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    L'Exorciste - Dévotion
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Exorciste - Dévotion" et de son tournage !

    50 ans plus tard

    En 1973 sortait L'Exorciste de William Friedkin, qui a traumatisé durablement des générations de spectateurs. Adapté du roman de William Peter Blatty paru en 1971, le film pulvérise des records au box-office et lance la carrière de la jeune Linda Blair. Ce monument du cinéma d’épouvante est le premier film d’horreur nommé à l’Oscar du meilleur film. Deux suites (L'Exorciste 2 - l'hérétique, L'Exorciste III) ainsi qu'une préquelle (L'Exorciste : Au commencement) et une série télévisée verront le jour.

    "L’Exorciste était révolutionnaire pour l’époque et nous avions à cœur de lui rendre hommage avec ce nouvel opus", explique le producteur Jason Blum. "C’était il y a cinquante ans et depuis L’Exorciste, des milliers de films d’horreur ont été réalisés si bien que, pour nous, il s’agissait de raconter une histoire originale qui met mal à l’aise. On souhaitait transmettre au spectateur le sentiment d’horreur qu’éprouve un père ou une mère lorsque son univers – leur enfant unique – est en danger. Et on voulait aussi montrer que, dans une situation pareille, il faut accepter de remettre en question ses propres convictions pour venir en aide à celui ou celle qui en a besoin".

    Genèse

    James G. Robinson et David Robinson, patrons de Morgan Creek, avaient acheté les droits de L’Exorciste il y a environ 25 ans auprès de William Peter Blatty et attendaient de trouver le bon moment – et le bon réalisateur – pour entreprendre une nouvelle adaptation cinématographique. Convaincus par le remake de la saga Halloween signée David Gordon Green et produite par Jason Blum, ils ont contacté ce dernier. Green a d’abord travaillé avec Scott Teems et Danny McBride pour développer l’intrigue, puis avec le scénariste Peter Sattler pour écrire le script.

    Une suite directe

    À l'instar de la dernière trilogie Halloween qu'il a réalisée — qui ne prenait en compte que le film original de 1978 de John Carpenter — David Gordon Green a conçu L'Exorciste - Dévotion comme une suite du long-métrage de 1973. Le producteur Jason Blum explique que c'est "une relecture contemporaine qui aborde plusieurs thèmes propres à notre époque: un père qui élève, seul, sa fille adolescente et qui découvre toute une communauté de gens prêts à lui venir en aide sur lesquels, sincèrement, il n’aurait jamais cru qu’il pourrait compter un jour. Ce film réunit des personnages et des éléments narratifs du premier film que les fans de cinéma d’horreur adorent".

    Le retour d'une actrice mythique

    Pour la première fois depuis L’Exorciste, l’actrice oscarisée Ellen Burstyn endosse de nouveau le rôle de Chris MacNeill, un personnage bouleversé par le traumatisme que sa fille Regan a subi cinquante ans plus tôt. "Sans Ellen, le film n’aurait pas existé", précise le producteur David RobinsonJason Blum ajoute : "La présence d’Ellen Burstyn dans ce film assure un lien très fort entre ce nouvel opus et l’œuvre de Friedkin. Pour tous les fans – à commencer par moi ! –, c’est très satisfaisant"David Gordon Green tentait de convaincre Ellen Burstyn de participer au projet depuis quelque temps. "Il y a plusieurs années, je l’ai contactée pour le lui proposer", se souvient-il. "Au départ, on a beaucoup réfléchi pour voir si on avait envie de développer ce projet ensemble. Quand j’ai pu lui envoyer le scénario, je suis allé à New York pour la rencontrer. Elle avait beaucoup de questions à me poser et beaucoup d’idées à me soumettre. Très vite, on s’est aperçu qu’elle avait l’enthousiasme, l’énergie et les idées pour nourrir un personnage qu’elle a créé il y a cinquante ans, mais aussi pour évoquer la manière dont les êtres humains surmontent l’adversité grâce à leur entourage – un thème essentiel du film. Elle s’est inspirée de sa propre vie pour aborder ces enjeux".

    Leslie Odom Jr. fan de la première heure

    Au moment où David Gordon Green et son coscénariste Peter Sattler écrivaient le scénario, ils avaient Leslie Odom Jr. en tête pour le rôle principal. Vu dans la comédie musicale phénomène HamiltonOne Night in Miami ou encore Glass Onion : une histoire à couteaux tirés, le comédien tournait son premier film d'horreur avec L'Exorciste - Dévotion. "Je suis un fan absolu de L’Exorciste. Cela tient à la spécificité des rapports entre les personnages de L’Exorciste – leur vérité, leur humanité, leur désespoir – insufflée par les acteurs". Quand il a appris que David Gordon Green tournait ce film, il a envoyé un email à son agent pour lui dire que c’était le projet de ses rêves. Sept ou huit mois plus tard, on l’a rappelé pour lui proposer le rôle. "J’avais le sentiment d’avoir gagné une compétition entre fans. Je voulais faire en sorte de retrouver les émotions exprimées par les acteurs dans le film de 1973". 

    La religion

    Le film a permis à David Gordon Green d’explorer une thématique qui l’intéresse depuis longtemps : "Très jeune déjà, j’étais fasciné par les religions, quelles qu’elles soient. Quand je vois un film qui parle de religion, je suis souvent tenté d’en savoir plus ou de me documenter sur la question". Si le film de 1973 s’appuyait essentiellement sur une lecture catholique de la possession, L’Exorciste - Dévotion s’intéresse à celle-ci sous un angle multiconfessionnel. "C’était l’occasion d’envisager plusieurs points de vue sur la possession et de l’explorer à travers toute une galerie de personnages et leurs regards sur la religion", ajoute-t-il.

