« Frères du désert » lorgne sans vergogne en direction du célèbre « Lawrence d'Arabie »... Il met donc en scène un régiment de Sa Royale Majesté, envoyé au Soudan à la fin du 19ème siècle pour mater une rébellion locale. C'est l'occasion pour le cinéaste Shekhar Kapur de nous montrer qu'il sait filmer le désert. Son film se contemple comme un superbe livre d'images... très belles, un peu glacées, mais totalement vides de sens profond. En effet, n'est pas David Lean qui veut et cette tentative d'égaler son modèle montre vite ses véritables limites... celles qui séparent le film « lambda » du chef-d’œuvre intemporel. Quelques scènes de batailles font bien une réelle tentative pour pimenter l'ensemble mais le constat est terrible... le souffle épique reste totalement absent. Le scénario manque de richesse et sent affreusement le déjà vu, quant aux acteurs... on peut sans doute leur faire le même reproche. Leur travail est sérieux mais ils ne parviennent jamais à se transcender pour nous transporter au cœur de cette histoire à laquelle on ne croit jamais vraiment. Échec et mat !
Je trouve que ce film est trop méconnu et mériterai plus de notoriété, il a comme toile de fond un épisode de l'histoire très peu connu: la Guerre des Mahdistes. Le scénario est réellement travaillé malgré ses apparences "téléfilms" par moments. De plus, je trouve le personnage joué par Djimon Hounsou très intéressant, un vrai charisme se dégage de ce personnage.
Shekhar Kapur,qui s'y connaît en fresques mélodramatiques depuis son "Elizabeth",a voulu sur ce coup-ci faire son "Lawrence D'Arabie". Par souci de distinction,son récit prend place en 1898 au plus fort de la colonisation de l'Empire Britannique en Afrique,ici au Soudan. Un officier de l'empire est contraint à l'exil après avoir désobéi à un ordre cruel. Il trouve bientôt une occasion de se racheter. Nouvelle adaptation de l'histoire des 4 plumes blanches(symbolisant la lâcheté), "Frères du désert"(2003) est sûrement un luxueux livre d'images,mais n'exploitant absolument le contexte historique explosif,lui préférant un fade mélodrame en costumes. Heath Ledger n'avait pas encore le charisme qu'on lui connaîtra ensuite. Cet académisme exagéré et ce maniérisme à toute épreuve desservent le film.
Grande saga de Kapur Shekkar qui se veut dans le style de « Lawrence d’Arabie ». Les images sont magnifiques comme dans le film de David Lean mais la volonté permanente d’en jeter plein les mirettes notamment lors des nombreuses scènes de combats fait perdre le réalisme qui nous aurait permis de nous transporter au sein de l’action. Le propos enfin est un peu bancal avec cette quête improbable du héros à vouloir rejoindre ses trois amis sur le front africain après avoir lui-même refuser d’y aller alors qu’il était la figure de proue du petit groupe. Au final le film restera dans ma mémoire comme un magnifique album d’images de déserts mouvementés auquel il aura manqué un scénario plus ténu et un metteur en scène plus exigeant pour franchir un cap vers le film d’auteur.
'Frères du désert' est un bon film mélangeant guerre et fresque romanesque ! C'est un peu du "déjà vu" (donc aucune grande originalité), mais le dénouement de l'histoire arrive à surprendre. La principale qualité du long-métrage est son casting (les acteurs sont très bons, surtout Heath Ledger et Kate Hudson, cette dernière est surprenante ; je pensais pas la voir dans ce genre de production), et à moindre échelle son visuel !
Une fois fini Frères du désert nous laisse un goût amer dans la bouche car on est partageait entre le sentiment d'avoir vu un beau film mais en même temps on est conscient que Frères du désert n'a pas la touche flamboyante qui fait la marque de ces épiques films historiques. D'un côté nous avons de splendides paysages, de bons acteurs (bien que Kate Hudson n'a pas vraiment sa place ici), une belle musique et un fameux combat dans le désert d'un autre une histoire d'amour assez faible, l'amitié fraternel des 4 soldats qui ne se ressent pas pleinement et des séquences presque ratées je pense à celle de la prison. Dommage car Frères du désert n'était pas loin d'être un film splendide et inoubliable.
Belle fresque romanesque (un peu longue) sur fond de guerre et mettant en avant l'amitié, l'amour et le travail sur soit même, l'orgueil, la peur, la compréhension etc. 3.5/5 car cela reste une fiction et quelques longueurs conséquentes. A découvrir !
Le film consensuel par excellence. L'historien appréciera. On avait déjà eu le droit à la célébrissime branlée des Britannique face à l'armée zoulou, mais les films étaient poussiéreux et chiants. Ici, l'Histoire devient passionnante car épique. L'adolescente pré pubère qui colle partout dans sa chambre des affiches des derniers boys bands à la mode sera elle-aussi ravie. L'histoire d'amour contrariée est belle, sans être niaise, ce qui est rare de nos jours. Le beauf buveur de bière et amateur de scènes de baston y trouvera aussi son compte. Les scènes d'actions sont de bonne qualité. Sans être toutefois trop nombreuses, ce qui plaira donc aussi à notre petit commercial rentrant chez lui à 22h après une dure journée de labeur. Et que dire de l'artiste qui sommeil en chacun de nous ? (parfois très profondément, certes) Les images du désert soudanais sont magnifiques, ce sont de véritables œuvres d'art. Bref, je suis très enthousiaste. Il n'y a guère que la scène finale, avec l'affligeant discours belliciste, qui m'a refroidi, dommage.
Sentiment mitigé concernant ce film. Au premier abord, on est quelque peu séduit par le scénario qui semble ambitieux et simple à la fois. La mise en avant de thèmes classiques mais efficaces (patriotisme, amitié, loyauté, lâcheté, fierté...) faisait office de point fort de cette production. Cependant, force est de constater que l'intrigue en elle-même n'apporte aucune nouveauté. En effet, tout est prévisible et déjà vu à maintes reprises dans bon nombre de films de ce genre vantant ces thèmes fétiches. Ceci dit, il faut souligner la belle réalisation mêlant beaux paysages et plans majestueux. Quant au casting, il est renommé pour son talent et du coup, on s'attendait de facto à des interprétations de très niveau, or les acteurs nous livrent des prestations honorables mais pas transcendantes. En résumé, ce film se laisse regarder mais il y a comme un goût de redite préjudiciable.
Loin d’être l’un des films les plus connus du regretté Heath Ledger, The Four Feathers n’en demeure pas moins un excellent récit de guerre et d’aventure qui se regarde sans ennui, malgré le jeu étrange de l’acteur au tout début du film qui semble avoir du mal à rentrer dans la peau de son personnage. Heureusement, lorsque le récit se déplace au Soudan, les choses rentrent dans l’ordre et le héros campé par le futur « Joker » nous entraîne dans une très belle histoire au dénouement certes convenu mais au déroulement impeccable où l’héroïsme de ce soldat déserteur est savamment mis en relief par la peinture de ses différentes failles et tourments. Ajoutons à cela une troupe de comédiens très impliqués (Wes Bentley et Djimon Hounsou en tête) et une réalisation majestueuse de Shekhar Kapur et on obtient un long-métrage très réussi et efficace.