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mat niro
356 abonnés
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4,0
Publiée le 16 juin 2021
La France a "Les misérables" et le Danemark tient maintenant son "Shorta" à un degré moindre. Après une bavure, deux policiers aux caractères diamétralement opposés vont faire équipe pour se retrouver encerclés dans une cité à dominance maghrébine. Film sous haute tension du début à la fin, les cinéastes font tomber certains clichés, le tout saupoudré de violence comme avec la scène de l'ascenseur. D'un réalisme absolu, les danois signent un film glaçant sur les banlieues de leur pays.
Les gros plans sont impressionnants, donnant une profondeur palpable aux personnages. L'intérêt majeur est l'évolution permanente des personnages : les 2 flics traqués, le jeune de la cité et la mère infirmière, "Etre parent, c'est laisser son coeur parcourir le monde sans pouvoir le protéger". Quelques longueurs voulues pourraient être écourtées, qui laissent de côté le traitement social de la cité. Bluffant de virilité et de psychologie!
Les violences policières ne sont pas une spécificité américaine ni française, y compris quand elles s'accompagnent de racisme et/ou de xénophobie. Shorta, premier long-métrage tourné à 4 mains, s'inscrit en tous cas dans une actualité toujours brûlante et par divers côtés pourrait ressembler à une version danoise des Misérables. Jusqu'à un certain point, puisque dans ce film de genre, avec sa traditionnelle dualité bon flic/mauvais flic, les auteurs s'en réfèrent notamment aux premiers films de Walter Hill. Le commentaire social est présent, avec un récit qui se situe entièrement dans un quartier pas sans cible, comprenez hostile à la police, surtout quand une bavure vient d'être commise. Néanmoins, c'est l'action qui prévaut assez vite, avec ses deux policiers pris au piège dans une véritable souricière. Le film est intense et riche en adrénaline et assume sa subjectivité en épousant la vision des représentants de l'ordre, non sans laisser au spectateur le choix de juger leurs faits et gestes. C'est plutôt malin de la part des réalisateurs même s'ils se montrent un peu moins persuasifs dans les interactions entre les différents personnages. L'on comprend bien que Shorta n'a envie de stigmatiser personne et d'éviter un manichéisme facile mais il en résulte quelques cafouillages narratifs, cependant mineurs, et qui n'altèrent l'efficacité de l'ensemble que de façon minime. Toutefois, ce n'est pas être chauvin que d'affirmer que Les misérables se situe bien au-dessus de Shorta, de par son ampleur et de par son ambition.
“Shorta” est un thriller policier qui met en scène deux policiers en patrouille. Suite au décès d’un adolescent noir de 19 ans en garde à vue qui provoque une révolte dans la banlieue de Copenhague, les deux hommes sont pris dans l’émeute et doivent se cacher puis tenter de fuir sans l’aide de leurs collègues. Extrêmement violent, le film ne nous laisse que peu de répit. “Shorta”, qui signifie “police” en arabe, dresse avec un peu de raccourcis, un état des lieux des banlieues et des bavures policières. La seconde partie se contente quant à elle de satisfaire un spectateur en mal d’adrénaline et en oublie la psychologie appliquée dans la première. Un film coup de poing et d’actualité qui aurait gagné à être plus documenté. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Dans la veine de Bac Nord et des Misérables, ce polar danois plonge deux flics antagonistes et un suspect, dans l'enfer d'une cité en ébullition après une bavure. Le Danemark a les mêmes ghettos que nous. C'est viril, tendu, et la psychologie des personnages évoluent ce qui rend le film meilleur, mais moins bon que les 2 cités plus haut.
Talib meurt des suites de blessures mortelles en garde à vue. Son décès provoque une révolte dans la banlieue de Copenhague au moment où deux policiers s’y trouvent justement en patrouille.
C'est la première réalisation des Danois Frederik Louis Hviid et Anders Ølholm. Ils en ont aussi écrit le scénario.
Même si le synopsis de base pourrait faire penser à La Haine de Mathieu Kassovitz, ce film Danois va finalement plus partir dans le thriller. Un choix pas forcément des plus justes, pour un résultat final un peu moyen.
En effet, vu les débuts prometteurs, je trouve qu'il y avait un vrai potentiel gâché. On avait les ingrédients pour faire un drame social fort. Il faut dire que le monde de la banlieue au Danemark nous est inconnu en France, ce qui attire donc le regard. Cependant, il est proche du nôtre, ce qui aide à prendre ses repères. La bavure policière contre un habitant d'un quartier populaire va être au centre du problème.