    Des experts en spiritualité, de plusieurs confessions, ont été engagés pour livrer leurs conseils à l’équipe et aux acteurs. Coordinatrice en matière de spiritualité sur le tournage, Carla Duren a fait en sorte que l’ensemble des techniciens et des acteurs soit en sécurité sur le plan spirituel, prenant également en compte leur bien-être mental et spirituel. Le consultant à la production Gamal J. Palmer a été engagé pour préparer plusieurs scènes qui nécessitaient une profonde sensibilité en raison de leur forte résonance culturelle : "On a veillé à respecter l’exactitude des faits en matière d’inclusion ou de diversité". 

    Au sein de l’Église catholique, l’exorcisme est toujours entouré de mystère. D’après le père Joseph Morris – prêtre auprès de l’Archidiocèse d’Atlanta –, personne ne connaît l’identité de l’exorciste au sein d’un diocèse. Pour la protection de l’exorciste, et la sécurité de ceux à qui il vient en aide, il doit impérativement rester anonyme.

    Le prix à payer

    Si Ellen Burstyn a accepté de participer à ce nouvel opus de la franchise, c'est en partie pour l'argent qu'elle a touché pour ce film. Mais il ne s'agissait pas d'appât du gain ! Très impliquée dans l'Actors Studio, dont elle est la coprésidente, elle a cédé son cachet à l'organisation : "C’était l’occasion de créer une bourse d’études pour de jeunes artistes doués qui n’ont pas les moyens de se payer les cours de l’Actors Studio. C’était une vraie volonté de ma part et j’ai compris que j’avais trouvé la solution à ce problème".

    Dans un entretien accordé à The Hollywood Reporter, elle détaille en toute transparence : "J'ai refusé de nombreuses versions de L'Exorciste 2. J'ai dit non à chaque fois. Cette fois, ils m'ont proposé un paquet d'argent et j'ai encore refusé. Puis ils m'ont surprise et sont revenus en doublant leur offre. C'était beaucoup d'argent, j'avais besoin de temps pour réfléchir. La pensée qui m'est venue à l'esprit était : 'J'ai l'impression que le diable me demande mon prix.' Puis je me suis dit : 'Mon prix est un programme de bourses pour les étudiants talentueux de notre programme de maîtrise à l'université Pace. Voici mon prix.' Je suis donc revenue en arrière, j'ai augmenté le montant et j'ai fini par obtenir ce que je voulais. Et j'ai eu un programme de bourses pour les jeunes acteurs."

    Marcher sur les traces de Linda Blair

    L'Exorciste - Dévotion ne met pas en scène une mais deux petites filles possédées. Trouver les interprètes d'Angela et sa meilleure amie Katherine a nécessité de nombreuses auditions. David Gordon Green cherchait des actrices relativement débutantes "car je ne voulais pas de la sensibilité un peu factice des jeunes comédiens hollywoodiens. Je recherchais le naturel. Je voulais des interprètes qui se démarquent un peu des autres, qui soient un peu décalées. C’est alors que j’ai rencontré Olivia [O’Neill] et Lidya [Jewett]". 

    L’équipe a pris toutes les précautions pour s’assurer que les jeunes comédiennes soient à même de supporter plusieurs scènes traumatisantes du film. Elles ont été entourées sur le plateau par leurs parents et leurs familles, ainsi que par des psychologues et des éducateurs. "C’était absolument essentiel non seulement parce que ces deux jeunes femmes devaient apprendre par cœur leur texte et se comporter comme si elles étaient possédées par un démon, mais parce qu’elles devaient se faire maquiller pendant 2h30, tous les jours, continuer de suivre une scolarité normale et côtoyer toute une équipe d’excités sur un plateau de cinéma en train de faire un film ! C’est donc un incroyable défi psychologique à relever pour n’importe quel acteur débutant !", souligne le réalisateur.

    Lamashtu

    Le démon qui prend possession des jeunes filles dans le film est une figure mésopotamienne appelée Lamashtu, dont les peuples les plus anciens racontent qu’il s’agit d’une démone assoiffée de sang qui s’en prend en priorité aux nouveau-nés. D’après le Harvard Library Bulletin, "Au cours du premier millénaire avant Jésus-Christ, Lamashtu était le plus souvent représentée avec une tête de lion et un corps de femme, et des serres en guise de pieds". Lamashtu n’est pas le même genre de démon que celui du film de Friedkin : il s’agissait de Pazuzu. D’après le site Internet du Metropolitan Museum of Art, "Puissant démon, Pazuzu était souvent utilisé comme bouclier contre une autre créature surnaturelle terrifiante: Lamashtu, démone aux terribles pouvoirs destructeurs, particulièrement redoutée des femmes enceintes et des toutes jeunes mères qui étaient ses proies préférées (mais pas exclusives)". 

    Il aura fallu six mois au maquilleur effets spéciaux Christopher Nelson pour imaginer Lamashtu, concevoir son moulage et la sculpter. Elle est interprétée par Lize Johnston.

    Taylor Swift plus forte que L'Exorciste

    Aux Etats-Unis, Universal a pris la décision de décaler la sortie du film du 13 au 6 octobre, quelques heures seulement après que Taylor Swift a annoncé que le film sur sa tournée, The Eras Tour, sortirait dans les salles le 13 octobre.

    Un tournage en deux temps

    Toutes les scènes avec Ellen Burstyn ont été tournées à Savannah, en Géorgie pendant une semaine en novembre 2021, plusieurs mois avant le reste du film.

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