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    The Whale
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    446 critiques spectateurs

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    68giscard
    68giscard

    4 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2023
    Voilà un film très complexe basé sur une idée simple : comment un homme obèse, mourant, abandonné par les siens (et par son corps), tente d'opérer un dernier rapprochement avec sa fille. Bredan Fraser est absolument incroyable et confirme son talent de comédien et son charme intact malgré le surpoids. Sa prestation est une leçon de technique théâtrale et ce film, une une ode rare et magnifiquement clôturée par un final stupéfiant.
    aldelannoy
    aldelannoy

    41 abonnés 346 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 février 2023
    The Whale se propose de changer le regard sur les "baleines", les super-obèses tels qu'on en rencontre notamment aux États-Unis. De ce côté, on part déjà assez mal, dans le genre film militant qui ne raconte pas une histoire mais qui veut éduquer le public. Flaubert a en son temps dénoncé dans sa correspondance avec une George Sand qui ne l'a pas toujours assez bien écouté que l'art ne devait pas prendre parti.

    La "baleine" ici en cause est un universitaire que son obésité a rendu impotent mais qui garde son cœur un peu poète avec ses souvenirs de quand il fut père d'une enfant de huit ans puis amoureux s'étant laissé tenter par la pédérastie avec l'un de ses élèves, affaire s'étant terminé tragiquement d'où la métamorphose en obèse baleine. Cette baleine ramène au roman Moby Dick. L'obèse est en effet un CSP+ (bien que n'ayant pas d'assurance santé) et il y a un hic dans le scénario entre le statut de cet homme et sa manière de vivre. Est-ce qu'un super-obèse d'Amérique du Nord peut être un PhD enseignant la littérature et fan de poésie ? bien sûr que oui, mais celui qui le serait ne serait qu'une exception qui ne représenterait aucune règle. Il y a bien des poissons volants mais ils ne représentent pas la majorité du genre, faisait dire Audiard à Jean Gabin. Ici notre baleine, malgré son poids, est l'un de ces poissons volants. On se retrouve donc avec ce film dans l'anecdotique, le Kosovar catholique, l'Anglais qui déteste le thé, le drag queen qui n'est pas gay, tout cela existe mais cela va entrer en contradiction avec le vœu d'ouvrir le regard, ce à base de beaucoup de pathos sortez-vos-mouchoirs, sur tous les obèses dont il est douteux que le stéréotype du geek bâfreur de chips (tel qu'on le rencontre dans Moore le Maure de Percy Kemp par exemple) soit très exagéré.

    Mais au fond le principal ennui avec ce film est là, dans ce personnage de littérateur qu'est l'obèse ici. La référence à Moby Dick ramène au roman de Melville et non à un film. Le héros n'est pas intéressé par les écrans et le visuel mais par les mots, il n'a que faire du cinéma. Il est poète, pas cinéphile. Alors que je n'avais pas examiné avant la provenance du scénario, je me suis très vite dit, "c'est du théâtre", or effectivement, The Whale est la mise en film d'un succès du théâtre de Broadway et il vaut certainement mieux aller voir la performance scénique de cette pièce que sa poussive transcription cinématographique. Le problème de The Whalme est en effet que ce n'est pas du cinéma, c'est du théâtre filmé, c'est un art qui s'immisce comme il peut dans un autre et le résultat n'est guère intéressant.
    ryad Bonnet
    ryad Bonnet

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2023
    Des montagnes russes émotionnelle, incroyable prestation de Brendan Fraser, a voir sans hésitation!
    nokidoki
    nokidoki

