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chrischambers86
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4,0
Publiée le 11 août 2013
Avec "Hope and Glory", John Boorman fait remonter ses souvenirs d'enfance à la surface dans une seconde guerre mondiale qui sonne le glas de tout un passè mais qui ressemble ici à de grandes vacances! Ce n'est pas la guerre que font les adultes qui peut empêcher les enfants de jouer! A Londres, Boorman se souvient et avait envie de faire un film à moitiè documentaire, à moitiè romancè, sur l'histoire de sa famille! Pour le cinèaste, à cette èpoque, l'alerte, c'est un peu la fin des cours (dans son èpilogue, un gosse remercie même Hitler d'avoir bombardè son ècole). C'ètait le temps aussi où les hommes ètaient partis au front et où les femmes avaient pris la relève! Largement autobiographique, "Hope and Glory" est une rèussite, l'oeuvre la plus personnelle du rèalisateur, exemple inègale de la possible fluiditè du cinèma d'auteur où l'on se laisse emporter par cette chronique riche de jolies idèes et de belles images parfois surrèelles (le souffle de l'explosion dans la maison, le zeppelin) et traversè d'une sincèritè et d'une nostalgie passèe! Les acteurs sont tous remarquables: de Sarah Miles qui enflamme les passions à David Hayman en anti-hèros solennel en passant par la prestation inoubliable du jeune Sebastian Rice-Edwards que l'on suit à travers les yeux de John Boorman! On y voit même Jean-Marc Barr à ses dèbuts et Charley Boorman (le fils du rèalisateur) en parachutiste allemand! Et puis il y a aussi dans "Hope and Glory" cette manière dont les enfants affrontent la mort, comme avec distance! Comme s'ils en avaient une peur physique mais pas mètaphysique! ils n'hèsitent pas à jouer avec la mort, à tripoter les balles! Constructeur de paraboles sur les rapports de l'homme avec la nature et ses semblables, Boorman a envie de souffler un peu en 1987! Son film est souvent tendre et malicieux sans que jamais le spectateur ne perde le fil d'un jeu de pistes dans les dècombres qui aurait pu progresser dans la barbarie la plus totale! Ce qui n'est pas le cas ici! Au contraire, la guerre « selon Boorman » prend des allures de rècrèation où l'on peut presque y voir un message d'espoir et de paix...
En 1939, alors que l’Angleterre entre en guerre et son père est mobilisé, Billy se retrouve entouré de femmes. John Boorman signe un film tendre et nostalgique, inspiré de sa propre enfance.
Surprenant de la part de Boorman, je ne le savais pas capable d'autant de tendresse et d'indulgence pour l'enfance et même pour l'adolescence. Il nous livre ses mémoires à la manière de notre Rousseau sur le plan de l'honnêteté mais sa vision du monde est plus optimiste. Il a failli réussir un chef d'oeuvre s'il avait su donner à son héros quelque chose de difficilement définissable mais que Stephen Daldry avait su communiquer à Billy Elliot par exemple. Ici Bill est trop effacé et les spectateurs n'ont pas le temps de s'attacher à lui. C'est d'ailleurs tout à l'honneur de Boorman d'avoir joué à ce point l'humilité mais c'est frustrant pour nous. Cette grosse réserve mise à part, Hope and glory est un film délicieux, il fourmille de détails amusants comme le ramassage des shrapnells, le coup du googly au cricket ou les prénoms des filles du grand-père censés représenter les qualités qui lui manquent: Charity, Hope, Grace, Faith. Ce personnage du grand-père est une sacré trouvaille tant il est à la fois grognon, désagréable, gentil, égoïste et attendrissant; il faut le voir accueillie ses 4 filles ou discourir seul lors des fêtes annuelles. Ses insultes à Volt, Watt et Ampère ne manquent pas d'originalité. Un beau film qui ressemble à un beau roman typiquement britannique.
John Boorman s'inspire de sa propre enfance en 1940, pour faire la peinture d'un quartier londonien frappé par les bombardements allemands, où la présence quotidienne de la mort provoque un appétit de vivre immodéré. Le groupe d'enfants qui va jouer dans les ruines des maisons détruites voit des couples faire l'amour tandis que les liens familiaux et les rapports de voisinage se resserrent dans une ambiance de cahot. L'instinct de survie se décuple, provoque même de l'exaltation et une urgence de vivre pleinement. Un film choral peuplé de rires et de baisés, de musique et de passion, un défi à la mort qui menace de frapper n'importe où à tout moment. Les personnages font de la résistance en refusant la peur dans ce film coloré et solaire qui s'achève dans une partie de campagne savoureuse. Il est rare qu'un film de guerre communique autant l'amour de la vie. On en ressort sourire aux lèvres. Incontournable.
