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ferdinand75
573 abonnés
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1,5
Publiée le 7 janvier 2022
Un petit téléfilm récupéré pour augmenter le catalogue. Un suspense un peu gore pour un tueur en série recherché par un détective psychopathe..Une impression de déjà vu, filmé très basique, et un triple twist final , tout à fait improbable
Un honorable film noir. Certes, le scénario n'est pas très clair et les rebondissements parfois peu vraisemblables. Mais, en dépit de sa durée de 2 h 17, Silent hours se laisse voir très agréablement en raison de la présence des comédiens, d'une mise en scène rythmée et de l'atmosphère créé par le décor d'un port britannique, avec ses navires qui passent sous les fenêtres des protagonistes. Ca tourne même parfois au film d'aventures avec une séquence dans un fort abandonné qu'on ne peut rejoindre qu'en bateau. On en redemande.
Première constatation, le réalisateur ne sait pas raconter une histoire, le film souffre en effet de gros problèmes de continuité narrative, genre on passe d'une séquence à l'autre sans que le lien en soit compréhensible. Alors évidemment de la façon dont c'est fait ça ne saurait passionner. On ajoutera des dialogues pompeux entre la psy et le personnage principal et quelques bizarreries de scénario dont l'une est de laisser libre un type sur lequel pèse tant de soupçons, Quelques jolis visages féminins viennent nous aider néanmoins à lutter contre le désintérêt de cette production : La magnifique et sculpturale Annie Cooper qui nous fera attendre la moitié du film avant de retirer son soutif, mais aussi la troublante psy (Indira Varma) et la fliquette (Dervla Kirwan) qui nous offre un joli sourire à défaut d'être très crédible
Le réalisateur a une certaine tendance à confondre complexité (nécessaire à tout bon film d'enquête) et confusion. Les pistes que suit le héros-détective ne sont évidentes que pour lui. Cela nuit fortement à l'évolution de l'intensité dramatique. Ses démêlés avec l'enquêtrice ne sont pas passionnants, et ses dialogues avec la psy, qui se veulent lourds de sens, sont plutôt barbants. Sinon quelques scènes de sexe, pas si gratuites que cela finalement. Et une atmosphère de port britannique qui n'arrive pas à être assez glauque pour être vraiment angoissante. C'est à peu près tout.
Il semblerait que ce navet est le montage de plusieurs épisodes d'une mini série de 2017. Voilà comment recycler des images pour faire un nouveau film à partir de scènes existantes. L'industrie pornographique le fait depuis des années, pourquoi pas les séries pour le streaming. Le film est un bréviaire pour apprenti phallocrate. Toutes les femmes sont obsédées et ne pensent qu'à une chose, c'est d'avoir une relation sexuelle avec le héros. Héros qui est antipathique à souhait, sans évoquer son charisme de chaise pliante. C'est à se demander si le ou les créateurs ne donnent pas vie à leur fantasme de coucher avec toutes les femmes. L'origine télévisée (une minisérie) donne des images plates, dénuées de tout sens artistique. Par contre son usage du gore (têtes et membres coupés) réveille régulièrement le spectateur qui somnole régulièrement. L'intrigue : il est question de meurtres et d'un tueur en série et d'un détective privé (le personnage principal, héros). Sans intérêt.
Une qualité téléfilm médiocre. Même en étant fan de films policiers, il faudrait faire beaucoup d'efforts pour apprécier. Vu sur Netflix, qui semble récupérer n'importe quoi pour garnir son catalogue...