    81 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2023
    Woaw ! Quelle gifle !
    Un petit chef d'oeuvre avec Brendan Fraser. Cela m'a fait énormément plaisir de le voir dans ce film, étant un des rares à avoir toujours dit que c'est un très bon acteur. Et dans ce film, il nous le prouve à mille pourcents.
    Un environnement fermé et sombre mais illuminé par un excellent scénario et des acteurs tous aussi bons les uns que les autres.
    On pourrait croire que deux heures d'un huis-clos pourrait être difficile à supporter, que nenni, le temps passe très vite. Ceci est sûrement dû à des dialogues adroits et captivants.
    L'attente fut longue avant de pouvoir enfin le voir, mais c'est un régal. Les 5 étoiles sont amplement méritées.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    710 abonnés 3 084 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2023
    Dès les premières secondes, The Whale nous confronte à ce qui n’aura de cesse d’être caractérisé de « dégoûtant » par les personnages : Charlie est surpris en pleine masturbation devant une vidéo pornographique à caractère homosexuel. Le scandale naît moins de la pratique à laquelle il se livre que de la monstruosité apparente du corps qui s’y adonne frénétiquement, monstruosité qui glisse aussitôt de l’homme vers le long métrage qui le représente. Une telle ouverture, nullement gratuite, permet au contraire à Darren Aronofsky de conjurer tout voyeurisme et toute complaisance ; son geste consiste à incarner la souffrance de son protagoniste principal en refusant l’hypocrisie de la suggestion : il n’est pas comme ce livreur de pizzas qui, livraison après livraison, cherche à tisser un semblant de lien social avec un homme qu’il ne voit pas, jusqu’au jour où, confronté à lui, il disparaît. Ainsi, le cinéaste interroge l’image et le sens à lui donner dans un monde aseptisé et puritain, comme il l’a toujours fait : son long métrage n’est pas l’écran noir central parmi des dizaines de vignettes d’étudiants connectés, il allume la webcam.

    Le corps de Charlie est parcouru, scruté, dissocié de l’esprit qui, lui, gambade librement et transmet la littérature à des élèves réunis en visioconférence : les mains potelés, les pieds gonflés en comparaison de ceux qui marchaient sur la plage – le temps d’un flashback d’une poignée de secondes, loin des minutes navrantes de The Son (Florian Zeller, 2023) –, le dos qu’il faut laver à l’aide d’une brosse, les cheveux dispersés… Il est un corps cloué au sol que les habits n’habillent pas : trempés de sueur, ils sont déformés, enlevés à terme par leur propriétaire. Il apparaît tel un avatar de Job, figure biblique tirée de l’Ancien Testament, que nous pouvons ici citer : « Alors Job se leva, il déchira son manteau et se rasa la tête, il se jeta à terre et se prosterna. Puis il dit : "Nu je suis sorti du ventre de ma mère, nu j’y retournerai"». L’ultime plan partira d’ailleurs des pieds nus en lévitation pour remonter et dépasser le crâne dégarni. Darren Aronofsky réécrit donc, une fois de plus, le livre de Job, personnage qui, mis à l’épreuve par Satan, accède à terme à la reconnaissance de la grandeur divine et retrouve une unité familiale, comme Charlie. Tous deux commencent par essuyer les critiques de leur entourage : la controverse naît avec l’infirmière à domicile et belle-sœur interdite (non-officielle) ; elle est amplifiée par sa propre fille qui pénètre chez lui pour lui hurler des méchancetés ; elle atteint son paroxysme avec l’épouse qui le raccorde au passé et à sa culpabilité. Ces trois femmes, dans le long métrage, brossent le portrait d’un Dieu vengeur qui punit le mode de vie pécheur d’un homme ayant délaissé sa famille pour reconstruire son existence avec l’un de ses étudiants. Pourtant, une quatrième voix se fait entendre et dissone : celle du jeune missionnaire porteur de la parole du vrai Dieu ; celui-ci est un double d’Élihou. Aronofsky le rattache initialement à une congrégation pour mieux, à terme, l’en affranchir : Thomas n’appartient à aucune institution humaine, n’appartient qu’à Dieu, est son envoyé paradoxal en ce qu’il se dévoile par les altercations avec Ellie et par la drogue. Dieu est puissant, et juste en même temps, prompt à avertir et pardonner ; il s’adresse à Job et à Charlie par l’intermédiaire d’une tempête qui finit par se lever. Preuve à l’appui, la clausule organise la restauration de sa bonne fortune, non comme dans le mythe biblique mais sous la forme d’un don intégral à sa fille, qu’il présente comme sa « merveille », comme sa seule réussite terrestre.

