale.