Peut-être que je dois accabler mes attentes quant à mon appréciation finale du film de Sam Mendes, réalisateur qui ne m'a pourtant rarement déçu (sauf Spectre). Les sentiers de la perdition me laissait à penser à un film sombre et désespéré sur l'âme humaine et sur la question fondamentale de la vengeance. Il n'en est rien puisque le récit est, si j'ai bien suivi, un récit initiatique entre un père et son fils. Pourquoi pas après tout mais le souci vient des personnages, tous assez légers (tout comme le ton limite décalé, jamais vraiment identifiable) et peu attachants.
Il y a une petite galerie de personnages mais je trouve leur lien, exception faite bien sur du père et de son fils, très artificiel et forcé, il ne sont que des réponses les uns aux autres, Jude Law en tête. Jude Law qui me semble n'être qu'un ingrédient de plus pour épaissir une intrigue finalement très mince surtout lorsqu'on voit le spoiler: dénouement anti-spectaculaire . Malgré un casting sur le papier alléchant, je n'ai su me prendre d'affection ni détester aucun de ses personnages. Tom Hanks en tête, le décor des années 30 m'a fait penser à son précédent succès d'époque, La Ligne Verte, et ce film ne tient pas la comparaison une seule seconde surtout que l'utilisation de cette époque n'est pas intéressante.
Cependant, la reconstitution historique est impeccable de même que couplée à une photographie façon film noir et contrasté, l'ensemble est tout de même très élégant. A cela s'ajoute la réalisation inventive de Sam Mendes qui joue sur les hors-champs et les silhouettes de façon subtile et qui magnifie ses décors à l'aide de cadres soignés rendent le tout agréable à regarder. L'aspect technique est donc irréprochable.
Pourtant, c'est bien la substance qui ne me permet pas d'apprécier Les Sentiers De La Perdition que j'ai pourtant regarder en pensant qu'il y aurait du potentiel.
On ne peut s'empêcher de penser à ce que Siegel ou les frères Coen auraient fait d'une telle histoire. Ici, le récit met trois bons quarts d'heure à décoller, la mise en scène ampoulée de Mendes, qui aligne des plans chiadés qui ne conviennent pas aux nécessités de l'intrigue, ralentit le film et ne lui confère pas l'intensité attendue. Par moments, lorsque l'imprévisible Jude Law paraît, on se prend à frissonner, ce dont on est toujours loin dans l'essentiel des séquences où passe ce pauvre Tom Hanks, un des acteurs les plus ternes (et surestimés) de son temps.
"Les Sentiers de la perdition" est le troisième film de Sam Mendes que je regarde après "Skyfall" et "Spectre", j'ai toujours trouvé l'anglais plutôt bon réalisateur et je le maintiens, même si "Les Sentiers de la perdition" est, à mes yeux, un film plutôt moyen. Pourtant, le casting est composé d'une pléiade d'acteurs de renom : Tom Hanks, Paul Newman (que je ne connais que trop peu), Daniel Craig, Jennifer Jason Leigh ou encore Jude Law, pour ne citer qu'eux. Bref, c'est du casting de luxe. La reconstitution de l'époque est convaincante, la BO de Thomas Newman est plutôt plaisante et visuellement, le film est très réussi. En revanche, le scénariste, un certain David Self, n'a pas forcément réussi à donner une ampleur suffisante à son histoire. Ajoutez à cela une flopée de longueurs bien chiantes, une bonne dose de blabla inutile, un classicisme prononcé et vous obtenez "Les Sentiers de la désillusion".
De bons acteurs même si on a l'impression qu'ils ne se donnent pas à fonds, une mise en image véritablement talentueuse. Mais c'est au niveau du scénario que ça va beaucoup moins bien. Il est à la fois simpliste par son déroulé et complexe parce que les tenants et les aboutissants de la situation de départ sont loin d'être explicites, certaines situations sont à la limite du compréhensible, (les livres de compte), le réalisateur abuse des ellipses, c'est très pratique, ça permet d'éviter d'expliquer pourquoi les personnages se retrouvent si facilement malgré leurs déplacements ! Enfin les invraisemblances abondent, Tom Hanks qui dévalise plusieurs banques de suite avec la même désinvolture que s'il achetait des poireaux, ou qui se protège des balles d'un tueur qui le rate à trois mètres, en se cachant derrière le couvercle d'un coffre en bois, ou encore qui après avoir effectué une boucherie dans la rue, reste planté comme une fleur en attendant que la musique se termine au lieu de s'enfuir en courant. Enfin on regrettera la fin biblique du film, une illustration puérile du commandement "Tu ne tueras point" où il ne manque que les violons.
"Les sentiers de la perdition" m'a laissé perplexe. Ce n'est pas que le film est mauvais en soi, mais j'ai eu une impression de vide à la fin où la banalité de l'histoire l'emportait largement sur la performance des acteurs. Certes le film cherche à développer le rapport père-fils du point de vue de deux familles, et la jalousie qui peut s'en suivre (la vengeance aussi), mais les origines sont mal connues. C'est le cas pour Connor Rooney (Daniel Craig) ; on ne comprend pas pourquoi son père (Paul Newman) ne l'aime pas et en quoi il considère plutôt Mike Sullivan (Tom Hanks) comme son vrai fils. spoiler: D'autre part, une fois que les assassinats d'Annie et de Peter ont lieu, le film se perd dans une traque façonnée de meurtes à tire-larigot et de scènes faussement touchantes entre le père et son fils. C'est donc pour moi un film quelque peu oubliable avec des personnages peu attachants et une narration plate et insignifiante (malheureusement la bonne bande originale de Thomas Newman, toujours égal à lui-même, ne peut pas sauver le reste).
Les Sentiers de la Perdition, (Road to Perdition),signé Sam Mendes, réalisateur qui nous a montré son talent notamment dans American Beauty (1999) avec le génial Kevin Spacey, a l'ampleur d'un chef d'oeuvre. Il faut pourtant préciser que ce n'en est pas un, certes l'esthétique est très soigné et on a rarement vu une photographie aussi brillante d'intelligence et porteuses de tant de symboles mais le fond de l'oeuvre ne concorde absolument pas avec la forme de celle-ci. Ainsi, l'intrigue est très semblable à d'autres films du genre, on ressent tout au long du film un sentiment frustrant de déjà-vu, la morale est lourde et Michael Sullivan (Tom Hanks) ne cesse de sonner faux. La fiiation que donne un père à son fils est au coeur du sujet car le père déchu veut effectivement éviter à tout prix de ruiner l'avenir de son fils. Sa peur est qu'il devienne comme lui est traité avec sentimentalisme. Les acteurs sont tous au rendez-vous, il est dure de leur reprocher quoique ce soit mais le film manque cruellement de justesse tout au long de son déroulement cérémonieux et bien trop solennelle. Dure donc de regarder ce film sans y voir un film destiné aux Oscars et pas grand chose de plus. Le fait de comparer ce film avec The Godfather (1972) est une erreur à ne jamais commettre en tant que cinéphile averti. Trop peu riche face à une si grande intention.
Après avoir acquis la célébrité avec son premier film "American Beauty" qui rafla cinq oscars et trois golden globes, Sam Mendes récidive deux ans ans plus tard avec "Les Sentiers de la Perdition" un film de gangster assez sombre au casting prestigieux. Adapté de la bande dessinée éponyme publiée par DC Comics, le long-métrage met en scène Michael Sullivan, un tueur professionnel travaillant pour le compte de John Rooney, le chef de la pègre irlandaise, qu'il considère comme son père spirituel. Mais un jour, le fils de Rooney tente d'assassiner la famille de Sullivan car il a toujours été jaloux de l'affection qu'on lui portait. Contraint de fuir avec son seul fils survivant, Michael va tenter de se venger et de mettre son fils à l'abri. Il y avait pourtant de quoi faire : Tom Hanks qui donne la réplique à Paul Newman dans une histoire de gangsters sous la direction de Sam Mendes, mais pour moi j'ai eu du mal à adhérer à tout ce romantisme et surtout à sa longueur, car pendant les premiers trois quarts d'heure, le film patine dans la choucroute. De ce fait j'ai failli piquer un petit roupillon à plusieurs reprises. Mais visuellement, le film est un pur régal, la reconstitution de Chicago dans les années 30 pendant la grande dépression est absolument magnifique, les décors ancrent parfaitement le film dans le milieu impitoyable de ces malfaiteurs. La relation entre Sullivan et son fils devient très vite touchante, accentuée par une belle musique habilement dosée qui magnifie cette étude pointue de la famille américaine. Le casting est impeccable, réunissant plusieurs grands acteurs de cette décennie : Tom Hanks trouve ici un rôle très différent de ceux qu'il incarne habituellement mais demeure pour le moins impressionnant, tout comme Paul Newman, inoubliable pour son avant dernier film. Daniel Craig et Jude Law complètent la casting, ce dernier étant plutôt bon en petit assassin méticuleux dissimulée sous sa dégaine innocente. Ainsi, "Les Sentiers de la Peridtion" est un petit film de gangster assez moyen brillamment mis en scène mais trop longuet et plat pour marquer les mémoires.
Les sentiers de la perdition n'est pas un film qui se distingue parmi le genre "Gangster", le film commence bien puis s'enfonce petit à petit et tout devient prévisible. L'histoire est assez intéressante mais il n'y a aucune originalité dans le scénario, quant à la réalisation, elle est assez bien maîtrisée. Le principal point positif du film, sa photographie qui est excellente. Enfin, concernant les acteurs, ils se débrouille plutôt bien, mention spéciale à Paul Newman. Bref, un film qui m'a plutôt déçu dans l'ensemble, ça peut se regarder une fois si vous avez rien à faire.
Ce film doit être pas mal pour ceux n'ayant pas lus la bande-dessinée de Max Allan Collins. En tant que fan de la bd, je dois dire que Sam Mendes a totalement réécrit l'histoire. En sachant que Collins, lui, a raconté l'histoire vrai de l'ange de la mort, Michael O'Sullivan. Le fait que le personnage de Rooney, ne s'appel pas Looney comme dans dans la bd, et que le personnage qu'interprète Jud Law à été inventé pour le film, je dois dire que c'est... Horrible. La fin n'est pas de tout celle de la bd. spoiler: Michael ne tue pas John Rooney (Looney) mais balance sa cachette au seul flic (inspecteur Ness) qui n'est pas corrompu. Il tue bel et bien le fils Looney, mais dans une ruelle. Trop de liberté de la part de Mendes. Il aurait même pus donner un autre titre, car pour moi ce n'est pas "Les sentiers de la perdition", mais une mauvaise adaptation. Je conseil à ceux ayant aimé le film, de lire la bande dessinée, qui elle, est vraiment excellente. La meilleur histoire de mafieux après "Le Parrain". En sachant que celle-ci est vrai.
Quand on voit sur la pochette (du DVD) "nominé pour 6 oscars" , Tom Hanks, on s'attend à du bon et cela n'aide en général pas. Tom Hanks n'est pas crédible en tueur. Les dialogues sont simplets. L'histoire est d'un classicisme ennuyeux. Reste de bons décors. A voir qu'une fois pour moi.
Deuxième film de Sam Mendes après American Beauty, Road to Perdition est loin d’égaler le premier essai de son auteur. Mendes en effet s’attaque ici à un genre qu’il ne maîtrise visiblement pas, à savoir les films de gangster. Malgré la présence de la légende vivante, Paul Newman, dont ce fut le dernier film pour le cinéma et qui est ici grandiose comme toujours, on est très loin des chefs d’œuvre du genre de la même époque (comparons ce qui est comparable et n’allons pas chercher Howard Hawks ou Raoul Walsh), signés Martin Scorsese, les frères Coen ou plus récemment James Gray. Ce qui manque à Mendes, c’est tout d’abord un scénario crédible. Les ressorts de celui-ci sont le plus souvent taillés à la hache et les motivations des personnages sont loin d’être évidentes. Ce qui fait défaut ensuite, c’est le souffle, quelque chose de lyrique relevant de l’épopée que l’on peut palper dans le fabuleux La nuit nous appartient du déjà cité James Gray, qui traite d’ailleurs du même sujet, les « complexes familiaux » (pour reprendre l’expression de Lacan). Signalons pour finir que Tom Hanks a souvent été plus inspiré que dans ce rôle un peu étriqué et soulignons que la fin est décevante, convenue et moralisante. Mendes se rattrapera heureusement plus tard avec Revolutionnary Road…