    Cet écart vis-à-vis du texte s’avère digne d’intérêt parce qu’il porte le don de soi suprême, de la même façon que Tomas – le même prénom ! – traversait les siècles sous la forme d’un conquistador, d’un scientifique ou d’un sage pour sauver la femme qu’il aime (The Fountain, 2006). Le cinéma de Darren Aronofsky consacre chacun de ses films à un membre spécifique de la famille, dont il questionne le rôle et les valeurs : Nina est « fille » (Black Swan, 2010), Noé est « père » (Noah, 2014), le personnage de Jennifer Lawrence dépourvu de nom est « mère » (Mother !, 2017), Harry est « fils » (Requiem for a Dream, 2000), Tomas est « époux ». Toutes ces figures sont éprouvées, et leur mise en l’épreuve découle de leur place dans la famille. The Whale est, sur ce point, plus complexe parce qu’il présente Charlie comme un amant et comme un père, deux rôles pour lesquels il se juge mauvais et demande pardon ; on le raccorde également à sa position de fils de Dieu.

    The Whale est donc une œuvre-somme sur le masculin, qu’il transcende par un corps dévirilisé, réduit à une vaste et insondable substance molle, jusqu’au sublime quand il se redresse et s’envole. Ce travail sur le genre est étroitement lié à la réécriture du roman Moby-Dick à laquelle s’adonnent et le présent long métrage et la pièce de théâtre de même nom qu’il adapte. La retraduction récente du roman de Herman Melville en français par Philippe Jaworski rétablit les ambiguïtés de caractérisation genrée de la baleine : comment rendre compte du louvoiement pronominal entre « he », « she » et « it », qui sont autant de façons de désigner l’animal ? L’écrivain offrait ainsi à son récit épique une profondeur étonnante, redistribuant les cartes de la virilité entre une baleine non pas sans genre mais, au contraire, les alliant tous et un héros homosexuel. Le personnage de Charlie va plus loin encore, en fusionnant ces deux êtres en un seul corps démesuré : il est à la fois Ishmael – comme lui, il est professeur et attiré par la gent masculine – et la « baleine » désignée par le titre du long métrage, qui correspond surtout au sous-titre de l’œuvre melvillienne (Moby-Dick or The Whale), par ses deux cent soixante-douze kilos. Sans oublier que le professeur enseigne la littérature et disserte explicitement sur Moby-Dick. Sans oublier que l’une des désignations du cétacé dans le livre est « sperm whale » (« cachalot » en français), en raison de sa couleur blanche ; or, le film s’ouvre sur l’éjaculation de Charlie. Le corps de ce dernier subit alors non pas une animalisation mais un processus d’atrophie genré par hypertrophie physique : il se raccorde à l’indistinction androgyne postulée par Platon et appliquée par Melville dans la mesure où il est « incapable de trouver son « pénis », suivant les aboiements lancés par Ellie.

    Nul hasard, par conséquent, si The Whale est sans cesse ramené vers l’Origine : les vagues de la mémoire brassent le souvenir d’un paradis familial perdu, l’écrit d’enfance de l’adolescente remplace la dissertation, l’écriture honnête vient stopper la rédaction de devoirs académiques artificiels. Le cinéaste procède à une relecture de l’Ancien Testament, qu’il réactualise pour en montrer l’actualité, l’université et la beauté seule à même de transcender l’homme. Il croit en l’idée que le Mal ouvre sur le Bien, que la souffrance est nécessaire pour accéder au bonheur, et que le seul espace accessible à l’être humain est sa famille. Le cygne blanc n’accède à l’immortalité qu’en se corrompant, qu’en acceptant la noirceur du monde. En adoptant la forme du huis clos contre celle du récit initiatique épique, Samuel D. Hunter (dramaturge) et Darren Aronofsky offrent à Moby-Dick son adaptation la plus ingénieuse : ils déplacent simplement l’angle par lequel lire le roman, optent pour le drame intimiste qu’ils perçoivent en cellule dans laquelle se déchaînent les forces terrestres et célestes.

