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Marie Breton
67 abonnés
261 critiques
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3,5
Publiée le 17 avril 2023
Amateurs d'absurde, de drôle et d'étrange du cinéma francophone, ne passez pas à côté de "Tout fout le camp" en raison de ses mauvaises notes.
Il existe souvent des pépites bienveillantes et qui font du bien, qui nous font quitter la mer située réelle du monde, encore faut-il les trouver. Ce film de Sébastien Betbeder en fait partie.
Je l'ai même préféré à "Music Hole" sorti durant la même période. Et à ceux qui aiment ce cinéma et qui les ont peut-être ratés, je me permets de recommander ces films : "la loi de la jungle", "effacer l'historique", "Yves", "l'origine du monde", ou encore "zaï zaï zaï" sorti cette année.
Gros coup de coeur pour cette comédie déjantée qui n'oublie pas de nous interroger sur le monde moderne et la valeur de l'amitié. Le hasard de la vie va se faire rencontrer quatre personnes qui vont vivre des situations cocasses avec comme toile de fond un esprit "punk". C'est à la fois drôle et poétique avec une bande son parfaite qui accompagne nos acolytes dans leurs péripéties. C'est un film de doux rêveur comme je les aime avec une réflexion sur le sens à donner à sa vie. Tout cela n'est pas vraiment politiquement correct mais c'est assez jouissif. Je le conseille vivement même s'il n'a pas trouvé son public à sa sortie en salle.
Les films à petit budget se voient offrir deux possibilités. Soit ils essayent de ressembler à des "gros films" et c'est immanquablement un échec car cela se voit ou ils font de leur "fragilité" une force en investissant le champ des possibles.
"Tout fout le camp est de celui là".
Rempli d'énergie rock'n' kitsch ( on pense pèle-mèle à "Bernie", "Télé Bocal" , "Strip tease" et l'univers de Katerine) il s'aventure du côté de l'utopie sociale et pose ses valises dans cette bonne ville d'Amiens, dont est issu notre cher Président.
Le choix n'est pas anodin et l'envie de le titiller à coup de galerie de portrait de laissés pour compte est assez chatouillant.
D'ailleurs un autre s'y est délictueusement frotté, un certain François Ruffin pour ne pas le nommer.
En tout cas le budget n'a sacrifié ni le cadreur, ni le chef op, ni le monteur !
Et côté acteurs on sent l'esprit de bande et l'envie de bien faire, avec en tête le fils Capdevielle qui semble aussi perché que le paternel.
Seule petite critique, une intellectualisation du récit qui anesthésie un peu la portée humoristique de cet ovni.
Bref je n'ai pas ri.
Mais sinon je n'ai pas trouvé ça décevant comme projection
Un film complètement fou porté par Thomas Scimeca toujours aussi drôle. Burlesque mais pas idiot, ce film nous plonge dans un univers fantastique et mêle les genres avec habileté. Un joli moment.
A l'instar d'un Alain Guiraudie, autre électron très libre du cinéma français, Sébastien Betbeder trace son chemin en dehors des autoroutes, sur des routes secondaires sans souci de terminer dans un cul de sac. Et il filme les Hauts-de-France comme le Groenland, dans l'un de ses précédents films, avec des personnages peu reluisants de perdants pas même flamboyants mais quand même doués d'empathie et à la recherche d'une famille, fut-elle d'occasion. Clin d’œil amusant, le film se déroule en partie à Amiens où un journaliste du Courrier Picard traverse la rue pour rencontrer des spécimens encore plus paumés et plus hors sol que lui. C'est parti pour une virée en terre incongrue, parfois à la limite du fantastique, et qui convoque la fantaisie, l'absurde et le loufoque, avec assez de réussite, souvent, et un peu de déchet, forcément, quand le long-métrage mise trop sur l'apparition de Jackie Berroyer, rendez-vous raté en l'occurrence, tout comme d'ailleurs le dénouement du récit, vraiment trop sage. Ce qui fonctionne, en revanche, c'est l'interprétation du quatuor vedette, bien emmené par un Thomas Scimeca parfait, aux côtés de Nicolas Belvalette et Jonathan Capdevielle, avec une mention particulière pour Léonie Dahan-Lamort, seule touche féminine au milieu de ces mâles désenchantés.
