VUE EN AVANT-PREMIERE : A l'heure ou les réalisatrices sont toujours plus nombreuses (Angélina Jolie, Cheyenne Carron, Sofia Coppolla, Chloé Zhao, Julia Hart, Emerald Fennell, Céline Sciamma, Kathryn Bigelow, Greta Gerwig, Lisa Azuelos... pour n'énumérer que ces noms, symbole plus ou moins de qualité et d'identité cinématographique.) je dois admettre que je ne m'attendais pas à ce que l'actrice de la série culte "House of Cards" : Robin Wright grâve elle aussi son nom dans le marbre, ou alors ne serais-ce que par mode. Ce qui pourrait se comprendre vue le phénomène exagérer autour de Chloé Zhao et son "Nomadland" aux derniers Oscars. Bref, après une bande annonce qui m'a vraiment attiré j'ai décider de laisser sa chance à ce film, et grand bien m’as pris vu ma note.
Pour son premier film comme réalisatrice : Robin Wright a choisie de raconter l’histoire d’Edee, une femme sexagénaire qui a décider de fuir la ville pour les pics enneigés après un drame dans sa vie. On la suivra donc s’acclimater à ce nouvel environnement avant qu’elle ne fasse la rencontre de Miguel, un trappeur (qui par moment ressemble comme deux gouttes d’eau à Robin Williams dans Will Hunting).
Sans trop en écrire, je dirais que ce film est une magnifique œuvre cinématographique qui oscille entre « Nomadland » pour son principe de femme qui quitte la ville pour se mieux se retrouver intérieurement et « Le Dernier Trappeur » pour son environnement à la nature. Robin Wright qui joue également le rôle principal, nous offre une performance bouleversante pleine de complexité, de nuances, et d’humanité. Face à un Damian Bechir tout simplement extraordinaire de gentillesse dans son rôle. Il est lui aussi vraiment formidable.
Pourtant, sur bien des points « Land » réussi plus que son illustre ainé récompenser aux Oscars, cette année. En effet l’histoire est bien plus fouillée et rechercher même si la partie sur le passé d’Edee aurait pu être plus approfondie et davantage creuse tout comme sa relation avec Miguel…le montage est mieux fait et se fait telle une eau qui ruissèle. Il n’y a quasiment pas de temps morts, et si cela est fait cela ne fait jamais lourd et indigeste. Les couleurs et la photographie offre un travail remarquable là ou celle de « Nomadland » est terne, grise et ne donnes aucune envie de se plonger là-dedans. Et tout comme chez Nicolas Vanier réalisateur du « Dernier Trappeur » et spécialiste des fictions animalières, « LAND » nous offre de somptueuses images de paysages comme on en a vu rarement ces dernières années, dans une œuvre de fiction.
La bande son est magnifique, il faut le dire. Mais surtout, Robin Wright sait où porter sa caméra, là placer et ce qu’il faut donner à voir aux spectateurs. Il est clair que cette excellente actrice possède un énorme don/talent pour la réalisation que nous ne soupçonnions pas. Regardez ce film, c’est entièrement lui faire confiance, je dirais même les yeux fermez et ce laissez surprendre. Alors, si elle pouvait remporter elle-aussi un Oscar pour sa première réalisation ce serait juste formidable.
Car en regardant « Land », on a la chance de découvrir une nouvelle fable aux codes déjà connus mais fraiche, revigorante, country et gorgée de soleil mais également on assiste à la naissance d’une réalisatrice prometteuse, peut-être même à la naissance d’un monstre sacré de la mise en scène américaine. Et, ça c’est juste incroyable. On n’a pas l’impression de voir un premier film, tant la maitrise est là. Je ne vois que peu de défauts au film : Robin Wright vient de nous toucher en plein cœur. « Land » est notre coup de cœur et chouchou de l’année. J’ai juste grandement hâte de voir ce qu’elle nous proposera par la suite. Il est clair que c’est un diamant brute. Une des plus belles surprises de cette année. Franchement grand bien m’as pris de voir ce film, c'est une merveille !