    Concluons en citant les propos de Marie Blaise, enseignant-chercheur à l’université de Montpellier : « […] les figures bibliques, dans Moby Dick, ne sont pas des survivances d’un passé désormais perdu, et qu’il faut oublier, mais servent à établir un nouveau rapport à l’autorité et que, si elles le font, ce n’est pas dans la compensation d’une perte, fût-elle celle de la garantie suprême, mais dans la reconnaissance que cette perte a toujours déjà été là, à la base du contrat littéraire dont la Bible est, elle-même, historiquement, un élément capital » (article intitulé « Moby Dick ou la baleine de Job »). Un chef-d’œuvre incarné par un Brendan Fraser au sommet, une date nécessaire dans l’Histoire du cinéma.
    FaRem
    FaRem

    8 852 abonnés 9 664 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2023
    Une semaine aux côtés d'un homme souffrant d'obésité morbide, une semaine qui pourrait être sa dernière... Charlie est un professeur qui enseigne en ligne, car il est coincé chez lui et évidemment dans son propre corps. Un homme résigné au comportement autodestructeur qui s'est réfugié dans la nourriture après une épreuve douloureuse de laquelle il ne s'est jamais remis. En réalité, c'est un peu plus compliqué que ça, car spoiler: on apprend que son conjoint a lui cessé de s'alimenter
    , donc la nourriture n'est pas un réconfort, mais bien une punition qu'il s'inflige. Darren Aronofsky a toujours aimé les êtres brisés et Charlie en est un même s'il reste positif et conscient de sa situation. Il l'a acceptée et c'est pour cela qu'il essaie de renouer avec sa fille qui est une adolescente difficile et très cash. Entre tragédie personnelle et drame familial, et empathie et incompréhension, "The Whale" est un vrai film sur la dépression et ses ravages comme il y en a eu énormément sur la drogue et l'alcool. Peu importe les excès, il y a des conséquences et ce n'est pas beau à voir. Au-delà de la simple apparence, ce n'est pas agréable de voir une personne s'autodétruire comme ça, donc il y a beaucoup de moments difficiles et je trouve que le réalisateur arrive bien à transmettre ce sentiment de dégoût de soi. "The Whale" est aussi une histoire avec du cœur avec beaucoup d'empathie et d'entraide que ce soit Liz qui est toujours là ou même simplement ce livreur de pizza qui a toujours une pensée pour une personne qu'il n'a jamais vue, ce que j'ai trouvé très touchant. Dans l'ensemble, il s'agit d'un film émouvant qui reste assez sobre même s'il y a du pathos. Après cet engouement, j'avais peur de la déception, mais c'est un très bon film avec un immense Brendan Fraser.
    Gianni11
    Gianni11

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2023
    Une belle poésie ! Ce film est un chef d'œuvre !
    Une pépite cinématographique qui mérite réellement les oscars.
    Poignant, bouleversant. Je trouve que ce film est vraiment une pure œuvre d'art ! Doté d'un excellent réalisateur ! Et une belle brochette d'acteurs entre Brendan Fraser et Sadie Sink. Un conseil sortez les mouchoirs secondo préparez vous à une expérience visuelle excellente de l'ombrage à la lumière. Magnifique...
    Vador Mir
    Vador Mir

    263 abonnés 798 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2023
    Mine de rien il s'agit d'une expèrience cinématographique qu'on a jamais vu. La mise en scene de Darren Aronofsky et le jeu de Brendan Fraser font tout l'intêret du film. Il y a certes quelques raccourcis et quelques caricatures, mais on pardonnera.
    La performance des acteurs et le maquillage sont impressionnants, A noter le second rôle pour l'actrice Hong Chau... très bon. La musique passe bien, même si elle n'est pas signée par Clint Mansell comme on aurait pu s'y attendre.
    Le scénario est léger, certains éléments semblent poussifs. Mais quelques passages sont bouleversants de sensibilité.
    Jorik V
    Jorik V