La mise en immersion est excellente. C'est filmé de façon à être rapidement plongé dedans. On va comprendre les tenants et aboutissant de cette situation explosive. Les réalisateurs vont mettre en forme cette opposition "jeunes contre police". Le point de vue est nuancé pour qu'on comprenne chacune des parties
Cependant, alors que tout se passait bien, le film va prendre un tournant tout autre. Fini la mise en exergue d'une situation sociale instable. Dorénavant, ça sera un suivi des policiers en mode survies dans un quartier prenant des airs de champs de guerre. On tombe alors dans une exagération de ce qui peut arriver dans un quartier difficile durant des émeutes. J'ai regretté le manque de finesse durant cette partie. La surenchère n'a pas grand sens, et va être un peu ridicule par moments.
Une tournure d'autant plus regrettable que les personnages arrêtent d'être exploité comme il se doit. On était bien avec eux, et on va voir leur exploitation dériver pour finir avec une évolution incohérente. Dommage car les deux acteurs Jacob Lohmann et Simon Sears étaient vraiment bons.
Dans la lignée de La haine ou des Misérables, Shorta met en scène l'histoire d'un dérapage policier dans une cité danoise, suivie par l'odyssée de deux flics abandonnés à eux-mêmes dans un climat insurrectionnel.
C'est tendu, tourné comme une aventure en pleine jungle, en adoptant le point de vue des deux flics errant toute une nuit en milieu hostile.
Si les deux personnages principaux paraissent d'abord très caricaturaux (un gentil et un méchant facho), l'originalité du film réside dans la façon dont le point de vue du spectateur évolue progressivement sur eux : le flic obtus et raciste l'est de moins en moins, et se révèle finalement plus adapté au milieu dans lequel il évolue que son collègue.
Le film n'est pas exempt d'une certaine sensiblerie et de quelques invraisemblances, mais il est très efficace et se regarde sans déplaisir.
Bon petit suspense d'action en forme de guérilla urbaine au cours d'émeutes, " Shorta ", un film danois, remplit son contrat sans déborder d'originalité. Le rythme est nerveux, l'ambiance anxiogène et les acteurs font le job. Calibré mais honnête.
De Anders Ølholm, Frederik Louis Hviid (2021) Son premier film décrit un pays et certains quartiers sensibles avec une acuité et un réalisme proche du documentaire. De nombreuses références comme le film ''Assaut''. Le film est souvent dérangeant surtout dans sa première demi-heure où les raccourcis sociologiques voire les poncifs sont légion. Heureusement que la seconde partie du film plante un autre décor notamment au travers de l'évolution des personnages et de l'enchainement des évènements. Violent et dérangeant dans la description d'une certaine réalité de beaucoup de pays développés.
Une bonne claque ! Scénario hyper rythmé, immersion complète aussi bien sur le fond que sur la forme avec ses oppositions, ses incompréhensions et ses considérations, ses clichés et ses multiples lectures d'un monde fracturé. Interprétations de bons niveaux, quelques facilités de scénario (dommage) et l'ensemble sans concessions. 3.5/5 !
Shorta réuni deux flics diamétralement opposés au cœur d'une cité qui prend feu suite à un accident provoqué lors d'un banale contrôle. La victime n'est d'ailleurs pas sans nous rappeler le cas George Floyd en 2020, étouffé dans les mêmes circonstances. La fiction évoque les troubles, les inquiétudes au sein de cette cité et le conflit qui oppose les deux agents lors, de ce qui devait être qu'une simple patrouille. Shorta gagne en développement dans ses derniers retranchements. Le film reste tendu de bout en bout, ça tire, ça transpire, ça traine la patte, mais sa force réside sur le fait que la cité elle même est un personnage qui leur impose d'évoluer. La démarche est longue mais pas vaines.
Film cliché, orienté de gauche qui montre un vilain flic bête et raciste et un flic très humain et droit dans ses bottes... Réaliste dans la réalisation mais le scénario est insupportable tant il est cliché.
Le début est donc très réaliste, nerveux et immersif mais malheureusement très vite les invraisemblances commencent et en premier lieu une fouille en pleine cité, en pleine rue ! En pleine cité on connaît mieux comme sécurité, en pleine rue à la vue de tous ce n'est pas malin en s'offrant à la vue de tous ?!?! Mais ensuite les deux policiers fuient, un danger tel qu'on se demande pourquoi il ne libère pas le jeune contre qui de toute façon ils ne peuvent rien retenir comme infraction !? Jusqu'à cette incroyable coïncidence (faut pas pousser !) qui pousse encore plus loin la dramaturgie. Il est dommage que ces quelques choix et/ou idées soient si hasardeux, si maladroits car la mise en scène est par contre particulièrement efficace, nerveuse, au plus près des protagonistes avec quelques passages qui prennent aux tripes. En prime un duo qui fonctionne bien, les deux flics offrent deux facettes d'une même pièce idéalement réunies lors d'un twist aussi inattendu qu'émotionnellement fort. Site : Selenie