Je redécouvre le cinéaste Sébastien Betbeder depuis son "Voyage au Groënland" de 2016. Là encore, avec "Tout fout le camp", il ne réussit pas à me convaincre. Pourtant, on ne peut lui enlever cette volonté de tenter des choses et d'imposer un style qui lui est propre. Mais il n'y a rien à faire, la sauce ne prend toujours pas. La faute encore une fois à l'écriture brouillonne, aux acteurs en roues libres, à un rythme mou et une mise en scène peu inspirée. Pas de rire ni de sourire. Juste un profond ennui.
Assez difficile de rentrer dedans, un objet hybride assez déroutant par moments. J’ai cru que tous les protagonistes avaient trouvé la mort suite à la sortie de route de la Citroën. J’ai fait fausse route.
Dimension politique, dimension fantastique, le tout enrobé d’amour au sens large du terme. Amour - amitié. « Tout fout le camp » est dans le titre. Le récit part un peu dans tous les sens. Un produit presque insaisissable, marginal et qui suscite empathie pour ses personnages à commencer par Thomas sous les traits toujours aussi lunaires du très rare Thomas Scimeca. Quant au reste du casting, il m’était inconnu hormis les participation de William Lebghil et de Jackie Berroyer. J’ai découvert Usé, agréable surprise tout comme Léonie Dahan-Lamort en Marilou et Johnathan Capdevielle en Jojo.
Vu au Forum de Images dans le cadre de "L'étrange Festival" : Ce film est loufoque. Décalé. Très tendre et tout particulièrement drôle. IL Y A une scène où, mon voisin de gauche et moi, ne pouvions nous arrêter de rire ... Le moment où Thomas, le journaliste, pratique une opération chirurgicale avec un effet comique des plus réussis!!! IL Y A surtout une révélation : USÉ un musicien atypique interprétant son propre rôle? IL Y A aussi tout un tas d'autres détails....
Ce n est pas par manque de budget ou parceque l on film dans le Pas de Calais sue l on est obligé de faire une telle nullité... faire décalé ne veut pas dire, mou, sans aucun scénario qui se tient, avec un jeu d acteurs frisant l amateurisme complet ... tout tombe à plat, surtout les pseudos blagues... qui arrivera jusqu'à la fin ?
Un vrai bonheur de légèreté ! Ne cherchez pas la prétention de rigueur hollywoodienne, ça n'est pas le propos du réalisateur. On se laisse emporter par cette histoire un peu abracadabrantesque, mais pleine de bonnes intentions et de sentiments humanistes. Le genre de film "qui fait du bien", on en ressort léger ... et souriant, car certaines cocasses ou drôles ne laissent pas insensibles. Le cinéma un peu maladroit par moments certes, un peu bricolé ( en apparence seulement ) comme je l'aime, c'est-à-dire sans plan économique ni recette à cash imposé. Suffit juste de laisser au vestiaire son cartésianisme mal placé. Du naturel, rien que du naturel, ce conte social et humain !
Découvert au détour de secrets de tournage qu'il sagit en fait de la reprise (en mieux ? probablement pas !) de « Jusqu’à l’os » (2019). Sur ce site pour ce précédent essai, deux notes seulement et une seule critique (une étoile) : « Affligeant, on dirait une vidéo réalisée entre copains pas drôles pour l'atelier ciné de leur lycée. La différence : des moyens techniques professionnels et des subventions. Tout ça pour ça ! ».
Et cette fois ? Pareil ! Je me considère pourtant bon public pour les films décalés, déjantés, à l’humour caustique le cas échéant, jouant volontiers de la critique sociale. C’est ce que revendique le réalisateur pour cette œuvre ! Eh bien, quand au bout d’un quart d’heure on décroche complètement du propos attendu et que l’ambiance de départ est remplacée par des scènes crades et gores, on se dit : « vais-je tenir ? ». Par respect, je suis de ceux qui restent jusqu’à la fin (anecdote : j’étais le seul spectateur dans l’une des 66 salles ayant ce film à son affiche !).
Il n’y a pas beaucoup de critiques, ce qui fait que la moyenne est à cette heure-ci à 3,3. Je vais la faire baisser ! Une étoile. J’ai envie de mettre zéro.
C'est pour moi la belle surprise de la rentrée... je ne m'attendais à rien et j'ai eu beaucoup. Ce n'est pas un film à grand budget, mais qu'est-ce que ça fait plaisir d'assister à ce type de film ! Je ne pensais pas qu'on produirait encore ça en France. C'est un bijou de liberté. Il faut aller voir car ce n'est clairement pas un film pour netflix.