    1 282 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2023
    Darren Aronofsky est décidément un cinéaste imprévisible et qui aime passer du coq à l’âne. Ou plutôt ici du ciel à l’océan puisqu’on passe d’une métaphore absconse et complètement azimutée sur Adam et Eve avec l’horrible et épileptique « Mother! » à une œuvre sur un obèse cloitré chez lui et qui se voit comme la baleine de Moby Dick, métaphore d’ailleurs aussi mais peut-être un peu trop lourde ici, sans mauvais jeu de mots, et surtout manquant de finesse. Mais on oublie que le cinéaste a également été l’auteur de chefs-d’œuvre et films cultes inoubliables : on parle bien sûr de « Requiem for a dream » et « Black Swan » mais aussi des excellents « The Wrestler » et « Noë ». Après une traversée du désert d’une demi-douzaine d’années suite à l’accueil glacial et l’incompréhension (méritée) de « Mother! », il nous offre donc ici avec ce très beau et apaisé « The Whale » un double come-back : le sien et celui d’un comédien doué mais oublié en la personne de Brendan Fraser.

    Un peu comme il l’avait fait avec Mickey Rourke en catcheur sur le retour pour « The Wrestler », il nous rappelle au bon souvenir de l’inoubliable interprète de la saga culte du début des années 2000 : « La Momie ». Une carrière interférée par de tristes affaires dont il a été la victime et une obésité devenue célèbre à Hollywood, un Hollywood qui raffole aussi de ce type de retours inopinés sur le devant de la scène. Et, en effet, Fraser est imposant (le contraire eut presque été une litote), impressionnant et implacable dans ce huis-clos dramatique. Il est de tous les plans même et malgré qu’il soit presque immobile du fait de la teneur du rôle, son jeu demeure beau et fort. Le comédien est en route en directe ligne droite pour l’Oscar du meilleur acteur et il serait mérité. On pourra en allouer un autre au maquilleur qui a réussi à rendre plus que crédible l’acteur en lui donnant l’apparence de quelqu’un qui fait 250 kg! Mais le film ne tient pas que sur le comédien et ses incroyables prothèses de graisse.

    « The Whale » parle certes de l’obésité malsaine sur la couche la plus visible de son script. Adapté d’une pièce de théâtre dont Aronofsky a du mal à se défaire, le film est bien plus profond que cela. Il parle également d’amour, de religion, de filiation, etc. Des thèmes forts qui se suffissent à eux-mêmes. C’est pourquoi les vaines tentatives du cinéaste de se départir de cet aspect huis-clos théâtral en bougeant sa caméra sont peut-être louable mais inutiles. Le film dure deux heures mais on ne les sent pas passer au gré des visites de sa fille, de sa belle-sœur ou encore d’un évangéliste persévérant.

    Le final est d’ailleurs beau à se damner et nous permet un peu d’émotion qui était jusque-là quasiment aux abonnées absentes. On est autant touché par les challenges insurmontables de la vie de tous les jours que doit surmonter Charlie au quotidien que par sa relation manquée avec sa fille. A l’inverse, un peu comme dans un film d’horreur, on est même terrifié lorsqu’il cède à son penchant malsain pour la nourriture. Le film nous prend donc aux tripes et nous cueille, et cela malgré l’arrivée tardive des sentiments et cet aspect théâtral que l’on veut masquer. On est donc face à un beau film qui nous permet de nous remémorer l’étendue du talent d’un comédien dont on a coupé l’herbe sous le pied.

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    Thibault Reminiac
    Thibault Reminiac

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 décembre 2022
    Vue en avant première ce film est déjà culte ! Un casting assumé et surtout une véritable leçon de vie. Merci
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 novembre 2022
    Darren Aronofsky n'étant pas forcément connu pour faire les choses à moitié, c'est avec une certaine appréhension que j'ai abordé The Whale, qui nous conte les jours d'un homme obèse atteint d'une dépression profonde. Le récit, parfaitement fluide, prend la forme d'un huis-clos très théâtral et bénéficiant de dialogues soignés, et qui ne donne jamais l'impression d'être enfermé dans un espace pourtant exiguë. Y sont abordés des thèmes assez difficiles, la pathologie du héros bien entendu, mais aussi ceux du deuil et des relations familiales. Un menu copieux mais qui reste assez digeste. Impossible de ne pas mentionner la performance ahurissante de Brendan Fraser, qui devrait sans doute lui attirer les meilleurs prix d'interprétation. Reste maintenant un point de vue plus personnel, celui de se confronter à un film remarquable humainement et artistiquement, mais particulièrement éprouvant émotionnellement.
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