Un beau drame sur un aspect méconnu des ravages de la guerre, les victimes civiles, vu par les yeux d'un enfant de 7 ans, sans aucun doute autobiographique de la part d'un réalisateur majeur des années 70: John Boorman !
Fiction autobiographique, "Hope and Glory" raconte la seconde guerre mondiale en Angleterre à travers les yeux d'un enfant. Il en résulte un film particulièrement émouvant, qui ne néglige pas les moments douloureux mais qui insiste sur une certaine idée de bonheur, brassant toute une série de souvenirs certes parfois anodins mais toujours montrés avec une grande tendresse. Qu'il s'agisse de Bill qui détruit avec ses amis des maisons déjà ravagées, les rencontres nocturnes interdites entre sa sœur et le séduisant Bruce Carrey (Jean-Marc Barr exceptionnel) ou bien encore les après-midis près de la rivière avec les grands-parents, on sent à chaque instant un désir brûlant qu'à Boorman à filmer ces instants de vérité et quelque chose de bouleversant à le voir se remémorer des épisodes qui l'ont peut-être construit en tant qu'homme et qui auront à coup sûr nourri son envie de faire du cinéma. Quoi de plus beau de voir un cinéaste prendre sa caméra et révéler dans une période terrible des moments d'une grande intimité. Malgré un début poussif, le film prend son envol avec une élégance certaine et ne cesse de monter en puissance, et de gagner ainsi l'empathie du spectateur. Magnifique !
"'Quelle idée de déclarer la guerre par une si belle journée !!". La madeleine de Proust de John Boorman mais en moins mélancolique. Juste la guerre et ses effets, loin de la gravité du monde des adultes, vue par les yeux d'un enfant, pendant le blitz de Londres. Au progamme, école détruite, terrains de jeu élargie, apparition de zeppelin, ciél éclairé par les bombes. Les femmes sont aussi au coeur d'un récit ou les hommes sont partis sur le front. Le film dégage aussi un parfum de nostalgie et de mélancolie mais l'humour n'est jamais très loin. Le casting est parfait entre la grande soeur bien décidée à vivre quand même et le grand-père raleur. Une petite perle.
Quand éclate la Deuxième Guerre, les seuls qui restent à Londres sont les anciens, les femmes, les enfants, les mutilés de guerre et ceux qui le souhaitent ayant servi durant la Grande Guerre. Pour changer, c’est par eux, et en particulier un garçonnet resté avec sa mère et ses sœurs en banlieue, que le film tente de nous faire vivre le conflit. Enfants livrés à eux-mêmes dans des faubourgs dévastés par les bombardements, familles désemparées, famines, frasques amoureuses et ronchonneries des grands-parents… Le film commence par une vision intéressante et différente, mais il s’écroule vite dans les salades mièvres au lieu de développer un sujet original. Bonjour la succession de petites anecdotes puériles cul-cul-la-praline, de soucis ménagers et sentimentaux à la guimauve et autres criailleries bienséantes. Ca commençait si bien, avant de nous condamner à cette trop longue ambiance bisous crispants infligée par des acteurs non moins lourdingues. Mais que faisait Jean-Marc Barr dans cette galère ? Il avait sans doute besoin d’argent en 87…
C'est plutôt ennuyeux comme film, et j'ai été déçu car je m'attendais à mieux. Je ne recommande pas. Pourtant le sujet est intéressant: un regard sur la guerre par les enfants et les personnes, notamment les femmes, qui restent à la maison.
John Boorman s'inspire de son enfance pour raconter comment un jeune garçon a perçu la vie à Londres durant la Seconde Guerre Mondiale. Départ douloureux du père, bombardements qui peuvent devenir des feux d'artifices, inconscience du danger de récupérer diverses munitions et bombes : la vision de cette période difficile par un enfant est un sujet original. Les personnages sont attachants, et le quotidien de la famille concernée est décrit avec émotion et justesse. En particulier, le personnage ronchon incarné par Ian Bannen, bien qu'arrivant tardivement dans le récit, est très amusant. C'est d'ailleurs l'un des points forts du film : injecter çà et là de l'humour approprié dans un thème difficile. Un joli drame.
Le quotidien d'un enfant pendant la grande guerre. Assez enfantin et peu émouvant. Une sorte de grande récréation sans fin où les enfants sont livrés à eux-mêmes au milieu des adultes occupés et soucieux. Un peu ennuyeux