Darren Aronofsky, dont le style provocateur a été mis sous le feu des projecteurs avec l'incroyable "Requiem for a dream" s'attaque, avec ce long métrage de 117 minutes à ce qu'il y a de plus précieux chez l'Homme, sa famille et son amour des autres.
Charlie (Brendan Fraser) est une masse. Un homme de 272 kilos, qui ne se déplace plus que chez lui, après la fin d'une relation amoureuse à l'issue tragique.
Prostré à son domicile, il ne cesse de manger, au point de ne plus oser s'assumer physiquement, commandant ses repas sans ouvrir au livreur, de peur qu'il le juge et ne voit en lui qu'un obèse morbide qui ne lutte plus pour vivre.
Seule Liz (Hong Chau), infirmière de nuit vient en aide à son ami, lié de façon encore mystérieuse à Charlie, pour qui elle à beaucoup d'affection.
Alors que Charlie présente un sifflement inquiétant lorsqu'il respire, ce dernier refuse de se rendre à l'hôpital pour se faire examiner, et décide de reprendre contact avec sa fille, qu'il n'as plus vu depuis 8 ans.
Enseignant à l'Université, Charlie à en effet quitté sa femme et sa fille pour un étudiant, avant que l'histoire ne s'arrête, et que le père indigne se retrouve seul.
Brendan Fraser est un acteur qui a manqué au cinéma, et ce rôle de composition est à des années lumières de son personnage d'aventurier, notamment dans "Le retour de la momie".
Le film, adapté d'une pièce de théâtre a parfois du mal à ne pas basculer dans le mélodramatique, avec sa musique parfois trop présente durant certaines scènes, pour ajouter du pathos à l'action.
On est aussi en droit de se demander si tous les personnages de ce long-métrage ont une utilité propre tout au long du récit, ils semblent parfois un peu trop abstrait lorsque vient le dénouement.
La rédemption, les angoisses de l'adolescence, le regard des autres, de nombreux messages sont délivrés dans ce film, et le casting de ce huis clos nous offre une expérience cinématographique mémorable, ou les apparences ne sont parfois qu'illusoires.